Les cours. Merveilleusement passionant, il y avait un moment en fin de journée où je saturais totalement. Je glissais au fond de ma chaise, conte le mur et somnolais en notant le cours ou du moins ce que j'arrivais à intégrer d'une oreille distraite. Je n'avais qu'une envie, m'enfuir et retourner dans mon monde parallèle. Enfin, c'était l'heure. Je me levais précipitemment et me jetais dehors, me précitant sur le parking de l'Université. Je voulais rentrer au plus vite : il faisait presque nuit et il y avait un froid mordant. L'hiver, c'est ma saison préférée pour le simple fait qu'il fait froid, qu'il y a du vent et qu'on est encore plus libre. Et puis il y a le nouvel an et Noël, deux occasions de faire la fête. Je me glissais dans ma voiture et démarrais, rentrant chez moi le plus vite possible. Je jetais toutes mes affaires dans mon appart, sautais dans ma douche et profitais longuement de la chaleur de l'eau. Je finis par sortir et m'habillais rapidement et chaudement. J'avais prévu de passer la fin de la journée dehors alors pas le moment d'attraper froid, je n'avais pas que ça à faire que de me soigner. Une fois habillée, je me séchais les cheveux et me maquillais soigneusement. Puis j'enfilais ma veste, pris mon sac à main et sortis de chez moi en claquant la porte. Je descendis les escaliers en courant, un grand sourire joyeux aux lèvres. Je m'éloignais en marchant rapidement de chez moi, une clope à la main. Le vent froid me mordait les joues et me décoiffais. C'était merveilleux, je me sentais à mon aise.
J'arrivais enfin là où j'allais : ma bonne vieille usine désafactée. Je me glissais entre les deux portes : c'était apparemment vide. Parfois des gamins venaient là et s'amusaient à se faire peur. Je venais là pour avoir la paix et me donner de l'adrénaline un peu. Et puis parfois je rencontrais des gens intéressants et ça m'occupais une bonne partie de la nuit. Je poussais la porte de l'usine qui grinça salement en m'arrachant un frisson de délice. J'aimais cette sensation à la fois d'inquiétude et de plaisir. Je prenais mon pied en ayant peur ou des choses du genre, c'était plus intéressant non ? Une fois à l'intérieur, j'allumais une autre cigarette et me promenais tranquillement dans les bâtiments, gravissant un étage pour m'installer. Je me casais en haut d'un escalier, les jambes pendant dans le vide. J'avais l'impression que j'allais tomber, ce qui était totalement grisant et à la fois inquiétant. La chute me serait fatale. Soudain, j'entendis la porte grincée de nouveau et j'attendais patiemment de voir le nouveau visiteur s'approcher. J'avais fini ma clope et la faible lumière que procurais les issues de secours etc ne permetterais pas vraiment au visiteur de me distinguer, sauf si il savait où chercher...

Cette personne m'intriguait. Ce soir, il ne devait pas y avoir de grandes soirées à ce que je savais. Alors il n'y avait pas de raisons que des gens viennent troubler mon silence ici. Je finis par me redresser quand la personne se dirigea vers moi. A vrai dire, j'avais fini par la reconnaître cette fameuse personne. C'était Luke. Un de mes sexfriend, si on voulait. Je ne voyais pas ce qu'il foutait là et j'avais envie de lui mettre un peu la pression. Comme d'habitude, j'aimais bien inquiéter les gens qui se trouvaient autour de moi. Je m'écartais dans la pénombre et je souris quand le jeune homme me chercha du regard. C'était drôle. Je me glissais près de lui, de sorte qu'il me vit et je disparu de nouveau. Je savais que cette fois il allait me trouver, même dans la pénombre car je voulais qu'il me retrouve tout simplement. Il se retrouva finalement face à moi et je l'observais avec un air totalement innocent, plongeant mon regard clair dans le sien. J'aimais bien jouer la petite sainte avec lui, je crois même qu'il devait s'imaginer que je ne me battais jamais, que je ne fumais pas et que la seule chose horrible que je faisais c'était de coucher avec lui. Un endroit pas fréquentable hein ? Je me retins de sourire : si il savait où j'allais dès que la nuit tombait, ce que je devenais vraiment... Il ne comprendrait pas. Oui, j'avais un peu deux personnalités : une de jour et une de nuit. Malheureusement pour eux, ou pour lui, il faisait nuit et j'allais bien m'amuser avec ses nerfs. J'affichais un sourire plutôt inquiétant et plongeais mon regard pétillant dans le sien, décidant de répondre à sa question.

