Un frigo qu'on ouvre. Une envie de manger quelque chose. Et soudain, le vide. On tend la main machinalement, sans regarder, mais rien. Notre main n'agrippe absolument rien. Puis, on ouvre les placards pour prendre autre chose à la place, rien de plus. Bon, d'accord, il est peut-être temps d'aller faire les courses. Mais flemme oblige, Colleen détestait aller faire des courses. Il lui fallait avoir les placards et le frigo vide comme là pour qu'elle se décide à aller au supermarché. En plus, ça lui épargnait l'utilité de faire une course, puisque la nécessité de tout acheter à nouveau s'imposait. Elle prit donc son courage à deux mains, et sa voiture, et se gara sur le parking du supermarché. Elle soupira avant de finalement sortir de la voiture et prit un caddie, avant de rentrer dans le bâtiment qui la faisait déjà déprimer. Les seuls magasins qu'elle aimait, c'était les magasins de vêtement, et plus particulièrement, lorsqu'elle avait "épargné" assez, les magasins de luxe. C'était son plaisir, réellement. Peut-être semblait-ce superficiel, mais c'était sa nécessité. Elle s'avançait donc avec lenteur dans les allées du supermarché, prenant les produits qu'elle avait l'habitude d'acheter, ne voulant pas passer plus de temps en ce lieu. Vous vous dites certainement que cela ne justifie pas sa lenteur. Non, en effet, mais sa démotivation, elle, exprimait assez bien cette tranquillité dans ses gestes. Après avoir fait les rayons nourritures, elle se dirigea dans le rayon de l'hygiène. Le rayon était bondé. Elle en déprimait d'avance. Elle s'avança vers le shampooing qu'elle aimait prendre, essayant de passer entre les gens, posant alors son caddie au début de l'allée. Elle arriva devant l'objet convoité. Ou plutôt devant l'endroit où il était censé être posé. Il n'y était pas. Déprime. Elle essaya de regarder les produits alentour, et en trouva un s'en rapprochant le plus de ses habitudes, de par la marque et les utilités et senteurs. Elle arriva vers l'emplacement de son caddie, qu'elle ne retrouva pas. Okay. Déprime doublée. Elle se mit à le chercher, avec à la main son shampooing. Quand elle le retrouva, quelqu'un était en train de l'emmener dans une autre allée. Elle arrêta la personne et finit par lui dire, trop déprimée cependant pour avoir un air énervé ou froid "- Euh, je crois que c'est mon caddie que vous avez !"

Ca serait si beau si notre frigo pouvait se remplir tout seul. Malheureusement ce n’est pas le cas, et on est obligé d’y aller. Et la fréquence dépend du nombre de nourriture ou produits que vous achetez lors de vos courses. Vanity fait tout pour n’y aller que deux fois par mois. Et ça marche. Elle déteste tellement être parmi tous ces gens qui prennent on ne sait combien de temps pour choisir un simple produit : celui là parce qu’il est moins cher, oui mais il doit être moins bon, ah tiens là il n’en reste qu’un seul, et là il y a une promo, on l’utilise ou non ? Et on en passe. La blonde n’est tellement pas comme ça. Elle prend ce dont elle a besoin, et c’est tout. L’argent, elle n’y fait pas attention, la marque non plus. Elle ne fait même pas de listes. Elle prend sur le moment. Non en fait à vrai dire, elle n’aime tellement pas faire le tour des rayons, que dès qu’elle voit un caddie tout seul, elle le prend. Elle y arrive très souvent, alors qu’à d’autres moments elle se fait prendre. Elle essaie tout de même de prendre des caddies assez bien remplis. Par exemple, là elle en avait trouvé un qui semblait pas mal du tout. Elle regarda tout autour, personne n’y semblait faire attention, alors elle le prit. Elle comptait y rajouter quelques petits trucs sur le chemin des caisses. Mais ça avait été trop beau pour se passer bien. Quelqu’un l’interpella. Elle allait devoir user de son mensonge. Elle se retourna et se retrouva face à une jeune fille. « Et moi ce que je crois c’est que vous vous trompez ! Ca fait une bonne dizaine de minutes que je me casse la tête à remplir ce foutu caddie, alors je pense que je sais ce qui s’y trouve dedans. La prochaine fois faites-plus attention. » Bon ça va, elle n’allait pas s’énerver quand même ! Ce n’était pas comme si elle avait déjà tout payé et qu’elle partait avec sans payer elle. Le caddie se mit en marche sous la pulsion de Vanity qui partait avec un sourire aux lèvres.

