baignade improvisée (blake et velvet).
TOP PARTENAIRES DE PWL

plus?vous?voter


MEMBRES DU MOIS
PWL

RPGISTE DU MOIS
Adel De Lavauderie

RPGISTE DU MOIS
Chuck B. Onekung

AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Fermeture de PWL.
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez

baignade improvisée (blake et velvet).

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité



baignade improvisée (blake et velvet). Empty
MessageSujet: baignade improvisée (blake et velvet). baignade improvisée (blake et velvet). EmptyVen 2 Nov - 23:36



❝ Et je voudrais remercier ma grand-mère pour avoir toujours été aussi gentille avec moi, et de m’avoir aidé à sauver le monde et puis tout ça. ❞
Et les mecs ! matez par là, c'est la gosse Cortès ; meuf, meuf, t'es boooooonne. Elle entend son nom, et retire les écouteurs enfoncés de ses oreilles. Juste à temps pour entendre la fin de la phrase du type. Tous des bêtes en rut. Pauvres cons. Agréable moyen de se couper du vrai, qu'elle regrette d'avoir ôté. Elle dévisage les visages qui la regardent, de leur banc sale. Et elle se dit qu'ils sont laids, et cette laideur la terrifie autant qu'elle l'afflige, car ils sont les parfaites représentation de la laideur du monde et de l'humain. Mais elle leur sourie, parce qu'elle est humaine et que l'Homme est hypocrite, menteur, et laid. Et s'ils le sont, elle l'est aussi. Les aliens, ça n'existe que dans les films. En leur souriant elle se dit qu'après tout, sa vie est tout comme. Actrice de sa propre vie, de son propre film. Ses sourires se fanent en même temps qu'elle détourne les yeux du miroir où se reflète le monde. L'air froid lui brûle les poumons comme un joint trop chargé et elle tousse, laissant derrière elle les garçons et leurs rires imbéciles. La température a chuté, ces derniers temps. Elle enfonce ses mains dans les poches de sa veste hors de prix. Elle n'a pas envie de fumer. Elle n'a envie de rien. Juste de plonger dans un lac, un lac glacé, et laisser le froid engourdir son être jusqu'à son coeur, en regardant le ciel gris de ses pupilles torves. Mais il n'y a pas de lac, et la glace ne viendra pas se former autour d'elle aujourd'hui. Elle poursuit sa marche solitaire, en silence, la partie inférieure du visage enfouie dans son écharpe. Elle oublie. Quoi ? elle ne sait pas. Comment savoir ce qu'on oublie, après tout. Puisqu'on ne sait plus. Elle a oublié ses écouteurs, qui pendouillent devant son pull fermé. La musique continue de défiler aléatoirement, mais rendue muette. Dans quelque heures, la batterie de son téléphone sera vide. Mais pour l'heure elle s'en fiche, et elle marche, toujours plus vite, vers rien. Les choses se flouent autour d'elle, comme une peinture abstraite aux lignes incertaines. C'est comme si elle était aveugle sans l'être, voyant les choses sans les voir vraiment. Elle entend les choses, et tout lui parvient comme un brouhaha confus. Commun. Celui qui rythme chaque vie, le bourdonnement monotone qui sert de bande originale à la vie. Jamais on ne trouve le vrai silence, jamais. Elle se demande si ça existe. Perdue dans ses pensées, elle laisse ses pieds la guider au milieu des feuilles mortes qui s'envolent autour d'elle. Un, deux, trois. Et puis, un choc. Et le bruit d'une chose qu'on fait tomber dans l'eau, une chose lourde, une pierre peut-être. L'eau éclabousse ses vêtements propres et l'arrache à ses morbides réflexions. Le garçon est assis dans l'eau de la fontaine, trempé. Oh, merde, qu'elle est conne a toujours oublier qu'il y a eux, les autres. Elle sent alors, avec du retard, le choc du corps du garçon contre le sien, et revoit, comme on tente de se rappeler un rêve, le type basculer en arrière, et tomber dans la fontaine. Elle plaque ses mains sur sa bouche, puis les ôte immédiatement, se penchant par dessus le rebord froid de la fontaine, tendant la main au garçon qu'elle a fait tomber. Tout ça, tout ça va trop vite. Velvet bascule à son tour, et un instant sa tête est plongée sous l'eau. C'est bon, agréable. Calme. Puis elle ressort en toussant, à quatre patte dans l'eau souillée devant l'inconnu qu'elle a fait chavirer. Confuse. Oh, pardon, excusez moi, oh mon dieu, je ne vous avez pas vu, vous n'avez rien ? vous êtes trempé, oh, je suis tellement désolée, navrée ; navrée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



baignade improvisée (blake et velvet). Empty
MessageSujet: Re: baignade improvisée (blake et velvet). baignade improvisée (blake et velvet). EmptyDim 4 Nov - 9:27



