Sujet: Et si on prenait le goûter plus souvent ? Bonnie! Jeu 21 Fév - 22:46
ET SI ON PRENAIT LE GOUTER PLUS SOUVENT ? BONNIE&ELI
Après une semaine difficile, après des matinées surchargées, après des soirées devant la télévision, après quelques aventures… c’est l’heure des courses ! Enjouée, j’écris ma liste, réfléchissant longuement à ce que je dois acheter. Je fais toujours des listes, même si je sais très bien que je ne les respecte jamais, et que je prends la moitié de ce qui est écrit dessus, penchant à chaque fois sur autre chose. Et puis, ce sont toujours les mêmes aliments qui reviennent. Par exemple, il y a toujours les cinq fruits et légumes, même si je ne les prends jamais. A vrai dire, mes listes ressemblent à celle des gens normaux, dans les sitcoms américaines, mais ce n’est pas du tout le genre de courses qu’il me faut. Il n’empêche que, les courses, c’est sacré, l’un des moments les plus importants de la semaine, le rendez-vous à ne pas manquer si je ne veux pas mourir de faim (ou si je ne veux pas y retourner, ce que je déteste puisque j‘achète toujours des trucs inutiles à chaque fois, dépensant mes sous comme si j‘étais riche - ce qui n‘est pas malheureusement pas le cas). « J’y vais ! » je crie à mon chat, lui aussi pressé parce qu’il sait très bien que je vais lui acheter les croquettes les meilleures du marché et de la pâté. Je vérifie si j’ai bien tout pris dans mon sac à main : clés, la liste, mon portefeuille, la carte du supermarché, deux sacs pour ranger les courses et le jeton pour le cadis. C’est parti ! J’ai la chance d’habiter tout près du supermarché alors j’y suis en cinq minutes. C’est le début d’après-midi alors il n’y a pas encore trop de monde, c’est pour ça que je choisis toujours ce jour pour faire les courses. Je m’aventure dans les rayons, attrapant avec dextérité tous mes articles, craquant sur d’autres qui ne sont pas sur ma liste, et remplissant petit à petit mon cadis. Il adore ça. Je suis sûre que si les cadis étaient vivants, ils seraient personnifiés avec un esprit gargantuesque, et ils seraient de grands bavards, toujours à nous dire quoi acheter - et surtout à râler si on met quelque chose qui ne leur plaît pas. Je pense que je les aimerais bien, on débattrait tout le temps sur tel ou tel produit, et les courses seraient bien plus intéressantes. Malheureusement, les choses amusantes n’existent sûrement que dans les mondes parallèles ou dans les fan fictions dont je suis friande, alors j’oublie tout ça et je me dirige vers le rayon des gâteaux, celui où toute ma vie se joue à chaque fois. En effet, c’est là-bas où les dieux discutent du destin de mes goûters et m’amènent à choisir un paquet de gâteaux qui sera celui qui m’accompagnera pendant une semaine. Le choix doit donc être parfait, parce que si j’achète un goûter qui ne me plait pas, tous mes quatre heures seront gâchés jusqu’à vendredi prochain. L’horreur non ? Surtout que ce moment de la journée signifie ma pause, ma petite recharge quotidienne… Je me pose devant les gâteaux et je regarde tout, dans les moindres détails. Prix, sachet fraîcheur, nombre de gâteaux, type de chocolat… Rien ne m’échappe. Je penche vers des tartelettes au chocolat, mais ce n’est