Un pas devant l'autre, une envie d'accéder à l'inaccessible, avoir l'impression de rêver de si peu, et pourtant ne pas réussir à accomplir ce rêve. Une seule bouteille de shampooing et tout semble s'écrouler. Tout commence par un placard vide pour avoir une après-midi pourrie, et cela continue par du monde, une bouteille de shampooing absente du rayon, et un caddie qui s'taille la meule. Pourquoi s'était-elle levée ? Elle se le demandait bien. Mais bon, après tout, les courses, un jour ou le lendemain, la nécessité ne part malheureusement pas. Cela serait trop beau ! Avoir quelqu'un qui pendant votre sommeil remplit votre frigo ? En général, c'est plutôt l'inverse, on vient plutôt vous piller que vous faire des cadeaux, à moins que vous soyez le père noël ou la petite souris, et permettez-lui d'en douter. Elle essaye de respirer, laissant sa démotivation surpasser largement sa colère, et parla à la jeune femme qui avait prit son caddie. Elle entendit sa réponse, et un grand rire éclata, et pour une fois pas un rire discret, mais un gros rire bien sarcastique. "- Oui, bien sûr, et c'est pour cela que vous avez exactement les mêmes achats que moi là dedans. Pas à moi ! Vraiment pas à moi !" Colleen était devenue un peu moins molle, il fallait l'avouer, parce qu'elle ne comptait pas repartir du départ dans ses courses. Elle avait beau reconnaître au fond d'elle que cette bonne femme avait trouvé une excellente technique, elle ne la laissera pas faire, c'était décidé. Retrouvant une force pour bouger, elle fit le tour du chariot en une demie-seconde tellement elle voulait reprendre son caddie et l'arrêta en l'empoignant. "- C'est mon chariot, allez jouer votre petit jeu, aussi brillant puisse-t-il être, avec quelqu'un d'autre" Non, mais elle était encore calme, si si, je vous assure. Enfin à peu près quoi.

L’autre jeune fille avait deviné sa stratégie. Vanity pouvait le lire dans son regard. Cela ne servait plus à rien qu’elle tente bien que mal de mentir, à dire qu’il s’agit de son caddie et non le sien. Mais à tous les coups, l’autre blonde tentera surement sa technique un autre jour. Et si Vanity en faisait une mode ? Si tout le monde se mettait à piquer le caddie des autres. Ce serait drôle ; ça deviendrait un tel bordel que faire les courses en deviendrait une attraction. Elle peut rêver. En tout les cas, pour le moment, elle est sur le point de se « fighter » au sujet d’un simple caddie remplit de bonnes choses et d’excellents produits de beautés, de toilettes, etc. Aux dires de son interlocutrice, Vanity lui sourit. Elles étaient près du rayon conserves. Notre voleuse de caddie, prit donc une conserve de petits pois carotte, de raviolis, de légumes, et pleins d’autres choses pour enfin les mettre dans le caddie. De l’autre côté, il y avait des sauces, elle en prit quatre : bolognaise, sauce tomates, carbonara, pesto. Elle regarda la propriétaire de l’ancien caddie et lui dit avec un sourire « Je ne pense pas que votre caddie avait toutes ces boites de conserves et sauces ! Alors allez voir ailleurs. Attention, un voleur de caddie est dans la place ! » Non, elle ne se moquait pas du tout d’elle. Mais elle était prête à tout pour garder ce caddie. Après tout, qu’est ce que cette fille pouvait faire contre elle ? Absolument rien ! Vanity ne craignait rien contre elle. Il ne s’agissait pas d’un jeu… Elle faisait tout simplement ses courses, non mais oh. Quoique… elle aimerait pas mal que ses courses soient tout le temps comme ça. C’est tellement amusant. « Mais ce que vous pouvez être embêtante ! C’est à vous d’aller voir ailleurs. Qui est étourdie perd son caddie… » Quelle poète cette blonde.

Il y a des jours où il ne faut pas se mettre dans les roues d'une personne. Des jours où tout semble s'enchaîner pour déstabiliser. Elle essayait de surpasser ça. Elle essayait de ne pas devenir une tempête. Mais elle fit son maximum pour se calmer. En fait, elle n'était pas assez motivée, elle ne réussissait pas à se débarrasser de sa flemme ambiante pour laisser le tsunami se déchaîner sur les vies humaines qui passaient sur son chemin. Elle était en plein milieu du magasin, et malgré son calme ambiant, elle semblait sur le point de laisser ses nerfs exploser. Elle soupira en voyant l'attitude pourrie. Elle s'énerva en voyant la jeune femme croire qu'elle pouvait mettre des sauces dans son caddie sans rien dire. Elle lui arracha le caddie des mains avec une force qu'elle s'ignorait elle-même. "- Non, c'est vrai, je n'ai pas ce mauvais goût. Mais je vous ai vu, vous venez d'y mettre dedans ! Mais ce ne peut être votre caddie, il manque les produits minceur dont vous avez apparemment besoin !" C'était fait, la tempête Colleen avait dégainé et n'hésiterait pas à tacler son adversaire. Elle sortit les produits et les rangea, tout en tenant le caddie et le mettant hors d'atteinte de l'autre blonde à qui elle tendait un regard véritablement noir. "- Qui est ingrate, reste quand même fat ! Et qui joue comme un enfant, se prendre un coup de poing violamment !" Bon, okay, là elle était très énervée. Il faut dire qu'elle commençait à l'énerver l'autre avec son jeu de mot bidon et sa manière d'agir. Elle posa le shampooing et s'éloigna, après avoir poussé un caddie sur le chemin de l'autre blonde qui ne voulait pas lâcher l'affaire apparemment. Bordel.

