"Chéri, je pense que ça va pas être possible pour ce soir, le petit est super malade" Je lève les yeux vers ma femme qui s'adosse sur le cadrant de la porte de notre chambre. "Noah ? Mince qu'est-ce qu'il a ? T'as appelé le médecin ?" J'étais toujours super inquiet quand il s'agissait de nos enfants, ils sont tellement fragiles à cet âge-là. "Rien de grave, juste une montée de fièvre mais vaut mieux éviter de le sortir, tu devrais y aller avec Lyna, je resterais ici avec le petit" Après plusieurs tentatives pour inverser les rôles, je finis par céder et me prépare à emmener ma fille à la plage pour la fête organisée par la ville.
Pas sûr que ce soit une bonne idée d'emmener une fillette de 5 ans à une telle fête mais bon on verra sur place. Nous arrivons en début soirée, le soleil encore visible à l'horizon, j'attrape la veste de ma fille, me préparant à une fraiche soirée, je lui prend la main et prend la direction de la plage où la musique retentis déjà, Lyna, large sourire sur le visage, serre ma main et avance d'un pas décidé. Je stoppe au niveau du bar, l'endroit est déjà pas mal rempli même si les lieux paraissent encore bien désert par rapport à l'étendu de la place, je vois en cette soirée un possible moyen d'élargir mon champs de connaissance, depuis notre arrivée de Sydney, je n'ai pas vraiment eu le temps de faire de rencontre je dois bien le dire. Je commence par me diriger vers le bar et offrir un soda à ma fille et prend une bière pour moi, attendant que la plage se remplissent.

Tu avais toujours apprécié les petites traditions qui faisaient tout le charme de  Sunset Valley, comme la super fête du dentifrice sponsorisée par Freedent où tu recevais des pastilles mentholées pour avoir une haleine fraiche, mais tu aimais particulièrement celle-ci. La dernière fois que tu avais participé à ces festivités, tu avais huit ans et tu avais jeté dans le feu la poupée Barbie de Cephei car elle avait osé manger ton brownie. C’est qu’à l’époque t’étais très rancunière comme petite fille et que tu n’aimais pas du tout partager. Depuis ton retour en ville, tu n’avais pas encore mis les pieds à la plage, mais l'air marin et le bruit des vagues te manquaient foutrement. Si tu ne passais pas autant de temps devant ton ordinateur,  tu pourrais certainement plus en profiter. C’est qu’en ce moment tu te sentais particulièrement seule, et tu résolvais le problème en trainant sur les sites de rencontre. Sad Story. Tu ne savais pas encore ce que tu allais sacrifier, mais tu allais bien trouver, ce n’était pas l’imagination qui te manquait. Tu avais prévu d’y aller avec tes amis du scooby gang, mais comme d’habitude ceux-ci mettaient vingt ans à se préparer, ce n’est pas comme s’ils allaient faire un défilé de mode pour Vogue. Préférant faire cavalier seul, tu t’en allas seule à la plage tuant le temps en jouant à Candy Crush sur ton portable, les écouteurs dans les oreilles. Tu étais une geek insociable ou tu ne l’étais pas.  Les autres arriveraient forcément à te retrouver, les roux ont les retrouvent toujours dans la foule, c’est comme un super pouvoir. Les pieds fourrés dans le sable chaud tu te dirigeas naturellement vers le bar.