pas la marque que j’ai l’habitude de prendre alors ça m’embête un peu. Déjà, j’suis une habituée, je n’ai pas envie de les trahir. Et puis j’aime bien cette routine, et je suis certaine d’aimer au moins. Je pince les lèvres, hésitante. Ah, si seulement le cadis était vivant, il pourrait m’aider ! Une demoiselle qui entre dans le rayon me sort de mes pensées et je l’observe un instant, assez intriguée par le fait qu’elle me ressemble un peu. Je me dis que c’est peut-être là le signe envoyé par les dieux, que je vais devoir prendre la même chose qu’elle. Alors je m’élance. « Bonjour », je dis, souriante, essayant de la mettre à l’aise parce que je sais très bien que ce n’est pas l’habitude des gens de se dire bonjour quand ils vont faire les courses. Il est vrai qu’on oublie à chaque fois toute politesse jusqu’à la caisse, parce que vous imaginez le nombre de personnes qu’on devrait saluer sinon ? On perdrait notre voix avant d’avoir fini le rayon charcuterie. « Comment allez-vous par ce début d’après-midi miraculeusement ensoleillé ? » Hm, j’en fais peut-être un peu trop, mais je n’y peux rien si les courses me mettent de bonne humeur. « Vous êtes ici pour prendre votre goûter ? Vous pourriez peut-être me conseiller sur quelque chose, je crois que les dieux vous ont envoyée, parce que j’aurais pu rester dans ce rayon dix minutes de plus si vous n’étiez pas arrivée », je lui dis d’un coup, comme si je la mettais dans la confidence. « Le goûter c’est important », je finis par lui murmurer, tout sourire, lui expliquant mon secret.
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Sujet: Re: Et si on prenait le goûter plus souvent ? Bonnie! Dim 17 Mar - 18:48
B
onnie regarda son reflet en plissant des yeux. Elle avait envie de crier « WHAT THE FUCK » sauf que bien évidemment elle ne le fit pas, ce n’était pas son genre. En fait, la principale raison de sa mine renfrognée n’était qu’un stupide bouton. Le truc normal pour une fille. Non mais sérieusement, c’était atroce de se réveiller le matin et de voir un truc empiéter sur son magnifique et doux visage. Toutes les filles détestaient ça, il y avait juste les garçons qui eux … A vrai dire eux c’était une espèce à part, donc la question ne se pose même pas à propos de leur ignorance de la présence d’un bouton. Un petit coup de fond de teint … un deuxième petit coup. Et voilà c’était bon, l’horreur était enfin dissimulée. Bonnie vérifia néanmoins qu’elle n’avait pas trop abusé sur le maquillage, elle n’avait pas envie de ressembler à une poupée retouchée sur Photoshop. Ni même à un clown. Car OUI parfois le fond de teint ne faisait ressembler à rien. Mais heureusement, la jolie brune n’avait pas eu la main trop lourde et ce fut donc rayonnant qu’elle put entreprendre sa sortie. Du moins une sortie … c’était une façon « polie » de dire « c’est mon tour de faire les courses et ça m’embête vraiment mais alors vraiment beaucoup ! ». Ouais bon de toute façon, elle pouvait bien se plaindre autant qu’elle le voulait, c’était toujours son tour d’aller faire les courses. Pour la simple et bonne raison qu’elle habitait toute seule. Et que sa mère n’avait pas que ça à faire de faire ses courses à sa place toutes les semaines.