Il ne faut pas croire mais lorsque deux femmes entrent dans une guerre, il n’y a pas certes, les coups, mais elles savent faire mal à l’autre. Elles savent où toucher pour blesser. C’est donc avec le don que seules ont les femmes, que la concurrente de Vanity lui envoya très naturellement, qu’elle avait besoin de produits minceurs. C’était fin. Ce n’était pas grand-chose, mais ça toucha notre Vanity qui, pour une simple seconde perdit l’attention sur le caddie. Son adversaire le reprit d’une main forte. Si seulement elle savait qu’elle avait cette force, elle ne se serait pas confrontée à elle. « Et si je vous donne de l’argent pour vous acheter quoique ce soit, mais que vous devriez refaire tout votre caddie, vous accepteriez ? » Elle avait décidé de ne pas faire attention à ce qu’elle lui avait dit. Et comme vous le voyez, elle était réellement prête à tout pour ne pas devoir faire ses propres courses. Même si elle devait payer deux fois, pour n’avoir enfin de compte qu’une seule course. Pourquoi ne pas vouloir à ce point chercher ? Il n’y a pas de raisons particulières, ou peut-être que si enfin de compte, mais vous ne le saurez pas. Son adversaire devenait vraiment en colère, et Vanity sentait qu’elle éclaterait si elle rajoutait une nouvelle chose. Et si elle faisait en sorte que ça devienne encore plus intéressant ? Elle alla prendre en vitesse le shampooing qu’elle venait de la voir déposer à l’intérieur de son caddie, et une fois à la main elle ouvrit, et avança vers l’autre jeune femme. Une fois prête, par derrière, elle lui foutu du shampooing pleins dans les cheveux. « Je crois que vous devez aller en vitesse vous lavez, ça serait bête de laisser le caddie seul ! Laissez le moi ! » La situation s’envenimait vraiment. En même temps, la jeune fille était mal tombée sur Vanity, qui n’a, on va dire, aucun respect envers les autres. Peu importe ce qu’elle peut penser d’elle. Quoique… elle se vengeait de ce qu’elle lui avait dit plutôt. Chacun son tour !

L'envie d'avancer, l'envie d'en finir avec ce que l'on déteste faire, mais que l'on est obligé de faire. Faire un pas en avant vers l'obligation pour finir par mieux s'asseoir dans sa fauteuil, près de sa flemme. Colleen devait aller faire les courses, il en allait de sa survie, de la survie de son estomac. Alors, elle avançait, poussant son caddie et éliminant de son chemin toute sa haine envers le simple fait d'aller faire ses courses. Puis, elle avait perdu ce caddie, ou plutôt l'avait laissé et se l'était fait voler. Le caractère de Colleen, surtout face aux efforts qu'elle avait faits pour venir jusque là, fit qu'elle chercha sans plus attendre où était son caddie. Elle s'attendait à tout sauf à cela. Il arrivait que les gens prennent par mégarde le caddie des autres, mais là, tout de même. Cette bonne femme face à elle était assez spéciale pour avoir l'idée de prendre un caddie pour ne pas avoir à choisir elle-même des produits. C'était peut-être réfléchi, mais cela restait assez spécial. Malgré son étonnement, la jeune blonde qu'était Colleen ne se démonta pas, bien au contraire, puisqu'elle lui balança des piques, notamment sur son poids. Elle voyait facilement que cela la blesserait, et le regard qu'eut cette misérable bonne femme lui prouva qu'elle avait eu raison. Un sourire victorieux arriva sur son visage. Elle réussit à reprendre le caddie en employant un peu de force. Elle écouta la proposition de la jeune femme. "- Pour que vous m'arnaquiez ? Plutôt crever. Mais dites toujours, combien ?" Le point faible de Colleen, ou pas faible d'ailleurs. L'argent, son péché mignon. Elle ferait beaucoup de choses pour gagner de l'argent facilement. Ses yeux ne pétillèrent pas à l'écoute de cette proposition, mais pas loin tout de même, elle ne saurait le nier. Mais pour autant, Colleen n'avait vraiment pas envie de refaire ses courses depuis le début, mais alors vraiment pas. Il fallait beaucoup d'argent pour lui faire changer d'avis, alors elle resta plantée dans sa colère. Elle ne comptait pas perdre son caddie sans bonne raison à cela. Elle vit la jeune femme prendre le shampoing et comprit rapidement son idée. Elle réussit à esquiver un peu le shampoing, mais pas suffisamment. Ce n'était malheureusement pas suffisant. "- Vous pensiez me déstabiliser avec du shampoing ? En même temps, je comprends, vous qui n'avez que vos cheveux d'à peu près corrects, se voir dégrader l'état de ses cheveux, ça vous fait peur. Mais pas à moi." Et encore une pique physique, encore une. Colleen n'était vraiment pas prête à lâcher l'affaire. Plus l'autre blonde comptait la faire changer d'avis, plus la jeune femme se campait sur ses positions. Elle n'hésita d'ailleurs pas à lui faire un croche patte en douce, le faisant tomber par terre. Elle prit la bouteille de shampoing qui avait causé leur dernière partie de dispute et lui balança au visage. "- Tenez, je vous la laisse, au moins vous saurez quelle marque pourrait vous permettre d'être un peu mieux physiquement, parce qu'il y a du travail." Elle ne s'arrêtait donc pas. Elle ne comptait pas se calmer. Heureusement qu'elle avait fini ses courses, car elle pouvait garder son caddie en pleine surveillance jusqu'à l'arrivée à la caisse.