Le truc quand tu attends, c’est que le temps semble prendre un malin à plaisir s’écouler de manière encore plus lente, rien que pour t’ennuyer.  Après un sacré effort physique et mental, tu avais réussi à détacher ton regard de ton petit écran. Malheureusement ton portable n’avait plus beaucoup de charge et tu préférais conserver le peu de batterie pour quelque chose de plus important, genre filmer un mec déguiser en vahiné faire du houla hup. Tu laissais donc ton regard se perdre dans la foule, cherchant du coin de l’œil une éventuelle connaissance. C’est qu’il y avait une ambiance de folie par ici, aussi démente que dans une maison de retraite.  Voilà c’est ce qui arrive quand on ne veut pas attendre que ces amis finissent de se préparer, la prochaine fois, tu ne ferais certainement pas autant la maline. Etant donné ta situation qui était aussi pourave qu’une béterave, tu te dis qu’au point où tu en étais tu ne pouvais pas tomber plus bas. C’est ainsi que tu commenças alors une lutte acharner de tirage de langue avec une mioche qui buvait son soda, pas très loin de toi. C’est qu’elle était vivace la gamine, à tous les coups c’était un nouveau sport qu’on enseignait à l’école ‘le tirage de langue’. Te mettant à rigoler –toute seule comme d’habitude- tu capitulas fasse à tant de vigueur, et leva le pousse en l’air pour avouer ta défaite. Bon, en vrai t’étais quasi sûr que le père avait remarqué votre petit jeu, et t’avais pas vraiment envie de passer pour une folle dingue, enfin plus que d’habitude quoi. Riant cette fois-ci nerveusement, tu te mis à siroter ton coca. Ouai t’étais une grosse folle niveau boisson (a)  Pensant que tes amis t’avais cette fois posé un lapin, alors que la plage se remplissait peu à peu tu repris en main ton fidèle et unique compagnon de route, ton portable. Alors que tu étais entrain de battre tous tes scores - ce qui admettons-le n’était pas difficile étant donné que t’étais vraiment nul à ce jeu- tu entendis quelqu’un s’adresser à toi. Et non ce n’était pas une petite voix dans ta tête.   Enlevant les écouteurs de tes oreilles tu regardas la nouvelle arrivante en souriant bêtement. En vrai, t’avais pas entendu ce qu’elle venait juste de dire à cause de la musique que tu avais dans les oreilles, et t’osais pas lui demander de répéter. « Ouai ouai le coca est bon. » dis-tu avec naturel en haussant les épaules, étant donné que l’inconnue semblait attendre une réponse. Vue son regard, tu devais être hors sujet. Tu avais l’impression d’être bête et ce n’était pas qu’une impression. Te joignant à son mouvement, tu bus cul-sec le reste de ton coca, plutôt gauchement. C’est que t’étais une grosse folle de la vie. Enfin, tu te retrouvais juste à tousser comme une débile, parce qu’en plus de pas avoir compris ça question, t’étais même pas capable de boire correctement. T’étais irrécupérable.

Tu n'avais jamais pensé à oublier sa présence. Prendre un nouveau départ, laisser derrière toi les vieilles guitares dont il ne voulait plus et recommencer à te faire des amis pour enfin délaisser cette cave maussade. Non, tu n'y avais jamais pensé. Au fond, c'était comme accepter de ne jamais le voir revenir mais pourtant, cet homme restait ton père. Et même avec toute la bonne volonté du monde, tu te sentais incapable de passer à autre chose. C'est ta mère la première qui avait déchiré l'article de journal pour le coller sur le frigo. Vraisemblablement elle essayait de te faire passer un message. Bidon. Plutôt mourir que de mettre un pied dans une fête où  les gens abandonnaient leurs souvenirs pour les regarder se consumer. Jamais. Il était vingt heure quand, guitare poussiéreuse à la main, tu arrivais sur la plage de  la vieille jetée. L'immense bateau surplombait la masse noire de monde qui papotait à la chaleur des différents feu de camp. Tu marches, dépité voir même dégoûté, traînant derrière toi l'instrument de musique que ta mère avait posé entre tes mains une heure plus tôt. « fais le pour moi, Milo, d'accord ? » elle t'avais prit par les sentiments, maman. T'as pas réussi à résister et tu t'es retrouvé comme un adolescent paumé. Premier réflexe : coca. Sinon tu ne tiendras pas la soirée. Le bar n'est pas loin mais la marche sur le sable s'avère plus difficile que prévu, surtout avec une antiquité derrière soi. « un coca s'il vous plaît » tu cries légèrement pour te faire entendre avant de te faire pousser violemment par derrière, emboutissant la rousse devant toi et laissant tomber ta guitare sur le sable. « Pardon mademoiselle, pardon » Hors de question de voir la tête du type qui a fait ça, tu ramasses la guitare en silence, baisses la tête et attrapes ton coca. Mince.

