Sometimes change is good

« Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. » ► RIMBAUD

Il était 5h de l'après-midi, j'étais levé depuis à peine une heure et pour tout vous dire j'avais la tête dans le cul. J'avais des yeux rouges comme il n'en était pas permis, j'étais fatigué, épuisé, laminé, ratatiné, bref, c'était pas très joli à voir pourtant il fallait que je me lève. A 6h j'avais rendez-vous avec le doyen de la fac pour.... Pour quoi d'ailleurs ? Ah oui, il voulait voir si je m'étais adapté à Montsimpa et si j'avais réussi à finir mon semestre. Quelle gentillesse non ? Pourtant les rares fois où je l'avais vu depuis mon séjour, c'était juste pour m'engueuler ou encore me rappeler ce que je devais faire ou ne pas faire. Je vous laisse imaginer ma joie pour aller à son putain de rendez vous à la con qui perso, me sert à rien. Juste avant ça, il m'avait envoyé un message sur mon portable. Non mais sérieux pour qui il se prend ? Il est carrément allé fouiller dans mon dossier pour chopper mon num et me casser les couilles... Super, je crois que je devrais penser à changer de numéro, mais demain, car là... Flemme. Son putain de message me demandait d'aller à la bibliothèque chercher le règlement intérieur de la fac qui apparemment s'y trouver. Il espérait quoi là ? Que je fasse comme au collège et le recopier 100 000 fois en guise de punition en espérant que je m'assagisse ? Il a vu la vierge ou quoi ? Je me dirigeais à petit bas vers cette bibliothèque. Je vous ne cache pas, que c'est la 1ère fois que j'y fou les pieds depuis mars, soit depuis mon arrivé à Montsimpa. J'entrais à peine dans la salle, la tête dans le cul, je me préparais à aller voir la bibliothécaire pour lui demander où se trouver ce code quand une voix qui ne m'est pas inconnu m'interpella. Je regardais à ma gauche et je vis Miss Gamine 2012 alias ma petite Lena entrain de bouquiner. Je ne pus m'empêcher de lui sourire comme un con en la voyant. "En effet j'me suis pommé, c'est où déjà l'endroit pour chopper des filles ? Tu sais là où il faut payer pour une pipe !" J'adorais la charrier sur ça, en fait pour moi cette gosse, c'est juste un grand enfant et je l'adore comme il n'en est pas permis, donc son côté si "enfantin", prude, innocent, me donnait à chaque fois envie de lui parler de choses perverses juste pour mon plaisir sadique. "Bon ok j'avoue, t'as percé mon secret... Je t'espionne depuis ce matin, car je ne peux me passer de ta bouille d'ange..." Je m'approchais vers elle et lui déposais un baiser sur le haut de son crâne en guise de bonjour. "Me dis pas que tu révises là... T'es sérieuse ?" Comment elle fait pour réviser dans un endroit aussi morbide que je nomme la bibliothèque ?

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« Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. » ► RIMBAUD

Je m’imaginais la bibliothécaire entrain de me sucer derrière une de ces étagères et la vision était juste affreuse ! Pour faire débander un mec, il n’y a rien de mieux. Cette femme était juste affreuse, c’est un cliché ou quoi de faire les bibliothécaires horribles ? Non c’est pas qu’un cliché, c’est juste la vérité je pense. Pour preuve, faut juste aller voir la mienne et tout le monde a compris. « Si je demande à cette femme de me tailler une pipe, toi tu peux directement aller au couvant pour demander d’y être ! » Je lui fis un large sourire taquin tout en lui tapotant le haut de son crâne en rigolant. Elle aime mon chien, non ? Bah pour la faire chier, j’me comporte avec elle parfois comme avec Wag. « Tu sais ma belle, ça fait déjà longtemps que je ne peux plus me passer de toi, c’est juste que je n’osais jamais te l’avouer tellement je suis un sensible, vois tu ? » Mon sourire restait encore sur mon visage, avec cette fille c’était impossible d’être triste. Elle était en quelque sorte mon petit rayon de soleil et rien que d’être avec elle, mes soucis s’envolèrent. D’ailleurs j’en avais presque oublié le comment du pourquoi de ma venue ici, mais elle me fit redescendre sur terre avec sa question. « Oh longue histoire, vaut mieux pas savoir parfois. Tu comptes déjà me laisser dans cet affreux endroit que je ne connais guère ? » Guère ? J’ai osé dire guère ? Bah ouais apparemment. Je m’épate parfois, mais c’est juste pour montrer mon côté mélo-dramatique et donc l’exagération de ma connerie. En la voyant déposer son livre, j’avais juste envie de la suivre et de pas aller voir ce putain de doyen. Qu’est-ce qu’il me voulait après tout ? S’il est pas content, qu’il appelle ma grand-mère et qui me vire. Car ouais, quitter Montsimpa c’est pas ça qui allait m’attrister. J’y étais juste depuis mars, oui, je m’étais attaché à des gens, mais de là à pleurer comme une merde et à qu’ils me manquent une fois revenu à NYC non. C’est peut être méchant de dire ça, mais je suis venu ici contre mon grés, donc les personnes qui y sont n’ont pas à 100% mon attention et mon affection même si parfois mes gestes ou paroles laissent à comprendre le contraire. Je les détestais pas, c’était déjà ça, mais je pouvais vivre sans eux quoi.

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« Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. » ► RIMBAUD

Je me mis à rire lorsque je voyais Lena tirait sur mon pantalon, c'est vraiment con mais ça faisait genre petit chiot qui voulait jouer. C'était juste attendrissant de sa part. Bon ok, tout ce qui vient d'elle, je trouve ça "mignon" comme dirait les filles, mais j'y peux rien. C'est sa bouille, son comportement, sa façon de parler, de penser, d'agir, bref tout quoi. C'était loin pour me moquer d'elle que je la taquinais sur cela, au contraire, j'adorais tout cela d'elle et c'est pour ça que je l'appréciais énormément. Elle était non prise de tête, je cherchais pas à l'avoir dans mon lit et vis versa. C'est genre ma Lena à moi que je veux protéger car elle est juste attachante, ma petite Lena, ma petite blondie. "En même temps, c'est le fantasme de toutes les filles de voir ce qu'il y a sous le pantalon de Mister Chandler non ?" J'explosais de rire en entendant la connerie que je venais de lancer, mais je riais surtout en m'imaginant la réplique que Lena n'allait pas tarder à me sortir. Là je lui avais juste tendu la perche pour qu'elle me remballe mais c'était si mignon de sa part que ça en était en rien offensant. "Enfin le fantasme de toutes les filles sauf toi, of course. T'es la réincarnation de Satan sur Terre ! Euh... L'Ange Gabriel pardon !" Je lui fis un bref clin d'oeil tout en lui pinçant le bout de son nez comme à une enfant, juste pour la taquiner davantage. "Moi te prendre pour un chien ? Jamais voyons... Pas mon style..." Et là je commençais à rire sadiquement dans ma tête. "Ca serait une insulte pour Wag d'être comparé à une chose blonde comme toi !" Je fis une mine choquée en mettant ma main devant ma bouche, comme dans les films pour montrer que je déconnais, je voulais en aucun cas la vexer. Je sais que parfois je vexe les gens sans trop faire gaffe, alors now, je suis prévoyant. "Je suis un vilain garçon. Tu sais que ça fait genre super pervers ça et que venant de la bouche d'une blondie à moitié angel à moitié démon, ça fait encore plus pervers ?" J'haussais un sourcil en lui grattant de nouveau le haut de son crâne pour la charrier. "Waf" lui disais-je en rigolant tout en commençant à avancer vers le bureau de la bibliothécaire pour lui demander où se trouver ce putain de livre que ce putain de doyen m'avait demandé à lui apporter lors de notre rendez-vous prévu pour 6h tapante. Mais là, le fait d'avoir croisé Lena, j'avais plus envie de traîner avec elle, que d'aller à ce rendez-vous qui ne servira à rien, car là, j'ai rien fais comme connerie au sein de la fac, donc qu'il aille pas me casser les couilles l'autre.