saj ↣ dans la nuit des temps, nous marchons tous les deux sans histoires.
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saj ↣ dans la nuit des temps, nous marchons tous les deux sans histoires.

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MessageSujet: saj ↣ dans la nuit des temps, nous marchons tous les deux sans histoires. saj ↣ dans la nuit des temps, nous marchons tous les deux sans histoires. EmptyDim 11 Nov - 16:56

oh we have been to many churches, but we never believed. we have been to many churches, but we never believed. if you go too far, there's a song you hear. if we get too closed, whisper in my ear.



La brume serait étouffante pour certains. Mais moi, elle m'apaise. Elle m'est familière. J'ai l'impression d'être sur un nuage. Flottant. En paix avec moi-même, et avec ceux qui m'entourent. Les morts, ceux qu'on oublie après avoir gravé leur nom et une date à la con sur une pierre tombale. Mais moi je ne les oublie pas non, aucun d'eux. Je m'occupe de leurs éternelles maisons. Je les fleuris, les dépoussière. Je leur parle aussi, pas à leurs maisons bien sûr, mais à eux. Parce qu'ils sont là, je les sens. Ils sont là, tout autour. Un peu partout. Et moi j'suis bien avec eux. Même si je ne suis pas mort - je ne dirais pas non plus que j'vis mais bon. Je suis bien dans mon royaume. Le royaume des morts. Je sillonne les allées abîmées, et je finis par m'arrêter un instant. Honoré Wickers. 19 janvier 1902 - 23 septembre 1943. Moi j'me dis qu'il est mort à la guerre. Et que si on l'a enterré là, dans c'trou perdu, et pas avec tous les autres soldats, c'est parce qu'il n'y avait plus de place. Et que de toute façon, il n'était personne. Alors qu'il soit ici ou ailleurs, tout le monde s'en fout au final. Tout le monde s'en fout, mais pas moi. Honoré, c'est un peu mon héros. Qu'il se soit battu pour le bien, ou qu'il soit simplement mort étouffé alors qu'il mangeait une pomme. C'est mon héros, comme tous les autres. Tous ceux que l'on ne vient plus voir. Ils sont mes héros, parce qu'ils méritent que quelqu'un leur rende hommage. Et parce que j'suis sûr qu'ils ont fait des grandes choses. Ne serait-ce que de recueillir un chat abandonné ou de donner une pièce à un nécessitant. C'est comme ça qu'il faut se souvenir d'eux. Mais bientôt, quand je serai allongé à leurs côtés, y'aura peut-être un autre gars sans vie qui viendra désherber ma tombe. Et qui m'inventera une vie, comme moi j'le fais avec mes morts. Il m'inventera une vie qui n'aura rien à voir avec la mienne. Parce que je n'ai rien fait d'beau d'ma vie. Rien du tout. Rien qui soit à la hauteur. La seule chose que j'ai faite, c'est d'tuer ma mère.

"Mon bon vieux Honoré, salue la pour moi s'il te plait." Je pose une main sur la pierre froide qui porte son nom, et je ferme les yeux. Maman me manque. Aliénor me manque. Papa me manque. Ils me manquent. Mais je ne suis plus leur Samson. Je suis un monstre maintenant. Et je ne mérite pas de pouvoir les revoir, ni même de leur manquer. Je mérite seulement qu'ils m'aient oublié. Comme on oublie le visage inconnu d'un simple passant. Je serre mes paupières aussi fort que je le peux, et quand j'ouvre à nouveau les yeux, je vois une silhouette au loin. Je sais que c'est elle. L'inconnue du cimetière. Celle dont je connais la vie, mais dont j'ignore le prénom. Je ne sais pas où ni comment la trouver. C'est elle qui vient me trouver à chaque fois. Ici. Au milieu des morts. Et on se confie. On ne se connait pas, mais on se parle de nous. Puis elle s'en va, et je ne la revois plus. Jusqu'à la prochaine fois. L'inconnue sait beaucoup de choses sur moi. Elle connait Siam. Elle connait ma soeur, mon père. Elle sait que ma mère est morte. Mais elle ne sait pas que je l'ai tuée. Pas encore… Je la laisse approcher, et percer la brume. "Bonjour." J'esquisse un sourire. Je ne sais pas comment expliquer cela, mais j'suis heureux qu'elle soit là. Sa présence me réconforte. Peut-être parce qu'elle ne m'abandonne pas, et qu'elle revient toujours. Peut-être parce que son visage vient fleurir un peu plus mon cimetière.
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MessageSujet: Re: saj ↣ dans la nuit des temps, nous marchons tous les deux sans histoires. saj ↣ dans la nuit des temps, nous marchons tous les deux sans histoires. EmptyDim 11 Nov - 19:47

