Sortir, c'est ce que Declan faisait tout les soirs. Il vivait la nuit, évitant alors tout contact avec ses parents. Ce soir, il n'avait pas envie de se retrouver à danser avec un tas d'inconnu et pas non plus envie de rejoindre des potes. Il désirait s'amuser, sans se poser de question et encore moins de jouer avec les sentiments d'une femme. Il s'ennuyait, rares étaient les fois où il avait ce sentiment chez Hogan. Ce soir, il était habillé comme la plupart du temps, jean/teeshirt. Parfois il misait sur la chemise. Les chemises, il les utilisent surtout lorsqu'il a envie de ramener une femme chez lui. Va savoir pourquoi, être vêtu d'une chemise le rendait sexuellement plus attirant. Sa première pensée fut alors Loïs, la seconde de lui envoyer un message et la troisième de commander deux cocktails. C'est accouder au bar qu'il envoya un message à la jeune femme.

Citation :

Si tu ne sais pas quoi faire de ta soirée, rejoins-moi chez Hogan.

Pas de bonjour, pas de s'il te plait, pas de mots gentils. Ils ne l'étaient pas entre eux, zéro sentiment. Seule règle : le plaisir. En aucun cas il avait des pensées sexuelles ce soir, il n'avait pas spécialement envie de faire l'amour - contrairement à la plupart de ces rencontres avec la jeune femme. Aujourd'hui, il désirait simplement passer du bon temps. Danser avec elle, jouer avec elle, boire et fumer jusqu'à pas d'heure. Ne pas se donner de limite était bien une des seules choses qui le poussait à ne rien faire de sa vie si ce n'est profiter. Ce mode de vie était loin d'être accepté par tous, à son âge, il serait temps qu'il se trouve un métier, une idée d'études à faire ; mais non. Sa vie ne se résumait qu'aux sorties, les mensonges, l'amusement. Declan faisait glisser ses doigts le long de son verre, il attendait une réponse de la belle Loïs, il espérait qu'elle puisse venir. Chaque moment passé en sa présence était source de plaisir pour le jeune. Il s'oubliait en ses côtés. Declan ignorait beaucoup de choses à son sujet, choses qu'il n'avait jamais pris le temps d'essayer de connaître et à vrai dire, il s'en foutait complètement.

Il faisait nuit quand Loïs sortit du cinéma en compagnie d’un mec qu’elle avait rencontré par hasard dans Montsimpa. Le mec lui avait fait la cour et la voilà lancée une semaine plus tard dans un tordu de rendez-vous galant ennuyeux à en crever. La belle avait fait une exception ; elle qui d’habitude refuse ce genre de sortie un peu trop intime avec un homme. Elle préférait se contenter d’une partie de jambe en l’air et hop : le mec disparaissait. Ou elle. C’était à voir. « ça te dit si on va boire un verre » Loïs se força de sourire, elle qui ne désirait que retrouver son appartement et mettre fin à ce rencard un peu trop collant à son gout. Avec la belle, ce n’était vraiment pas la technique à avoir si vous vouliez l’intéresser. Les mecs trop collants où il n’y a aucune difficulté : trop peu pour elle. Elle préfère ramer, jouer, et enfin réussir à obtenir la proie qu’elle convoitait. Le tout cuit, n’était pas sa tasse de thé. « Euhm… j’adorerais mais… » Elle réfléchissait trente secondes sans trouver aucune excuse pour s’éclipser. Text’s ring. La jeune femme se crispa et attrapa son téléphone espérant que cela pouvait la sauver.

Citation :

Si tu ne sais pas quoi faire de ta soirée, rejoins-moi chez Hogan.

