A force de fréquenter tout type de soirées, tu finis cataloguée comme la dépravée qui n’hésite pas à s’éclater. Les gens vont même jusqu’à se souvenir de toi. Sans te connaitre, ils savent pourtant pertinemment qui tu es. Mais, malgré tout, tu t’en fiches pas mal de ce qu’ils peuvent penser de toi. Non tout ce qui compte à tes yeux, c’est t’amuser. Toujours t’amuser, tu n’as pas de limite. Qu’importe les regards posés sur toi, les messes basses qui finissent par arriver à tes oreilles. Les gens ont une image de toi complètement différente de ce que tu es en réalité, mais tu t’en fou. Tu t’amuses même à jouer le jeu et t’enfoncer d’avantage. C’est ta manière de les emmerder. Ils pensent dès lors qu’il mène la danse alors que tu les mènes par le bout du nez. Tu trouves ça fun. C’est un passe temps comme un autre. Le pire c’est que dès que tu mouves ton corps sensuellement sur le rythme du dernier single qui cartonnes, les mecs ont tous la queue en l’air de voir à quel point tu peux être bonne. Et ça te rend fière parce que toutes les pouffiasses qui ont osée te critique, te coller une étiquette sont morte de jalousie. Ça c’est ta vie, et tu l’aimes. Bref, au final, tu deviens une star, celle qui ne rate aucune soirée ni fête. Si bien que les inconnus viennent te trouver en rue pour te passer un carton d’invitation. Tu te sens désirée. Tu leur offres un beau sourire colgate en disant que tu n’es pas certaine d’être libre alors que tu sais pertinemment que tu finiras à cette prétendue soirée.

Le soir arrive, t’as rien foutu de la journée. Tu pourrais être comme toutes les filles qui ne font qu’attention à leur apparence et qui passent trois heures dans ton placard à chercher ta plus jolie robe, mais, non, pas du tout. Loin d’être superficielle, tu as pris la première tenue que tu avais sous la main. Qu’importe ce que tu portes, au final t’es toujours sexy. L’avantage avec toi, c’est que même un truc moche, tu le rends beau. Tu l’as enfilé après avoir pris une bonne douche, tu t’es maquillée et tu es sortie de chez toi, tout sourire en pensant aux bons moments que tu allais t’offrir d’ici peu de temps. Le genre de plaisir qui te prête une réputation de fille facile alors que tu es tout le contraire. Tu couches pas avec n’importe qui, tu ne tombes simplement pas amoureuse et tu prends juste du bon temps avec les bonnes personnes. Rien de plus.

Tu as marché quelques mètres pour te retrouver devant la maison qu’indiquait le flayer de l’invitation. Tu t’arrête. La musique qui filtre à travers les murs te motivent déjà à danser. Tu es à peine arrivée que tu es déjà l’ambiance. Avant même que quelqu’un ne te remarque. Tu entres à peine dans la baraque que tous les regards masculins se posent sur toi. Tu es flatter comme d’habitude et tu leur lancé un regard sexy avant de passer ton chemin en les niant. Tu repères un peu mes lieux, pas mal la déco. Les propriétaires ne pourront plus dire ça le lendemain. Tu souris de plus belle alors que tu t’approches du fut de bière où tu sers. Une ribambelle d’homme auraient pu te servir mais tu n’as pas besoin d’eau, tu les as déjà à la botte. Tu te retournes pour faire face aux gens, tu te laisses un peu emporter par la musique, c’est agréable. Tu bois un coup avant qu’un homme ne te rejoigne. Tu n’as pas fait attention à lui tout de suite, te préparant à le trouver comme tous les autres, COMMUN. Ce n’est qu’une fois qu’il ait daigné t’adresser la parole que tu lui portes un peu d’attention. CHOC, son regard profond, ses lèvres rosé, son teint basané, son sourire innocent. Tu es à la limite de la suffocation, sa beauté te fait craquer. « Qu’est-ce qu'une fille comme toi fait toute seule ? » Un accent russe. Un point en plus pour le jeune homme. Un rictus arrache tes lèvres. Dans le genre technique de drague, plus nulle, tu meurs. Tu te contente de lâcher un petit rire amuser de son approche des plus ratée. « Peux mieux faire. » Tu ne dis rien de plus et tu lui laisses une chance de t’étonner. Tu veux voir de quoi il est capable. Tu aimes jouer, la balle est dans son camp à présent. La soirée se promettait d’être excellente. Tu portes ton verre à tes lèvres et tu sirote tranquillement le liquide alcooliser avant de fondre ton regard dans celui bleu marine de l’inconnu à l’accent russe.

