RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel
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RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel

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MessageSujet: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyMer 5 Sep - 2:49

"Le feu ardent émanent de ton regard s'évanouit lentement au rythme du vent. Comme lorsque l'on souffle une bougie, une légère fumée embrume ton regard incertain et perdu. Ce n'est guère une fin effroyable qui t'attend, pas encore. Alors que ton désir de la réanimer te panique, l'incertitude et les pensées affluent dans ton regard. Peur, panique. Tu recherches de l'aide sans piper le moindre mot, posant ton regard de-ci de-là, tu trouves finalement celui qui arrive à te comprendre. Rassurer, une main se tend imperceptiblement vers toi, n'hésite plus, prends-la, sert-la avant que cette invitation ne se confonde en hésitation, en colère et qu'elle finisse par disparaitre comme cette flamme qui s'épanouissait auparavant dans tes yeux. ”

Jadis, avez-vous déjà déposé votre regard sur l'immense drapé nous surplombant et que l'on nomme ciel ? Chaque nuit, beaucoup d'humains et de créatures se complaisent à fixer ainsi cette grandeur s'épanouissant à perte de vue sous leur regard. Les pieds cloués au sol, ils nous semblent alors impossibles de l'atteindre. Lorsqu'on grimpe en hauteur, on s'en rapproche un peu ... parfois beaucoup. Toutefois, même au plus haut des sommets, on n'arrive à atteindre notre but initial : toucher le ciel du bout des doigts, le ressentir. Une pointe d'amertume nait en nous, alors que nous nous rendons compte que cela nous sera impossible, du moins pour le moment. Dans certaines civilisations, dans certaines cultures, nous atteignons le ciel lorsque notre fin survient. Notre âme pure rejoint le paradis tandis que les âmes sombres rejoignent les méandres de la Terre. Durant un temps, j'y ai moi-même cru. Je n'étais qu'un jeune homme éperdu d'amour pour la femme que je venais d'épouser. Simple mortel et physicien ainsi qu'inventeur de machine, j'espérais pouvoir un jour fabriquer une machine ou un élixir nous permettant de rester perpétuellement en vie. Cette soif n'avait donné aucun résultat, seulement un gout amer qui m'ôta l'amour de ma vie. La colère avait pris par la suite le pas et désireux de me venger je devenais le monstre que je suis alors. À présent, lorsque je contemple ce ciel drapé de constellations, j'ai l'espoir furtif qu'un jour je rejoindrais le paradis pour retrouver ma bien-aimée. Malheureusement je sais d'ores et déjà que ma place sera sous terre aux vus de mes habitudes à détruire toute forme de vie ou de joie autour de moi. La haine et la vengeance ont faits de moi ce que j’exècre au plus haut point. La rédemption n'est pas un mot qui puisse me convenir. Quoi qu'il advienne, même si je songeais à devenir un tout autre « homme », je ne serais jamais pardonné par les actions qui m'ont conduites à me retrouver ici.

Le crépuscule englobe Montsimpa avec douceur et délicatesse comme de nombreux soirs. Une sorte de brume pénètre l'air alors que je suis perché sur le toit du théâtre municipal. Une main tendue vers le ciel, j'essaye de décrocher une étoile. Cette soirée est idéale pour pouvoir ruminer dans mon coin sans être dérangé par les piaillements incessant des mortels. Depuis quelques jours, notre chère ville ainsi que sa voisine Bridgport vivent au ralentit. Des catastrophes climatiques se sont abattues sans cris égard, laissant leurs habitants impuissants. Petit à petit une aide se met en place, certains endroits sont bien trop inondés pour pouvoir s'y rendre comme, par chance pour moi, le théâtre. De coutumes, j'aime m'y rendre pour venir assister à des représentations. Malheureusement pour moi, il n'est plus ce qu'il était autrefois. Jadis, de nombreuses pièces étaient jouées, à présent des sortes de « célébrités » s'y rendent pour signer des autographes à des individus lambda désireux de devenir un jour comme eux ou simplement de les approcher, ne serait-ce qu'un court instant. L'humanité court à sa perte depuis un certain temps déjà. Ces personnes aiment se complaire dans leur médiocrité, leurs vains espoirs et leurs rêves tous aussi farfelus les uns que les autres. Je n'aime plus le genre humain depuis bons nombres d'années ... Bien entendu je ne vis guère en autarcie, je dois bien me divertir de temps à autre et certains spécimens sont bien rares ! Je ne pourrais me priver de tel spectacle. Surprenant, ahurissant, ils dépeignent leur vie en se ridiculisant pour la plupart. Le genre humain court à sa perte, vivement que le monde sombre dans l'oublie par l'un de ces nombreux chaos qui frappent nos civilisations depuis de nombreuses années : ouragans, tempêtes, séismes, éruptions volcaniques, changement d'aires. L'extinction pure et simple de la bêtise humaine.

C'est attiré par une odeur toute particulière que je sors péniblement de mes songes. Me redressant sur le toit du théâtre de la petite ville, j'aperçois dans l'épaisse couche voilée une silhouette. Fluette, maigrelette, émanant une certaine fragilité, il ne peut s'agir que d'une femme. Sa fragrance atteint doucement mes narines lorsque tous mes sens sont en alerte. Son parfum est si délicat, que dis-je si délicieux. Tous mes membres bandent alors que je m'apprête à lui bondir dessus afin d'en faire l'une de mes victimes quand ... Je m'arrête. Qu'est-ce que cette voix dans ma tête qui me dit de ne pas la toucher ? Serrant les poings et les mâchoires, je m'évade du haut toit pour bondir et atterrir avec grâce et délicatesse sur le sol humide. Avais-je occulté que Montsimpa était inondé par les eaux de-ci de-là ? Passant un léger coup de mains sur mes manches impeccablement lisses, je jauge la jeune et très belle femme qui semble être totalement perdue et paniquer. Un léger rictus nait sur mon visage, il me serait si facile de la tuer sans le moindre effort et pourtant, je ne le peux. Ma raison et ma tête se le refusent alors que j'en trépigne d'envie ... m'avançant doucement pour l'atteindre, je me fais le plus humain possible avant de racler ma gorge pour lui signaler ma présence. D'une voix délicate et mélodieuse je m'adresse alors à elle : « Bonjour. » Je fixe le ciel, devinant que les coups de 18 heures doivent être largement dépassé. « Bonsoir plutôt. Vous êtes-vous égaré ? Vous ne devriez guère venir au théâtre. Il est totalement saccagé par les eaux. Aucune représentation n'aura lieu avant un certain temps ce que je trouve déplorable. » Voilà que je commence à faire la conversation ! Un comble. Pourtant, quelque chose me dit qu'il faut que je lui parle pour lui soutirer quelques mots. Son mutisme me pique à vif, je désire savoir davantage de choses à son sujet.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyMer 5 Sep - 22:52