« Et toi, qu'est-ce que tu fais là chaton ? »

J'inclinais légèrement ma tête avant d'afficher un grand sourire. Il m'amusait. En plus il s'inquiétait pour moi visiblement, ce n'était pas adorable comme attention ? Je le détaillais longuement. Il était plutôt mignon avec ses grands yeux bruns, ses cheveux châtains en bataille et ses expressions. J'étais habituée à voir son visage, je connaissais son corps par coeur. Non, ce n'était pas vraiment normal ou peut-être que si. À vrai dire, je n'étais pas persuadée que connaître tous les recoins de leur corps mutuellement était normal. Si on suivait l'ordre des choses, les jeunes filles ne devaient rien faire avant le mariage et par contre les jeunes hommes se payaient des prostituées. C'était à peu près ça. Oui, au dix-neuvième siècle. Maintenant c'était à moi de jouer avec les hommes et pas l'inverse. Malheureusement, toutes les filles de ce monde n'aviaent pas vraiment cette idée-là des choses. Je faisais plutôt n'importe quoi avec n'importe qui et c'était ce qui restait navrant pour moi. Mais j'avais fini par m'y habituer. Et Luke s'habituerait aussi. En attendant, j'allais continuer ma petite soirée comme il se doit, sans prendre en compte les manières du jeune homme. Je m'installais au même endroit que precedemment, commençant à rouler tranquillement mon joint. Je n'allais pas lui prêter beaucoup d'attention à ce jeune homme car visiblement il attendait après quelqu'un. Qui ? Je le saurais bien assez tôt...

Luke était désagréable, comme toujours. Mais ça ne me touchait pas : je me fichais de lui autant qu'il se fichait de moi. Ce soir, il ne m'intéressait pas. À vrai dire, je pense que personne ne m'aurait intéressé. Il parlait trop et pour ne rien dire, ce qui m'énervait légèrement. Non, m'agaçait plutôt. Il me blindait de questions auxquelles je n'avais pas envie de répondre et je n'en avais pas l'intention. C'est pour cela que quand il me dit qu'il se fichait totalement de savoir pourquoi j'étais là et que le fait de sa présence ici ne me concernait pas. Soit. Je m'éloignais donc avec un sourire amusé sur les lèvres pour aller me rouler un joint. J'eus la présence d'esprit d'en rouler deux : je n'étais pas en manque de beuh alors j'aimais bien faire plaisir aux gens. Je ne savais pas si le jeune homme allait osé me voler presque mais une fois un de mes joints roulé je le posais près de moi et il ne se gêna pas pour le prendre. Il ne viendrait pas se plaindre après si il se sentait mal. Mes lèvres s'incurvèrent d'un sourire lasse : il parlait beaucoup trop et posait beaucoup de question. À croire qu'il était presque mal à l'aise d'être là et avec moi. Je tournais la tête vers lui, cherchant en même temps mon briquet dans ma poche.

« Non, je viens ici parce que j'aime bien l'ambiance, parfois j'attéris dans une soirée avec des gens que je connais. Et surtout, quand il n'y a personne, je viens ici pour réfléchir et pour le silence. »