Traînant le caddie à son allure, sans se presser bien entendu car elle n’en avait aucune envie, Bonnie ne pouvait s’empêcher de scruter chaque jeune homme qu’elle qualifiait comme étant un « sex-symbol ». Certes, un supermarché ne regroupait pas les meilleurs, généralement c’était plus des personnes âgées et des hommes nourris à la bière devant leur télé accompagné de leur sac de patate de femme. Ce compliment aurait pu passer comme étant beaucoup trop vulgaire mais c’était ainsi que Bonnie qualifiait certaines personnes quand elle était exaspérée de ne trouver personne. Plongée dans ses pensées, elle manqua plusieurs fois de buter vers des piles énormes de boîtes de conserves. Non mais quelle idée aussi d’avoir mis ça pile sur son chemin ! Apparemment, ces génies de gérants des supermarchés n’avaient pas pris en compte sur Terre, il existait une fille comme Bonnie capable de tout faire tomber par simple maladresse ? Et bien il fallait croire que non. Dommage, la jeune femme ne comptait pas s’excuser si elle fonçait dedans malencontreusement, surtout que là elle s’en moquait complètement étant donné qu’aucun homme n’avait réussi à lui taper dans l’œil. Néanmoins elle fit attention, car elle n’avait aucune envie de se faire remarquer, ce n’était pas du tout dans ses habitudes. Tournant dans le rayon des sucreries, gâteaux en tout genre, Bonnie se remémora mentalement les produits dont elle avait besoin. En effet, elle ne faisait jamais de liste. Pour la simple et bonne raison, qu’elle avait bien peur de la perdre, et qu’elle détestait prévoir à l’avance ce qu’elle allait faire à manger par exemple. C’était son truc à elle ça, acheter pour le moment présent et ce qu’elle voulait en ce moment même pour satisfaire son appétit sauvage. Mmh … gâteaux à la cerise, gâteaux fourrés au chocolat, gâteaux secs nature … La petite brune jetait un coup d’œil à tous les produits passant sûrement pour une délurée affamée mais qu’importe elle s’en moquait complètement. Elle veillait aussi au prix, ne voulant pas dépasser son budget, ce n’était pas le moment de faire des folies question nourriture ! Hésitant plusieurs fois entre des fruits et du chocolat, elle finit finalement par céder par le côté tendre du chocolat au lait. Sauf que maintenant il fallait trouver quel gâteau prendre, et là cela s’avérait être un véritable parcours de combattant. Trop concentrée dans sa recherche du gâteau parfait qui allait la faire sourire grâce à son goût succulent, elle faillit ne pas entendre le bonjour de la personne juste à côté d’elle. S’arrêtant net dans ses recherches, Bonnie tourna la tête vers la personne. Pendant une seconde qui semblait pourtant être une éternité pour les gens présents dans le supermarché, elle resta ébahie devant cette personne. Les traits de son visage étaient tellement ressemblants au sien que cela en était presque troublant. Il fallut bien une minute pour que la jeune femme réponde poliment avec un sourire. Elle pensait que cette personne allait lui demander un truc du genre « Vous pouvez m’aider à prendre le paquet tout en haut s’il vous plaît ? », un truc stupide et habituel mais au lieu de ça elle lui demanda comment elle allait et lui parla du goûter. Et ces simples questions réussissent à déconcerter Bonnie. Cette femme était-elle une personne qu’elle avait complètement effacée de son esprit ? Ou encore une récente connaissance rencontrée en soirée et dont l’alcool a préféré oublié ? C’était vrai quoi, combien de chances Miss Joan avait eu pour tomber sur un cas pareil aujourd’hui ? Le seul jour où elle n’avait eu aucune envie de bouger de son lit pour faire les courses ? Ou alors c’était le destin … Un signe envoyé par quelqu’un pour dire « Hé ! Tu vas bien t’entendre avec cette personne ! ». Sauf qu’il fallait vraiment être abruti par la télévision pour croire à des idioties pareilles. Ce fut donc en tentant de faire comme si elle ne se posait pas des multiples questions sur le « pourquoi elle me parle, je la connais pas » que Bonnie abordait toujours un sourire chaleureux. Non un sourire forcé mais bel et bien un sourire forcé. Finalement cette brune la faisait bien rire à sa façon de l’aborder. « Je vais très bien et vous ? Même si je vous l’avoue, j’aurais préféré aller ailleurs que m’enfermer dans un supermarché. » Une petite pointe d’humour pour égayer un peu plus l’atmosphère, ça ne faisait de mal à personne. « Parlons goûter, parlons bien ! Personnellement j’hésitais avec le chocolat, je veux bien vous aider peut-être que en même temps je trouverais pour moi. » Conseiller une personne alors qu’elle-même n’arrivait pas à choisir quel type de gâteau prendre, s’avérait être une tâche difficile auquel elle ne s’attendait pas du tout.