Après cette première impression surement plus que décevante de ta petite personne, tu décidas de commander un second coca-cola. C’est qu’à le boire cul sec tu n’avais même pas pris la peine de le déguster, puis surtout tu avais pris le porte-monnaie de Joshua avant de partir, tout était donc gratis.  La belle vie en somme. Bien décidé à tenir la conversation à la seule personne qui pouvait t’aider à tuer le temps et à ne pas te retrouver seule en mode repousse les gens, tu tentas de redémarrer la conversation. « Tu sais déjà ce que tu vas brûler ? » demandas-tu poliment ne sachant pas s’il fallait la tutoyer ou la vouvoyer. Ouai c’est qu’à force de rester sur ton ordinateur, tu avais perdu toutes tes capacités à parler avec de réelles personnes. Sad life. Surtout que tu pouvais difficilement parler dans la vraie vie comme avec ton clavier. Tes amis avaient raison, il fallait définitivement que tu sortes plus, tu touchais le fond là. Tu sirotas cette fois-ci ta boisson avec grâce  ce qui te ressemblait bien plus, bougeant légèrement tes jambes au rythme de la musique de fond. Alors que tout allait parfaitement bien dans le meilleur des mondes, tu te sentis soudainement valser sur le côté. Quelqu’un venait tout juste de te bousculer. Ayant du soda et une paille dans la bouche, tu fis tout ce que tu pus pour ne pas perdre l’équilibre, t’accrochant à la demoiselle avec qui tu parlais un peu plutôt. Sur le choc, tu crachas tout ce qui avait dans ta bouche sur la première personne qui passait par là. Pas de chance. Toussotant légèrement, le visage pourpre tu relevas la tête. Remerciant la jeune femme d’un hochement de tête tu regardas autour de toi pour te rendre compte de la situation. La personne qui t’avait bousculé avait disparu ton champs de vision, de toute façon tu savais même pas qui c’était donc. Tu avais simplement entendu un pardon, même si tu ne savais pas trop si c’était toi qui l’avait inventé ou non. En tout cas,  un jeune homme ramassait sa guitare sur le sable, pendant que le père de la mioche demandait une serviette au barman. Mince c’était donc lui qui avait reçu ton cracha dans la figure. De toute façon c’était bien connu, le cracha avait des vertus bénéfiques pour la peau, alors ce n’était pas si grave. Tu t’approchas tout de même du monsieur pour t’excuser. « Désolé, je l’ai pas fait exprès » dis-tu gentiment. Bref,c’était un peu le souk là .

Il y a de nombreuses traditions ici à Sunset Valley, je dois t’avouer que je ne les connais pas toutes, je n’y participais pas quand j’étais plus jeune. Toutes ces fêtes, ces trucs de communauté je les détestais, en fait tous ce qui touchait au fait d’être en communauté. J’ai eu du mal à m’obliger à venir. Tu ne dois pas croire que cela me plait d’y aller, je hais toujours les communautés, je me sens très mal lorsque je suis entourée de personnes. Mais à vrai dire, j’ai quelque chose à oublier. Cela me ferais tellement de bien de pouvoir me libérer de ça, de cette rancoeur. J’ai toujours eu du mal avec les habitants de cette ville mais je pense que ça peut changer. Tu ne penses pas ? Je pense que je suis capable de leur pardonner le mal qu’ils m’ont fait. J’ai emporté avec moi une petite photo, je pourrais la bruler, enfin. Ma mère a toujours voulu garder des photos de ses enfants, j’ai toujours eu envie de bruler ces photos.
J’arrive à la plage, je tapote un peu ma poche droite, tout est bon. Je dois y aller ? Vraiment ? Tu es sur ? D’accord. Mon coeur commence à battre, je ne me sens pas en sécurité lorsque je suis dans un lieu très fréquenté. Tu penses que je suis agoraphobe ? Je pense que non, je ne suis pas malade. Je m’approche du bar, il y a beaucoup de personnes. Je m’approche un peu, une guitare tombe à mes pieds et un jeune homme la ramasse. Je ne vais pas rester seule, je m’approche du jeune homme à la guitare. « Pas trop de dégâts ? » Tu trouves que ce que j’ai dis est débile ? Je passe vraiment pour une débile ? « Un jus de cranberies-carottes, merci. » Le serveur me regarde avec un air dépité. Tu penses qu’il ne connait pas ? C’est pourtant tellement bon !