Rainbow && Cannel.
❝ rencontre au crépuscule. ❞
le temps s'est arrêté. je ne sais exactement combien de temps je suis restée ainsi, stoïque, immobile à observer dans le silence le déluge s'abattre sur nous. Elle me répétait de rentrer que j'allais surement tomber malade. D'accord, mais je m'en foutais royalement, j'aimais cela, sentir l'eau ruisseler sur ma peau, les frissons parcourant l'intégralité de mon corps, la sensation d'être ailleurs, parfois trop prêt des autres, pas assez loin, immobile, silencieuse vivante... Ce soir, je pensais à lui... Liam. Je vivais depuis deux mois avec ma sœur jumelle, mais je ne pouvais m'empêcher de penser à lui, ce frère qui ne l'était pas, à la douceur de ses bras quand je faisais un cauchemar, ces paroles lorsque nous avions peur tous les deux dans les orphelinats, le réconfort de ne plus être seule. Je me suis tellement sentie... idiote, tellement de fois. Cent fois surement... Je ne voulais pas salir son image, garder en moi cette sensation exquise que où qu'il puisse se trouver, il pense à moi, il pense à ce nous que nous étions, j'espère sincèrement être à la hauteur de ses espérances, son souffle me manque encore... Mais je ne suis plus seule, j'ai trouvée cette moitié qui me manquait. Je suis encore terrifiée à l'idée de passer du temps avec elle, à me livrer, partager mes doutes, mes craintes concernant toute cette merde, mais voilà... voilà je restais tout simplement là, encrée dans une spirale infernal et le vent vint caresser délicatement mon visage, les cheveux virevoltant dans les airs, je ne songeais à rien, le temps d'une seconde, j'étais seule face à moi, mes craintes, le silence prenant doucement possession de mon corps alors qu'un bruit sourd se fit retentir... Sortant de mes songes, j'entrais de nouveau dans l'appartement avant de prendre ce téléphone qui m'était encore étrange. « Oui ? » « Rain c'est moi... Je suis dans une merde pas possible, je me suis fais surprendre par les intempéries et je suis coincée, tu peux venir me chercher ? » Je ne savais quoi répondre... « je... bien sur, tu... es où ? » Je n'avais pas le temps de lui poser la question que des interférences se firent plus intensif. Inquiète je collais bien mon téléphone contre le combiné, cherchant à entendre ce qu'elle m'indiquait. « C'est simple, je... uche... et d... vers Thé... et âtre. Tut tut tut... » Super. Je devais y aller, c'était certain, la question ne se posait pas, mais je n'étais pas persuadée du lieu exacte. J'enfilais des vieilles bottes en caoutchouc qui se trouvait dans un de mes cartons, quel bordel, avant de prendre ma veste, à capuche pour filer direction ce qui semblait être l'endroit. le théâtre...

Il faisait plus sombre que je ne l'aurai imaginé, et c'est assez stressée et angoissée par la situation que je marchais vers ce qui semblait être le théâtre. Bordel, qu'est-ce que ma sœur foutait dans ce coin paumée, en cette nuit. Ma sœur ? Le mot me choquait toujours, mais j'essayais d'avancer d'un pas certain, alors que l'eau me montait au niveau des genoux. J'avançais peu certaine du résultat alors que je regardais toutes les trente secondes mon téléphone. BORDEL. PRUE qu'est-ce que tu fous dans un endroit pareille ? Ne connais-tu pas les dangers ? un raclement de gorge. « Bonjour. » Sursautant, je me tournais en direction de cette voix, à la fois envoutante et effrayante, tout comme cette silhouette qui se dressait fièrement devant moi. J'avais envie de courir en fuyant parce que je ne savais faire que cela, au lieu de cela, je fixais peu certaine cette personne, on aurait dis au premier regard, une de ces créatures, si souvent décrites dans ces livres pour adolescentes. « Bonsoir plutôt. Vous êtes-vous égaré ? Vous ne devriez guère venir au théâtre. Il est totalement saccagé par les eaux. Aucune représentation n'aura lieu avant un certain temps ce que je trouve déplorable. » Je... Fixais à droite à gauche, dans l'espoir que ma sœur apparaisse comme par magie, me sauver d'une situation que je ne sentais pas. Mes instincts me hurlèrent de rebrousser chemin, je ne savais même pas si Prue se trouvait dans ces lieux, au lieu de cela, je reculais d'un pas, mon corps tout entier pris de tremblement incontrôlé. Sa voix, était envoutante, comme prise par une mélodie particulière. Je crois que je pourrais très longtemps restée juste là pour écouter les sonorités de sa voix, mais son allure m'effrayait. Il n'était pas un enfant de cœur, riche surement... Pas du tout pathétique, comme moi en cet instant. J'ouvrais la bouche, mais aucun son ne venait nous entourer, un silence se contentait de m’effrayer une seconde de plus. Non, je... impossible que dis-je à peine croyable. Ne m'attardant pas sur son regard, sa personne, je fixais un point invisible dans l'eau avant d'oser dire. « je... je... cherche ma sœur jumelle, elle semblait perdue, je vais vous laisser... » Relevant vivement le regard, le temps semblait se figer, accaparé par la beauté de cette personne, que je ne connaissais pas, que je n'étais pas certaine de vouloir connaitre. Je faisais rapidement l'inventaire, j'avais mon téléphone, porte de feuille dans la poche arrière de mon jean, aucun couteau, ma bombe lacrymo dans l'appart', aucun moyen de me défendre, et la panique prenait le dessus sur le reste et si... si...
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyVen 7 Sep - 0:08