Alleluia. « Mais... mais j’avais promis à un ami de le rejoindre chez lui. Il vient de se faire plaquer par sa copine. Il est un peu au bout du rouleau si tu vois ce que je veux dire…j’avais promis de le consoler. Mais t’as mon numéro … tu m’appelles » marchant déjà à reculons, alors qu’elle débitait son excuse plus que mensongère, elle rit à sa connerie. Il n’avait même pas son numéro. Ehé. Loïs sauta derechef dans sa voiture direction le bar pour rejoindre Declan Haestings. Jeune homme extrêmement canon, qu’elle avait rencontré d’ailleurs elle ne savait plus trop où avec qui elle entretenait une relation sexuelle perpétuelle quand ça n’allait pas ou encore quand elle s’ennuyait. Elle n’avait jamais vraiment eu de grandes conversations avec lui mais sa présence la soulager tout simplement. Ouvrant la porte du bar avec fracas, elle se dirigea directement au comptoir sachant pertinemment qu’il ne pouvait être qu’à cet endroit, sirotant déjà un verre. Elle reconnut de loin sa chevelure mal faite mais qui lui donnait un air extrêmement sexy et s’asseyait sur le tabouret sur élevé, juste à côté. Elle attrapa le deuxième verre qui l’attendait et l’avala d’un trait. « Franchement ce soir je suis pas d’humeur pour une partie de baise, tu m’excuseras hein… » Elle glissa une main dans ses cheveux et lui laissa un léger baiser sur la joue. « Et ça, c’est pour m’avoir sauvé d’un rencard des plus atroces ! » Loïs n’était pas d’humeur ce soir pour ses habitudes avec Declan, bizarrement aujourd’hui elle avait envie de parler.

Declan s’ennuyait ce soir, il avait besoin de réconfort tout comme de profiter sans se poser la moindre question. La solution de son problème : Loïs. Il savait qu'il n'aurait jamais de compte à lui rendre. Entre eux, le terme sentiment n'existait pas. Il lui avait envoyer un message et espérait qu'elle rapplique dans les minutes à suivre. Son regard restait posé sur les verres qu'il avait commandé, il mourrait d'envie de se jeter sur l'un d'eux. Declan avait envie de boire, peut-être même besoin. Il n'en savait rien. Jusqu'à ce qu'une voix le sorte de ses pensées. « Franchement ce soir je suis pas d’humeur pour une partie de baise, tu m’excuseras hein .. » Loïs. Il en souria aussitôt. Cette femme représentait beaucoup de ses fantasmes, elle était simple et sensuelle à la fois. Elle dégageait beaucoup de choses qui ne le laissait que rarement indifférent. Cette remarque l'avait fait sourire, pas de partie de baise ? Ça tombe bien, il n'en avait pas non plus envie. « Et ça, c’est pour m’avoir sauvé d’un rencard des plus atroces ! » Declan attrapa son verre qu'il rapprocha du sien, pour ensuite en boire de longues gorgées. Il l'observa un long moment avant de lui répondre, elle était belle ce soir - comme souvent. Il se rapprocha alors d'elle afin d'attraper sa main qu'il monta jusqu'à ses lèvres pour déposer un doux baiser sur son poignet, il savait se montrer galant. Cela était rare, mais cela n'était pas pour autant impossible. « Je suis parfait, tu peux le dire. Comment tu vas ma belle ? » Declan rigola et se tourna vers la piste. Pour la première fois, il lui demandait comment elle allait, étrange. Inhabituel. Il déposa sa main sur sa cuisse, il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir malgré tout envie d'un contact. Pas baise ne signifiait pas qu'il devait ne pas la caresser, si ? Parce qu'il ne s'en privait pas. Tout en savourant la fin de son verre.

Spoiler:

Loïs ne connaissait rien de Declan. Son nom de famille, ses origines. Elle ne savait pas s’il étudiait, travaillait. Ah si, elle connaissait très bien une chose à son égard : son appartement. Ils terminaient souvent là après deux trois verres. La belle sentait que c’était le moment d’en savoir un peu plus, même si elle n’était prête à se confier comme elle pourrait le faire chez un psy. Elle voulait parler, pas geindre ou même trop s’étaler. « Franchement ce soir je suis pas d’humeur pour une partie de baise, tu m’excuseras hein.. » Declan la regarda, un sourire aux lèvres, signe qu’il ne prohiber pas son idée. Etrange. La jeune femme laissa sa main s’entrelacé dans les cheveux du beau brun et même si il ne devait se douter de pourquoi elle déposa un bisou sur sa joue pour le remercier de l’avoir pseudo sauver de son précèdent rencard cauchemardesque. Lui attrapant derechef la main, il y colla à son tour ses lèvres jouant les hommes galants d’en temps. Hommes plus ou moins en voie d’extinction. Etait-il ce genre de jeune homme attentionné et respectueux ? Après tout Loïs ne le connaissait pas. Il pouvait jouer l’homme viril sans cœur avec elle alors que cela pouvait être tout l’inverse avec une autre, une fille à qui il tenait réellement -s’il y en avait une…-. « Je suis parfait, tu peux le dire. Comment tu vas ma belle ? » « Parfait c’est peut-être un peu trop ! » La blonde ricana pour le taquiner. « Je suis fatigué. Et toi que fais-tu l’as ? Seul, désespéré au point de m’appeler à la rescousse ? » Elle fit signe de loin au barman pour qu’il vienne la resservir et chercha un contact physique avec son interlocuteur ; quelques caresses dans le creux de sa nuque tandis qu’elle sentait au même moment la main du jeune homme se posait sur sa cuisse. C’était plus fort qu’eux, même si ils discutaient, ils se devaient de se toucher. C’était comme un réel besoin.