J'observe ma fille qui sirote son soda en chantant avec son innocence infantile, portant ma bière à mes lèvres, je ne fais pas vraiment attention aux alentours, je détourne le regard, juste lorsque des voix  me parviennent, une jeune fille rousse, écouteurs aux oreilles s'installent près nous, je la voix un moment s'amuser avec Lyna, puis une brune arrive à son tour, s'adressant à la rousse, je reporte mon attention à ma bière, cette soirée à pour thème les souvenirs, parait-il qu'il faut venir avec un objet, une chose à jeter au feu, quelque chose que l'on veut oublier, est-ce que je peux jeter ma vie entière ? Non alors à quoi bon ? Je continue de boire ma bière, ne prêtant toujours pas attention aux autres, je ne compte pas rester trop longtemps de toute façon, Lyna voulait sortir voir le coucher de soleil, mais une fois fait je la ramène, cette soirée me déprime trop finalement. J'entends plusieurs voix à côté et me retourne pour voir lorsque, sans comprendre ce qu'il se passe, je reçois du soda en pleine figure et pas celui qui provient d'un verre non visiblement la rousse vient de me cracher dessus ! aveuglé par le liquide collant, j'interpelle le barman qui a assisté à la scène apparemment car je sens une serviette très vite dans mes mains, je m'essuie afin de retrouver la vue au plus vite, je vois la jeune fille rousse qui se penche vers moi en s'excusant, j'essaye de comprendre ce qui s'est passé mais en vain, j'aperçois un type ramassé sa guitare et une jeune fille rousse elle aussi lui parler. "Je jette un coup d'oeil à ma fille qui me regarde perplexe puis me tourne vers la cracheuse :"Pas de soucis, vous allez bien ? Je crois avoir raté un épisode là !"  

Comme d’habitude, il ne t’avait pas fallu longtemps pour foutre le bordel et être au centre de l’attention. Cela était malheureusement un de tes talents naturels. Tu ne savais plus vraiment où te mettre, bougeant d’un pied à l’autre complètement mal à l’aise, les joues brûlantes de honte. Gênée tu t’excusas aussitôt auprès du barman, de l’homme sur qui tu avais craché, sur la brune sur qui tu t’étais rattrapé, enfin bref un peu tout le monde quoi, tentant comme tu pouvais de rattraper la situation. Bref, dans la pagaille ambiante, tu avais presque oublié que tu avais failli t’étrangler avec ta paille, c’est que ces trucs en plastique pouvaient être vachement dangereux. « Nan mais moi j’vais bien, j’m’inquiète plus pour vous ! J’crois avoir lu quelque part que le soda pouvait rendre aveugle, vous voyez bien ? » demandas-tu inquiète, ne sachant pas trop si tu devais lui demander comme bien tu avais de doigts. Bon dans l’article en question il expliquait que l’abus de soda pouvait affecter une partie du cerveau qui affectait les yeux, surtout chez les vieilles personnes. Alors recevoir directement du coca dans les yeux ça devait être dix fois pire. « Je sais pas ce qu’il s’est passé, j’étais là tranquilou à boire mon coca et paaaf » commenças-tu à expliquer rapidement en faisant de grands gestes, bref ton histoire était totalement incompréhensible mais bon pas grave. C’est vrai que parfois quand tu parlais les gens ne comprenaient pas ce que tu disais à cause de ta rapidité à dire les choses, t’avais l’habitude. Bref, il n’y avait pas de mort donc tout était parfait dans le meilleur des mondes. Néanmoins, aucuns de tes amis n'avaient encore montrer signe de vie, et ça c'était vraiment trop nul.

La ville avait organisé une soirée. J'avais vu des affiches un peu partout en ville. La soirée des souvenirs, ou quelque chose comme ça. C'était à la plage. on allait pouvoir profiter du beau temps. J'avais envie d'y aller. Le but était d'apporter quelque chose qui nous rappelait un mauvais souvenir, et de le brûler, avec les affaires des autres personnes présentes. J'avais envie d'y aller, je pensais immédiatement à la mort de mes parents. L'objet qui me venait à l'idée étaient le bracelet que je portais le jour où j'avais appris la nouvelle. Mais d'un autre côté, une part de moi me disait que si je le brûlais, je n'aurais plus rien, plus rien qui me rappelait mes parents. Enfin si, bien sûr, j'avais quelques affaires, mais bon... Mais tant pis, c'était tout de même l'occasion de sortir et de voir un peu de monde. Je ne savais pas si des personnes que je connaissais seraient présentes, on verrait bien. J'avais pris une petite robe plutôt simple, bleue, et je partais pour la plage. Arrivée là-bas, je remarquais qu'il y avait quand même pas mal de monde. Apparemment, les habitants de Sunset Valley avait des choses à oublier. Ou bien peut être aimaient-ils tout simplement faire la fête au final. J'avais pris ce bracelet avec moi, je le portais au poignet. Il était un peu serré, mais ça allait. Du premier coup d'oeil, je ne reconnaissais personne. Je m'asseyais sur le sable, face à la mer, me perdant dans mes pensées...