"Le feu ardent émanent de ton regard s'évanouit lentement au rythme du vent. Comme lorsque l'on souffle une bougie, une légère fumée embrume ton regard incertain et perdu. Ce n'est guère une fin effroyable qui t'attend, pas encore. Alors que ton désir de la réanimer te panique, l'incertitude et les pensées affluent dans ton regard. Peur, panique. Tu recherches de l'aide sans piper le moindre mot, posant ton regard de-ci de-là, tu trouves finalement celui qui arrive à te comprendre. Rassurer, une main se tend imperceptiblement vers toi, n'hésite plus, prends-la, sert-la avant que cette invitation ne se confonde en hésitation, en colère et qu'elle finisse par disparaitre comme cette flamme qui s'épanouissait auparavant dans tes yeux. ”

& si ... Si une nouvelle traque commençait. Son exquise odeur enivre l'atmosphère alors que sa nuque se dévoile lentement sous la brise légère. Son visage de poupon angélique s'empourpre lentement, ses joues rosies sont un véritable supplice. Dieu que j'aimerais planter mes crocs dans sa nuque afin de déguster avec délectation son sang. Mes muscles bandent, mes dents se dévoilent dans un sourire terrifiant alors que je la fixe avec sadisme. Un léger rire perce l'air alors qu'elle pense pouvoir s'en aller. Espoir vain. Comment pourrait-elle s'échapper avec un tel prédateur devant elle ? Pense-t-elle pouvoir tout simplement me fuir en courant ? Mon rire s'intensifie lorsqu'elle énumère tout ce qu'elle possède. L'un de nos fabuleux dons est de pouvoir sans aucune contrainte percer à jour les penser de ces chers mortels. Leur instinct leur dit toujours de fuir en notre présence mais, bien entendu, ils ne le peuvent. Leur vie est entre nos mains. Bien entendu, tuer immédiatement ne donne aucun piquant, la traque, c'est ce que nous recherchons tous. M'approchant de quelques pas, je lui souffle dans un quasi-murmure, encrant mes prunelles dans les siennes pour l'hypnotiser non seulement avec ma voix suave, mon regard pénétrant et ma délicieuse odeur : « Puis-je vous proposer de l'aide ? J'imagine qu'elle ne doit guère se trouver bien loin d'ici. » Regardant autour de nous, je me délecte d'avance du délicieux festin qui m'attend. Des sœurs jumelles, un dîner copieux pour un monstre qui ne s'est pas régalé depuis deux jours. Pourtant, en accrochant de nouveau mon regard assassin dans le sien apeuré, une drôle de sensation se répand en moi. Culpabilité ? Pitié ? Affection ? Balivernes. Ma colère gronde, un grognement atroce s’échappe d’entre mes lèvres et pourtant je suis incapable de bondir sur elle, tel un prédateur fonçant sur sa proie. Que m’arrive-t-il ? Serais-je pris de sentiments que l’on dit « humains » pour cette personne ? Non. Impossible, improbable. Pénétrant un peu plus son regard j’aperçois des sentiments contradictoires … Elle me semble étrangement différent des autres « humanis ». Curiosité ! Voilà ce qui m’assène l’esprit depuis notre début de rencontre. Comment vais-je pouvoir me délecter de son sang si l’envie d’en savoir plus sur elle me pique autant à vif ? Fermant les yeux un instant, mon esprit vagabonde entre les deux possibilités qui s’offrent à moi.

Mes prunelles sombres s'emparent des siennes pour l'hypnotiser. Mes canines d'une blancheur impeccable se dévoilent alors que mes lèvres tremblent sous mon grognement. Je saute sur elle, tel un lion désireux d'éventrer un agneau afin d'en faire son repas. Mes bras s'emparent des siens, mon corps lourd s'écrase sur elle, l'étendant ainsi de tout son long sur le sol humide de-ci de-là. Ses prunelles effrayées pénètrent les miennes alors qu'un ricanement sadique s'évade d'entre mes lèvres. Je briserais sa nuque ou je la laisserai dans la crainte de mourir. N'aurait-elle pas compris que c'était moi le maître de sa mort ? La dernière personne, que dis-je le dernier monstre qu'elle verrait ? Mes canines s'enfonceraient dans sa nuque aussi tendre que du beurre. Elle souffrirait durant un instant, quelques minutes peut-être lorsqu'elle s'évanouirait pour mourir quelques instants plus tard. Je la viderai de son sang non sans mal, mordant chaque parcelle de peau pour ne pas manquer une seule goûte de ce délice. Son corps serait ensuite jeté dans l'eau, il serait sans doute retrouvé ... Dans ce cas, il serait brûlé afin de disparaître définitivement. Peut-être garderais-je un trophée, une mèche de ses magnifiques cheveux bruns, un morceau de vêtements ... Ou bien je l'épargnerais. Quelle idée saugrenue ! Pourtant, elle est celle que j'envisage sérieusement ... La possibilité de la transformer effleure mon esprit lorsque mes poings se referment sur mes mains. Impossible. Rouvrant les yeux d'une rapidité sans faille, je la fixe, immobile, effrayer. Je ne sais réellement comme m'y prendre pour ne pas lui faire davantage peur. Tremblotante, elle semble désarçonner, apeurer, pétrifier. Ôtant avec rapidité et agilité ma veste, je la dépose lentement sur ses épaules alors qu'elle reste immobile. Lui offrant un sourire que je désire rassurant, je lui dis distinctement, encrant une nouvelle fois mon regard dans le sien : « Tout va bien, je ne vais guère vous faire du mal. Je ... Pardonnez-moi pour ce comportement on ne peut plus étrange, je suis assez perturber en votre présence. Pour preuve que je ne désire vous faire du mal, je vous décline mon identité. Je me nomme Cannel Henrik Lavoisier. Je possède entre autre une partie de la ville de Montsimpa, je suis un magnat d'affaires. Je possède énormément de bien et je vais devoir investir énormément d'argents dans la reconstruction de la ville après cet affreux événement. » Mes lèvres se pincent, j'espère l'amadouer lentement.

