« de toute façon, on ne sera jamais d’accord ! » tu proposes d’écourter cette conversation par une phrase universelle, un peu comme « un p’tit café ? » à la fin d’une soirée pour faire partir les gens. Tu es du genre diplomate, en général, tout dépend du sujet en fait, si cela concerne la culture geek, il vaut mieux être de ton avis, sinon on se fait assassiner par les arguments que tu proposes. Cela devait bien faire une heure que le magasin était fermé, les lumières étaient éteintes, on entendait que vous et le clavier du patron qui travaillait encore dans la pièce d’à côté. Tes collègues te ressemblent, pour une partie, encore enfant dans leur tête, assez geek et donc hyper pointu sur cette culture. Le débat avait été lancé suite à un combat improvisé entre l’un de tes collègues et toi-même. Un combat, n’imaginez pas quelque chose de très spectaculaire, à main-nu, torse-nu, avec des muscles et de la testostérone, non là, c’était un combat de sabre-laser en plastique, sans les muscles et les beaux mecs. Il n’est pas rare que vous vous amusiez avec les jouets du magasin, cela fait parti des joies de ce job. Surtout qu’en général, lorsque vous renseignez un client, vous n’hésitez pas à faire une démonstration de vos talents. Enfin bref. Après cette petite détente après la fermeture, le sujet Star Wars est arrivé sur le tapis, forcément ! La dernière fois, il avait été sujet des prochaines suites du film, il y a les pour et les contre, tout un débat ! Cette fois, ce fut sur les spin-off qu’a annoncé Disney, n’ayant pas donné plus de précisions, tous les scénarios sont imaginables. La question était donc : quel serait le meilleur spin-off ? Non pas celui qui plairait le plus, mais le plus intéressant au niveau de l’histoire à développer, de l’intrigue, des personnages, etc. Tout un truc et un sacré charabia quand on n’a jamais vu Star Wars ! D’après toi, le meilleur serait un sur les débuts du duo Obi-Wan Kenobi, ton personnage préféré, et Qui-Gon Jinn, son maître, qui dans les films n’apparaît que lors de l’épisode un par ordre chronologique. Et à la rigueur un sur Yoda, mais bon, cette théorie ne te plait pas trop. Enfin voilà, après un long débat acharné et aucun accord, vous décidez de vous quitter. Tu es bien content de partir car ce n’est pas tout ça, mais t’as faim toi ! Tu n’as pas envie d’attendre chez toi pour manger quelque chose, sur la route du retour tu croises le bar Chez Hogan, tu décides d’y aller faire un tour. Tu n’as pas l’habitude d’aller là-bas, ni même de rentrer dans un lieu où la sociabilité est de mise, préférant rester chez toi jouer aux jeux-vidéos. L’ambiance a l’air d’être déjà bonne et le monde a envahi l’endroit, ce qui ne te plait pas forcément. Tu t’avances vers le bar et commande quelque chose pour assagir un peu ta faim et ta soif.

