J'avais besoin d'être dans un endroit d'où je pouvais observer des enfants, j'avais envie d'être dans un endroit où il fait bon respirer et où je pourrais m'asseoir tranquillement sans que personne ne vienne me poser des questions. J'avais peur d'une chose : pouvait-on me prendre pour une pédophile ? C'est vrai, si je passais ma journée à mater des mioches, j'avais peur que des policiers débarquent et me demandent ce que je foutais là. La réalité est que j'avais du mal à me le dire à moi-même, je me sentais incroyablement vulnérable et j'avais perdu cette confiance en moi que je pavanais à outrance. Tant pis pour les flics ! Il fallait que je sache comment se comporte un enfant. Cela peut paraître étrange mais je n'ai jamais fait attention à eux auparavant. Pourquoi ? Et bien parce que je ne les aime pas vraiment même s'ils sont plus agréables à supporter que les adultes. Je hais les gens. Mais bizarrement, les enfants ne me dérangent pas plus que cela. Ils sont loin d'être des connards en puissance ou des égoïste ou encore des gens qui se croient meilleur que tout le monde. Non, ils ont une certaine innocence que j'apprécie. Peut-être parce que moi-même je suis une grande enfant ? Peut-être. Je ne sais trop comment, je me retrouvai assise sur un banc du parc. Mes jambes m'y avaient menée inconsciemment. Il y avait beaucoup de mère qui promenaient leur progéniture de long en large à travers le parc. D'autres étaient venus pour la petite pleine de jeu qui se trouvait non loin de là. Des larmes ruisselèrent sur mon visage, je touchai mon ventre et ignorai que faire. Avorter ? Se serait comme tuer quelqu'un. Le faire adopter ? Pour que des gens débiles lui enseigne de mauvaises choses, hors de question. Le garder ? Seule, j'en étais incapable. Je savais à peine gérer mon argent. Alors le faire pour plusieurs personnes... Et puis comment ferais-je une fois que mon boulot reprendra ? Je n'en savais rien, j'étais perdue et désespérément seule. Je ne voulais pas du père, c'était un connard comme tous les autres ! Je pleurai à présent à chaude larme, j'étais perdue, complètement et je ne voulais pas qu'on apprenne une telle chose... Je refusais que qui que ce soit m'aide. Je savais me débrouiller seule.