Il n'y avait rien de tel qu'une bonne fête pour s'intégrer de nouveau dans une ville que l'on connaissait déjà. Hier soir m'avait plutôt bien réussi car j'avais fait la rencontre d'une jeune femme. Je ne me rappelais déjà plus son nom, mais c'était loin d'être ça le plus important. Au réveil je la voyais encore nue, et hésitais à la réveiller d'une caresse avec mon sexe. J'aurais très bien pu le faire, toutefois même si j'avais bien voulu qu'elle me suce une dernière fois, je n'avais aucunement l'envie de l'entendre parler et devoir trouvé des excuses pour ne pas la rappeler. Ainsi les vêtements dans les bras, je partis de cette appartement. Il me fallu la présence d'un vent frisquet dans le couloir pour que je me rende compte que j'étais nu. Loin d'être pudique, je me rhabilla de peur que mon engin ne prenne froid et qu'il tombe malade. Le retour ne se fit pas sans mal, les restes d'alcool et de drogues contaminant encore mon sang.

Enfin arrivé, mon premier réflexe fut de m'allonger sur le canapé. La fille que je venais de prendre dans tout les sens ou presque était fabuleuse, pourtant elle n'avait pas su rassasier l'acteur porno au plus profond de moi. En même temps je ne pouvais pas l'en blâmer, j'étais très endurant et en plus j'en redemandais toujours. Une vraie bête du sexe, un addict du kamasutra et autres surnoms me convenaient parfaitement. Avachi sur mon canapé, j'allumais la télé pour mettre une chaîne porno, une des nombreuses auxquelles j'étais abonné. Professionnel comme je l'étais, j'aimais bien regarder ce qu'il se faisait dans le milieu. Alors débuta mon entraînement, je commençais à me toucher, j'étais en mode solo. Cela me faisait du bien mais pas assez alors je pris un ananas avec un trou dedans – eh ouais le jouet était déjà prêt à l'emploi – pour mieux me faire jouir. Au moment où je tenais un bon rythme on frappa à la porte ce qui me stoppa directement. Posant l'ananas sur la table basse, je me dirigea vers la porte. Qui venait me déranger de la sorte ? Si c'était des scouts qui vendaient des chocolats, j'allais les leur faire bouffer par le cul. Sauf que ce n'était pas des petits gamins en culotte courte mais une jeune femme blonde, à la silhouette impeccable. Une beauté presque fatale. Une fille dont on se souvenait physiquement mais dont on préférait ne pas se rappeler le prénom : Colin. Nan mais sérieux c'était quoi son excuse pour s'appeler comme un poisson ? Peut-être que ses parents ne l'aimaient pas ou encore qu'ils étaient trop bourrés lors de l'accouchement. Auparavant son prénom ne m'avait pas choqué, pourtant il était clair que maintenant il était soumis à mes railleries. Bref avec un prénom pareil, je me l'étais quand même tapé et en plus j'avais su me venger d'elle. L'histoire est longue et c'est du genre : moi pseudo-amoureux, elle la connasse de service et cependant tout change quelques années plus tard. Une chambre d'hôtel, deux corps nu et une note à payer pour la fille à la fin ; que du bonheur !!

Je devais avouer qu'elle était vraiment super tant qu'elle n'ouvrait pas la bouche. Je me demandais ce qu'elle pouvait me vouloir. Elle devait être là soit parce qu'elle était en manque et elle voulait qu'un mec la baise efficacement, soit elle voulait se venger, ou pourquoi pas les deux. Malgré une nuit éprouvante, je devais me rendre à l'évidence : j'en avais encore en réserve. « Bon si tu veux te venger, vas-y fais toi plaisir meuf. Tu n'arriveras pas à m'atteindre » la défiais-je avec un sourire narquois. J'étais curieux de savoir si sa raison était la vengeance ou non et si c'était le cas ce qu'elle avait bien pu trouver comme moyen. Nos actes ont des conséquences et j'étais conscient que les miens n'échapperaient pas à cela, mais je m'en amusais. Après tout la vie était mon terrain de jeu, je la manipulais comme je manipulais les gens et si jamais je devais me faire prendre à mon propre jeu, ce ne serait que partie remise. Après deux secondes à la regarder, je ne pouvais souffrir davantage à rester devant le seuil de chez moi. Laissant la porte ouverte, je m'installais de nouveau dans le canapé en mode zombi, hésitant à reprendre mon activité mais ne le faisant tout de même pas.

Ma supplique n'avait eu aucune réponse de la part de Colin bien trop occupé par des pensées qui lui appartenait. L'absence de ses paroles modifièrent l'atmosphère, tout à coup l'ambiance était plus restreinte, plus silencieuse et plus intime. Mon attitude nonchalante ne la perturba pas le moins du monde, elle avait quelque chose en tête et cela se voyait sur son visage. J'avais noté le petit sourire plein de malice qu'elle utilisait sans doute quand ses idées étaient en place dans son esprit. Lorsqu'elle commença à se dévêtir de sa veste puis de son haut, je ne pus porter mon attention que sur elle. Mon regard qui était au départ neutre s'altéra et devint tout à coup très charmeur. Je me plongeais dans ses iris comme pour y dénicher ses prétentions et mieux faire face à sa demande. Une tension sexuelle était palpable, sans doute les restes de ma jouissance personnelle ainsi que le début d'une autre partagée. Allongé comme je l'étais, je ne pouvais que la contempler comme une statue immense que l'on regarde en se sentant ridiculement petit. Sauf que pour moi ce n'était pas le cas, j'appréciais tout simplement la vision que j'avais. Rien ne sert d'être romantique dans ces moments-là, il ne suffit que de laisser faire son côté animal. Dompter la bête pour mieux se satisfaire, et c'est pourquoi je me leva pour faire tomber Colin sur le canapé et me mettre sur elle. La jeune femme avait très vite compris qu'avant qu'elle ne vienne, j'avais déjà commencé le travail. Ce ne serait que plus agréable pour elle quand elle goutterait à ma bitanas un mix entre ma queue et le jus de l'ananas où je l'avais trempé. J'avais pour le moment l'emprise sur elle, mais si elle avait voulu inverser les rôles, elle aurait pu le faire sans effort étant donné que j'étais ouvert à toutes ses propositions. Tout en l'embrassant, je mis une main sur son jean pour lui signifier que ce que je touchais allait m'appartenir l'espace d'une après-midi. Aucune parole ne vint interrompre ma bouche se baladant sur son corps alors que d'une main je dégrafais son soutif. C'était un discours universel où l'on se comprenait par des geste et non pas par des mots, où la langue nous servait à goûter l'autre plutôt qu'à se faire comprendre de lui. L'espace d'un instant je relevais la tête intrigué par mon téléphone. Il n'avait pas vibré, je n'avais pas reçu de message, mais il me gênait là où il était. C'est ainsi que je le posa contre l'ananas fraîchement souillé par l'homme. Souvent on dit que l'homme viole la nature, moi je l'avais fait au sens premier, au sens propre. Le portable posait en équilibre contre le fruit, je repris mon parcours de mes lèvres et de ma langue tout en déboutonnant le jean de mon invité. Seul nos vêtements faisaient office de séparation, collés comme nous l'étions j'aurais pu rentrer en elle assez facilement. Encore que la fine couche qu'avait laissé l'ananas sur mon sexe pouvait rendre les choses plus compliquées. Je devais être collant et mettre un préservatif dans cet état n'était pas une mince affaire. De toute manière ce serait juste la surprise, nous n'en n'étions pas encore là. Glissant ma main jusqu'à une partie plus intime, je la défiais du regard, essayant de décrypter ses pensées. Il allait sans dire que malgré son invitation et mes mains la caressant, je restais sur mes gardes. A sa place, je me serais vengé de la personne qui m'a fait payer une note d'hôtel à 1000$. Ainsi même si elle devait se venger, je la laisserais faire pour mieux la surprendre à mon tour.

« Ne me regarde pas comme ça. Profite plutôt... fais ce que tu veux. » Vous voyez c'est ce genre de chose que les femmes me disent. Souvent elles sont à ma merci, me donnant l'autorisation d'entrer en elle comme si j'en étais le VIP ou encore le créateur. Et souvent je dois leur répondre que malgré tout bien que sous la couette je sois un dieu, je ne suis pas Dieu, je ne peux satisfaire que leur libido et non pas faire des miracles.
Je me demandais si on entrait dans Colin comme on entre dans un moulin, mais savoir si son vagin était une entité publique n'était pas source de conflit dans ma tête. A vrai dire si c'était le cas, peut-être pourrais-je l'embarquer dans mon rêve d'être Mac. Elle pourrait être une de mes putes tant qu'elle n'ouvrait la bouche que pour sucer et avaler. En tout cas Colin était bien docile, c'est qu'en une nuit à l'hôtel je l'avais bien dressé. Il est vrai qu'elle avait aussi réussi à me faire dresser, mais ce n'était pas dans le même domaine... Avant de continuer quoi que ce soit, mon regard se détourna quelques secondes en direction de l'ananas sur la table basse, et c'est d'un clin d’œil plein de malice que je le narguais. Mais très vite l'ananas n'eut plus aucun intérêt à mes yeux, mon cerveau allant bientôt être au chaud. Le bout de tissu laissa vite place à mon torse et le jean que je portais disparu à mes pieds. Mon boxer était la seule matière qui me séparait de la peau de mon invité mais je préférais faire durer le plaisir et ne pas l'enlever tout de suite. Colin frotté sa jambe contre mon sexe et vu comment je bandais, je ne pouvais nier que j'avais envie d'elle. Me frottant à elle, je l'embrassais avec force pour ensuite faire suivre mes lèvres et ma langue sur le corps de la jeune femme. Passant ma langue entre autre sur ses seins, je continuais à descendre plus bas. Après avoir fait plusieurs va-et-vient avec mes doigts, je pris une capote dans mon jean que j'enlevais entièrement par la même occasion. « Crois pas que je vais faire tout le travail, pour que je te baise va falloir le mériter » articulais-je avec un rictus, tout en lui lançant le préservatif au niveau de ses seins. Ma voix était sensuelle et calme mais il est toujours mieux de faire l'amour à deux et ce que je lui fis comprendre directement. Continuant je lui lança un clin d'oeil pour lui faire comprendre que ce qu'elle avait désormais en main était le moyen d'allier le plaisir et la protection.