Spoiler:

Je suis parfait, tu peux le dire. Comment tu vas ma belle ? Retrouver Loïs me faisait plaisir, je savais qu'avec elle aucun jugement ne se faisait, tout était dans le respect dans l'autre sans ne jamais chercher à en savoir davantage sur l'autre. C'est pourquoi nos questions s'arrêtaient souvent à un simple "tu vas bien ?". Nous n'étions que rarement aller plus loin ; on jouait surtout l'un de l'autre, brûlant nos corps. Parfait c’est peut-être un peu trop ! Je souriais, cette réponse ne m'étonna pas. Je suis fatigué. Et toi que fais-tu l’as ? Seul, désespéré au point de m’appeler à la rescousse ? J'hauchais doucement des épaules tout en glissant mes doigts le long de sa cuisse. Les caresses qu'elle m'offrait dans le creux de ma nuque me firent par moment frissonner, elle avait ce contact simple et doux qui avait tout pour me plaire. Je terminais mon verre avant d'enfin répondre à sa question. Dois-je forcément être désespéré pour avoir envie de te voir ? Bon, je dois avouer que j'en étais presque rendu à ce stade -je n'avais pas envie, ce soir, de passer ma soirée avec mes potes, ou même de passer du temps chez moi. Besoin de quitter mon quotidien, besoin de découvrir de nouvelles sensations ; je ressentais tout simplement l'envie de m'amuser sans réfléchir, pour cela, il me fallait une bonne partenaire de jeu : Loïs. Personne si ce n'est elle incarnait à merveille ce rôle. A vrai dire, je n'avais chercher à trouver une autre femme pour ce rôle. J'aime beaucoup ta présence. Je me commandais moi même un nouveau verre que je fis claquer contre le sien après l'avoir reçu. A notre soirée ! Un sourire malicieux s'esquissa sur mes lèvres et je bus d'un seul coup la totalité de mon verre. Je me savais joueur, mais là ce n'était qu'une simple envie de sentir l'alcool envahir mon corps.

Le verre se fit attendre, ce qui rendit nerveuse la demoiselle, prise de son tic favori : le mordage de lèvres. C’était plus fort qu’elle, elle se croquait ses lèvres à chaque fois qu’elle était intimidée, énervée, stressée. Une habitude qui lui avait laissé de nombreuses traces. Cependant elle continuait. De toute façon les hommes trouvaient cela sexy. « Dois-je forcément être désespéré pour avoir envie de te voir ? » Le contact de Declan se faisait de plus en plus sentir et il fallait avouer que Loïs n’y était pas indifférente. Elle resta à sa portée ronronnant de temps à autre. Elle haussa des épaules à son tour « je ne sais pas… faut dire qu’on en est presque venu à ça. » C’est vrai. Declan n’appelait jamais Loïs quand il était heureux et que tout allait bien. Loïs de même ; un appel seulement quand elle n’était pas accompagné, pour éviter de trop passer au passé, quand Gabriel était au abonné absent, quand l’ennui l’emplissait. « J'aime beaucoup ta présence » La jeune femme sourit derechef. C’était bon de ne pas se sentir comme un simple objet d’occupation. Se sentir apprécié pour ce qu’elle était en tant que personne et non en tant que distraction sexuelle –quoi que cette faculté fasse partie d’elle-. Loïs le regarda d’un air sérieux. « C’est sincère ? » Le barman les coupa pour déposer les boissons précédemment commandés. Et Declan lança gaiement « A notre soirée ! » Elle tiqua du regard pour montrer qu’elle approuvait et avala son verre d’un trait tout comme son voisin. Posant son verre dans un fracas bruyant, elle sourit. « Plus rapide ! » C’est à cet instant, que l’italienne sentit les effets de l’alcool emplir son organisme. Son corps lui brulait et elle résistait finalement à ne pas coller ses lèvres à celle du jeune homme.