Et j'étais là, à poirauter dans un parc de Montsimpa, pas du tout dans mon élément, et il commençait à se faire tard. Putain mais tu fous quoi là Shaun ? Ça va faire deux heures que je t'attends, et sérieux à ce point je me fiches pas mal de savoir si t'as choppé une leucémie pauvre mec, juste dis-moi où je dois aller, on rigole pas avec ces choses-là, nom de dieu. Sa voix retentissait à peine à l'autre bout du fil. Je m'étais payé un nouvel iPhone, récemment, en me disant que j'aurais sûrement l'air riche et intéressant en le sortant, mais la chose est telle que tout le monde en a un, d'iPhone, maintenant. Et je me demande comment tout le monde fait parce que ça coûte la peau du cul. Putain t'es défoncé, je l'entends d'ici. C'est pas sérieux, tu déconnes. Et là, il me suppliait de ne pas faire de rapport. Comprenez, si on était ici, c'était parce que moi et mon collègue Shaun avions rendez-vous avec la maman de ce petit garçon de trois ans qui commençait à marcher et parler et qui allait bientôt avoir besoin d'utiliser une canne. C'est pas évident d'avoir un gosse aveugle. Alors on devait lui filer des informations sur le centre. Déjà que je n'aimais pas trop jouer au recruteur, si c'était sans Shaun, c'était pas possible. Le rendez-vous était dans dix minutes, je n'étais même pas certain de l'adresse. Montsimpa pour moi c'était comme Florence pour un romain – une ville de haineux, un peu trop dans le nord, un peu trop retirée du monde réel. Je n'avais aucune idée d'où je me dirigeais, où menaient les rues. J'avais l'impression qu'il y avait des arbres partout. Si t'arrives à me trouver l'adresse j'te couvre. Texte moi. Sur ce je lui ai raccroché au nez et ai foutu mon iPhone dans ma poche avec autant de délicatesse que si c'était fait de cristal. Puis je marchais, en suivant le sentier de terre tracé entre l'herbe, parce que c'est comme ça la vie, il y a plein de chemins mais t'es conditionné par la société dans un seul que tout le monde emprunte, et ça te rassure parce que tu sais que tout le monde fait comme toi et que tu ne risques pas d'avoir un punk qui te coupe la route. Ton seul devoir c'est de faire un peu attention à ce qu'il y a devant toi – pas derrière, pas à droite ni à gauche, juste devant – et normalement, dans ce cas, tout se passe bien. Tu peux même accessoirement te munir d'accessoires qui te coupent complètement du monde extérieur, comme des écouteurs SkullCandy qui vont avec ton iPhone, donc hors de prix, par exemple. Comme ça, t'es encore plus dans ta bulle, tu te fiches encore plus de ce qu'il y a autour de toi, tu fonctionnes juste dans ton moule. Attention, par contre, si tu veux transgresser les règles, ne pas regarder devant toi, fermer les yeux en avançant, marcher dans l'herbe, alors prends garde aux SkullCandy et aux iPhone, ces gadgets n'étant conçus que pour la masse. Parce que sinon, tu es juste sur le point de pousser un inconnu dans une fontaine à un point Y donné, catastrophe qui ne serait jamais arrivée. Je ne m'étais pas vraiment rendu compte qu'une fille se dirigeait vers moi étant donné que je ne regardais que devant et que, elle, elle venait de ma droite. Mais dès que je ressentis son contact à travers mon épiderme, j'ai su que ça allait arriver. Catastrophe. Elle avait pris trop de vitesse, alors la gravité multipliée par sa vitesse m'a fait basculer d'un trop grand angle, même si son gabarit était bien plus fin que le mien. Puis elle m'a suivi dans ma chute – par contre moi la seule chose à laquelle je pensais était au diamant trente carats qui trônait dans la poche de mon pantalon. - Ah non putain mon iPhone, non non putain putain! Je me suis très vite relevé, l'eau m'arrivant à mi-mollet. J'avais été complètement immergé, cependant. J'ai essayé de tirer mon bijou de la poche, ça collait à cause de l'eau, il ne s'allumait pas, c'était la meeerdeeee. J'étais tellement obnubilé par ma possession que je ne remarquais même pas qu'elle ne faisait que se confondre en excuses. Puis après deux secondes, je l'ai remarqué, qu'elle s'excusait. J'ai secoué ma tête. J'étais tout mouillé, et il faisait sacrément froid en dehors. - euh non ça va, moi j'ai rien... Merde, ben ouais, pardon... Oui oui, vous êtes désolée... Je ne savais pas quoi dire. Trop de politesses en une phrase. Une rage que je connaissais m'envahissait – quelque chose n'allait pas alors j'avais envie de casser des gueules. Mais bien sûr, je ne tapais pas sur les filles, alors il fallait probablement que je me lance dans une logorrhée vulgaire, criant à tout va. J'ai shooté dans l'eau. Je ne lui tenderais pas la main pour la redresser – sauf si c'était une cul-de-jatte, là je me sentirais obligé – par contre. - Mais bordel je suis dans la merde. Putain j'suis trempé ça fait chier. Merde merde merde. Je m'exprimais tout bas pour ne pas choquer les enfants aux alentours, bien sûr, mais mon visage devenait un peu trop rouge pour que ça paraisse naturel. C'était presque un mois de paye cette connerie. J'ai essayé de tordre les manches de mon pull, pourquoi je portais de la laine moi, c'est méga pénible à faire sécher.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