Entre ces deux blondes ça allait faire des étincelles. Jusqu’ici elle n’était jamais tombée sur une personne qui tenait autant à son caddie. Il est vrai que très souvent elle s’attaque aux vieux. Dès lors qu’ils voient leur caddie partit, ils ne réfléchissent pas et refont tout, sans même poser une moindre question. Mais là aujourd’hui, elle avait mal choisit. Ca allait être plus dur que ce qu’elle avait pu penser en venant ici. Bien sur elle aurait très bien pu l’abandonner, et le lui laisser pour en chercher un autre. Mais sa personnalité ne lui acceptait pas ce genre de choses. Elle se devait de la faire chier jusqu’au bout. Même si pour cela il en allait jusqu’à ses propres périls. Pour cela, elle était prête à se faire insulter, être blessée par les propos de l’autre blonde. Certains penseront que c’est exagéré pour de simples courses, mais apparemment pour les deux blondes, il s’agit de plus qu’une corvée. Aucunes des deux ne laissera partir l’autre comme ça. Elles s’étaient déclarées la guerre, indirectement. Elle avait voulu être gentille en proposant de l’argent, elle en aurait passé beaucoup, beaucoup plus qu’on en a besoin pour de simples courses. Seulement cette femme ne semblait pas vouloir la paix, alors Vanity opta pour autre choses. La guerre continuait. « Mes filles se font payer deux cent euros la nuit, si ça vous tente » Bah quoi ? Vanity la voyait bien trainer d’un lit à un autre, se faire prendre par n’importe qui. Certes, elle-même se faisait très souvent un mec différent tous les soirs, seulement elle ne fait pas payer. Son corps est au monde. Et elle pourrait le crier au monde, ça ne la dérangerait en rien. Donc partant de là, pourquoi ne pas devenir une prostituée, c’est vrai qu’elle pourrait gagner pas mal tout en prenant son pied. Tiens, au moins l’idiote venait de lui donner une idée. Elle ne servait pas qu’à la l’embêter et lui gâcher sa journée. Au contraire. Ca lui donna même de la force pour continuer cette bataille de blondes. Sur une envie, comme ça, elle lui jeta du shampooing. Ce qui se retourna contre elle, elle le savait. Mais cette fois, ce qu’elle lui dit ne l’atteint pas du tout. Elle se savait très bien foutue. Elle savait qu’elle plaisait aux hommes, tout comme aux femmes. Elle était tout simplement bonne. Ca n’allait pas être une fille jalouse comme celle-là qui la déstabiliserait et la ferait rentrer dans une dépression. Vanity tomba à terre par le croche patte que l’autre lui fit. D’un seul coup elle se releva, et après s’être reçue le shampooing en pleine figure, elle lui dit « Vous vous prenez pour qui ? A part une sale pétasse avec un fossé d’un kilomètre entre ses dents. Le dentiste ça existe. » Elle se retourna, c’est bon elle en avait eu marre. Et dans sa barbe, elle prononça « p.te » Elle regarda autour, tout comme un prédateur cherchant une proie. Droit devant, un caddie libre. Elle se mit donc sur le chemin pour aller le piquer. Vanity ou la voleuse de caddie.