Sous-entendu : tu me déranges, fermes-là. Je lui jetais un regard froid et j'allumais mon joint. Je tendis mon feu au jeune homme : si il voulait il l'allumait ou non. Je tirais une longue latte sur le miens et recrachait lentement la fumée. Je l'admirais : les vulutes qu'elle produisait m'avaient toujours fascinés. Puis la fumée se diffusa et je du tirer une autre latte pour admirer de nouveau les formes qui se produisaient. Je m'amusais à faire des ronds. Bon, ils n'étaient pas tous supers mais ça m'occupait. Je me passais la langue sur les lèvres. J'avais complètement oublié la présence de Luke jusqu'à ce que je l'entende respirer. Je lui jeta un coup d'oeil : il était insipide ce soir. Auparavant, son côté farouche et désagréable me plaisait mais aujourd'hui, il me paraissait trop énergique. Il cherchait trop les choses, il se prenait la tête pour rien et ça m'énervait. Il s'inquiétait pour moi ? C'était totalement faux, il venait ici pour quelque chose, que je ne connaissais pas, et il s'inquiétait sûrement que je sois au courant. Il était trop égoïste pour s'inquiéter de moi, je le savais très bien. La preuve, il me l'avait dit lui même. Je détournais rapidement mon regard de lui et je continuais de fumer, tranquillement, sans me concentrer. Mon cerveau commençait à fonctionner lentement au ralentit et j'arrêtais totalement de réfléchir. Voilà ce que j'attendais : que mon cerveau vague dans le vide tranquillement.

Luke s'amusait à me chercher, un coup comme d'habitude. Je réagissais parfois différemment mais, la chance était avec lui, j'étais d'assez bonne humeur ce soir. Je m'amusais bien avec lui : on parlait peu mais pour dire quelque chose au moins. Ou alors on s'occupait en couchant ensemble, mais ça c'était il y a quelques mois déjà. On ne s'était pas revu depuis longtemps et ça n'étonnera personne si je dis qu'il ne m'avait absolument pas manqué... J'eus un léger sourire franchement amusé quand il me dit que ce soir on ne pourrait pas vraiment parler. Je le fixais, les yeux pétillants de malice, pendant une fraction de seconde. Je ne lui répondis pas, de toute façon je ne voyais pas trop quoi dire. Il savait à quoi s'en tenir quand je ne répondais pas après tout. On était tranquillement entrain de fumer notre joint quand des gens débarquèrent. Luke s'inquiéta directement et j'avouerais que moi aussi mais je ne le montrais pas. Pendant qu'il s'énervait beaucoup trop à côté de moi je réfléchissais. C'était probablement des dealeurs qui venaient chercher leur cam avant les flics. De ce que j'entendais, c'est ce que j'avais compris. Et Luke avait du comprendre la même chose. Je me levais, quasiment en même temps que le blondinet. Mais je restais plantée là, fumant mon joint tranquillement. Il voulait s'en aller, je le sentais et je refusais de le suivre pour la simple et bonne raison que j'avais besoin de quelques secondes pour réfléchir. Il fallait que je trouve un endroit, me souvienne du chemin d'une des sorties. C'était tout. Soudainement, j'attrapais la main vide de Luke et me dirigeais dans la pénombre du bâtiment. C'était parfaitement glauque et, pour l'instant, personne n'était dans cette aile-là. Le bâtiment était grand alors nous avaions le loisir de prendre notre temps. Ou presque. J'avais quand même réussi à finir mon joint : inutile de dire que je ne marchais plus très droit et que je n'étais plus dans le même monde. Pour autant, je n'avais pas lâché la main de Luke et je continuais à avancer dans le noir. J'ouvrais une porte au bout d'un couloir et je tombais dans un bureau. Enfin presque : il y avait un vieux bureau en métal, une chaise défoncée et des bouteilles vides un peu partout. Je souris : cette pièce me rappelait des souvenirs pas forcément fabuleux mais bon... Je me tournais vers mon compagnon et plongeais mon regard dans le sien.

« On va se poser là le temps que les camés fassent leur tour, ils ne viendront pas là, il n'y a rien à chercher. Quand ils se seront barrés on fera de même, ni vu ni connu, avant que les poulets arrivent. »

Je lui donnais mon idée, après il faisait ce qu'il voulait. Si il voulait partir maintenant, qu'il fasse donc, ce n'était pas mon problème. De toute façon, la grande fenêtre de la pièce donnait sur l'entrée de l'usine, donc on verrait clairement si les camés se barraient. Ou que les flics se pointaient. Au pire, ça ne m'inquiétait pas vraiment. Je me posais sur le bureau, balançant mes jambes dans le vide en fixant avec intérêt le jeune homme. Ses réactions me faisaient rire intérieurement et je voulais voir ce que ça donnerait si les flics se pointaient.