baignade improvisée (blake et velvet). Empty
MessageSujet: Re: baignade improvisée (blake et velvet). baignade improvisée (blake et velvet). EmptyDim 4 Nov - 12:46



❝ Demain notre ami Raymond pensera que c’est le plus beau jour de sa vie. Son p’tit déj’ aura meilleur goût qu’aucun des repas qu’on a pu faire. ❞
Toujours à quatre pattes dans l'eau sale, elle le contemple, penaude bondir sur ses pieds. Ah non putain mon iPhone, non non putain putain ! Elle se mord la lèvre, énervée contre elle même, écartant de son visage humide les mèches trempées de ses cheveux. C'est fou ce qu'il lui font penser à des algues. Elle n'est rien d'autre qu'une gosse, un pauvre gosse, avec un paquet d'algues dégueulasse sur la tête, qui vient de faire une connerie. Le garçon a sorti de sa poche son téléphone, son iphone, et il s'énerve à essayer de le faire marcher. Bordel, elle lui a niqué son portable. Une honte sourde la prend à la gorge, étouffante. Euh non ça va, moi j'ai rien... Merde, ben ouais, pardon... Oui oui, vous êtes désolée... Elle se dresse à son tour sur ses pieds. Vide. Vide, elle se sent incroyablement vide. Tout ça, c'est vide de sens. Ses excuses sont vides, et maintenant, elle ne sait plus quoi dire. Elle n'est bonne à rien. Inutile, t'es inutile, Velvet. Juste assez douée pour contempler tes conneries. Juste capable de regarder ce type et son portable cassé qui dégouline d'eau souillée. Euh, je... Et elle se tait. Elle ne sais pas quoi dire. Il y a un couteau planté dans sa gorge, et ça l'empêche de parler. A la place, elle tousse. Mais bordel je suis dans la merde. Putain j'suis trempé ça fait chier. Merde merde merde. crache-t-il à voix basse, le rouge lui montant au visage, envahissant de son cou à son front, comme tâche de peinture. Elle déroule son écharpe et l'essore, pour cacher sa gêne. Parce qu'elle a oublié qu'ils ne sont pas tous comme elle. Eux. Son portable à elle, dans ses poches aussi, elle n'y a même pas pensé. Comme à son portefeuille rempli. Parce qu'elle sait qu'à son retour chez elle, il lui suffit de demander à sa mère un nouvel appareil pour qu'il arrive dans la soirée. Elle secoue la tête. Oh mon dieu, ça a du vous coûter une fortune, c'est vraiment trop con, je suis tellement désolée. Elle marque une pose, laissant son regard errer sur la face énervée du garçon, absorbé par l'essorage des manches de son pull. Un instant, elle oublie le reste, et se perd dans les détails de son visage. Ça lui arrive souvent, elle a l'habitude. Ce sentiment d'égarement. Cet impression que tout se fige et qu'il n'y a plus qu'elle et l'autre, qui que ce soit, celui avec qui elle parle. Puis l'impression se dissipe, comme toujours, et les détails se flouent. Je... vous n'avez qu'à me passer votre adresse, je vous enverrais de quoi vous en acheter un nouveau. Un rire amer lui échappe. L'argent, c'est pas vraiment un problème pour moi. laisse-t-elle échapper. Et presque de suite, elle regrette, elle regrette et se maudit parce qu'elle vient de parler comme aurait pu parler Deva, ou même Casey, si conne soit-elle. Elle vient de parler comme parlent tous les vautours