Rose ouvrit les yeux lentement. Elle tourna la tête sur le côté et vit l'heure affichée en épaisses lettres rouges. Elle soupira et réussit à se lever rapidement, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Elle veilla à ne pas réveiller son colocataire encore très endormi et attrapa des affaires dans sa petite armoire. Que mettre ? Un jean avec un t-shirt ? Une robe ? Une jupe ? Rose grimaça à cette dernière idée. Elle avait beaucoup de mal à supporter d'avoir les jambes nues. Mais elle décida tout de même de mettre sa robe rouge. Chose qui ne lui prenait pas souvent. Elle partit dans la salle de bain, se lava, se coiffa et se maquilla légèrement : seul du mascara ornait ses yeux clairs. Mais par la suite, se posa le problème des chaussures.
Car oui, Rose n'était pas une "faction victime" et n'avait jamais porté de talons. On pouvait même dire que c'est une de ses hantises. Elle se passa une main dans les cheveux et sélectionna la paire de basket la moins abîmée parmi les trois-quatre paires présentent à terre. Elle avait pris les blanches, car c'étaient vraiment les seules s'accordant presque avec le roux de ses cheveux ainsi que le rouge de sa tenue. Elle enfila ensuite une veste. Et elle fit ça au bon moment car son portable se mit à sonner. Elle décrocha rapidement en jetant un coup d'oeil vers l'autre habitant du studio toujours aussi stoïque. Elle secoua la tête et écouta son interlocutrice. « Lily-Rose ? C'est Aislynn, t'es au Théâtre ? » Rose sourit en entendant le ton sur lequel la question lui avait été posée. Elle lui annonça son départ imminent et lui demanda à son tour si elle allait faire de même. Ce qui n'était pas le cas manifestement. Elle lui conseilla de se dépêcher et d'arriver à dix heures et demie aux théâtres, ce qui lui laissait une bonne marge de temps. Elles raccrochèrent alors et Rose attrapa une pomme avant de sortir, son sac sur l'épaule.
Rose marcha une bonne dizaine de minutes avant d'arriver devant le théâtre. Elle se posta face à l'entrée en attendant d'apercevoir enfin Aislynn. Finalement, cette dernière ne mit pas très longtemps à faire son apparition et Rose lui sourit, même si elle était tout de même quelque peu agacée, alors qu'elle se confondait en quelques excuses. Elles entrèrent alors dans l'enceinte du théâtre et Rose suivit Aislynn jusqu'à une petite salle de théâtre. Sûrement celle pour les représentations privées. Elles entrèrent par une des petites portes battantes et les talons d'Aislynn raisonnèrent sur le sol. Rose se mordilla la lèvre en espérant que cette dernière n'eut pas remarquée ses chaussures beaucoup moins hautes. Rose regarda autour d'elle : les nombreux sièges qui avaient assisté de nombreuses personnes présentent pour des spectacles soient tristes, soient joyeux. Lily sourit à cette pensée. Elle posa son sac et sa veste sur un siège et croisa les bras avant d'adresser un nouveau sourire, plus gêné cette fois-ci, à Aislynn.

C. Aislynn Leyton-Barkley a écrit:

“ lily-rose & aislynn „

En entrant dans le bâtiment, mes chaussures à talons couleur orange-marron-or résonnaient sur le carlage. Dans se hall il faisait assez froid et ma jupe blanche style secrétaire ainsi que ma chemise Liberty ne me suffisait pas à me réchauffer. Je sortit de mon sac bleu ciel un petit veston en laine blanche-beige et le mit sur mes épaules. Tout de suite il faisait moins froid. Mes pieds eux était au chaud dans mes chaussures. Le bout était fermé et des chaussettes d'hiver me montait jusqu'à mi fémur. Mais avant d'entrer dans la salle principale je remarquais l'absence de auteur de Lily-Rose. Je regardas ses pieds et lui dit :

« Des baskets ? Avec une robe ? »

Elle prit un air un peu honteuse qui voulait dire qu'elle n'en avais pas. Je ne savais pas si elle savait marcher avec mais comme je ne voulais pas enfoncer l couteau dans la plaie je lui dit honnêtement :

« Bon écoute moi. Si tu veut décrocher un post dans un entretien d'embauche il faut être sexy. dans le business les grand patron sont impitoyables. Il ne sont pas du tout indulgent. Je vais peut-être te paraître extrême et j'exagère mais prenons un exemple. Tu est un patron d'une grande marque. Une fille se pointe a l'entretien en jupe moulante et tee-shirt décolleté. Une autre se pointe en sweat-shirt baskets. Tu prend laquelle ? »

