| Sujet: w. Joyce/ what seemed like a good idea has turned into a battlefield Mer 29 Jan - 6:48 | |
| J'avais appris qu'elle était rentrée il y a quelques jours et malgré l'inconfort de la situation actuelle, j'avais fini par décider de venir la voir. J'avais pas la prétention de pouvoir dire que je la connaissais alors pour la voir, j'avais décidé de ne pas prendre beaucoup de risques : ainsi, je me rendais, en pleine journée, sur ce que j'avais appris être son lieu de travail. J'avais personnellement particulièrement horreur que l'on me dérange en plein cours de danse alors j'espérais qu'elle serait d'humeur plus clémente que moi en général. J'en doutais. A vrai dire, j'étais à peu près sûre que Joyce me détestait. C'est humiliant, de se faire repousser au cours d'un baiser. J'avais jamais vécu cette situation mais elle ne me faisait vraiment pas envie du tout. Je m'en voulais de lui avoir fait de la peine, mais je lui en voulais aussi de m'avoir embrassé. C'était pas un baiser d'amour et d'attirance, j'y croyais pas. Elle avait purement et simplement besoin de moi à l'époque, besoin que je sois là, que je reste avec elle. Et je le comprenais et ça ne me dérangeait pas, car moi aussi, j'avais besoin de compagnie après avoir perdu son frère. Si on m'enlevait l'une de mes soeurs, je sais pertinemment que j'aurais rien contre une présence rassurante, extérieure si possible à la famille. Mais de là à m'embrasser... Je l'aurais jamais laissé faire, même si concrètement, elle était jolie et ses lèvres sur les miennes, ça n'avait rien d'un contact désagréable. C'était une question de principe : on laisse pas la petite soeur de l'un de vos potes vous embrasser, encore moins quand le pote en question vient de disparaître tragiquement. Ca aurait sonné comme un manque de respect et c'était pas ce qu'on voulait, ni elle, ni moi, j'en étais persuadé. Peut-être qu'avec le recul du temps, elle l'avait compris. Bon sang, je l'espérais tellement. Je me mordis la lèvre et poussa la porte du vétérinaire. Je me sentais un peu stupide pour tout vous dire : un grand brun, l'air anxieux, sans animal dans les bras. Les autres personnes attendant devaient se demander ce que je pouvais bien foutre là. Je me mordis la lèvre avant de me diriger vers une jeune femme derrière un comptoir. Bon, c'était pas Joyce, mais elle saurait peut-être me dire si elle était là, ce serait déjà bien. Je m'approcha en affichant mon sourire courtois. « Excusez-moi, Joyce Fitzgerald travaille-t'elle bien ici ? » |
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