Depuis la naissance de mon bébé, j'avais pris pour habitude d'aller me promener du côté de la plage. J'aimais cet endroit, c'était le seul endroit où je me sentais tranquille. Le son des vagues m'apaisait, et apparemment ça avait l'air de bercer Mathéo. Je me posais sur le sable, et allongeait mon bébé sur une serviette avec une petite couverture pour qu'il n'ai pas froid à cause du vent. Je me révélais être une assez bonne maman, mais c'est vrai que j'avais beaucoup d'aide de mon père et de mes amis. Je décidais de le laisser dormir tranquillement et donc j'entreprenais de me lever pour éviter de m'engourdir les jambes. Je tournais autour de mon enfant, comme si j'étais un vautour. Ça semblait inquiétant mais pourtant pour moi c'était indispensable. Je regardais aux alentours pour voir si d'autres personnes se baladaient, et j’apercevais un homme. Un homme qui semblait en colère, un homme qui semblait ne pas vouloir être heureux. Assez inquiète je prenais mon bébé, et le remettais dans la poussette. Je décidais de partir, mais dans la panique j'allais vers cet homme. Dès qu'il me vu, son regard se noirci, et j'eu l'impression qu'il me voulait du mal. Je décidais d'aller à son encontre, histoire d'apaiser mes craintes, mais arrivée à sa hauteur je ne pus dire un mot, et j'eu envie de prendre mes jambes à mon cou. Seulement, je ne pouvais plus bouger, comme si quelque chose me retenais.

L'adaptation à la vie de vampire se faisait difficilement. Je ne supportais déjà plus le fait de rester enfermer toute une journée. Et cela était encore plus insupportable avec cette soif qui me hantait. Je me rassasiais du liquide concocté spécialement pour nous et afin d'éviter le massacre des êtres humains. Je devais tout de même fou à rester cloîtrer entre quatre murs à attendre le coucher du soleil. Lorsque celui-ci fut réduit à la pénombre, je ne perdis pas une seule minute avant de foutre le camp. Prendre l'air. Je crois n'avoir jamais autant apprécié me balader. Utilisant ma super vitesse pour aller d'un endroit à un autre, finalement je me rendis sur la plage. Cela faisait tellement que je n'étais pas venu ici. À la fois agréable et calme, au loin je vis une silhouette. Perturbé, je vis celle-ci s'avancer vers moi. Son visage, Blaine. Celle que je haïssais tant de m'avoir transformé. Lorsqu'elle me vit, elle vit volte face. Si elle pensait pouvoir s'en tirer si facilement, elle se trompe. J'usai une nouvelle fois de ma super vitesse pour atteindre sa hauteur. Lui barrant la route, je plongeai mon regard noir dans le sien, avant de lui dire. « Tu pensais aller où comme ça ? ». J 'étais prêt à lui bondir dessus, à déclencher une bagarre sanglante, sauf que quelque chose m'en empêchait, l'odeur de sang. Impossible. Mais qui était-elle dans ce cas ?

Je le laissais m'approcher, mais je restais tout de même sur mes gardes. Il avait l'air menaçant, comme s'il m'en voulait pour quelque chose. Mais qu'avait il à me regarder de la sorte, que me voulait-il. Le plus important, c'était le bien être de mon bébé, et je ne laisserais personne y poser un doigt dessus. Sûrement pas cet inconnu. Je n'arrivais pas à bouger et cela me contrariait. Comment se faisait il que je sois encore là, près de lui. Il me parlait à présent. Son ton de voix était plus que cynique. C'était sur, il me prenait pour quelqu'un d'autre. Je ne l'avais jamais vu auparavant et il avait l'air de m'en vouloir énormément. Il semblait prêt à me faire du mal. Tel une mère protectrice, je lui soutenais le regard. "Que me voulez vous ? Laissez moi tranquille, je ne vous ai rien fait." Mon enfant ne méritais pas d'être dans cette situation, et il me tardait de me poser chez moi. Il semblait se poser des questions, comme s'il semblait faire une erreur. Cet homme n'avait pas l'air d'être le pire homme qui puisse traîner sur la plage, et à vrai dire je le trouvais plutôt charmant. Je plongeais mon regard dans le sien, et me rendait compte qu'il avait l'air si malheureux. Comme si sa vie ne lui plaisait pas. C'est vrai que j'avais le don pour remarquer si quelqu'un allait bien ou pas, mais là ce n'était sûrement pas le moment d'analyser sa situation à lui. Je devais avoir changé de visage, j'étais sûrement passé de méfiante, à douce et compréhensive. C'était mon réel problème, je ne pouvais pas être en colère contre quelqu'un trop longtemps, même si je ne le connaissait pas.