FORGET.
I've got that summertime, summertime sadness
Got that summertime, summertime sadness
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La tristesse. Elle était bel et bien présente, embaumant mon coeur de ses effluves amers. Je pouvais la sentir sur ma langue, contre mes doigts de cristal. Chaques mots qui étaient sorties de sa bouche perforaient mes tympans, bousillant à eux seul mon muscle pompeux. Tu me dégoûtes tu me dégoûtes, TU ME DEGOUTEs. Trois vulgaire mot alignés les uns après les autres. Une suite de mot aussi blessant que dévastateur. Mais le pire c'était le souvenir de son regard froid. Il me détestait. Il avait raison. A sa place, je serais parti depuis bien longtemps. Mais sevan avait toujours été quelqu'un de merveilleux. Il m'avait tendu la main dans mes heures les plus sombres et, même si je l'avais refusé, il était resté à mes côtés me soutenant malgré ma violence. Ma gorge se sera douloureusement, alors que l'alcool étouffa les insanités qui menaçaient de sortir d'entre mes lèvres. Je ne le méritais pas. Je ne l'avais jamais mérité. Il voulait mon bien. Je refusais de le lui donner.Fébrile, je passais une main dans mes cheveux rendu sauvage par le vent qui soufflait en cette nuit noire. Je n'arrivais pas à me sortir ces souvenirs douloureux de la tête, j'étais noyé sous leur vague dévastatrice. Rangeant la fiole contenant du whisky dans la poche intérieure de mon jean sombre je soupirais. « Pauvre idiot » Jurant à voix basse je me remis à marcher, alors que mes pas se répercutaient contre les murs de pierre froids qui m'entouraient. Bordel j'aurai donné n'importe quoi pour revenir en arrière...Comme ça, tout serait plus facile, je n'aurais pas épousé ma femme et surtout je ne l'aurais pas rencontré. J'serais encore libre comme l'air et j'pourrais prendre mon pied avec n'importe quelle personne que je croiserais sans que jamais une once de remord ne me ronge de l'intérieur, saccade par saccade, grignotant mon coeur ou même titre que mon corps. Les yeux baissés, je regardais où je mettais les pieds. Mes lèvres se courbèrent en un sourire désabusé alors qu'une information éclata dans mon cerveau...Si je n’avais pas rencontré ma jeune épouse je n'aurais pas eu ma petite merveille, la seule femme de ma vie, ma fille cassandre. Un p'tit bout de femme passionnée de danse au caractère déjà bien trempé, était la chose la plus importante pour moi sur cette terre depuis sa naissance six ans plus tôt. Les réverbères présents dans la rue ne produisaient qu'une faible lumière, n'éclairant que très peu le chemin que je devais suivre pour rentrer chez moi, enfin a vrai dire je comptais passer au bar chez hogan avant de rejoindre mon épouse et ma fille. Pendant quelques secondes une petite voix s'éprit de mes oreilles, me murmurant moqueusement que je remettais toujours à plus tard nos face à face, que j'essayais toujours de rentrer le plus tard possible pour être sûr qu'elle soit endormie pour éviter notre confrontation. Et surtout que j'étais un putain de lâche incapable de faire face à mes problèmes.Maugréant contre moi-même et mon manque de courage je m'adossai brutalement contre un mur en béton humide, mon pied posé à plat contre la pierre, je croisais mes bras musclés contre mon torse, la tête rejetée en arrière. Les yeux perdus dans le vague je me creusais la cervelle pour trouver une solution à mes problèmes...Mais j'étais quelqu'un de trop bon pour prendre une décision qui risquerait de faire du mal à Amélia et surtout me retirer ma fille. Mais en faisait je blessais mon amant, l'homme qui prenait chaque jour un peu plus de place dans mon coeur et ma chair, allant même jusqu'à devenir une obsession. Il était ma drogue, mon l'héroïne et elle il m'avait pris dans ses filets sans que je m'en rends vraiment compte, me rendant aussi accroc qu'un droguer le serait devant une seringue remplie de ceux liquide néfaste. Ça aurait pu être simple, ça aurait dû être simple...Mais j'étais une de ces personnes qui aimaient se compliquer la vie pour ne pas en briser une autre.Si je n'aurais pas autant eu peur de faire du mal à Amélia et l'amour de ma vie, Cassandre, j'aurai assumé mon homosexualité, enfin ma bisexualité et surtout j'aurai enfin arrêté de briser les efforts que faisait sevan en venant vers moi... Soupirant, las de toute cette histoire, je repris ma marche rapide bien décidé à me souler ce soir. Les mains chaudement enfoncé dans les poches de mon jeans, ma sacoche contenant mon ordinateur portable, mes cours, les copies de mes élèves et surtout mon téléphone pendait le long de mon corps, solidement accroché à mon épaule je vagabondais dans les ruelles sombres de Montsimpa ala recherche du bar. Pendant mon court trajet à travers la ville je croisais à plusieurs reprises quelque un de mes élèves passablement éméchés, et même si je trouvais ça complètement inconscient leur part j'arrivais à me dire qu'eux au moins ils s'amusaient. Au bout de quelques secondes l'enceinte de chez Hogan s'afficha devant mes yeux fatigués. Pendant quelques secondes j'hésitai la main posée sur la poignée de porte. Si je rentrais maintenant mes deux femmes seraient encore debout à m'attendre affalées sur le canapé devant un épisode d'une série pour gamine. Ou soit je restais ici et je rentrais dans quelques heures, sans doute soul; mais les pensées complément noyée sous la boisson, la douleur elle aussi serait anesthésiée. C'est quand j'étais dans cet état que j'me sentais le mieux, enfin c'était à ce moment que j'arrivais à jouer le rôle du marie parfait, amoureux et surtout que le corps pourtant parfait de ma compagne ne me dégoûtait pas...Sans doute mon cerveau était trop imbibé d'alcool pour se soucier du fait que ce n'était pas Sevan. Grimaçant je pris directement le chemin du bar pris d'assaut par une foule humaine, la démarche chaloupée par les mouvements de la foule je pus enfin poser mon cul sur l'un des hauts tabourets en cuir brun encore libre en première nuit de week-end. Patientant un petit moment le temps que le seul barman de la soirée prenne ma commande et ne me serve enfin ton verre de scotch, je jurai quand un crétin tapa brutalement dans mon tabouret me faisant chavirer. Essayant de garder mon équilibre quelque peu précaire je passais ma main sur ma chemise à présent trempé d'alcool ambré. « Bordel faire attention ce n'est pas dans vos habitudes ?! » Plongeant mon regard noir de colère dans celui du jeune homme qui venait de me bousculer, un rire roula le long de gorge quand je le reconnue. « Felix ?! »