Le courage est une force que l'on sous-estime souvent. On le pense souvent facile à avoir, on le pense inné chez certains mais c'est faux. Pour tout le monde, il faut aller le chercher au plus profond de soi-même et le ramener à la surface, tel un corps noyé qu'on sort d'un océan de déprime ou de flemme. Ceux qu'on appelait des courageux, n'étaient en fait que ces personnes qui avaient trouvé la cachette du courage et devaient donc passer moins de temps à le chercher. Colleen avait souvent eu la flemme. Elle avait souvent dû pêcher le courage dans les eaux troubles de ses pensées, et pourtant, jamais elle n'avait réussi à plus rapidement finir par aller au supermarché pour faire ses courses. Pourtant, cette jeune blonde qui lui avait piqué son caddie semblait avoir fait trouver à Colleen son courage, sa motivation, car en effet, cette dernière refusa de se laisser faire et fit tout pour garder son précieux. Chaque geste fut calculer pour atteindre cet objectif. Au revoir l'envie de se blottir sous une couverture sur son canapé devant un bon vieux film histoire. Elle voulait simplement vaincre. Elle devenait une véritable guerrière dont le but final était de perdre. Tant pis si elle avait perdu des camarades dans sa course, tel le shampooing. Elle était prête à surmonter ce choc et à aller de l'avant, si cette perte n'était pas pour rien. Elle était même prête à supporter les critiques de son adversaire sans sourciller. Enfin non, elle sourcilla, puisqu'elle explosa d'un rire cinglant. "- Je n'ai pas besoin de payer, je suis généreuse. Au moins, je n'ai pas besoin de payer. Vous, par contre, vous devriez songer à payer, histoire de faire un peu plus de sport, histoire de vous affiner. Non, affiner ça ne va pas. Je dirais plutôt dégrossir, c'est mieux." Et bam, encore une réflexion sur le poids, car elle avait bien compris que la jeune blonde fasse à elle ne supportait pas ce genre de vannes. Malgré le shampooing qui termina dans ses cheveux, Colleen restait forte et continuait à combattre, utilisant toutes les armes possibles. Le croche-patte fut d'ailleurs une bonne possibilité. Elle entendit chacun des mots en retour et foudroya du regard son adversaire lui envoyant directement un "Mais ferme-la sérieusement ! Je ne suis pas une p*te. Tu es une p*te, une g*rce, une sal*pe. Alors garde tes insultes. Vous croyez quoi, qu'en parlant de mes dents vous allez me heurter. Mais retournez à votre existence bidon, qui est tellement pourrie que vous n'êtes pas capables de faire des courses sans montrer votre débilité au monde entier. Prenez un autre caddie et taisez-vous. B*rdel !" Le morceau était carrément lâché. Pire que les fois précédentes, elle avait tout balancé. Vraiment tout. Et elle continua son chemin, satisfaite en tournant la tête et voyant que la jeune femme prenait un autre caddie. Elle restait cependant prudente.

Comme si Vanity allait laisser tomber aussi facilement. Certes, elle en fit comme si, mais au fond, elle ne comptait pas s’arrêter sur ça. Sur une défaite ! L’autre blonde n’avait fait que de l’insulter, à ses réponses oui, mais elle l’avait insultée quand même, Vanity n’allait pas laisser passer ça. Personne ne pouvait l’insulter, vous l’entendez ? Personne ! Elle fit comme si elle allait en chercher un autre : de caddie. Mais dans son cerveau ça bouillait. Elle mettait en plan un plan machiavélique, pour l’avoir cette blonde. Finit les insultes, le face à face. Elle allait tout faire par derrière, elle n’allait rien pouvoir voir. Elle lui jeta un regard, de sorte d’observer ce qu’elle faisait, et dès qu’elle tourna le dos, elle mit son plan en exécution. Tout d’abord, elle devait trouver des personnes. Qui ne l’aideraient pas pour son plaisir à elle, mais pour de l’argent. Et bien oui ; on aime tous l’argent. Une fois que son plan débuta elle put voir le petit garçon dont elle lui avait demandé l’aide allez vers la blonde. Elle s’imagina ce qu’il était en train de lui demander : l’aider à prendre certains trucs dans les rayons car ses parents lui avaient proposé de faire leurs courses, seulement étant petit il n’accédait pas partout. Avant même qu’elle put dire quelque chose, il la tira par le bras de sorte qu’elle soit obligée de laisser son caddie seule, à nouveau. Seulement elle savait qu’elle allait continuer, tout de même, à garder un œil dessus. C’est alors que tout un groupe de personnes se mirent entre elle et le caddie. Entre temps, elle alla courir pour prendre le caddie, et le donna à une vieille qui alla directement faire la queue, pour payer. Pendant ce temps, elle changea l’emplacement du caddie par un autre. Une fois tout cela fait, elle se mit à parler avec une autre vieille, les gens se dispersèrent. Le petit la regarda, elle lui fit un clin d’œil, signe qu’il pouvait arrêter son petit jeu. La blonde revint alors vers ce qu’elle pensait être son caddie. Mais lorsqu’elle vit que ce n’était pas le sien, elle regarda tout de suite Vanity. Avant même qu’elle puisse gueuler quelque chose, un vieux prit sa place, en criant « QUI A PRIT MON CADDIE ? ET MERDE ALORS ! », la vieille avec qui était Vanity, lui répondit tout de suite « J’ai vu cette jeune femme le faire ! » Le vieil homme alla donc vers l’ennemie de Vanity, commença à lui faire la morale tout en lui crachant dessus. Vanity partit avec la vieille femme, tout en lui disant « Les gens de nos jours ! Ils ne savent même plus quoi faire de leur vie, je vous jure. » En attendant, le caddie de Vanity ou plutôt de la jeune fille était déjà passé par la caisse, et attendait cette folle le reprendre. Elle avait gagné ! Elle alla donc à l’entrée de la caisse, remerciant tout le monde qui l’avait aidé. Prenant les sacs en main. Fière de tout ce plan qu’elle avait réussi à mettre en jeu en moins d’un quart d’heure. Vanity, mais quelle manipulatrice celle-là. Mais comme quoi, la violence, les insultes ne marchaient pas forcément, alors que la manipulation, si ! En soit, l’intelligence !

