Je n'ai jamais sue si il aimait réellement mes œuvres ou si alors il me complimentait dans le seul but de me faire plaisir, je n'en sais trop rien et si la réponse s'avère être la deuxième, j'aimerais mieux ne pas savoir. La peinture c'est mon refuge, je me cache derrière des tâches d'encre, tentant de réaliser quelque chose qui me représente, et quelque chose de potable aussi. Pour enrichir ma culture générale et aussi pour être imbattable sur le domaine de l'art, je me rends souvent à l'Institut d'art moderne. Raffiné et moderne, le musée de la ville est l'un des bâtiments les plus visités, autant par les habitants que par les touristes et les accro de l'art, comme moi. Je pouvais y passer des heures sans jamais m'en lasser. Puis le fond musical qui accompagne notre visite me laissa pensive. Je sortis de mes songes quand on me bouscula, involontairement. Il s'excusa, j'ai prétexté que c'était de ma faute, il est partit, je me suis déconnectée de mon monde.
Je pris mon portable et je composa instinctivement le numéro de mon meilleur ami, Dorian. Cet homme est celui qui me complète surement le plus. Quelques points en communs, cela nous a permis de nous rapprocher et devenir meilleurs amis. Tout comme moi, sa mère a essayer de lui apprendre le piano, étant sa passion à elle aussi, tout comme la mienne. Ensuite, il est un passionné d'art, ce qui ne fait qu'augmenter l'envie de lui parler, d'apprendre à le connaitre encore et encore. Entre nous, c'est une amitié assez forte et amusante, si je puisse dire. J'aime le charrier sur ses conquêtes qu'ils enfilent comme on enfile des perles. C'était mon occupation, notre premier sujet de conversation. Enfin bref, je lui envoya un sms, pour qu'il vienne me rejoindre à la galerie. « Au lieu de chercher avec qui tu vas coucher se soir, ça te dit pas de rejoindre ta meilleure amie à la galerie d'art ? Je t'attends, tu as pas le choix, bisous, je t'aime » Je me dirigea vers l'entrée de la galerie, pour pouvoir l'attendre et retourner par la suite à l’intérieur à ses côtés. J'ai de la chance de l'avoir, c'est quelqu'un exceptionnel et pour rien au monde je voudrais le perdre.

Je n’avais pas travaillé aujourd’hui et étais donc resté chez moi une bonne partie de la journée. Je m’étais affalé sur le canapé, armé de la télécommande et d’un magazine télé duquel je constatais qu’aucun programme inscrit n’était intéressant de mon point de vue. Je m’étais ensuite levé pour m’asseoir devant mon piano noir, que je m’étais acheté il y a un mois ou deux seulement. Je laissais mes doigts parcourir les touches avant d’appuyer sur ces dernières instinctivement, tout en suivant des yeux la partition du célèbre Beethoven, première partition que je sus jouer entièrement lorsque j’étais plus jeune, dans mes débuts. Je pensais à ma meilleure amie, Maléna, avec laquelle j’avais joué cette mélodie plus d’une fois. Elle était une des seules filles qui me comprenaient le mieux et qui aurait cru que moi, Dorian, j’aurais eu une meilleure amie, la seule fille avec qui il ne s’est jamais rien passé. A croire qu’avec le temps, je m’assagissais. Elle riait à chaque fois que je lui contais une de mes aventures. Comme si elle avait entendu mes pensés, j’entendis mon portable vibrer, et je me levai donc afin d’aller voir de qui cela venait, un sms envoyé par Maléna, tout simplement. Je souris et ouvris le message. « Au lieu de chercher avec qui tu vas coucher ce soir, ça te dit pas de rejoindre ta meilleure amie à la galerie d’art ? Je t’attends, tu as pas le choix, bisous, je t’aime. » Je ris, ne mettant pas longtemps à lui répondre. « Han ! Démasqué, en plus elle était vraiment jolie, t’abuse ! Non, pour une fois, je n’avais pas de proie ce soir ! Mais bien sûr que je vais venir te rejoindre, ma belle. Bisous, à tout à l’heure, je t’aime. » Ainsi c’était comme cela, elle aimait toujours me charrier sur ce petit point de ma personnalité, j’étais quelqu’un qui aimait les femmes et je ne m’en cachais pas, n’ayant pas encore trouver celle sur laquelle je pourrais réellement me poser. Je pris donc mes affaires, prêt à aller la rejoindre. Après dix minutes de marche à pied, je me rendis sur les lieux, et je la vis à l’entrée. « Quelle beauté ce soir ! » lui fis-je en la taquinant tout en la prenant dans mes bras, content de la voir ce soir. Nous nous dirigions alors vers l’intérieur par la suite.

« Han ! Démasqué, en plus elle était vraiment jolie, t’abuse ! Non, pour une fois, je n’avais pas de proie ce soir ! Mais bien sûr que je vais venir te rejoindre, ma belle. Bisous, à tout à l’heure, je t’aime. » J'eus un fou rire, il était bien rare que monsieur Haws-Sullivan n'est aucune conquête pour la nuit, extrêmement rare ! mais tant mieux dans un sens, je pourrais profiter de mon meilleur ami un peu plus longtemps que d'habitude. On fait rarement des sorties le soir, ensemble, comme certains meilleurs amis peuvent le faire. Je pris la peine de lui répondre, pour ensuite l'attendre. « Non, t'es sérieux ? Jsuis sure que c'est pas mon meilleur ami qui m'a répondu, c'est un autre, un mec qui préfère autre chose que le sexe. Nan sans rire, je t'attends devant la porte alors :) » Puis je rangea mon portable dans ma poche, l'attendant sur un petit banc se situant juste à côté de la porte d'entrée. J'avais un peu froid, cette lègre brise recouvrant mes épaules me donna des frissons. J'attendais, encore et encore, pensant à la soirée qui nous attends. Je n'ai eu qu'a attendre une bonne dizaine de minutes avant de le voir, assez chic et élégant. Il me prit dans ses bras après avoir ajouté « Quelle beauté ce soir ! » Je ris puis je resserra son étreinte contre la mienne, savourant ce câlin. Puis, par envie de le charrier encore un peu, je lui répondis « Tu m'auras pas dans ton lit Chase, je suis pas aussi dupe que tes copines » Je souris puis on se dirigea vers l’intérieur de la pièce. Je regardais les tableaux avec passion, cela me fascinait toujours autant. Puis, tout en marchant, je le regarda en lui adressant quelques mots pour en savoir plus sur sa vie actuelle, quotidienne. « Alors, comment tu vas ? Je veux, mais savoir tout ce que tu as fais depuis que l'on s'est pas vus ! » Je souriais encore, sa présence me rendait heureuse, meilleure. Il est le seul avec qui je me sentais aussi à l'aise, lui et Eliot, la personne que j'aime le plus au monde, il y a aussi mon meilleur ami que j'aime plus que tout au monde, mais c'est d'un amour différent. On s'étaient arrêtés devant une œuvre de Monet, on la contemplait sans réellement le faire.