Elle me fit un signe du doit me montrant la numéro une. Toujours très honteuse elle s'assit sur une chaise et me confia qu'elle n'était pas à l'aise avec des talons. Alors pour calmer un peu la situation je pris la parole pour la rassurer :

« Écoute tu n'est pas obliger d'avoir des talons. Tu peu très bien prendre des ballerines. C'est super féminin les ballerines. Avec un tout petit talon de deux centimètres. Ça fera très bien l'affaire. Si tu porte des collants. L encore c'est féminin. Ou bien si tu prends un haut moulant et pas forcément très décolleté. Là aussi c'est très féminin. Tu vois il y a plein de chose qui peuvent aller. »

D'un hochement de tête elle me fit comprendre qu'elle ferais des efforts mais en attendant nous allons lui faire travailler son "discours".

Petit regard discret de la part d'Aislynn vers le sol et plus précisément vers les pieds de Rose. « Des baskets ? Avec une robe ? » Et zut. La jeune rousse se mordilla une seconde fois la lèvre supérieure en détournant le regard vers le côté. Rose déplia les quelques plissures de sa robe avant de faire quelques pas. Elle releva le regard vers son amie qui reprit. « Bon écoute moi. Si tu veut décrocher un post dans un entretien d'embauche il faut être sexy. dans le business les grand patron sont impitoyables. Il ne sont pas du tout indulgent. Je vais peut-être te paraître extrême et j'exagère mais prenons un exemple. Tu est un patron d'une grande marque. Une fille se pointe a l'entretien en jupe moulante et tee-shirt décolleté. Une autre se pointe en sweat-shirt baskets. Tu prends laquelle ? » Rose releva l'index vers le haut en essayant de garder un sourire enjoué. Mais finalement, elle s'assit sur un des sièges et voulut presque prendre sa tête entre ses mains, comme une jeune femme désespérée. Cependant, elle croisa simplement ses mains en déclarant qu'elle n'était pas alaise sur des talons. Simple et pourtant si dure était la réalité ! Rose secoua la tête en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille. « Écoute tu n'es pas obliger d'avoir des talons. Tu peux très bien prendre des ballerines. C'est super féminin les ballerines. Avec un tout petit talon de deux centimètres. Ça fera très bien l'affaire. Si tu porte des collants. Là encore c'est féminin. Ou bien si tu prends un haut moulant et pas forcément très décolleté. Là aussi c'est très féminin. Tu vois il y a plein de chose qui peuvent aller » Lily fit un sourire un peu plus assuré à Aislynn. Elle acquiesça ensuite en se relevant et déclara que des efforts seraient fait.
Aislynn dit alors qu'elles allaient s'attaquer au discours de Rose. Un discours ? Jamais Rose n'avait préparé de discours et n'en savait même pas l'utilité. « Je dois aller sur la scène ? » Elle n'attendit pas la réponse de son amie que ses pas frôlaient déjà les quelques marches menant à la scène surélevée. Rose se rendit compte que la scène était alors très grande et surtout assez impressionnante. Mais elle ne laissa rien paraître et se promena dans l'espace en quelques enjambées. Elle salua Aislynn avant d'afficher un sourire lumineux. « Donc, un discours ? Bien... » Elle se retourna et posa une main sur sa hanche. Elle énuméra les trois premiers nombres de la liste de ces derniers et tourna sur elle-même, un sourire radieux sur les lèvres. Elle s'avança de quelques pas vers le rebord de l'endroit avant de rabattre son épaisse chevelure vers l'arrière. Elle mima un "serrage de main" engagé et débuta avec un air qu'elle voulait enjoué. « Bonjour Mr Porche... » Mais son entretien imaginaire partit bien vite en bazar inimaginable. « Vous savez, j'aime beaucoup votre prénom, et oui j'adore les porches ! Vous devez me prendre dans votre société car j'ai de l'humour. Ca sert toujours un peu d'humour vous ne croyez pas ? Puis j'ai travaillé dans les langues, je peux essayer d'apprendre des blagues dans n'importe quelle langue si cela vous chante ! Mais passons, parlons un peu de vous. Tout se passe bien en ce moment à la maison ? Pas de soucis avec votre femme ? Ou avec votre adolescent ? Vous devez sûrement avoir des enfants avec la bouille toute mimi que vous avez, je me trompe ? » Elle allait continuer sur sa lancée quand elle entendit Aislynn la suppliait d'arrêter. C'était si mauvais que ça ?