Spoiler:

Une bière. Tu avais commandé une bière. Ce n’était pas ça qui allait résoudre ton problème de faim, mais au moins, tu n’aurais plus soif. Jamais tu n’as été du genre à boire beaucoup, ni à boire beaucoup de trucs. Tu préfères ester dans les classiques, la bière, ne pas prendre de risque. Et puis ça fait viril, masculin, fort, tout ce que tu n’es pas en fait. Enfin si, tu es tout de même un homme, mais bon, pas un James Bond en puissance, plus un geek en manque d’affection on va dire. Tu pourrais devenir l’homme qui fait chavirer toutes les filles et porter du bleu de Chanel pour avoir la classe de Gaspard Ulliel, ou pas. Jamais tu n’arrivera à sa cheville mais bon, tu peux tout de même essayer d’être un peu attirant. Oui parce que pour le moment tu fais un pitié quand même, bon ça va, tu prends des douches tout de même, mais tu n’es pas un as du rangement, de l’organisation, de la drague ou de l’adresse. Oui c’est ça, t’es un boulet. N’importe où que t’ailles, tu es un éléphant dans un magasin de porcelaine ; tu rentres dans des gens, tu renverses des trucs, tu casses des verres, bref un vrai maladroit ambulant. Autant dire qu’une partie de ton salaire du mois est prit par ton patron pour rembourser tous les jouets que tu casses sans arrêt. Ta bière à la main, tu te dirigeais vers un endroit plus calme de la salle, seulement voilà, en chemin, ton pied se prend dans le pied d’une chaise, tu tombes presque heureusement tu arrives à te rattraper, mais tu te débrouilles pour tout de même renverser le contenu de ton verre, ainsi que celui de ta victime. En effet, à présent celle-ci est recouverte, enfin sa chemise, d’un mélange de scotch et de bière, ça donne envie ! « j’suis désolé » dis-tu sans même relever la tête. Tu as honte d’être aussi maladroit, mais tu ne changeras pas, tu es comme ça, un point c’est tout ! Tu t’empares de serviettes sur le comptoir et tu commences à tapoter la chemise de ce pauvre homme. Il ne faut surtout pas frotter, sinon ça va empirer, tu as vu ça un jour dans une émission à la télé. « Felix ?! » il connaissait ton nom, mais qui était-il, tu relevais la tête et constatais qu’il s’agissait de ton ancien prof’ de littérature. Mais que fait-il ici ? Tu as une chance inouïe, il faut forcément que ça tombe sur lui, tu ne pouvais pas renverser ton verre sur un inconnu, ça aurait été bien plus simple, mais non, boulet jusqu’au bout ! « oui.. » dis-tu simplement, encore plus honteux.

