Né sous X. Je ne m’en plains pas, bien au contraire. Pas de famille, donc victime d’aucune perte. Au premier abord on m’a souvent prit pour un pauvre petit être abandonné. Comme çi j’en avais à foutre, ce n’était pas moi qui dans une dizaine d’année pleurerais la mort d’un proche. Ce serait encore moins moi qui souffrirais d’un manque. Je disais souvent ça, je me le répétais chaque jour dans la tête. Sans vraiment comprendre que les liens du sang n’étaient rien comparés à ceux du cœur. Comme tous je me suis fait royalement avoir. Je m’en rappelle encore aujourd’hui. J’en rigole souvent avec Elle. Je trainais dehors avec des gars de l’orphelinat, si je puis dire ça ainsi. En réalité on cherchait juste une maison où aller voler, c’était notre passe temps favoris, pourrir les riches. Se faire de la tune sur eux. Oh non on ne se la jouait quand même pas Robin des bois. Ce n’est pas la gentillesse et la générosité mes premières qualités, malgré tous ce que je peux posséder désormais. Elle était là, à son balcon. Je ne l’avais pas vu au début, alors je restais juste les yeux rivés chez Elle, observateur avant de faire de la merde. Puis je ne sais pas au bout d’un instant j’ai sentit ce regard sur moi. Il n’avait rien de celui qui avait découvert ma faute, il semblait juste interrogateur, presque amusé. Même pas, il l’était. Alors j’ai relevé la tête puis je l’ai vu. Elle me regardait comme ci de rien était. Elle me fixait comme ci je ne tentais pas de dérober ses propres bien. Non Elle me guettait fixement comme pour m’intimer d’aller la rejoindre. De l’extirper de sa petite vie de jeune bourgeoise. De lui faire voir la vie, la vraie. Celle qu’on ne lui autorisait pas à découvrir. Celle dont on voulait sûrement la protéger sans savoir que former cette bulle autour d’elle n’était que la renforcé dans sa faiblesse. Ce qui plus tard la fera rester avec moi. Alors je suis monté. Je l’ai rejoins dans sa chambre. Je les rejoins dans sa vie. Et ce soir là je leur ai pas prit leur richesse matériel. Je leur ai volé leur fille. Ils ne l’ont su que plus tard. Un dîné de famille où ils avaient eu le courage de me convier, grossière erreur. Ils ont pu avoir la chance de découvrir les premiers ébats de leur petit enfant chéri. J’aurai pu le regretter, amèrement. Et pourtant c’est la chose qui changea toute la donne. A partira de là elle fut mienne. Je ne dis pas que la seconde suivante on s’est barrés à Las Vegas et fait marier par un sosie d’Elvis Presley, je dis encore moins que j’l’ai foutu en cloque. Je révèle juste que toutes ses conneries pour la vie futur sont que des banalités et tellement peut comparé à ce qu’on aspire, à ce qu’on est surtout.