Des premiers mots échangés. Des regards ensuite. Des pensées qui suivent tout cela. Non, je ne parle pas d'amitié, bien au contraire. Une haine incontestable et incontestée. Une envie d'arracher la tête de l'autre, de l'empêcher de nuire. Refuser de se laisser faire. Déjà parce que cette idée dégoûte, mais encore plus contre cette personne. Alors vouloir faire son maximum. Trouver un courage, une force pour se battre, pour lutter. Et pourtant, également lutter contre l'envie de lui refaire le portrait. Une fois qu'on pense avoir réussi, on a envie de se relâcher, de se dire que tout est fini, mais on sait que ça ne l'est jamais réellement. Une vraie haine ne se termine pas, elle se poursuit et vous embrume le cœur pendant des jours, et parfois même des années. Elle vous entame, elle vous heurte, jusqu'à trouver la solution. Colleen était prise par cette haine envers cette blonde dont elle ignorait d'ailleurs le nom et même tout. Tout ce qu'elle savait, c'était son envie de prendre son caddie. Et Colleen n'accepterait pas. Jamais. Elle le voyait comme une offense, comme une insulte à sa personne. Elle détestait cela. Alors, elle refusait de simplement encaisser et faisait attention. Elle avait vu les messes basses de la jeune blonde avec l'enfant, et pendant ces quelques secondes où elle se concentrait à parler au petit, elle avait poussé un cadeau et s'était approché d'un autre. Le petit aida donc, sans le vouloir, Vanity à obtenir le caddie devant lequel était Colleen, mais pas le caddie de Colleen. Quand elle vit que Vanity avait dépassé la caisse, Colleen explosa d'un rire sarcastique qui se fit entendre et qui fit que certaines personnes se retournèrent vers elle. Dès qu'elle avait vu cela, elle était allée vers la petite vieille et lui avait dit dans une gentillesse qui l'étonna elle-même, surtout dans cette situation de haine. "- Désolée madame, j'ai été piégé, et j'ai donc été forcé à prendre votre caddie. Je m'excuse vraiment, reprenez-le. Je vais retrouver le mien." Colleen retourna en effet vers son caddie qu'elle prit, jusqu'à la caisse où elle paya ses achats. Elle passa alors à côté de Vanity et se dépêcha de tout mettre dans le coffre de sa voiture, qu'elle ferma aussitôt à clef, histoire que l'autre blonde ne lui prenne rien. En plus, là, tout était payé, c'était inadmissible que l'autre lui vole. Elle savait pourtant qu'il aurait fallu être dans un rêve pour qu'elle puisse rentrer dans sa voiture sans qu'il n'y ait un nouvel incident. Vanity allait-elle comprendre que c'était elle qui avait pris un caddie de grand-mère ? Sûrement en voyant qu'elle avait en fait des soupes, de la colle pour dentier, et non pas des légumes et du dentifrice. Alors, comme pour faire la paix, Colleen s'approcha, avec précaution de Vanity et lui dit "- Bon, on est quittes, on arrête là hein ?" Colleen n'aurait pas les forces de se battre des heures et des heures encore, elle était épuisée, ne serait-ce que par le fait d'avoir fait ses courses.