Ces derniers jours Sunset Valley avait été en ébullition préparant les festivités sur la vieille jetée. C’était une des nombreuses traditions de la ville que tu avais toujours trouvé idiote. Comment les gens pouvaient ils bêtement croire que brûler quelque chose allait faire disparaître des souvenirs douloureux. C’était complètement stupide, un souvenir ne pouvait pas s’effacer comme ça dans un claquement de doigt. Pourtant cette année, tu avais décidé de mettre tes opinions et préjugés de côté. Tu avais définitivement besoin de quelque chose sur lequel te rattacher depuis que ton frère était parti du jour au lendemain sans un mot. Tu avais tout simplement besoin d’une lueur espoir.  Tu espérais que ça puisse t'aider à surmonter son absence. C'était clairement pas facile tous les jours.
Ce jour-là tu t’étais donc tout naturellement retrouvé sur la plage. Tu n’avais pas ressenti le besoin de se joindre à la foule, préférant largement te retrouver seul avec toi-même. Trop de bruits, trop de monde.Tu avais l'impression d'étouffer. Le son des vagues se projetant sur les rochers et l’air marin te relaxaient. Tes pieds foulant le sable encore chaud, tu marchais tout droit sans réel but. Allant la où tes pieds t'emmenais. Prenant tout simplement une bouffée d’air  appréciant simplement le moment présent.

C'est le genre d’événement qu'elle détestait. Khezia voulait rester seule parce qu'elle commençait à croire qu'elle faisait fuir tout le monde. Elle se raisonnait parfois, c'était peut-être parce qu'elle était trop sauvage, si elle faisait moins l’Hermite? Les seules personnes qu'elle fréquente réellement sont soit les professionnels des agences ou alors ses rares amis qui sont pour la plupart à l'étranger. Super. N'empêche qu'elle ne sait pas trop ce qu'elle fait là, plantée devant l'horizon, avec le bruit des vagues qui murmurent à son oreille. D'accord, elle a craqué. Elle a ramené, une photo, un vulgaire souvenir qu'elle voudrait oublier. Elle est stupide, elle y croit.  

J'avais complètement oublié qu'il y avait cette soirée de prévu, et j'avais donc prévu ma soirée autrement que d'aller sur cette plage. J'en étais désolée pour ma soeur, car je n'aimais pas lui poser de plan, mais pour le coup il fallait que je m'arrange au mieux. Je finissais plus rapidement ce que j'avais à faire pour le travail, et je partis me doucher. Je mis dix bonnes minutes à trouver comment m'habiller et comment me coiffer. Au final j'optais pour la simplicité, une jupe en jean, un top blanc et une petite veste noire par dessus. Pour les cheveux, je les laissais sécher libre et détachés, je me maquillais aussi légèrement. Je prenais rapidement mes clés de voiture et mon sac, et je prenais la direction de la plage. J'avais pris soin de prendre mon objet que je voulais brûler. Quelque chose qui me permettrais de dire au revoir à cette période de ma vie. Une fois garée, je regardais autour de moi, m'apercevant rapidement qu'il n'y avait pas grand monde. Evidemment je trouvais ma sœur au bar, et je n'en étais pas pour autant étonnée. Je me doutais bien que cette soirée ne serait pas forcément simple pour elle. Je m'approchais d'elle, et lui tapotais l'épaule. "Tu m'invites à boire un verre, jumelle ?" disais-je tout sourire. Je voyais bien qu'elle ne s'attendais pas à me voir, elle était choquée et en même temps ravie. Ça allait être une bonne soirée, c'était certain.