Spoiler:

FORGET.
I've got that summertime, summertime sadness
Got that summertime, summertime sadness
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Tu grimaças en sentant le jeune homme tapoté doucement ta chemise fichue, couverte d’un mélange douteux de bière et de scotch. Bordel toi qui n’aimait pas qu’on te touche, enfin qu’un autre homme te touche depuis ta remise en question, tu étais servies, voilà qu’un ancien de tes élèves te touchais le torse comme si de rien n’était… « j’suis désolé » Attrapant son poignet dans l’une de tes mains tu l’éloignas de ton corps, peu inclus a ce qu’il te touche encore… « Ce n’est pas grave, ne t’inquiète pas ça peut arriver à tout le monde non ? » Pendant quelques secondes l’envie de rajouter un : mais par pitié arrête de me toucher ! Germa dans ton esprit…Mais tu l’oublie bien vite, après tout il essayait juste de t’aider non ? Pas de toucher comme ton amant…enfin sevan l’aurait fait ! Il fallait vraiment que tu arrêtes de voir le mal partout, parce que là ça devenait grave ! Renvoyant d’un signe de main le barman inquiet qui c’était approcher de vous, tu plongeas tes yeux dans les siens « après tout, ton petit accident nous permet de nous revoir ! J’me suis toujours demandé ce que tu avais fait après le lycée a vrai dire… » Sautant du haut tabouret sur lequel tu étais perchés depuis ton arrivée, tu rigolas doucement en découvrant l’état lamentable de ta chemise, mais après tout c’était ta femme qui allait être contente, toi tu t’en foutais complètement de l’état dans lequel tu rentrerais dans quelques heures ! Surtout que maintenant elle serait ou tu avais passé la nuit maintenant. Et ça allait sans aucun doute barder quand tu rentrerais … Et oui, certaines choses ne vont tout simplement pas ensemble. Comme l'huile et l'eau. Le jus d'orange et le dentifrice.

Les tâches d’alcools, les mensonges et les femmes.

Relevant la tête lentement tu replongeas tes yeux d’un bleu délavé dans ceux de ceux brun chocolat interlocuteur, avant de grimacer en sentant ta sacoche vibrée à tes pieds…Et voilà que ta femme te gâchait un peu plus ta soirée…Ils s’étaient fait passés le mot ou quoi ?! Jurant à voix basse pour être sûr que tes mots passent inaperçu aux oreilles de Felix, tu lui souris contrit avant de te baisser pour choper entre tes phalanges ta sac. « Je suis désolé je dois vraiment décrocher ! »
Le soulevant pour le poser sur tes genoux encore légèrement trempés dans l’alcool, tu plonges ta main à l’intérieur. La promenant lentement au fond de ta sacoche, tu grimaças quand des objets pointus t’écorchèrent le bout des doigts, faisant doucement couleur quelques gouttes de sang pourpre. Au bout de quelques secondes de recherche infructueuse tu le trouvas enfin, coincé entre deux bouquins que tu avais lu pour tes cours, l’extirpant de sa cachette tu le portas a ton oreille, prenant soir d’appuyer sur la touche verte avant. « Oui mon ange ?...Non je ne rentre pas ! Tu ne devrais pas m’attendre tu sais…Ou je suis ? Je suis chez hogan avec d’autres profs... Tu sais soirée entre homme ! Non non, ne m’attend pas et va te coucher ! Moi aussi bonne nuit ! » Raccrochant, tu offris un sourire amical au jeune homme qui te faisait face… « Excuse-moi, tu sais le mariage c’est plus dur qu’il n’y parait ! » Enfonçant ton téléphone dans ta sacoche à nouveau tu lâchas une autre phrase. « Surtout avec quelqu’un comme lui… » Trop préoccupé par ton coup de file tu ne remarquas même pas le « lui » qui c’était glissé dans ta phrase a la place du elle ! « A par ça, qu'est ce que tu deviens ? »

Spoiler:

Tu voulais te faire pardonner et réparer tes erreurs, mais visiblement, celui que tu étais en train d’éponger n’appréciait que guère ton geste. En effet, celui-ci te saisit le poignet et l’écarta, sans aucune violence, de sa chemise. Tu aurais apprécier redonner toute sa splendeur au vêtement de ton ancien professeur, mais cela ne semblait pas être le cas du principal intéressé. « Ce n’est pas grave, ne t’inquiète pas ça peut arriver à tout le monde non ? » il n’a pas tord, cela peut arriver à tout le monde, surtout à toi. Tu es tellement maladroit ! Tu serais capable de faire foirer une mission très importante en Asie rien qu’en renversant ton café dans le bar du coin, l’effet papillon. Parfois tu te dis que si toutes tes maladresses sont soumises à cet effet, tu as du tuer un certain nombres d’innocents rien qu’en te levant le matin. Après tout, il y a une justice, la roue tourne et un jour ce sera à toi de récolter les conséquences de tous tes actes maladroits, on récolte ce que l’on sème. Tu adressais un sourire polie à celui que tu appelais autrefois monsieur Valentyne, comme pour à nouveau t’excuser. « après tout, ton petit accident nous permet de nous revoir ! J’me suis toujours demandé ce que tu avais fait après le lycée a vrai dire… » tu te demandes quel mensonge tu pourrais bien inventer en guise de réponse. Il s’attend peut être à quelque chose d’impressionnant, de gratifiant, pour qu’il puisse se dire qu’un de ses anciens élèves a réussi. Tu ne voudrais pas lui donner de faux espoirs non plus, ce n’est pas réellement ton genre, mentir non plus, par la même occasion. Enfin si, il t’arrive de ne pas toujours dire la vérité, en particulier lorsque tu joues. Tu es un mauvais joueur doublé d’un tricheur, autant dire que n’importe qui, qui accepte de jouer avec toi s’expose à de grands dangers. Dangers, tout est relatif remarque, il risque juste de péter les plombs par tu n’acceptes pas qu’il gagne, mais à part finir dans un hôpital psychiatrique pour démence, il ne risque pas grand chose. Tu pourrais dire à ton ancien professeur que tu as été recruté par la cia…mais que tu as lamentablement refusé leur offre pourtant très alléchante, pour t’adonner à un métier bien moins payé : vendeur dans un magasin de jouets. En vérité, tu ne leur a pas dit non, tu leur a juste dit qu’en cas d’extrême urgence, tu serais là s’il ont besoin de toi, en attendant, tu préfères vivre ta petite vie bien tranquillement. Tu eu un peu plus de temps pour réfléchir à ta réponse, car le téléphone de ton interlocuteur se mit à sonner et il se mit à le chercher activement dans sa sacoche. Tu observais la scène d’un œil distrait, profitant de l’occasion pour jeter un coup d’œil aux personnes présentes ce soir. Il y avait une diversité impressionnante, tu devrais sortir plus souvent de chez toi, sans doute aurais-tu plus d’amis et serais-tu plus sociable. Parmi toutes ces personnes il y a sans doute un petit geek têtu et un peu pommé comme toi, qui ne sort qu’une fois tous les trente-six du mois de chez lui. Malgré tout, tu ne pouvais t’empêcher de laisser traîner ton oreille pour entendre ce qui se disait au téléphone. Tu es curieux, c’est dans ta nature, tu ne changeras pas. En fait, tu regrettais un peu d’assister à ce qui s’apparentait à du mensonge conjugal. Étant célibataire depuis aussi longtemps que la terre tourne autour du soleil, tu ne sais pas à quoi ressemble la vie de couple. Tu pris intérieurement pour que la tienne ne ressemble pas à celle de ton professeur, qui est ouvertement en train de mentir à sa femme devant toi. Après tout, il peut y avoir quelques uns de ses collègues dans la salle, mais il ne semble visiblement pas très intéressé de discuter théorie des cordes avec eux. « Excuse-moi, tu sais le mariage c’est plus dur qu’il n’y parait ! » Jamais tu n’as connu les disputes, les tromperies et ce genre de choses qui pour toi ne se voient que dans les feux de l’amour. Tu as été élevé par ta mère, tu n’as jamais connu ton père, pour toi la famille est une chose bien lointaine ! « Surtout avec quelqu’un comme lui… » tu considérais ce lapsus comme un simple manque d’attention. Bien que parfois on dise qu’ils sont révélateurs de bien des choses. Pour une fois tu essayais de garder ta curiosité maladive loin de tout ça, tu ne voulais pas causer de problèmes, tu en as déjà bien assez fait comme ça. « A par ça, qu'est ce que tu deviens ? » finalement, tu décide de miser sur la vérité, le mensonge ne mène à rien, mais tu vas tout de même t’arranger pour ne pas passer pour un geek qui travaille dans un magasin de jouets juste pour pouvoir faire des combats de sabres laser à la fermeture. « l’ambition ça a jamais été mon truc, du coup maintenant j’suis vendeur dans un magasin de jouets et c’est très bien ainsi, croyez-moi ! Et vous, toujours prof’ ? » tu te doutais de la réponse mais ça valait le coup de poser la question.

Spoiler: