HainesandSwann

QUAND LA NATURE SE DECHAINE, L'HOMME, DE PREDATEUR DEVIENT PROIE.
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Cela faisait un petit moment que Haines n’était pas venu à Bridgeport. Il faut dire que cette ville n’était pas sa préférée, trop bruyante à son goût et puis il n’y avait pas de sites intéressants à fouiller. Venir de temps en temps pour changer d’air n’était pas de refus, remarque. Mais s’il était là ce n’est pas par plaisir mais pour le travail. Il s’y déroulait ici à Bridgeport, un congrès paléontologique qui avait lieu le lendemain de bonne heure. Haines avait préféré venir passer une nuit à l’hôtel histoire de ne pas avoir à se réveiller très tôt le matin. Il pensa à son chat qu’il avait laissé seul à la maison. Il lui avait laissé assez d’eau et de nourriture de quoi tenir deux jours mais il espérait seulement qu’il ne ferait pas de bêtises. Haines gara sa voiture écologique qu’il chérissait tant devant l’hôtel, éteignit le contact et quitta l’engin en claquant la porte. Il jeta un coup d’œil autour de lui. Bridgeport, toujours aussi bondée de bâtiments.

Il faisait presque nuit noir, le ciel était plutôt recouvert, les nuages d’un gris terrifiant flottaient si bas qu’ils menaçaient de venir s’écraser sur le sol. L’air était lourdement chargé, l’atmosphère préparait sans aucun doute un orage mais Haines n’y prêta pas attention, il avait déjà ramené son parapluie avec lui. Il pénétra l’hôtel qui portait un nom plutôt amusant, La chambre de Prosper. Ce qui voulait sûrement dire la chambre de prospérité. La réception était discrète mais agréable, il y avait cette fraiche odeur d’air climatisé mélangée à un sol fraichement nettoyé, cette odeur si commune aux réceptions. Le bruit de ses pas résonnait dans le bâtiment, il s’approcha du comptoir où se tenait une charmante jeune femme. « Bonjour Monsieur que puis-je pour vous ? » Il souri par réflexe comme il aurait sourit à une personne qu’il venait de rencontrer et répondit d’un ton gai. « C’est pour réserver une chambre pour la nuit mademoiselle. » La réceptionniste répondit poliment à son sourire et demanda. « Bien. Une chambre simple ou double ? ». Il se mit à pleuvoir dehors, il pleuvait des averses. « Simple s’il vous plait. » La jeune femme acquis. « Bien je vous pris donc de … » Le bruit assourdissant d’un éclair l’avait coupée dans sa lancée. Elle reprit en lui tendant une feuille. « Je vous prie de remplir ce formulaire. » Haines commençait à avoir un mauvais pressentiment à propos de ce changement radical de temps mais il n’y prêta pas attention il se contenta de remplir la feuille, payer la réceptionniste et prendre les clés de sa chambre. Après avoir remercié et salué chaleureusement la jeune femme il se dirigea vers l’ascenseur. Le blond appuya dynamiquement sur le bouton pour l’appeler, il l'attendit nerveusement.