Cette soirée. Il n'avait pas prévu d'y aller. C'était stupide. Comme si on pouvait oublier le passé en jetant un objet au feu. Mais certains pensaient que ça pouvait marcher. Pourquoi pas ? Il n'était pas certain que ça pouvait fonctionner réellement mais il pouvait toujours essayer. Il y avait cette photo qu'il avait gardé. Une photo de sa famille réunie quand sa mère ne s'était pas encore barrée avec un pauvre type en brisant leur famille et son père. Ouvrant le tiroir de son bureau il la sorti et la contempla longuement. Il n'avait jamais osé la brûler auparavant. Elle représentait un dernier rêve, un dernier souvenir enfoui au plus profond de lui même. En soupirant il finit par se lever, par saluer son patron et par prendre sa voiture pour se rendre sur la plage. Il trouva une place parfaite et marcha, la photo enfouie dans sa poche. Il avait enlevé sa cravate et déboutonné le haut de sa chemise. Il marcha un moment avant d'apercevoir des chevelures brunes bien connues. Un petit sourire bref orna ses lèvres et il s'approcha des jumelles Hawkins. - Bonsoir mesdemoiselles, les salua t-il d'un air à la fois doux et formel. Il déposa un léger baiser sur la joue de Posy - et elle était bien la seule à qui il le faisait - et offrit un petit sourire un peu crispé à Callie qu'il trouva plus belle que jamais. Dieu, que cette fille est dangereuse, pensa t-il en sentant son coeur s'accélérer. Quoi de neuf les filles ? demanda t-il de sa voix grave et chaude.

Un évènement, l'évènement de la soirée qu'elle te dit ta Nora. Bof un évènement comme un autre, que tu lui as répondu. En même temps, de ta part, elle ne devait pas s'attendre à une autre réaction. Cependant, tu lui as concédé ta présence à cette soirée souvenir. Elle t'a également demander de jouer le jeu, de ramener un mauvais souvenir avec toi, sauf que t'en as pas de mauvais de souvenir. Tout ce que t'as vécu jusqu'à maintenant tu ne le regrettes, parce que sans ça tu ne serais pas celle que tu es aujourd'hui. Toute façon, tu ne pouvais pas refuser parce que Nora elle t'a fait le regard de dragon super sayen, en d'autres terme t'as pas le choix. Ta blonde a pris de l'avance sur toi en allant à la plage, lieu de l'évènement, comme tu ne trouvais toujours pas ce que tu allais prendre comme souvenir. Impatiente, t'as fait le tour de ta chambre rapidement, pris une vieille poupée barbie d'entraînement voodoo et sans plus attendre tu étais à la plage. T'as reconnu Nora au loin, mais elle était occupé, sûrement avec des fans de son blog. Pas patiente, t'es partie faire un tour du côté des vagues. Une silhouette en mouvement, tu t'approches. Tu ne connais pas la demoiselle, mais tu te présente à elle lui tendant ta poupée. Derrière toi, se trouve autre jeune femme assise dans le sable, l'air perdu.

ps :Khezya et Aubrey c'est pour vous

" Qu'est-ce que je faisais ici ? " c'est bien ce qu'elle se disait dans sa tête. Enfant solitaire, adolescente torturée, adulte surement courageuse et bancale, elle n'a pas l'habitude d'être entourée, a part quand elle passait son temps au conservatoire étant gosse ou maintenant à son travail. Elle regarde cette photo, elle était sous un carrelage de sa cuisine, avec d'autres babioles qui lui rappelait l'époque où elle savait encore faire un sourire franc. C'était la dernière photo de Dylan, la dernière. Elle se dit que c'est une façon d'oublier complètement son visage. A force on l'oublie malgré qu'on s'oblige à s'en rappeler. Les traits se brouille et deviennent grossiers. Elle voulait complètement oublier. Elle aperçoit une jeune femme lui tenant une poupée, elle regarde l'objet et l'attrape. " Ça marche vraiment ?" Elle ne croyait pas en des multitudes de choses, mais celle-ci elle avait de sérieux doute. " Et c'est pas un peu bizarre de me tendre une poupée vaudou ? Et punaise elle pose trop de question. " Ah en fait je m'appelle Khezia " Ça peut toujours servir.

