| Sujet: siandie ▾ when you feel wrong like your life has slipped away, follow me. Dim 27 Jan - 21:13 | |
| when darkness falls and surrounds you. when you fall down, when you're scared and you're lost. be brave i'm coming to hold you now. when all your strenght has gone and you feel wrong, like your life has slipped away. follow me, uou can follow me. and i, i will not desert you now. when your fire's died out, no one's there, they have left you for dead. ► Ma vie ressemble à une page qu'on a oublié de tourner. J'en suis toujours au même point : danseur déchû, mari malheureux, frère sans coeur, pdg pitoyable. Je stagne. Dans cette vie emmerdante. J'attends mon tour, j'attends qu'la faucheuse vienne me chercher. Et en l'attendant, j'me fais haïr. Je ne veux rester qu'un mauvais souvenir. Parce que la mélancolie des mauvais souvenirs est moins douloureuse que la mélancolie des bons. Mais c'est long. C'est horriblement long d'attendre son tour quand notre passion nous a été enlevée. Quand je dansais, les heures passaient au rythme des secondes. Et maintenant, maintenant elles passent au rythme des millénaires. Louise danse. Encore. Et moi je passe mon temps à l'envier. A faire des crises de jalousie parce qu'elle danse avec d'autres. Mais plus avec moi. Plus jamais avec moi. Alors il a fallu que je trouve quelque chose. Quelque chose pour accélérer le temps. Pour rendre ma vie moins emmerdante. Et c'est là qu'arrive Andie. Elle me ressemble, elle me comprend. Elle aussi, elle est une danseuse déchue. Nous sommes deux. Alors nous nous entraidons. Nous passons nos journées à rendre celles de l'autre un peu moins chiantes. Mais beaucoup différentes. Et les interdits ne nous font pas peur. Rien ne nous fait peur. Rien ne nous freine. Mais notre passion perdue nous pousse. Toujours plus loin.
Cette nuit, nous trainons. Plus précisemment, nous faisons le trottoir. Andie est devant moi. Mais je me fais discret. Je la guette. Je surveille qu'il ne lui arrive rien. Elle porte une mini-jupe, un joli décolleté et un gilet en fourrure. Un peu provoquant. Sans oublier le maquillage. Rouge à lèvres pétant, et tout ce qui va avec. C'est vrai qu'elle fait superficielle avec tout ça. C'est vrai qu'elles sont moches les filles qui font l'trottoir. Mais pas Andie. Même comme ça, il y a quelque chose de beau qui pétille chez elle. Quelque chose de pur. Elle se dandine. Moi ça me fait marrer à quel point elle tord du cul. Si Cooper la voyait. Je vous jure qu'elle sait bien y faire. Qu'on dirait presque une vraie. C'est fou à quel point elle sait habiter ses personnages. J'avais déjà remarqué ça à l'éqoque. Cette époque où nous avions dansé dans le même ballet, où nous avions dansé ensemble. C'est sûr que là, le contexte est différent. Grandement différent. Il y a des voitures qui passent à côté d'elle, qui baisse la fenêtre, et qui la siffle. Puis il y a une voiture qui s'arrête. Je mets du temps avant de m'apercevoir que c'est les flics. Alors je rejoins Andie en courant. "Elle vous intéresse ? C'est moi qui gère ses affaires, c'est avec moi qu'il faut négocier le prix." J'attrape Andie par le bras, et je lui lance un clin d'oeil pour qu'elle se prenne au jeu elle aussi. "Vous savez que c'est interdit de faire ça ?" Je regarde le flic, sans broncher. "Et vous, vous savez que les interdits sont faits pour être transgressés ?"