de son monde trop plein de dorures. Et ça l'énerve autant que ça la dégoûte. Elle baisse les yeux vers ses pieds, leurs pieds à eux deux, immergés sous l'eau froide de la fontaine. Comme ils doivent avoir l'air con, débout dans une fontaine, trempés, l'un à essorer ses vêtements et l'autre à fixer ses orteils, qu'elle ne peut même pas voir. Elle relève les yeux vers l'inconnu. Je pense que nous devrions commencer par sortir de l'eau. Elle esquisse un sourire et entreprend d'enjamber le rebord en pierre du monument aquatique. Les gens, partout, défilent, sans se préoccuper des deux gargouilles fumantes et dégoulinantes qui se dressent, raides, au milieu d'eux. Ils se contentent de les contourner, sans les voir. Toujours contourner. Certains se retournent, vaguement, et leur offrent un regard torve. Puis ils reprennent leur chemin, oublieux déjà de ce qu'ils viennent de voir. Ce n'est pas un spectacle assez intéressant pour l'humain, que de voir deux personne trempées debout dans l'eau d'une fontaine. C'est commun. Et l'homme n'aime pas ce qui est commun. Il veut toujours de l'inhabituel, de l'étrange. Et quand cet étrange qu'il attend se pointe, il prend peur, il se chie dessus et se plaint. La nature humaine est affreusement paradoxale. Elle craint ce qu'elle désire. Elle craint l'intelligence, la beauté, l'argent, autant qu'elle veut les posséder, parce que si ils permettent de se construire un semblant de bonheur, ils ne viennent jamais sans leur lot de merde. A chaque bonne chose, son lot de malheur. Ce type, il a eu son portable, il est heureux, mais il a payé une fortune pour un truc trop fragile. Et maintenant il ne peut que maudire la fille qui l'a fait tomber et qui a ruiné son nouvel acquis, ses fringues et sa journée. Parce qu'il est humain. Et que la seule chose qu'il pourrait faire de plus que de la maudire, c'est de la battre, ou de la tuer. Mais personne ne tue quelqu'un parce qu'on lui a niqué son portable. Sauf les fous. Et après tout, ce monde est fou. Peut-être qu'au fond, ils sont tous fous, tous autant qu'ils sont. Et elle, elle espère juste qu'il ne vas pas la toucher. Il pourrait lui briser les ailes, ses grandes ailes noires et maladroites. Abandonnant le fil de ses pensées tortueuses, elle cherche du regard un banc, ou autre chose, elle ne sait pas. Elle s'en fout. Oiseau de malheur, Velvet.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



baignade improvisée (blake et velvet). Empty
MessageSujet: Re: baignade improvisée (blake et velvet). baignade improvisée (blake et velvet). Empty

Revenir en haut Aller en bas

baignade improvisée (blake et velvet).

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» velvet ;; on s'enjaille dans la transhumance (dix novembre)
» l'audace du désir, blake
» slip de bain, rien de mieux pour draguer - VELVET
» t'as aucun amour propre, j'te méprise, dégage ▬ deva + velvet.
» rue déserte, dernière cigarette, plus rien ne bouge (blaine + velvet).

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THE SIMS™ play with life. :: 404 ERREUR :: DEMOLIR LE TERRAIN :: Corbeille PWL 2.0 :: Cimetière rpgique-