La Roux - Im Not Your Your Toy (Jack Beats Remix)

Leurs corps se touchèrent, car l’un des deux basculèrent, elle ressentit son corps près du sien, c’était comme un paradis, une délivrance, un besoin, un manque. Allait-il serrer plus fort ou allait-il arrêter, Romy ne pensait qu’à cela à présent, elle se demandait jusqu’à quel point sa haine pourrait l’amener.

Jack Beats - 'Elevator Music'

J’avalai une nouvelle gorgée de la boisson que je venais de commander au bar. Je n’avais même plus envie d’alcool. La dernière couverture que j’avais faite sur les tabloïdes m’avait écœuré. D’autant je ne nie jamais ce qui est vrai, même si le fait que le monde entier soit au courant m’emmerdait royalement, autant ce qui était faux et me faisait passer à la limite pour un pervers et détournateur de mineur, me restait au travers de la gorge. « Putain c'est hallucinant comme il aime foutre les gens dans la merde ! M'enfin, je t'ai dit. Tu t'en occupes pas, tu sais ce qui est vrai et bien pour toi le reste tu les emmerdes. » C’était bien ma Jessie ça. J’arborais un sourire. Ce n’était pas si facile pourtant. Je ne pouvais rien faire contre ces paparazzis. Porter plainte ne m’emmènerait pas très bien puisque je n’étais pas dans une propriété privée mais dans la rue. « Le plus inquiétant c’est pour cette fille qui était avec moi. Quant elle va voir ça.. J’la connaissais même pas tu vois. Y’a trois bonhommes qui l’emmerdait. J’suis juste intervenu pour l’aider et je l’ai pris sous mon bras afin d’aller plus loin pour appeler un taxi et… on s’est fait flashé de tous les côtés ! J’suis écœuré ! » Elle n’avait rien demandé à personne et voila que cette fille dont j’ignorait tout se retrouvait harcelée par trois garçons et maintenant une de mes conquêtes, selon les journaux. Bon sang ! Jessie me répondit alors au sujet du shooting photo qui était organisé aujourd’hui. Haha, elle les avait plantés en beauté. Jessie était une personne qui ne se laissait absolument pas marcher sur les pieds. Essayez de lui imposer quelque chose pour voir ! J’ai essayé au début de notre amitié. C’était l’unique et dernière fois. Je m’en étais pris plein la tronche et je n’avais plus eu de nouvelles pendant une semaine et demie. Je ne serais pas allé la voir, je ne sais pas si je serais assis avec elle aujourd’hui. « Espérons seulement qu’ils auront le courage de le faire. Si tu les a envoyés bouler avec la délicatesse dont tu fais preuve.. » J’adorais la taquiner. Et elle le savait. Je lui fis un rapide clin d’œil accompagné un grand sourire avant de continuer à siroter ma boisson.

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Parachute Youth - Can't Get Better Than This

