TOPIC COMMUN et explications ⊰

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31 OCTOBRE. Halloween. Montsimpa se prête aux déguisements effrayants, aux décorations en tout genre. Dehors, les arbres sont décorés de lumières oranges et les maisons sont bordées de citrouilles. Partout, des enfants courent à travers les rues, costumés d'après leur créature préférée, transportant chacun un énorme sac prêt à être comblé. L'atmoshpère conviviale a été remplacée par une brume effrayante, un silence de mort. Et le soir, lorsque les vieux aigris se confient chez eux, refusant d'ouvrir, les habitants se prêtent aux farces. « Un bonbon ou un sort ? » Les sacs de bonbons se remplissent à une vitesse folle. C'est officiel, la nuit du trente-et-un est l'une des plus agitées de la ville.

Un peu plus loin, au milieu d'une place où se tient le parc le plus célèbre de Montsimpa, la musique bat son plein. Les rires fusent, les gens s'amusent et prennent d'assaut le parc spécialement décoré pour l'occasion. Des guirlandes, des citrouilles, des lampes un peu partout et un immense feu de bois au centre. L'alcool, lui, coule à flot. Les gens affluent, car après tout, c'est bien connu : le parc est le regroupement de toutes les âmes délirantes lors des jours de fête.

Certaines personnes disent que le jour d'Halloween est une journée spéciale. Pas seulement parce que les gens s'amusent à faire peur, réclament des bonbons et font la fête jusqu'au bout de la nuit. Non non, parce qu'en ce 31 octobre, le monde des morts n'est jamais aussi prêt de celui des vivants. On dit que la barrière est plus fine. Autrement interpréter, qu'ils peuvent plus facilement revenir à la vie ou plutôt devenir des morts-vivants... Pour Allia, c'était cela qui comptait. La jeune femme croyait en tout et n'importe quoi, tout ce qui se rapportait de prêt ou de loin à la réincarnation, la vie après la mort et autres conneries du genre. En outre, elle trouvait le rite de se déguiser complètement tordu et ridicule. Surtout que pour elle, c'était un évènement important et ridiculiser ceux qui n'étaient pas parmi nous, jamais. Elle les considéraient un peu comme ses seules amis étant donné qu'elle et les vivants, ça faisait au moins cinq. Elle était donc venue à cette fête dans le parc parce qu'après tout, c'était tout de même quelque chose qu'il fallait célébrer et ce même si elle n'était pas d'accord avec les principes d'Halloween. Jamais vous ne la verrez sonner au porte pour demander des bonbons et encore moins attifée d'un déguisement débile. En plus, comme elle s'habillait quotidiennement de manière originale, elle passerait peut-être pour fluo-woman et on ne l'emmerderait pas ! Illico presto, elle piqua la bouteille de rhum d'un gars, pas du tout son style. Elle en bu une gorgée puis se mit à courir juste au cas où il serait fâché...

Ce soir, c’est soir de sortie. A peine suis-je descendue de mon appartement que j’aperçois tout le monde se diriger dans la même direction : le parc. Évidemment, c’est bien là-bas que tout le monde se retrouve, non ? D’ailleurs, j’entends d’ici la musique et les rires. Pour un soir d’octobre, il ne fait pas si froid que ça. Les bras nus, je ne ressens pas le moindre frisson. Pour mon déguisement d’Halloween, j’ai fait dans le flamboyant, le genre de costume qui non seulement se voit à des kilomètres, mais qui a besoin de deux places dans l’avion. Le genre de costume qui ne rentre pas dans l’ascenseur de votre immeuble. Celui, qui fait que vous vous retrouvez coincée entre les deux portes, par exemple. Et évidemment, je ne dis pas ça parce que ça m’est arrivé il y a tout juste deux minutes. Non non non non non non ! Je ne mentionnerai pas non plus qu’il m’a fallu vingt minutes pour que le gardien arrive et débloque ce fichu ascenseur. Alors, vous ne devinez pas qui je suis ? Ronde, orange, qui passe difficilement entre les portes. J’ai nommé, la citrouille géante ! Des petits trous pour les bras, la tête et les jambes, rien de plus compliqué que ça. Le parc n’est qu’à quelques pas de chez moi. Je dépasse quelques arbres et croise enfin tout le beau monde. La plupart dansent, ou se réchauffent près du feu de bois. Finalement, j’ai pas l’air fin comme ça, en version x3 de moi-même. Je cherche des yeux des têtes connues, en vain cependant. Je m’enfonce dans la pénombre, et enfin, je trouve moi aussi quelqu’un à qui parler. J’attrape de justesse la bouteille qu’il s’apprête à s’enfiler. « Les filles d’abord ! » Je ne sais pas si j’ai envie d’attaquer directement la soirée avec les grands moyens, puis finalement je me laisse tenter et lui vole une gorgée. Corsé. « Vampire Vantini, hein ? J’aurais plutôt dit parasite, mais bon, chacun sa façon d’appeler les choses. » Une tape sur l’épaule, un sourire moqueur, et voilà la bonne vieille Jaizlynn de retour.