L'onde de choc est radicale. Tu sais pas d'où ça provient mais ça te transperce totalement en une demie seconde et te sort de ton état léthargique proche du comateux. Y'a un bruit énorme qui te vrille la tête au alentour, qui te bloque les pensées et qui te fait monter une envie de vomir des plus infâme. C'est alors que la douleur s'en mêle, violente, aigüe, désagréable. Tu comprends que ça émane de ta tête, tu le comprends enfin quand tes pensées peuvent de nouveau s'assembler en un amas de neurones capables de réagir correctement. Du moins autant qu'ils le peuvent dans cet état. Le choc t'a entièrement sortit de ton sommeil et tu émets un grognement entre douleur et envie de meurtre. Le sol est dur, froid, et la douleur s'ajoute à celle d'une immense gueule de bois. Tu le sais avant même d'ouvrir les yeux, tu sais pas encore où t'es, tu te demandes rien mais tu sais que ta tête hurle la douleur du choc et de l'alcool. Bordel.

Heu... Sinon bien dormi ? La voix te parvient égarée, lointaine, bordel. Tu es.... où ? Tu ouvres les yeux, tu sais pas trop se qui t'entoures, et ton corps rencontre des jambes. Ok. Jusqu'à la rien d'anormal. Remontant lentement tu finis par scotché un peu sur le mec à poil qui tente tant bien que mal de cacher se qui semble "important" dans son anatomie. Tu restes allongé sur le coup. Tu sais pas trop quoi faire, enfin ton corps à du mal à réagir. Besoin d'eau. D'un médicament. D'une clope. Oh oui bordel d'une clope. Et de dormir. Pas ici. Trop mal au crâne aussi. C'est toi qui m'a claqué la gueule au sol ? Tu grognes avec une humeur très à toi et très matinale. Tu essayes de bouger, tu te redresses un peu. Ok il te manque ta veste et ton tee-shirt mis t'es plus habillé que lui ça c'est sur. T'es qui ? Tu grognes alors en regardant autour de toi... Ok ça... c'est original comme réveil. Tu devrais arrêté de boire, de consommer, de te noyer sous les litres d'alcool, commencer à te souvenir de tes soirées, du noms des prénoms, de tes pensées. Tu devrais. Mais tu le sais, tu le feras pas. Tu reposes ton regard sur le gars, le détaillant un peu, sans gêne.