Paraît qu'faut abandonner ses mauvais souvenirs. J'sais pas trop quoi lâcher moi, mais l'idée m'plait bien. Y'a bien ce pochon de C que j'pourrais jeter au feu du temps, mais j'vois pas trop pourquoi j'le ferais. J'vais à une fête quand même, ce serait sacrément con d'balancer d'la drogue plutôt que d'me faire un rail. Alors pendant quelques minutes j'hésite. J'suis toujours pas retourné chez moi, pas les couilles. J'fouille un peu dans mes affaires que j'ai lâché en bordel dans une chambre d'chez Nora. Ca m'arrangerait bien de trouver un objet insignifiant à balancer, comme ça, par acquis de conscience. J'vois pas trop l'intérêt d'aller à une telle fête si je joue pas le jeu. J'crois que les filles sont déjà parties, j'me dis qu'il serait temps de s'bouger. Prends ta vie en main Elio, j'me dis. Ouais. J'm'assois sur le bord du lit et méthodiquement j'ouvre le pochon, j'sors le fruit d'mon désir, j'sors mon American Express et en trois mouvements un soupir j'me tape une trace. Ca va, j'me dis. J'me tapote la narine droite et j'inspire un gros coup avant d'enfiler mes pompes. C'est parti. Fric, C, iPhone, clefs. J'ai même trouvé un bouquin qu'j'ai lu à Rio pendant la rehab. C'est bon à balancer au feu ça. J'me casse vite et j'arrive tout aussi vite sur la plage. Y'a du monde, y'a l'feu, j'essaie de repérer Nora, Saad ou Bamba. Mais y'a trop d'têtes et mon esprit euphorique m'permet pas d'discerner les visages à la lumière des étoiles. Premier objectif, me servir un verre. J'm'enfile un whisky coca, puis un deuxième avant d'repérer Bamba. Avec une poupée. Et d'autres personnes. Pas rapides, palpitations, agitation, j'inspire, j'bois, sois naturel Elio putain. " fais gaffe, c'est une sorcière Bamba " j'murmure en souriant à la fille - Khezia j'viens d'entendre - qui tient désormais la poupée entre ses mains. J'me marre, c'est vrai, j'la connais Bamba moi, j'la connais. J'sais qu'elle peut en briser des vies avec son vaudou. J'y crois. Alors j'préviens, juste au cas où.

C'est qu'elle est marrante cette dadame brune, elle te demande si ton voodoo il marche. Nora aurait entendu, elle en aurait ris, mais ta blonde, elle dansait autour du feu. " bah bien sûr que ça marche, papa tunde, chucky et moi, on est les meilleurs dans le domaine. " réponds-tu avec ta petit voix d'enfant sur la défensive. Ils sont souvent à penser que tu es un menteuse, mais t'es une princesse et t'es même la princesse voodoo. Si bien que quand personne ne veut te croire, tu jettes un sort et puis boom bien évidemment, ils finissent par te croire. Tu l'as surprends avec ta poupée, elle te pose trop de question, puis elle finit enfin par se détendre et te donner son prénom. Tu voulais lui répondre, mais t'as ton pegasus, Elio qui est arrivé, la prévenant de ton don de sorcellerie. Tu souris, t'aimes bien quand il est là ton pégase. " faut pas l'écouter, tant qu'on me fait rien, je suis une gentille sorcière tu sais." Reprenant ta poupée dans les mains, tu t'assois sur le sable fin, observant les trois autres. Enfin, tu reposes tes yeux sur la demoiselle Khezia. " dis ton prénom il est bizarre tu sais, ton vrai prénom c'est kuzco hein ? " Tu n'attends pas une réponse particulière, en fait, tu te déconcentres bien assez rapidement, comme d'habitude. Te relevant, tu sautes sur Elio. " allez au dada pegase. " A l'aide de tes pieds, tu lui donnes des coups sur les hanches pour qu'il t'écoutes. Regardant Khezia, tu lui demandes : " tu veux jouer avec nous Kuzco ? "