Bon en fin de compte, Vanity venait de se faire piéger par l’autre blonde. Elle qui pensait avoir été la plus intelligente, la plus stratégique, manipulatrice. Enfin de compte, les deux femmes se ressemblaient presque. A croire que l’autre femme avait lu en ses pensées. Peut-être qu’enfin de compte elles pouvaient s’apprécier, et même aller faire leurs courses ensembles prochainement. Parce qu’elle savait, qu’au fond, l’autre jeune blonde trouvait sa technique pas si mal que ça. Elle l’avait lu dans son regard, mélangé à toutes ces insultes qu’elle avait pu lui lancer. Et Vanity ne pouvait pas lui en vouloir pour ça. La blonde venait de lui jouer un petit tour, et lui montrer qu’elle ne pouvait pas toujours gagner et avoir ce qu’elle voulait ! Mais en fin de compte, peu importe quelle caddie elle avait pu prendre, car sa seule importance était de faire des courses sans en faire, et peu importe ce qu’il y avait dedans. Peu importe s’il y avait que de la colle ou des trucs de vieilles. Malgré son caractère de chieuse, elle peut être très généreuse, et elle pourrait toujours donner à des gens ce dont elle n’a pas besoin. Après tout, elle a peut-être volé ce caddie, mais elle a tout de même tout payé. Elle n’osera jamais prendre des courses après la caisse. On pourrait croire qu’elle en serait capable, et pourtant pas du tout ! Elle avait vu qu’elle s’était fait piégée en regardant le ticket de caisse. Et malgré ce qu’on pourrait croire, elle en rigola. Après tout, elle aimait bien cette blonde qui lui avait prouvé qu’elle n’allait pas se laisser faire. Alors lorsqu’elle vint vers elle, elle la regarda et lui sourit « Ecoutes, je sais que c’est moi qui passe pour la conne avec ce que j’ai dans mes sacs maintenant ! Tu m’as bien eu, je l’avoue. Bravo miss. Peut-être qu’on pourrait remettre ça un autre jour… malgré tout ce qu’on a pu se dire, j’avoue que je me suis bien amusée. Et puis encore désolée d’avoir pris ton caddie à toi. Ce n’était en rien contre ta personne. Je ne regarde pas vraiment à qui je le prends. J’espère que tu n’es pas trop rancunière » Elle lui tendit la main, en guise de paix. Avec tout ce qu’elle avait pu lui jouer comme tour, peut-être que la blonde ne croirait pas un mot à ce que pouvait lui dire Vanity, et notre blonde le comprendrait totalement. Elle n’attend pas du tout qu’elle ne lui en veule pas du tout. Il faut l’avouer, deux blondes comme ça, l’une contre l’autre, c’était violent. Les deux très insultantes, prêtes à tout. Oui, décidemment elles se ressemblaient. Ou alors, l’inconnue s’était tout simplement mise dans la peau de Van’ juste pour lui faire face. « Et sinon, euh tu t’appelles comment ? » Qui ne tente rien, n’a rien. Elle essayait de faire en sorte que l’incident soit clos. Les deux avaient eu, à la fin, ce qu’elles souhaitaient. Pourquoi s’en voudraient-elles ? « Petit conseil ? Dès que tu rentres chez toi, va te doucher…il te reste un peu de shampooing » Ce n’était pas méchant, elle ne disait pas cela pour la titiller. C’était un vrai conseil. Par ailleurs, elle lui avait dit cela avec une petite grimace, pour lui faire comprendre qu’elle était désolée par ce geste. Elle n’allait pas s’excuser car ce n’était pas son genre, mais elle voulait le lui faire comprendre. Comme à son habitude.

Et si c'était avec les plus fortes haines qu'on finissait par connaître la plus pure amitié ? Les choses se passaient parfois différemment que ce à quoi l'on s'attendait. Tout semblait partir dans tous les sens, et à un point précis, tout se recollait et chaque élément reprenait sa place originelle. Ainsi, Colleen et Vanity avaient passé des minutes entières à chercher à nuire à l'autre, voulant l'emporter sur l'autre, voulant la battre, la faire arrêter, abandonner avant que leurs forces ne soient réduites à néant. Elles avaient tout fait, et au final, elles en avaient tellement fait qu'elles en étaient quittes. Elles avaient toutes les deux des courses de faites. Toutes les deux pouvaient finalement dire au revoir à cette corvée qu'elles détestaient et voulaient la plus courte possible. Elles étaient dehors. C'était fini. Au revoir la haine. Même si la méfiance était toujours présente. D'un côté, cette situation avait été marrante, mais Colleen n'était pas encore en état de l'affirmer. Pour autant, elle avait tout de même fait LE pas vers cette jeune blonde, allant vers elle pour essayer d'enterrer la hache de guerre. Ce n'était pourtant pas quelque chose qu'elle faisait habituellement. Non, elle s'en fichait d'habitude. Après tout, pourquoi essayer de calmer le jeu avec quelqu'un que l'on ne reverra certainement jamais. Elle était donc allée vers la jeune blonde et avait proposé d'accepter le fait qu'elles soient quittes. Voyant le sourire de cette dernière, Colleen fut en un certain sens soulagée. Elle écouta donc chacun de ses mots, tout en souriant elle aussi. "- Je me suis bien amusée aussi, ça change un peu de ses courses rasoir habituelles. Non, je ne suis pas trop rancunière, puisque je suis ici à te parler. J'espère que le caddie que tu as pris n'est pas trop mauvais quand même. Ça serait bête que tu doives revoir des course juste après. Si tu veux, nos prochaines courses, on les fait ensemble, ça ne peut être que plus marrant que des courses seules dans ces rayons toujours trop vide raah." Elle riait un peu, puisque s'amusant à analyser désormais cette situation bien achevée. Elle serra la main tendue par l'autre blonde, dont en effet, elle ne savait pas le nom. Elle s'attendait toujours à un coup fourré, mais essayait de mettre cela de côté en acceptant un nouveau pas vers le calme sans souci. Elle avait fait le premier pas et ne se sentait pas vraiment d'en faire d'autres, alors elle acceptait simplement ceux de la jeune blonde. Elle écouta la question de celle-ci et lui répondit aussitôt "- Colleen et toi ?" Oui, elle lui avait donné son prénom. Elle savait que la jeune blonde ne pourrait pas faire grand chose en sachant son prénom. Puis, elle écouta le conseil que celle-ci lui donna et rigola un peu. "- Je comptais le faire ! Toi tu en as un peu sur la joue ! D'ailleurs, avec tout ça, j'ai même pas pu prendre le temps d'en prendre un autre !" La paix semblait donc bien installée, soulageant notre Colleen qui voulait passer à autre chose.