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| Sujet: Re: siandie ▾ when you feel wrong like your life has slipped away, follow me. Jeu 21 Fév - 21:20 | |
| ► they all think i'm crazy but to me it's perfect sense. and my mates are all there trying to calm me down 'cause i'm shouting your name all over town, i'm swearing if i go there now, i can change your mind turn it all around. Je ne sais pas ce qui est nous est passé par la tête aujourd'hui pour qu'on en soit là, quelques heures plus tard, tels une pute et son mac sur les trottoirs de Montsimpa. On ne réfléchit jamais bien longtemps, de toute façon. On se contente de faire. C'est notre pacte. Celui de choisir la vie, en tout circonstance. Celui de braver les interdits, de flirter avec l'illégalité. Et putain, c'est bon. On s'échappe et on s'en fout. De tout. Plus rien n'a d'importance. Parce que pendant les heures qu'on passe ensemble, on en oublie presque le reste. On oublie qu'on est plus bon à rien, ou peut-être juste à détruire. On oublie que peut-être la vie à deux c'est pas fait pour nous, qu'on sait déjà pas comment vivre tout seul. Il oublie sa Louise et j'oublie Cooper. Et pendant quelques heures, on se sent voler. Je baisse la tête et détaille ma tenue. Merde, c'est vrai qu'on en dirait presque une vraie. Une pute. Peut-être que c'est ce que je suis devenue. Je ne fais plus attention aux étiquettes. Je ne fais plus attention à grand chose, à vrai dire. Je suis malade. En manque d'air. J'étouffe le jour et la nuit. Je me réveille en haletant. Je dîne à quatorze heures. Je sors en pyjama. J'ai perdu mon boulot. Deux fois. Et je n'ai pas la moindre idée de ce que je fais. Mais ça ne m'importe pas. Parce que Cooper a emporté ce qui restait de mon amour propre et il ne reste aujourd'hui plus rien d'autre qu'un grand rien. Un grand rien au fond d'un trou qui s'agrandit. Ca et une touche d'insolence. Je jette un coup d'oeil à Simon quelques mètres plus loin et lui tend un sourire. Le sourire enflammé de celle qui n'a peur de rien. Et puis une voiture approche et s'arrête à mon niveau. C'est à moi de jouer, à moi de tout donner. « Bonsoir, joli coeur. » Je me penche vers la fenêtre ouverte et décroche mon sourire le plus aguicheur. Je discute avec lui quelques minutes, ce qui s'avère plutôt difficile avec le mec qui baragouine quelques mots et je comprends alors la situation de ces pauvres femmes que j'imite et qui doivent sans doute faire tout le boulot. Et puis quand je m'apprête à rejoindre le mec dans la voiture, je suis soudainement rejointe par Simon. Merde, c'était pas ce qu'on avait prévu. « Elle vous intéresse ? C'est moi qui gère ses affaires, c'est avec moi qu'il faut négocier le prix. » C'est pas possible, il va réussir à nous griller. « Vous savez que c'est interdit de faire ça ? » Tout s'enchaîne trop vite. Je voudrais dire à Simon d'arrêter, de s'en aller, et pourtant quelque chose m'empêche de bouger, de parler, je ne fais qu'attendre la suite. « Et vous, vous savez que les interdits sont faits pour être transgressés ? » Et voilà, on est foutus. Je fais quelques pas en arrière, nerveuse, alors que je me suis jamais sentie aussi vivante de toute ma vie. « On peut en discuter au poste si vous voulez. » Je ne réagis pas tout de suite et puis je comprends enfin au bout de quelques minutes. Je remarque l'uniforme, la voiture de police. Comment j'ai pu louper tout ça ? C'est pas comme si c'était qu'un détail, que ça faisait partie du décor. « Rhinocéros ? » Je tends un regard à moitié paniqué vers lui, pas même un poil inquiet, alors que le flic s'apprête à descendre de sa voiture. Rhinocéros. C'est notre code. Celui qui dit "rien ne va plus". J'étais pas préparée à cette éventualité. « Rhinocéros. » Simon attrape ma main et m'entraîne au loin. Je voudrais me retourner, voir si le flic nous suit, s'il a décidé de nous enfermer. Mais j'ai pas le temps pour tout ça, parce que je cours plus vite que mon ombre, parce que le souffle me manque, parce que les talons c'est pas si pratique pour dévaler la rue. Alors je me contente de regarder devant et d'éclater de rire pendant que le froid glacial fouette mes joues. Et Simon rit avec moi, parce que ça a toujours été comme ça. On rit et on choisit la vie. |
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