Puis, l'évidence me frappe. Elle lui ressemble. Dans son allure ? Dans son regard ? Dans sa façon d'agir ? Sa crainte ? Son physique ? Son minois ? Bons nombres de souvenirs intacts se bousculent dans ma tête alors que mon regard resté accrocher au sien. Quelle incroyable rencontre. D'une façon surprenante je LA retrouve en cette femme qui me fait face. Il est donc inenvisageable que je m'en prenne d'une quelconque façon à-elle. Je me dois de la protéger, de la connaître un peu plus pour savoir si mes impressions sont fondées. Le regard avide de savoir, je le détourne pour réfléchir sans être perturbé par sa présence. Cessant de respirer afin de ne plus être enivré par sa délicieuse fragrance je m'adresse une nouvelle fois à-elle, dévisageant le théâtre, détectant chaque fissure, chaque noirceur sur la pierre rongées par les âges et par chaque manifestation climatique exagérées. « Peut-être savez-vous où elle se trouve exactement ? J'espère pour elle qu'elle n'est guère coincée à l'intérieur ... Ce serait dommageable. Vous a-t-elle spécifié avec exactitude sa localisation ? » J'évite dorénavant de la regarder, ses prunelles m'attirent et m'envoûtent. Soudain la colère nait une fois encore en moi, tel une flamme se ravivant dans l'obscurité d'un site religieux. Ma façon de phraser, mon élocution va sans aucun doute lui sembler surannée. Aura-t-elle l'imagination nécessaire afin de comprendre, que dis-je de croire que je suis l'un de ses monstres qui font peurs à chaque enfant pétrifier par l'un de ses romans évoquant mes congénères les buveurs de sangs ? Ses immortels qui sont craints depuis de nombreuses générations ? Le doute se lie en moi, lentement, du moins je le perçois. Lentement, je m'approche d'elle, effaçant ses idées notoire de mes pensées, afin de lui dire : « Arrivez-vous à la joindre ? Essayons de l'appeler pour savoir où elle se trouve exactement. La nuit tombe, elle risque de mourir de froid. Comme vous par ailleurs. Nous devons nous hâter ou appeler les urgences. Grimpez dans ma limousine non loin d'ici, je chercherais votre sœur, demander au conducteur de mettre le chauffage en route. » Je sors mon cellulaire rapidement, trop vite, sans nul doute. Un rictus apparaît sur mon visage alors que l'envie de frapper mon front devient intense, maladif. « Donnez-moi son numéro, je le composerais en chemin. » L'idée de la retrouver et de la tuer m'apparaît soudain comme une évidence. Je lui conterais alors que j'ai retrouvé la dépouille sans vie de sa sœur ... Un flot de larmes l'asséneraient sans doute, pourtant, lorsque mon regard se fond de nouveau dans le sien, l'idée s'évapore aussi rapidement qu'elle est venue. La souffrance que je perçois dans ses prunelles n'est guère dû à une simple histoire d'amour inachevé. Elle souffre profondément, une déchirure atroce anime son être, je ne peux la briser plus qu'elle ne l'est déjà.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptySam 8 Sep - 15:37


Rainbow && Cannel.
❝ rencontre au crépuscule. ❞
Brisée... J'ai beau cherché je ne comprends pas ce qui me pousse à rester là, alors qu'une voix me confectionne tout le contraire. Cet être hors du commun, transpire le danger, je ne sais comment l'expliquer, le regard, la position du corps, je pense tout voir et pourtant quelque chose m'échappe. un détail... J'ai beau me faire violence, je suis incapable de faire un pas en arrière. A vrai dire, j'aurai aimé mourir de ses doigts longs et fins autour de ma gorge. Je savais que mon existence devait finir de cette manière, la mort je l'ai attendu durant toutes ses années, je savais que je finirais seule dans une marre de sang, étranglée par le premier venu. je trouve ce geste tellement séduisant pour cette fille insignifiante que j'ai toujours été. J'aurai surement du dire plus de choses concernant ma jumelle, j'aurai du lui parler de l'espoir naissant lorsqu'elle est entrée dans ma vie, j'aurai surement du chanter un peu plus ses louanges, surtout si je devais finir dans cet endroit lugubre, pousser mon dernier soupire. J'espère que tu es en sécurité, où que tu sois, Prue... « Puis-je vous proposer de l'aide ? J'imagine qu'elle ne doit guère se trouver bien loin d'ici. » Mon sang se glaçait littéralement dans tout mon corps, alors que je fermais un instant les yeux, une dernière pensée pour mon frère... ce faux frère qui était absolument tout pour moi, je pensais à tout ce que je n'avais pas faite et au fait que quoiqu'il arrive, je tenterai de me défendre, parce que je ne méritais pas la mort pathétique d'une pauvre gamine. Je pourrais me battre, je devais me battre et ne plus laisser des monstres sans scrupules me laisser seule dans une situation inappropriée. Je ne serais plus jamais la victime, même si mes résolutions s'envolaient littéralement à chaque fois que je plongeais mon regard dans le sien, ressentant cette étrange sensation de me liquéfier sur place. Qui es-tu ? Tremblante de toute part, je cherchais inlassablement le moyen de ne pas rompre sur place, laisser mes pieds me glisser loin, soudain, l'expression énigmatique de mon interlocuteur changea... Il semblait, effrayant, grondant parfois, comme si je venais de faire quelque chose d’inappropriée, je faisais une dernière fois le récapitulatif de ce que j'avais sur moi. Penser à prendre la baleine de mon soutien gorge comme arme dangereuse, éventualité repoussée, signifiant se dévêtir devant homme, hors de question d'en arriver là. Meurtre plus viole, je n'étais pas prête pour cela. Mes épaules recouverte de sa veste, sa fragrance envahissait mon horizon alors que sous le charme, je luttais pour rester lucide. Aucun homme ne m'avait fais cela, je devais me sentir plus forte, l'affronter pour de bon. Ne plus être la victime... « Tout va bien, je ne vais guère vous faire du mal. Je ... Pardonnez-moi pour ce comportement on ne peut plus étrange, je suis assez perturber en votre présence. Pour preuve que je ne désire vous faire du mal, je vous décline mon identité. Je me nomme Cannel Henrik Lavoisier. Je possède entre autre une partie de la ville de Montsimpa, je suis un magnat d'affaires. Je possède énormément de bien et je vais devoir investir énormément d'argents dans la reconstruction de la ville après cet affreux événement. » Pétrifiée, je ne sais plus quoi penser, cette façon condescendante de me parler, comme si nous n'étions pas du tout du même monde, en même temps c'était le cas. Je louais mon appartement, j'étais en colocation, je ne pouvais subvenir à mes besoins plus longtemps, non, nous n'étions pas les mêmes.