Alors là, on ne pouvait vraiment pas dire qu’elles ne s’étaient pas détestées. Elles avaient même surement été la pire ennemie de l’autre durant toutes ces courses. Mais ça s’était surement passé ainsi parce qu’au fond, elles avaient toutes les deux de vrais grands caractères. Ca ne pouvait donc que péter entre les deux. Elles s’étaient testées mutuellement durant tout ce temps. Elles en avaient fait baver à l’autre. Elles avaient usé de la méchanceté, de gamineries. De tout et de rien. Pour enfin de compte, avoir ce dont elles voulaient toutes les deux. Et si elles auraient décidé de se parler au lieu de faire toute une scène comme elles l’avaient fait. Non. Ca n’aurait pas été marrant, pas du tout même. Les deux étaient semblables. Toutes deux détestaient faire les courses, et c’est bien pour cela qu’elles tenaient tant à un simple caddie avec de produits divers. Enfin de compte, en y réfléchissant d’un peu plus près : elles pouvaient très facilement s’apprécier, et même devenir les meilleures amies du monde, ou du moins les meilleures voleuses de caddies. Ca pouvait toujours être marrant. Et voilà qu’elles prévoyaient ensembles des courses dans l’avenir, pour un peu moins s’ennuyer à flâner dans ces rayons si avides. Mais alors si elles détestent les courses pourquoi ne pas se faire livrer ? Bonne question. Peut-être qu’elles sont un peu maso sur les bords, ou alors elles savaient qu’elles allaient rencontrer là bas quelqu’un qui leur deviendrait cher à leurs cœurs. Pas mal comme hypothèse, pas bête du tout même. « Oh tu sais j’ai l’habitude de faire avec ce que j’ai comme courses empruntées. Je suis loin d’être difficile, là ça serait vraiment embêtant pour moi, et plus difficile de trouver un caddie convenant parfaitement à mes attentes. Bon alors c’est d’accord, on se fixera un jour pour les faires ensembles » Vanity n’avait aucune honte à parler de ses emprunts de caddie face à cette blonde. Pourquoi se cacher devant une fille à qui l’ont avait fait vivre un vrai enfer des courses. Déjà qu’elle semblait ne pas aimer les magasins plus que ça, mais alors avec Van’ dans les parages ça avait du être pire au début, pour enfin de compte bien sur devenir un petit jeu. La jeune blonde qui se nommait Colleen, par ailleurs, semblait le prendre beaucoup mieux maintenant. Maintenant qu’elle avait ses propres courses. « Enchantée Colleen, moi c’est Vanity » Une amitié allait surement naitre. Une amitié sur des bases assez faibles, très faibles. La confiance n’allait pas tout de suite être présente, ce qui pouvait se comprendre. Comment voudraient-elles chacune mettre totalement de côté ce qu’elles venaient de vivre, les plans de l’autre. Peut-être qu’au fond, toutes les deux souhaitaient se rapprocher de l’autre en but de continuer ce jeu en dehors du magasin. Ce qui n’était pas du tout le cas pour Vanity par contre. Et pour le lui montrer elle lui donna un petit conseil, après toutes les pires horreurs qu’elles avaient pu se dire. Elle avait tenté de le dire sur une douce voix, que la fameuse Colleen ne risque pas de mal le prendre. D’ailleurs, elle le prit très bien, au bonheur de Vanity. « Oh, je prendrais aussi une douche » Elle regarda dans le sac de courses. Elle y vit un shampooing, mais pour grand-mère. « Je t’aurais bien proposé de te donner le shampooing que j’ai là, mais je ne pense pas que ça te conviendrait » Tout en lui tendant le shampooing pour le lui montrer, elle se mit à rire sous le regard que lui jeta sa peut-être future amie. Serais-ce une complicité qui naitrait entre les deux ?