C'est dingue comme tout devient tellement compliqué quand il s'agit de Chuck, j'ai renié mon homosexualité, épousé une femme, fais des gosses, jouait les hétéros pendant 6 ans, même si j'ai eu des moment de faiblesses, on ne renie pas complétement sa nature, mais un contact, un souvenir et je suis incapable de résister, pourtant de nous deux c'est moi qui devrait le faire, Chuck n'a rien a perdre lui, tout ça n'est que du sexe pour lui, rien de plus, une envie animale qu'il assouvit, mais même si je partage totalement cette envie, je devrais être celui qui renonce, si seulement ce n'était pas mon corps qui avait pris le contrôle.. Nos vêtements volent très vite à travers la pièce, mes lèvres parcourant sa peau avec un désir incontrôlable, je sens alors sa main m'attirer à lui pour me mener au canapé du salon, je le suis un sourire aux lèvres, je me retrouve allongé sur le sofa, Chuck au dessus de moi, sa main jouant sur mon ventre avant de glisser dans on boxer, mon corps réagit à son contact, reconnaissant ces doigts qu'il a tant apprécié autrefois. Un rire sort de la bouche de mon amant, amusé par la situation. J’agrippe sa nuque pour rapprocher son visage au mien alors que ses lèvres se collent aux miennes, dans un baiser enflammé, mon autre main venant griffé son dos, sous le contact de la sienne sur mon entrejambe.

Je l'entend grogner sous mes coups de griffures, et le plaisir s'intensifie, le sexe a toujours été bestial avec Chuck, ça a toujours été "spécial", différent, nos corps réagissant automatiquement au contact de l'autre, comme si ils étaient fait pour être aussi proche. Ses lèvres jouent avec les siennes, mordant ma peau par moment, le désir, l'envie, le plaisir montent d'un cran, j'en oublie ma vie qui m'attends à quelques maisons de là, j'en oublie les années passées depuis notre rupture, tout ça n'existe pas, tout ça est occulté par mon esprit embrouillé par l'effleurement de ses lèvres qui arrive sur ma hanche, par sa main qui glisse dans mon boxer, je le vois chercher quelque chose, je comprends très vite ce qu'il fait, je le laisse faire, fermant les yeux un moment, pour apprécier l'instant, tenter de trouver un rythme cardiaque proche de la normale. Mes mains se posent sur ses cheveux, avec ferveur mais sans presser pour autant, un léger gémissement quitte mes lèvres.

Oublier le reste, profiter de l'instant présent, refouler cette culpabilité qui commence à me ronger, pourquoi est-ce si facile à faire ? Je me retrouve nu allongé sur le canapé, Chuck jouant avec mon corps au dessus de moi, l'effet qu'il a sur moi est toujours la même, un plaisir fou, bien différent que faire l'amour avec une femme, avec Jean se résumé à assouvir un besoin, avec un homme c'est répondre à une envie, avec Chuck c'est indescriptible, c'est juste divin. Sa langue glisse sur on entre-jambe, mes mains agrippent le tissu, tandis que mon corps se tend sous ses coups de langue, je ne réfléchis plus, je sais que je ne devrais pas être là mais plus aucune partie de moi ne tente de raisonner l'autre, mon âme entière est en accord avec l'instant présent, revivre une fois ce que j'ai abandonné il y a des années, ce à quoi j'ai renoncé, pour ce que je pensais être un acte raisonnable. Ses lèvres quittent finalement leur "jouet" pour remonter vers les miennes, alors que Chuck attrape le préservatif avec sa main, j'accueille son visage entre les miennes, le collant à moi dans un baiser enflammé.

Je le vois retirer l'emballage avec une petite amertume, ironie du sort ? Se retrouver là dans son salon à faire l'amour en utilisant une protection, comme deux inconnus, combien de fois l'avons nous fait sans en avoir besoin, pendant combien d'année avons-nous été deux amants fidèles, qui s'aimaient et respecter cette exclusivité. Tout cela semble être un passé bien trop lointain, une autre vie envolée. Profiter de l'instant présent, est tout ce qu'il me reste, sentir sa peau contre la mienne ravive ses doux souvenirs tranchants, mais ça ne change rien à l'envie, le désir d'être là. Ma main se pose sur la sienne, dérobant la protection, tandis que je me redresse, l'emportant avec moi, inversant nos positions, je me place au dessus de lui, glissant lentement vers son entrejambe, mes lèvres viennent à leur tours entourer son membre, dans des mouvements de va-et-vient, ma langue titillant les nervures de sa peau, pendant plusieurs minutes je lui rend le même plaisir puis mes lèvres quittent leur place pour venir embrasser la peau de son aine, remontant sur sa hanche, finissant sur ses lèvres en passant pas son torse, ma main tenant le préservatif prend le chemin inverse et fait glisser la protection par petit glissement sur son entrejambe.

La tension sexuelle est à son comble dans la pièce, nos deux corps en sueur, se frôlent, se reconnaissent malgré les années de séparation, ils semblent eux aussi se rendre compte que cette fois sera la seule et se rapprochent presque d’eux-mêmes. Je sais que je vis regretter ce moment, que ce sera bien plus dur après mais je m’en fiche, je ne recule pas, Chuck se laisse faire lorsque je prends les choses « en main », laissant échapper un gémissement de désir. Je remonte enfin vers son visage, glissant le latex sur son sexe lentement, lui offrant un supplément de  plaisir. Connaissant parfaitement mon amant d’un jour, lorsque je le sens me soulever légèrement, je coopère aisément me place quasiment tout seul, Chuck n’est pas du genre à changer et encore pour moi maintenant, il n’est pas vraiment du genre dominateur mais n’aime pas l’être, même par le passé, j’étais plutôt des deux côtés avec les autres personnes que j’ai pu fréquenter, avec Chuck c’était naturel, on se complétait, les choses se faisaient d’elles-mêmes avec lui, elles sont le toujours aujourd’hui. Je le sens enfin en moi, ses mains brulantes posées sur mes hanches, qui se mettent à se mouvoir à son contact.  

Après plus de six années à jouer les maris fidèles et hétéros, je me retrouve sur le canapé de celui qui, disons le franchement, aurait du être l'homme de ma vie, aurait du être l'homme qui partage ma vie, faire l'amour sur le canapé, qui devrait être notre canapé, ne pas se sentir coupable de prendre autant de plaisir, un désir que je n'avais pas ressentis depuis six ans, six putain de longues années. La vie aurait pu être autrement bien -sûr, on aurait peut-être pas tenu aussi longtemps, qui sait, mais penser le contraire fais partie de mon calvaire. Les coups de reins de Chuck, provoque tous la même envie, envie de lui, envie d'effacer ce foutu passé, mais je ne peux que profiter de ce moment, le seul, l'unique, avant le véritable adieu, le pire probablement, ne plus lui parler, faire ma vie, en le sachant si près. Je laisse mes pensées de côté, elles resurgiront bien plus tard, avec les regrets et la culpabilité. Je le sens qui se retire un moment, pour m'allonger et me retourner, approchant mes jambes sur lui, il se replace en moi et ses va-et-vient reprennent de plus belle, ravivant le désir en moi, un nouveau gémissement sort de ma gorge, ainsi que son prénom, dans un souffle.

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