 « Tu es parfaite. » Je ne peux m'empêcher de rougir un peu. Il n'était pas forcé de me complimenter vu que ce jeu auquel on jouait avant dans lequel il essayait de me séduire n'est plus d'actualité. Mais il le fait quand même et ça me fait plaisir. Mais il évite toujours mon regard et je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Le fait qu'il soit venu ne représente-t-il pas une évolution dans la relation froide qui nous unit depuis quelques semaines ? Peut-être que je me fais seulement des idées. « T'es pas mal non plus dans ton genre. » J'ai beau croire que, quand on parle bourré ou pas dans son état normal, on dit la vérité qu'on refuse de dire d'habitude, ça m'arrangerai que ça ne soit pas vrai. Mais après tout, je n'ai jamais trouvé Noam moche, au contraire. Nier qu'il est beau garçon serait blasphème. Mais je lui dis rarement, voire jamais. On sait jamais que ça fasse exploser son égo. « Les blessures te donnent un côté sauvageonne en tout cas. » J'en ai tant que ça ? Ça sonne comme un compliment mais je ne suis pas sûre à cent pour cent. Surtout que son visage semble toujours aussi fermé, comme s'il disait ces phrases machinalement, sans les penser. Peut-être est-ce la fatigue qui lui donne cet air-là. « Je vais prendre ça pour un compliment même si j'espère ne pas être défigurée. » J'ai beau dire que je n'accorde pas grand intérêt à mon physique, il y a toujours cette part de moi qui est comme toutes les filles. Et un visage tout abîmé, c'est tout sauf joli, même moi je le sais. « Non. Un médecin super canon le fera à ma place, ou Gabriel sinon. » répond-t-il quand je lui demande de pousser mon fauteuil si j'en ai un. Pourtant, je suis sûre qu'il s'amuserait à le pousser. Mais le contenu de sa phrase, ce n'est pas le pire. Il y a le ton de sa voix. Comme s'il n'en avait rien à faire de moi. Alors je ne réponds pas, déçue de sa réponse. Il va bien changer d'avis non ? Ou bien il le fera uniquement par pitié. Et penser ça, ce me fait mal au cœur. Comment une phrase de Noam peut-elle autant me chambouler ? On mettra ça sur le compte des médicaments, c'est toujours plus facile. « Ne t'inquiète pas, je ne compte pas rester. J'attendais simplement que tu te réveilles. » La froideur ne quitte pas ses lèvres et ça me blesse encore une fois. J'ai beau dire n'importe quoi, il continue de répondre comme un robot, insensible. Et je déteste cette façon qu'il a de me faire sentir si mal. Je me sens faible d'être touchée par son caractère. « En fait, ton délire, c'est de regarder les femmes dormir ? Une fois réveillées et conscientes, elle ne t'intéressent plus ? » À quoi bon avoir attendu mon réveil pour partir ? Les médecins avaient dû lui dire depuis longtemps que j'allais bien, il n'avait pas besoin de le voir pour le croire. Et je ne veux pas qu'il parte, pas alors que j'ai encore un espoir qu'il reste quelque chose entre nous. Que cette indifférence n'est pas éternelle. Parce que, si c'est le cas, à quoi bon ? « Tu veux que je téléphone à Gabriel peut-être ? » Gabriel. C'est vrai que le petit ami parfait que je décris aurait fait le voyage directement pour être à mon chevet pour mon réveil. Ou bien il viendrait bientôt. Alors je prends une décision.  « Ça ne servirait à rien... on a rompu. » Oui, je ne vais pas non plus avouer que c'était un mensonge, un petit ami imaginaire. Je peux profiter du moment pour virer Gabriel de ma vie. Il ne servait qu'à repousser Noam de toute façon. D'une, Noam ne tente plus de me séduire, et de deux, la technique de la fille en couple n'a pas vraiment été sans failles. Bref, l'avocat new-yorkais ne sert plus à rien maintenant. « Ça fait déjà quelques semaines. » Et comme j'avais été assez déprimée ces derniers temps, il devrait pouvoir croire que j'ai vraiment rompu avec mon copain. J'ai beau être une femme qui croit que l'amour a distance peut fonctionner, je savais depuis le début sans vouloir me l'avouer que ce mensonge ne durerait pas pour toujours. Mais à l'époque, je ne pensais pas que je resterais à Montsimpa. À vrai dire, je ne savais pas à quoi m'attendre tout court.  « J'ai réfléchis à une chose pendant que tu dormais mais... » Merde, Noam qui réfléchit, ça ne peut pas être bon signe ça. Surtout avec l'air sérieux qui ne quitte pas son visage. Je voudrais tourner la tête, regarder par la fenêtre plutôt que de subir son regard distant. Ça fait trop longtemps que j'y ai droit, je n'en peux plus. Il pourrait être gentil juste parce que je suis blessée quand même. C'est trop demander ? 
 « Tu devrais prendre des congés. Tu en as besoin pour te rétablir et profites-en pour aller à New York, non ? » Partir ? Il veut que je parte. Ça me frappe en pleine face. Comme une mouche sur le pare-brise d'une voiture qui roule à toute allure. Il ne veut plus de moi ? Cette sensation de rejet est sûrement la pire qu'on puisse imaginer. Surtout qu'aller à New-York ne me servirait à rien. À part à me retrouver dans une ville trop grande pour moi, sans personne à qui parler. Mais, pour ce qu'en sait Noam, ma famille vit là-bas. Et j'y ai grandi donc je dois bien avoir des amis. Ce qu'il ignore, c'est que je n'ai que Montsimpa et ses habitants maintenant. Le passé a été effacé à mon arrivée. « Tu sais qu'en général, on ne force pas les gens à prendre des vacances ? » Mais si on y réfléchit bien, je n'ai pris aucunes vacances depuis que je suis arrivée. Ce qui s'en rapproche le plus, c'est ce séjour sur les îles que je m'efforce d'effacer de ma mémoire, celui dont on ne parle pas. Mais la raison est simple, je n'aime pas avoir de temps libre. Mes rares journées que je ne passe pas avec Noam, je vais à l'hôpital. Alors à quoi bon prendre des congés si c'est pour rester seule chez moi ? « Mais si tu ne veux plus de moi, je comprendrais. Je penserais juste que tu fais de la discrimination anti-handicapés, c'est tout. » Je n'arrive pas à croire que je fasse une blague dans un moment pareil. Faut croire que la morphine a un effet puissant sur moi. « Je voulais te demander. Enfin je te l'ai déjà demandé mais j'avais pas osé aller jusqu'au bout... Je suis quoi pour toi ? » Faudrait pas croire que la morphine me rend confiante et sûre de moi. C'est pas magique non plus. À la limite, ça me rend un peu plus dramatique. Ou bien est-ce normal dans une situation comme celle-ci ? Comment pourrais-je le savoir alors que je n'ai jamais rien connu de tel ? « Et ne réponds pas que je suis ton assistance, même si c'est pour dire que je suis la meilleure que tu aies jamais eue. » Modeste vous dites ? Non, je sais juste qu'il n'en a eu aucune avant moi. Et s'il y a bien quelque chose qu'il ne peut pas me retirer, c'est le fait que je fasse mon boulot à merveille. Mais avant qu'il me réponde, on frappe à la porte et Jeff entre dans la chambre. À croire que le destin nous en veut. Mais peut-être que la réponse de Noam n'aurait pas été suffisante. Je suppose que je ne le saurais jamais. « Salut Téo ! Oh pardon, je dérange. Je peux repasser plus tard si ton copain veut te parler ? » A-t-on vraiment l'air d'un couple alors qu'on se regarde sans se sourire ? Je ne peux m'empêcher de remarquer l'expression du visage de Jeff quand il a prononcé le mot 'copain'. Mais je n'y prête pas attention, trop perdue dans mes pensées. Si perdue que j'en oublie de répondre.

Dating Rules From My Future Self.

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