À croire que Luke était une vraie tapette stressé de la vie et en plus complètement maniaque. Il bougeait beaucoup trop, je voyais à son regard qu'il était inquiet et puis il tournait. Ca me gonfflait qu'il bouge autant, il ne tenait vraiment pas en place ce mec. Il était vraiment exaspérant, parfois j'avais carrément envie de l'assomer, qu'il arrête de bouger et de parler. Mais j'avais trop peur des représailles après. Il fixait tout ce qu'il y avait autour de lui avec un dégoût profond : il était encore trop clean pour s'en foutre totalement. Mais c'est pas grave, je connaissais l'usine par coeur. J'y avais même ma pièce personnelle, que j'avais fermé avec un cadenas que j'avais acheté moi-même. Si c'était pas mignon ! J'observais le jeune homme qui s'approchait de la fenêtre, déclarant qu'il allait rester pour surveiller. Un grand sourire s'étira sur mon visage et je me retins de pouffer. Il était vraiment trop con et parano.

« Fais gaffe, tu risques de te faire agresser par de la cocaïne mutante. »

Je le fixais d'un sourire totalement innocent avant de me lever et de m'approcher de lui, regardant par la fenêtre. La seule chose qu'on entendait, c'était les bruits en bas, des mecs qui cherchaient leur cam. Je connaissais suffisemment cette pièce pour savoir qu'il n'y avait rien dedans, mais apparemment Luke ne me faisait pas confiance. Il était vraiment malade ce type. Je lui tirais la langue et me dirigeais vers la porte. Si il pensait que j'allais fouiller tout le bureau dégueulasse pour le bon plaisir de monseigneur, il se mettait le doigt dans l'oeil. Et je savais très bien qu'il disait ça pour m'agacer, ce qui m'agaçait encore plus. Par conclusion, Luke m'agaçait totalement. Et c'est toujours ça qui m'avait attiré vers lui, mais aujourd'hui ça ne me tentait pas vraiment. J'attendais patiemment que monsieur daigne me suivre et je me dirigeais vers un escalier : on allait voir ma pièce sacrée, au moins il ne se plaindrait pas que c'était sale car je rangeais tout soigneusement quasiment toutes les semaines. Dans la pénombre, j'avais peur de le semer mais en même temps ça me faisait. Je m'amusais à me cacher avant de le froler, histoire qu'il ait des bonnes raisons de flipper.

Il me provoquait et il pensait vraiment que j'allais réagir. Aller voir les dealeurs en bas ? J'aurais pu le faire, probablement que j'en connaissais un ou deux mais dans la panique il risquait d'y avoir deux trois petits bugs, sait-on jamais. Il me dit également de fermer ma gueule. Soit. Je ne répondis pas, je n'étais pas forcément fan des grossiertés de Luke mais bon, je n'avais pas vraiment le choix de les supporter. On était exactement dans la même galère. Alors qu'on se dirigeait vers ma pièce personnelle, je m'amusais avec le noir total et la pénombre, jouant dans ce bâtiment que j'affectionnais et qui était en quelque sorte mon terrain de jeu. La reflexion de Luke me fit sourire mais je n'y attirais pas la moindre attention : on était arrivé devant ma petite pièce. Je jetais un coup d'oeil au jeune homme, cherchais mon collier et ouvris le cadenas avec la petite clef qui était dessus. J'eus un soupire porfond et j'ouvris la porte en grand, faisant signe au jeune homme d'entrer.

« Bienvenue chez "moi". »

Non, je n'habitais pas là mais bon je considérais cette pièce comme la mienne donc une partie de ma maison quoi. Derrière Luke, je refermais la porte, à clef également et je souris. Cette pièce me paraissait apaisante et puis elle était totalement propre, il ne pouvait rien dire là-dessus. Je m'assis sur une chaise tout en fixant le jeune homme. Je savais très bien qu'il allait faire le tour de la pièce, regarder à la fenêtre, inspecter tout ce qu'il y avait autour de lui. Ce qui me paraissait normal vu qu'il n'était pas dans un environnement qu'il connaissait. Je me contentais de l'observer, un sourire amusé aux lèvres. Je m'allumais une cigarette, posais mon paquet sur une table accompagné de mon briquet avant que mon regard se perde dans le vague. Je regardais vaguement les mouvements de Luke du coin de l'oeil mais à part ça, mes yeux étaient complètement morts.