- DANS LA NUIT DES TEMPS, NOUS MARCHONS TOUS LES DEUX SANS HISTOIRES -

Écume sombre dans le ciel, ce sont les étoiles d’la voie lactée qui tracent mon chemin. Flots tumultueux de la raison, j’ai ce goût salé en bouche, ils m’emmènent au milieu de leurs embruns aux reflets mordorés, faciès barré d’un sourire. Trajectoire aléatoire, la voûte céleste m’éclaire doucement, je me fie aux astres, futile innocence, l’évidence même ne cesse de défiler sous mes paupières, le cimetière. Même danse, répétitive, lancinante, atrocement lente, plusieurs mouvements dans la brume ésotérique, le reflet de ma silhouette émacié, livide, les battements de mon palpitant se calquent sur le symphonie de mes semelles effleurant le bitume, battant le sol meurtri, froid. Paupières à demie-closes, j’écoute simplement le murmure angoissant de la nuit, sifflement éparse qui glisse dans mon conduit auditif, se mêle à ma respiration lente, atrocement lente. L’air glacé agit comme un stupéfiant dans mes poumons, me crispe, et je continue d’inspirer, d’expirer, gardant ce même rythme lancinant. Atroce illusion, la mélodie sourde qui me guide n’est que fictive, imprimée dans mon esprit aux dédales tortueuses, de plus en plus trouble, résonnant en moi comme un écho lointain, émergeant des fins-fonds de mon subconscient, de ces plaines infinies, dont je n’ai qu’une vague image ondoyante, insaisissable, elle glisse entre mes doigts faméliques, s’enfouit dans l’eau trouble sans que je puisse en saisir les tons. Les secondes s’écoulent dans le sablier imposant du temps, je n’avance presque plus, à contre-courant, comme suspendue dans le temps, mes efforts repoussés vulgairement par les flots puissants, le vent me gifle la joue, fait valser des mèches de mes cheveux. Chaque pas me coûte un effort sur-humain, pourtant je continue d’avancer péniblement, titubant dans la pénombre. Un pas, deux pas, trois pas, je stoppe brusquement ma course, les paupières entièrement closes cette fois. J’écoute, campée au commencement du cimetière, j’essaie de deviner le bruit de ce silence pesant, de l’acheminement de toutes ces âmes, ici, sous mes pieds. Un frisson grimpe le long de mon échine. C’est le bruit sinistre des branches grinçantes qui me parvient, cette même plainte lancinante, s’infiltre dans les pores de ma peau. Poison. Pollution sonore, j’ouvre brusquement les yeux, emplie de ce sentiment de plénitude qui me gagne à chaque fois que je foule le sol du cimetière, pour le retrouver, lui. L’inconnu du cimetière, comment s'appelle-t-il? Il n’a pas de nom, de la même manière que je n’en ait pas pour lui. C’est cette même réciproque, à chaque fois que j’entre-ouvre les lèvres, lui dévoilant mes démons chimériques, tapis dans l’ombre de ma conscience, dont je n’avais jamais parlé à quiconque. Sauf à lui, l’inconnu. Je sais que je le trouverait ici, observant d’un air pensif une tombe, et les quelques lettres qui la décorent, les quelques chiffres, tentant d’imaginer les traits inanimés de son visage, traçant aléatoirement sa vie. Je continue, cherchant sa silhouette découpée dans la brume éparse. Et je le trouve toujours, alors que le même tumulte de questions agite mon palpitant. Et toujours cette même voix qui s’engouffre dans la pénombre. Bonjour. Il me sourit, calmement. J’aimerais lui répondre, mais mon visage garde ce même masque froid, impénétrable. Sa présence à mes côtés me rassure, son sourire a le même effet. Comment s’apelle-t-il? C’est une de nos règles à ne pas briser, même si je brûle toujours d’envie de le connaître, la magie se dissiperait. Mon doigt vient doucement effleurer une pierre, froide, sentant la forme des lettres gravées. Katie, mère de trois enfants, deux filles, et un garçon. Je coupe ma phrase, lui laissant le loisir de poursuivre comme bon lui semble, comme à chaque fois que nos chemins se croisent, ici. Ma tête pivote, alors que je plonge mes pupilles dans l’immensité du ciel cotonneux, laissant mon esprit vagabonder.

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