Qu'est-ce que j'fous là, j'me demande. J'vois trop d'monde j'vois personne, j'me sens perdu. Pourquoi j'ai peur de la foule ? J'ai jamais eu peur de la foule, moi. J'ai jamais eu peur des gens, j'ai jamais eu peur du bruit, j'ai jamais eu peur d'l'agitation. J'soupire, j'serre le poing. Allez Elio, ça va aller. Ca va monter. J'ferme les yeux un instant et j'essaie de m'plonger dans la musique. J'bouge doucement la tête comme si j'me laissais prendre complètement par le pouvoir du son. Ca va monter J'souris, ouais. Ouais, ça va aller. J'fais c'que j'sais faire de mieux dans ce genre de moments : j'bois. Un verre, deux verres, puis j'aperçois Bamba. Et là l'euphorie s'éprend de moi. La pouvoir magique d'la drogue, le pouvoir magique d'l'alcool. J'vais vers elle, Bamba. J'm'insère dans la conversation, parce que j'm'en fous maintenant j'ai plus peur. Y'a plus grand chose dans ma tête, si ce n'est la musique. Si ce n'est la frénésie. Si ce n'est le bonheur, ou l'illusion du bonheur, j'sais pas trop. J'ai pas l'temps d'parler qu'elle m'saute dessus, Bamba. Apparemment j'suis son pégase. J'comprends pas trop mais ça m'semble marrant. " on joue à quoi ? " j'glisse en soutenant ses jambes pour qu'elle arrête de m'donner des coups. " au pégase qui va t'jeter à la mer ? " et j'feinte de courir vers l'eau, juste comme ça, parce que j'me demande c'que ça fait une sorcière à la flotte.

Je savais très bien que ma sœur ne s'attendait pas à me voir là. Pour une fois que je voulais faire la fête, et de mon plein gré en plus. Je voyais dans son regard qu'elle était contente de me voir là face à elle, mais aussi surtout surprise que j'ai fait le déplacement. Je lui demandais un verre, et j'eu cette impression de lui demander la lune. Il est vrai que je ne buvais pas beaucoup, voire presque jamais. Pourtant j'aimais cette sensation que l'alcool pouvait procurer. Ce soir j'en avais besoin, je ne faisais que penser à Ethan et en plus de ça au boulot ça n'allait pas du tout. Mes collègues pensait que je faisais de la lèche au patron, et pourtant ce n'était pas mon cas. Si jamais ça l'avait été, j'aurais évoluée depuis bien longtemps. "Bien sur, tu crois que quoi ?" disais-je sur un ton de défi. Je la voyais tendre un billet au serveur, et j'attendais patiemment qu'elle me serve mon verre. Une fois le verre en main, on les faisaient tinter. Je bus cul sec, et je crois que je n'aurais pas dû, car c'est exactement à ce moment là qu'Ethan fit son entrée. Je manquais de m'étouffer, et je ne savais pas franchement où me mettre. Et puis merde, j'en avais marre d'être mal à l'aise en sa présence. "Tiens Ethan, bonsoir !" disais-je en essayant de lui sortir le regard le plus dangereux que j'avais en stock. J'espérais franchement que ma tenue allait lui faire voir qu'elle jeune femme j'étais. Je les regardais, et je me rendais compte que leur amitié était sincère et si belle. Je ne me souviens plus de la dernière fois où j'ai eu un ami aussi proche. Je m’immisçais dans la conversation, sans même y être invitée. "Ça sert à rien, ça c'est clair, mais on va dire que ça fait du bien. Allez sers un verre à ton ami, et trinquons à cette soirée spéciale !" disais-je en souriant franchement. J'avais envie de m'amuser, mais vraiment. Je ne voulais pas que cette soirée soit vain. Je savais pourtant que l'alcool, même si j'aimais ça, n'était pas mon meilleur allié.

La brunette lui dit que son vaudou marche ok , un jeune homme te dire de faire gaffe - double ok. Elle sait pas trop si c'est pour rire, sauf que ça fait longtemps que Khez' ne se trouve plus drôle, faut croire que ce sociabiliser est devenu un sport bien trop difficile pour elle. Bref Bamba lui dit qu'il faut pas trop écouter l'grand brun. Ben ok mais bon, la Khezia elle commence à se dire qu'elle sait plus trop quoi dire, ni regarder, elle a l'air perdu la pauvre. Et puis d'un coup elle rigole. Elle est longue à la détente oui. " je veux pas de problèmes, mais les gentilles sorcières ça n'existe pas. Ouais à part si elles ont des pouvoirs complètement inutiles, alors elles sont surement dépitées et alors elles sont gentilles. Elle fait une mine boudeuse la Khezia, comment ça Kuzco ? Mais nooon, ça fait prénom de Lama Pff Ca joue au dada elle répond à Bamba en courant vers eux " Je m'appelle pas Kuzco ! "