Un frisson parcourait mon échine alors que je regardais avec délectation cette créature du crépuscule. La tête légèrement baissée, fuyant l'inévitable je faisais une piètre petite chose, détestant l’incapacité à faire quoique ce soit, comme si un homme, un homme de plus dans mon existence changerait quoique ce soit à la mienne. Je sombre, doucement, je sombre avant de me rendre compte de l'inévitable. Je suis là, morte de trouille, incapable de fuir en courant alors qu'elle était peut être en danger... « Peut-être savez-vous où elle se trouve exactement ? J'espère pour elle qu'elle n'est guère coincée à l'intérieur ... Ce serait dommageable. Vous a-t-elle spécifié avec exactitude sa localisation ? » Je... Je le regardais alors, surprise de ce soudain revirement de situation. Pourquoi m'aider, alors qu'il était imposant, trop bien habillé pour vivre dans le coin, immensément riche, pourquoi moi. De droite à gauche je regardais, tremblante cherchant mon téléphone portable dans la poche arrière de mon jean. Manquait plus que le tuba et les palmes et j'aurai été nickel dans ce chaos. « je ne crois pas... Il faut, vous... » Secouant la tête de droite à gauche, je cherchais un moyen convenable de ne pas paraitre idiote ou complètement à côté de la plaque même si c'était le cas, il faut bien avouer. Je, je n'avais pas confiance mais il suffisait d'un seul instant, pour que mes pupilles ne s'accrochent aux siennes et je me sentais soudainement très maladroite et hypnotisé. Quelque chose clochait, ce n'était pas normal, mais pourtant, rien ... rien ne s'éclairait convenablement. « Arrivez-vous à la joindre ? Essayons de l'appeler pour savoir où elle se trouve exactement. La nuit tombe, elle risque de mourir de froid. Comme vous par ailleurs. Nous devons nous hâter ou appeler les urgences. Grimpez dans ma limousine non loin d'ici, je chercherais votre sœur, demander au conducteur de mettre le chauffage en route. » Je ne bougeais pas, je ne voulais pas entrer dans sa limousine. Je n'étais d'ailleurs jamais entré dans une limousine de toute mon existence, hors de question d'y remédier. Je cherchais une échappatoire, un moyen de filer en douce, m’excuser et partir chercher Prue. Je regardais mon téléphone, je risquais gros, je risquais de tout perdre... mais il fallait le faire. Je composais le numéro de ma jumelle, portant le téléphone à mon oreille.

Je n'allais pas le laisser faire, si je pouvais encore faire quelque chose, c'était bien cela... Son téléphone apparait sous mes yeux, modèle bien plus récent que le mien alors que je relève doucement la tête vers lui. « Donnez-moi son numéro, je le composerais en chemin. » non. C'est décidé ce sera non. « elle ne vous répondra pas... je vais essayer, elle ne doit pas être loin. Tiens elle m'a laissé un message. » L'espoir, surement douce et amère, inapproprié je suppose. J'écoute... mon cœur flanche à mesure que les mots apparaissent tortures des mots, des sons. Je me décompose devant cet inconnu, insouciante surement du danger enivrant. Je pleurs... enfin il aurait fallu pour cela que les larmes ne soient encore d'actualité, j'ai mal. la salope. Seul ce mot vulgaire arrive à sortir de mes songes alors que j'entends son discours pitoyable. Dois-je garder la tête haute face à ce parfait inconnu qui doit bien rire de moi. « Rain, désolée... je suis vraiment désolée, je peux pas... je peux pas entrer dans ta vie comme cela sans en payer le prix, tu es fragile, tu es douce, tu... je n'ai pas ma place, tu seras mieux sans moi, j'aurai du t'écrire, te le dire en face je n'en avais pas le courage, ne vient pas me chercher, c'est mieux ainsi, nous ne pouvons pas vivre en communion. J'ai pris mes affaires en ton absence, ne me contacte plus jamais... Je... Salut. » Les mots brulent dans l'air, alors que sous l'effet du choc, mon téléphone glisse le long de mes mains pour atterrir dans l'eau glacé. J'ai froid... J'en oubliais presque l'homme en face de moi effrayant et sans me rendre compte du reste, sans me rendre compte de la stupidité de mes mots, je me rend compte combien la solitude fait parti de moi, combien je ne peux laisser les gens entrer dans ma vie, aimer et ils s'en iront tous un jour. Maladive... au bord du précipice c'est plein de terreur que je le regard, cet Apollon tout droit sorti des magasines de mode, me fixant avec un air inqualifiable. Je sombre... sans un mot, enfin si quelques uns... « finalement elle n'est plus là... elle ne sera plus jamais là... » Trempée, tremblante et dévastée, je restais je ne sais combien de temps immobile, ne me souciant plus de cet inconnu un peu trop bavard qui me laissait sans mot, sans sans rien d'autre que la terreur... finalement l'idée de finir mes jours ici, n'était pas une si mauvaise idée. Relevant la tête vers Cannel... je rajoutais à peine. « je... je dois enfin... je ne sais plus, ce que je fous ici... je vais, non... marcher. » marcher, pour quoi faire ? elle est partie...
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyDim 9 Sep - 1:50

"Le feu ardent émanent de ton regard s'évanouit lentement au rythme du vent. Comme lorsque l'on souffle une bougie, une légère fumée embrume ton regard incertain et perdu. Ce n'est guère une fin effroyable qui t'attend, pas encore. Alors que ton désir de la réanimer te panique, l'incertitude et les pensées affluent dans ton regard. Peur, panique. Tu recherches de l'aide sans piper le moindre mot, posant ton regard de-ci de-là, tu trouves finalement celui qui arrive à te comprendre. Rassurer, une main se tend imperceptiblement vers toi, n'hésite plus, prends-la, sert-la avant que cette invitation ne se confonde en hésitation, en colère et qu'elle finisse par disparaitre comme cette flamme qui s'épanouissait auparavant dans tes yeux. ”