Comme je l'avais prévu, Luke fit son petit tour de la pièce avant de se poser contre le mur. Il faisait toujours la gueule et il commençait à m'agacer sévèrement. Il me regard d'un sale oeil alors que j'allumais ma clope : j'étais détendue pour la simple et bonne raison que ça ne servait à rien d'être deux à stresser. Je me contentais d'attendre car pour l'instant on avait pas le choix : il fallait attendre. Et même si ça ne plaisait pas à Luke, c'était comme ça. Il pouvait toujours se tirer si il en avait envie. Mais il avait trop peur pour agir, il se contentait de râler. Et j'avais envie de le frapper juste pour ça. Quand il me balança une énième vanne, je me levais et me glissais en face de lui, plantant mon regard dur dans le sien. Je n'avais plus vraiment envie de rire.

« Ferme ta grande gueule Luke. T'as besoin de moi si tu veux sortir de là sans problème, sinon tu te serais déjà barré. Arrête de me prendre pour une conne, je comprend que ça t'emmerde de rester là mais trouves-toi une occupation. »

Je lui jetais un dernier regard mauvais avant de retourner près de la fenêtre. Il avait finit par m'énerver et maintenant j'étais aussi sur les nerfs que lui. Quel con. Je finis par m'asseoir par terre, m'allumer une clope et je fermais les yeux, réfléchissant tranquillement. Je me détendais, je ne pouvais pas supporter la pression qu'il se mettait à lui-même trop longtemps. J'eus un frisson soudainement désagréable et j'ouvris les yeux, cherchant rapiement du regard le jeune homme. Il n'était pas en face de moi, par conclusion il devait être derrière moi ou alors il s'était cassé. Dans tous les cas je m'en fichais totalement, qu'il soit la ou pas ne changerais pas mes plans. Je jetais le mégot de ma cigarette et je finis par me lever, m'étirant longuement avec la souplesse d'un chat.

Il avait en effet finit par se barrer. Bon. Je regardais patiemment par la fenêtre : il n'y avait aucun bruit, rien : on aurait pu se demander si il s'était vraiment passé toutes ces choses. Je sentis soudainement mon portable vibrer dans ma poche et je le sortis : un message de cette andouille, ok. Il voulait que je le rejoigne dans un escalier. Je me mordillais les lèvres de longues secondes avant de sortir de la pièce. Je fermais silencieusement la porte, la verrouillais et je me glissais dans l'ombre. J'arrivais enfin derrière Luke et je me contentais de l'observer. Il était bizarre, je ne savais pas ce qu'il cherchait avec moi. Il me provoquait tout le temps mais pour rien, il passait son temps à m'agacer et quand je m'énervais en général il se taisait. Je n'arrivais pas à le cerner et lui non, du moins je l'espérais. Je ne voulais pas que quelqu'un connaisse le vrai fond de ma pensée. Ce serait la personne la plus dangereuse pour moi au monde et je n'allais pas risquer ça. Je me glissais près du jeune homme et je glissais mes lèvres dans le creux de son cou et de son oreille pour lui murmurer un "on y va ?" tout doux. Je ne sais pas pourquoi j'avais voulu me rapprocher de lui ainsi, je savais pertinemment que c'était dangeureux mais c'était la seule façon de communiquer silencieusement. Ce qui était totalement faux car j'aurais très bien pu chuchoter. Mais brutalement, j'avais eu envie de sentir son odeur et d'effleurer sa peau chaude. Mais je ne m'étais pas attarder, m'écartant rapidement de son corps pour me redresser, me mettant debout. Je l'observais, attendant moi aussi qu'il se lève pour qu'on puisse se tirer de là. Mais ça ne dérangeais pas moi, je faisais ça pour lui car je savais qu'il ne connaissait pas d'autres issues si il se retrouvait dans la merde. Il avait besoin de moi, comme j'avais un peu besoin de lui. Je ne voulais pas l'avouer, mais qu'il me tienne compagnie me plaisait, je n'aimais pas tant que ça être toute seule, parfois j'appréciais la compagnie mais je me gardais bien de l'avouer.