Toujours la même rengaine, toujours le même sourire, toujours les même pensées. Tu aimes jouer avec les mecs et pourtant, ça fini par te blaser. Tu as besoin de changement, de te sentir revivre, de bouger, d'explorer de nouveau horizon et pourtant, tu te retrouves quand même à cette fichue soirée. C'est que tu le veux bien aussi. Désespérante Rafaëlle. Pas une fois tu seras donc apte à faire comme les autres où à suivre tes pensées. Et puis, il y a eu ce type. Tu as croisé son regard, et ça t'a suffit pour comprendre qu'il était différent. Tu ne savais dire comment ni pourquoi, mais il dégageait quelque chose d'unique. Unique et troublant à la fois. Alors tu le regardes et ça suffit pour qu'il vienne te parler. Trop facile, phrase bateau, tu lui réponds un jouant et il n'en faut pas plus pour qu'un petit jeu de séduction maligne ne s'installe entre vous. C'est ce qu’on appelle les biens fait de la drague. Ce que tu peux aimer ça quand même. Avoir la totalité de l'attention d'une personne sur soit, c'est réellement jouissif. Enfin tu dis ça, mais t'es pas narcissique pour autant, disons simplement que tu aimes attirer les regards. « Ouais c’est vrai, j’aurais pu mieux faire, j’te l’accorde. Mais j’me suis dit que je n’allais pas te sortir le grand jeu dès le début parce que .. » Un petit rictus séduit s'affiche sur ton visage. Tu sens rapidement ses lèvres s'approcher de ton oreille, son souffle qui s’abat en douceur dessus. Tu lâches un petit rire en l'écoutant terminer sa phrase. « Parce que la soirée ne fait que commencer .. » Tu sens alors ton verre de bière t'échapper des mains, tu ne comprends pas pourquoi jusqu'à ce que tu ne remarques que l'inconnu ne le dépose sur la cheminée juste derrière toi. Aussi tôt, tu te demandes ce qu'il va faire. Il est bien parti pour te surprendre, ce qui n'est pas mal, vu que tu étais justement en manque de surprises et d'imprévus. Il pose ses mains contre ta taille, tu ne bronches pas, tu baisses juste le regard vers ses mains en attendant de voir ce qu'il compte faire. Tu lui lances un petit regard de défi, tout va se jouer dans les prochaines minutes. « Allez, je vais nous servir quelque chose de plus fort. » Il commences alors par te tirer vers la cuisine. Tu sens de sales regards posés sur vous, mais t'en a rien à foutre, tu te contentes simplement de le suivre des yeux. Ce soir, c'est lui que tu veux. Lui et personne d'autre.

Dans la cuisine, il fouille un peu avant de commencer la préparation d'un cocktail. « Si tu essayes de m'épater, c'est pas comme ça que tu vas y arriver. » A la fin de ta phrase, tu lui glisses un petit clin d'oeil. S'il savait à quel point tu étais une experte des cocktails en tout genre, il tomberait sur le cul à coup sur. Tu acceptes la cigarette qu'il te tend sans tirer une taffe, c'est vraiment pas ton truc. Tes yeux sont rivés sur ses faits et gestes. Au bout d'un moment, il te présente un verre bien rempli, d'un coup, t'as carrément l'eau à la bouche. « La bière, c’est bien, mais le Cuchi-Cuchi, c’est mieux, crois-moi. » Tu ris légèrement en présentant le verre à tes lèvres. Pas mal sa préparation. Tu connaissais bien le Cuchi-Cuchi, mais celui-ci avait un autre gout, plus personnel, plus gouteux et doux pour les papilles. « Je te l'accorde, il est pas mauvais. » Tu n'allais tout de même pas lui avouer qu'il était délicieux, non, tu préférais jouer un peu avec les mots et le laisser insatisfait. « Puis-je avoir l’honneur de connaître ton prénom ? » Cette question, tu la sentais venir à dix kilomètres. Tu souris de plus belle en fondant tes iris dans celle de l'inconnu pour donner une autre dimension à votre discussion. « Pourquoi, tu tiens un journal intime où tu inscris tous les prénom de tes conquêtes ? » Une pointe d'ironie se fait ressentir, mélangée à l'amusement du moment. Tu portes à nouveau le cocktail à tes lèvres et tu le finis cul sec. Il est sur le point de te répondre quand tu le prends de court en déposant ton index sur ses douces lèvres. « Viens avec moi, je connais une pièce qui ne devrait pas te décevoir. » Ta phrase est mystérieuse et tu ne comptes pas en dire plus pour l'instant. Tu te contentes simplement de te saisir de sa main pour l'emmener à l'étage dans la salle de bain que tu fermes à clé.

c'est moi qui me rattrape au prochain, désolé de l'horreur et du retard.