Elle est partie ... Il y a un certain temps déjà. Pourtant, chaque fois que je songe à sa petite personne je suis submergé par le chagrin, la culpabilité. Si tout avait été différent nous aurions vécu une vie plus que parfaite ensemble, nous serions morts vieux, les cheveux grisonnants, admirant la vue de notre magnifique petite maison. J'avais été égoïste, la soif du pouvoir, d'avoir toujours mieux pour la rendre encore plus heureuse avait créé un immense fossé entre nous. Je ne m'en étais rendu immédiatement compte et lorsque j'avais enfin ouvert les yeux, il était bien trop tard. Les perspectives d'avenirs, je ne songeais qu'à cela. Je m'étais immiscé dans un monde qui n'était pas fait pour moi. Alchimiste, physicien, je pensais trouver la formule pour vivre éternellement. L'immortalité, futilité dont je me serais bien passé finalement. Je ne jurais que par ces recherches qui m'éloignaient de ma douce Eden. Elle ne comprenait pas cet engouement que j'avais pour l'éternité, toute une vie avec elle ne me suffisait guère, je désirais beaucoup plus et c'est ainsi que je l'ai tué à petit feu. À présent il ne reste que le regret, un gout amer qui envahit chaque jour ma gorge avant de se répandre dans ma bouche. Pourquoi n'ai-je pas tout cesser lorsqu'il en était encore temps ? Pourquoi ne l'ai-je pas écouté alors qu'elle m'annonçait la venue au monde de notre fils ? Pourquoi ai-je fait d'elle ce monstre ? J'ai tué Eden, il y a cent ans. J'ai fait un pacte avec le diable, des personnes que je ne connaissais et qui avaient besoin de moi. Je leur avais demandé une chose si terrifiante, si affreuse que je leur étais redevable éternellement. Je n'avais aucune échappatoire, aucune alternative. Une de ces créatures l'avaient transformé. Eden était définitivement morte, à ses yeux et aux miens. Un monstre sanguinaire, voilà ce qu'elle était devenue alors que son accouchement s'était affreusement déroulé. Elle périssait de minutes en minutes lorsque j'avais été cherché l'un de ces monstres. Notre enfant n'était plus, par manque d'oxygène il avait trouvé la mort, elle ne s'en était jamais remise. Toutefois, ce ne fut pas elle qui me transformait. Elle le refusait catégoriquement alors que moi, être stupide, je désirais la rejoindre dans cette éternité que je nous pensais offerte. Grave erreur. Une fois que nous sommes devenus l'un d'eux il est tout bonnement impossible de revenir en arrière. Mes dettes je n'arrivais guère à les effacer, ils en désiraient davantage chaque fois que je pensais les avoir toutes comblées. Eden ne supportait plus ce jeu vicieux qui m'enrôlait dans des situations grotesques. Je devais tuer, une personne, puis deux, une famille entière, des villages entiers et je m'exécutais tel un automate, sous leurs menaces de lui faire du mal. Il était inenvisageable pour moi de les laisser la toucher, ne serait-ce qu'un cheveu. Alors, ils continuaient, les menaces grondaient et je devenais un être vil, un nouvel homme qu'Eden haïssait. Je n'étais plus le jeune homme dont elle était tombée follement amoureuse, je n'étais plus l'homme de sa vie, celui avec qui elle désirait passer le restant de son éternité. Elle me sommait de tout arrêter, je devenais violant, les coups s'envolaient dans l'air alors que ses larmes déchiraient l'atmosphère. J'étais devenu l'un d'eux. Je ne me reconnaissais à peine, ma soif de pouvoir, de domination étaient accrues, je ne pouvais revenir en arrière. Eden avait donc décidé d'écourter son éternité ... C'était un suicide que je n'avais vu venir. Elle avait décidé de s'en prendre à ce groupe de malfrats qui m'entraînaient dans ce cercle vicieux. Elle n'avait aucune change et elle le savait. Lorsque j'apprenais sa mort, je me vengeais. Personne ne peut connaître la force d'un homme lorsque la haine, la tristesse et la vengeance le consument. Je les avais tous éliminés, les uns après les autres. Je n'avais aucune pitié. Je n'avais plus de sentiments humains, seule la peine qui me berçait dans un flot de rage. Je devais éliminer toute trace d'humanité, puisque je ne l'étais plus. Pourquoi auraient-ils ce que j'avais perdu ? Chaque humain, chaque personne aimante, sensible devaient périr. Chaque personne qui était ce que j'étais autrefois se devait de disparaître, ils n'avaient le droit d'avoir cette chance. Jamais.

Tu lui ressembles tellement. C'est effroyable. J'ai l'impression de me retrouver face à elle, une décennie auparavant. Pourquoi le destin se joue-il de moi ? Pourquoi dois-je subir ce supplice ? J'aurais préféré une mort atroce, plutôt que de te rencontrer. Déséquilibré, voilà ce que tu es, à la différence d'Eden. Un aspect qui vous distinguent. Pour le reste, vous êtes identiques. Je me retrouve face à sa réincarnation peut-être, plus brisée que lorsqu'elle avait périt. « Impossible. » Je me dis alors dans un quasi-murmure. Pourtant, son image me revient de plein fouet. Ses cheveux bruns, longs, ondulants avec la brise. Ses prunelles magnifiques, son visage en forme de cœur et son corps, frêle, aussi fragile qu'une brindille. « Eden. » Je murmure, les poings serrés, les larmes me submergeant alors que je te fixe, perdu. Pourquoi es-tu apparu sur mon chemin ? Pourquoi T’ÉVERTUER À GÂCHER MON EXISTENCE ? La colère me gagne, elle gronde en moi alors que tu restes immobile, perdu dans ton insignifiante existence qui s'apprête à prendre fin. Je ne peux te laisser en vie, tu lui ressembles trop pour que je puisse vivre sans souffrir en te croisant. À moins que cela soit un signe du destin pour faire pénitence ? J'ai bons nombres de pêcher à me faire pardonner, une montagne pour imager tout ce que j'ai pu faire subir à mes victimes, l'Himalaya. Tu ne dois pas fuir, tu dois rester, je me dois de te protéger, de t'aider pour enfin m'acquitter de toutes mes peines. Ce ne sera une tâche aisée, ma rage est si puissante que l'envie de te faire disparaître, ne serait-ce en un regard est immense. Toutefois, je me retiens, je reste à une certaine distance de toi, crois-moi c'est pour ton bien. Je ne trouve rien de mieux que de cesser de respirer afin de ne pas goûter une fois encore à ta délicieuse fragrance. Je regarde aussi ailleurs, je fixe un point au-delà de toi, petit être chétif qui chuterait avec une simple brise du vent. Je peux ressentir ton corps trembler, ta peur, ton incertitude et surtout j'ai le loisir de pénétrer tes pensées. Je lis en toi comme dans un ouvrage ouvert, tu ne t'en rends pas compte et pourtant, je te pénètre d'une façon qu'aucun être ne pourrait le faire. Personne, aucun autre monstre ne prendrait la peine de se pencher dans les méandres de tes pensées. Tu serais morte depuis longtemps déjà alors que je te garde en vie. Songes-tu seulement à cela ? Non, tu es trop sotte pour t'en rendre compte, je te fais une faveur que je n'ai fait à aucun autre. Tes pensées s'embrouillent, à certaines d'elle je souris. L'envie de rire me gagne même lorsque tu retombes dans une morosité qui me met en rogne. Pourquoi faut-il que tu sois ainsi ? Pourquoi abandonné, ne pas lutter ? Ta vie t'importe si peu ? La mort te semble-t-elle si enviable ? Pourquoi provoquer ta fin en restant près de moi ? Je me trompe d'une certaine façon, tu cherches des moyens pour te défendre mais, tes pensées sont contradictoires. Tu aimerais te battre mais, tu en es incapable. Tu attends vainement ta mort certaine. Tu le sais, tu le ressens, je suis un monstre. Puis, tu écoutes ce message à peine audible que je perçois à plusieurs mètres de toi. L'ouïe fine, un autre don de vampires que je manie avec aisance à présent. Un message vocal, ta soeur qui t'abandonne. Un sentiment de haine grandit en moi, le venin gagne lentement ma gorge alors que mes ongles s'enfoncent dans ma chaire. Pourquoi l'humain est aussi faible, aussi trouillard ? L'envie de la retrouver et de la tuer s'impose à moi. Je m'imagine, brisant sa nuque, m'abreuvant de son sang, la laissant pour morte. Sa dépouille serait donnée aux porcs, elle ne mérite pas mieux. Cette salope t'a abandonné, toi qui étais prête à t'ouvrir enfin. Pourquoi la vie se montre si cruelle ? Pourquoi dit-on qu'elle vaut la peine d'être vécue ? De ce que j'en ai vécu de cette putain, je crois pouvoir affirmer qu'il ne s'agit que d'une chienne qui ne vous offre que la peine et qui se termine par votre mort. Je l'exècre, je lui cracherais au visage, je la détruirais comme je le fais depuis que je suis un monstre. Colérique, je cours vers toi avec une rapidité affligeante, je m'empare de tes bras et je te secoue violemment afin de te faire réagir. Relâchant ma prise sur toi, je te laisse tomber sur l'asphalte trempé. « Maintenant relève-toi et suis-moi. Je t'emmène en te trainant par les cheveux si tu ne t'exécutes pas. » Je te fixe, le regard empli de rage, les poings serrés, près à mettre mes menaces à exécution quand elle se dessine péniblement sur mon front. LA veine signe destructeur que ma colère va s'abattre sur toi.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyMar 11 Sep - 22:29


Rainbow && Cannel.
❝ rencontre au crépuscule. ❞
S'abattre sur toi, cette foudre, les mots, le vide... Il t'enveloppe sans prévenir pour ne plus jamais te quitter. Elle revient... cette violence dans les mots, se multipliant dans mon corps alors que je laisse cette douleur que je connaissais si bien envahir mon corps. Les souvenirs, des flash d'une réalité sans précédent bouillonne en moi répondant alors à ce besoin de sombrer doucement. Je me sentais plus forte aujourd'hui, capable d'assumer un tel acte, au lieu de cela je me rend compte combien c'était une erreur de m'attacher autant à elle. Elle ferait comme les autres, elle ne fait que passer dans mon existence, foutant tout en l'air sur son passage, je me sens vidée et je n'arrive même pas à pleurer, qui peut se venter d'être incapable de fondre en l'arme. Les points serrés, je tâchais de ne pas sombrer une nouvelle fois, mais tout se mélange en moi, je ne sais plus ce qui est vrai du faux, je suis perdue tout simplement je voudrais avoir la force que dis-je, j'aimerai pour une fois le réconfort, m'expliquer que quelqu'un peut m'aimer, pour ce que je suis et non pas ce que je pourrais être. Je déteste les mots qui sortent de sa bouche, je suis maudite il n'y a pas d'autre solution, pourquoi la solitude se retrouve irrésistiblement attirée par moi, qu'ais je fais pour en arriver là? Je me passe tout en boucle ces deux derniers mois, la réalité de notre lien familiale, la remise en cause de vingt-deux ans d'une existence, j'ai tout remis en cause à cause d'elle pour quoi ? Elle fuit... Elle fuit, moi qui croyait enfin rencontrer ce bonheur qui me manquait tant. Je ne lui ai pas dis tout ce que j'avais sur le cœur, j'aurai du surement, un peu plus en tout cas, lui avouer la place qu'elle pouvait avoir dans ma vie, cette pauvre vie de fille qui n'a absolument plus le choix. Je suis irrécupérable, même plus bonne à être trié et recyclé. Je ne suis qu'une coquille vide, les sentiments, ils glissent sur moi, terrassant tout sur son passage, je voudrais pouvoir faire comme si de rien, mais ce départ, inexpliqué ronge doucement tout mon être, je suis incapable de bouger, je n'entends plus rien et son visage réapparait devant moi. Liam... Il était là sous mes yeux et je n'ai pas eu le cran de crier de l'aider, dans la terreur de vivre le même sort que lui, je suis restée là sous le lit incapable de le sauver. Je m'en veux tellement, le gout du sang m'arrive alors que... Bon sang. Je reviens. Ma vision se fixe sur cet homme. Des soubresauts parcourant l'intégralité de mon corps, avec une telle violence, que mon cœur s'arrachait violemment dans ma poitrine.

