Je m'étais réveillé de bonheur ce matin, ce n'était pas dans mes habitudes mais je n'avais pas cherche à me recoucher. J'avais gratté quelques notes sur ma guitare sans grande conviction pour aller me doucher et m'habiller comment chaque matin, en somme. J'avais déjeuné, sorti mon vélo du garage et avait pris la route jusqu'au magasin pour une nouvelle journée de travail. J'avais conseillé des gens, ranger des disques et mit un peu d'ordres dans le bureau que mes collègues mettaient toujours sans dessus-dessous. Et bien sûrement, étant le plus jeune on me refilait toujours cette tache, à force on s'habitue, pas vrai ? J'adorais mon travail mais je crois que mon patron se faisait un plaisir de me rendre la vie impossible et mes collègues me demandaient toujours de les remplacer pour une après-midi, longue journée. Triste journée presque. Monotone. Ennuyeuse. Et vide. Finalement l'heure de midi sonna et je sautais presque de ma place pour aller prendre ma veste et sortir du magasin, saluant d'une voix à peine audible tous mes collègues. La circulation dense et je n'eus pas le courage de prendre mon vélo, histoire de peut-être pouvoir prétexter que j'étais assez loin et que même si j'avais couru je n'avais pas pu arriver à temps à mon boulot. Je me promenais, dans les rues de Montsimpa, connaissant et reconnaissant beaucoup de personnes sans forcément les interpeller. Je pris la direction du parc, me disant que je trouverais bien un vendeur ambulant de hot-dogs histoire de calmer mon ventre qui criait famine. J'avais une faim de loup, même si mon travail ne me faisait pas dépenser autant d'énergie que ça, ayant très peu mangé ce matin, mon ventre venait de gargouiller et je me contentais d'essayer de le faire taire aussi discrètement que possible. J'achetais un hot-dog à un snack et entrais dans le parc en dégustant comme il le fallait mon sandwich. Je le finis rapidement et continuait cependant de marcher dans les chemins, observant les passants et les végétaux autour de moi. Finalement au bout d'un moment, j'en eus marre et m'arrêtais sur un banc, histoire de me poser un instant. Je me perdis vite dans les pensées sans même voir qu'une jeune femme s'approchait.