Dans un premier temps, je ne comprenais pas. Je poussais un léger cri à mesure qu'il me secouait. Le retour à la réalité brulait mes tympans alors que je me rendait compte qu'elle ne reviendra donc jamais. Celle qui était cette lueur dans un monde bien sombre est partie. Je n'avais pas le courage d'affronter une nouvelle fois l'échec. Les efforts ne payent pas, la douleur, elle a prit un abonnement à vie avec mon être, qu'on le veuille ou non, je ne pourrais faire autrement. Avec violence, je me retrouvais sur le sol, mon corps prit de violents tremblements, je rapprochais mes jambes contre ma poitrine, incapable de faire quoique ce soit, prête à subir les foudres de cet homme que je ne connaissais pas. « Maintenant relève-toi et suis-moi. Je t'emmène en te trainant par les cheveux si tu ne t'exécutes pas. » Tétanisée j'essayais en vain de trouver le moindre reste d’humanité chez cet inconnu. J'étais pétrifiée, terrifiée à l'idée d'écouter ce qu'il avait à me dire. Je voudrais fuir, fuir très loin, mais j'en étais tout simplement incapable, parce que mon corps ne me répondais pas... « Tuez-moi ici... Si vous devez le faire, pourquoi s'éloigner de cet endroit où je pourrais finir noyé ? » Je ne comprenais pas, effrayer par tout cela, j'avalais avec difficulté ma salive, cherchant par dessus tout un moyen pour comprendre. S'il voulait en finir avec ma vie, le seul moyen était de me tuer ici, je ne comprenais pas et franchement je ne voulais pas comprendre, cela n'avait plus d'importance. J'étais lâche, mais je ne supportais plus cette douleur lancinante dans ma poitrine qui me rappelait combien cette chienne de vie pouvait se montrer si pathétique quand elle s'y mettait. Je n'arrivais pas à concorder les mots, les paroles, rien ne concordaient, je me perdais doucement, sombrant dans un méli-mélo avant de trouver la force de me relever, lutter contre cette peur qui tiraillait doucement mes entrailles. J'avais mal. Je pinçais mes lèvres, affronter son regard, les poings serrés. Affrontant mon destin. « je... je, vous n'avez pas... Il... pourquoi ferais-je cela ? faites vite. » Je luttais contre l'envie de le laisser faire ce qu'il avait faire. ce ne serait surement pas la première fois, qu'une jeune fille, pauvre petite fille pucelle, égorgée dans les rues de la ville ? Je me sentais prête, j'aurai pu fermer les yeux et le laisser me tuer, je voulais affronter ce destin, je ne comprenais pas pourquoi il s'en prenait à moi, alors que sa colère grondissait, je n'avais pas peur... Je te retrouverais bientôt... Je te le promets.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyMer 12 Sep - 0:12

"Le feu ardent émanent de ton regard s'évanouit lentement au rythme du vent. Comme lorsque l'on souffle une bougie, une légère fumée embrume ton regard incertain et perdu. Ce n'est guère une fin effroyable qui t'attend, pas encore. Alors que ton désir de la réanimer te panique, l'incertitude et les pensées affluent dans ton regard. Peur, panique. Tu recherches de l'aide sans piper le moindre mot, posant ton regard de-ci de-là, tu trouves finalement celui qui arrive à te comprendre. Rassurer, une main se tend imperceptiblement vers toi, n'hésite plus, prends-la, sert-la avant que cette invitation ne se confonde en hésitation, en colère et qu'elle finisse par disparaitre comme cette flamme qui s'épanouissait auparavant dans tes yeux. ”

Je te le promets. Vaine parole. Qu'est-ce qu'une promesse ? Une tirade sur l'instant, déclarée durant un moment de grandes intensités. Qu'il soit de bonheur ou de peine, la promesse n'est jamais tenue. Peu de personnes peuvent se vanter d'avoir tenus leurs promesses. « Je te le promets » aussi futile qu'un au revoir lorsqu'on sait au plus profond de soi que nous ne reverrons jamais la personne à qui nous le déclarons. La colère me foudroie alors que l'insatiable envie de mettre fin à ce cirque grandit en moi. Pourquoi a-t-elle cette immense faculté à me mettre en rogne en un instant ? Pourquoi choisit-elle la facilité en réclamant ce qu'elle lui pense dû, sa mort, alors qu'il n'en sera rien ? Où est la lutte ? L'envie de vivre, coute que coute quoi qu'il arrive. Pourquoi l'humaine à cette infâme envie de mort alors que lorsqu'il s'y frotte, il demande le pardon pour y avoir songé, priant ensuite pour ne pas périr ? Désire-t-elle réellement que l'on en finisse ? Pas de cette façon, ni dans ces conditions. Je ne promets rien, je n'exécute pas ce que l'on me demande sans même y réfléchir. Je condamne, je fais souffrir, je me délecte des cris, des pleures, des supplications. Elle me le demandera, elle me suppliera, elle me promettra mais, il n'en sera rien. Elle périra lorsque je l'aurais décidé, elle souffrira quand bon me semblera. Qui est-elle pour me réclamer ainsi d'en finir ? Personne à mes yeux. Jamais Eden n'aurait été aussi lâche. Elle m'aurait tenu tête, elle se serait mise debout, me fusillant du regard, les poings serrés et elle m'aurait aboyé qu'il n'en serait rien. Qu'elle ne se laisserait pas faire, qu'elle ne me suivrait pas et que jamais elle ne me laisserait lui dérober son existence. Elle était courageuse, il n'en est rien pour cette misérable créature trempée et tremblotante. La pitié, voilà ce qu'elle inspirait à n'importe quel homme, à moi, elle ne m'inspire que du dégout. Pense-t-elle que je plaisantais lorsque je lui avais annoncé avec colère que je la tirais par les cheveux si elle ne s'exécutait pas ? Grave erreur. Elle ne me connaît guerre. Bientôt elle sera qui est Cannel Henrik Lavoisier. M'avançant lentement, les mâchoires et les poings serrés, je plante mon regard dans le sien qui ne reflète ni une quelconque peur, ni une envie de vivre. M'agenouillant pour sentir son souffle froid se heurter contre mon visage, j'hume sa fragrance lentement qui m'enflamme le conduit nasal. Quel délice. J'humecte mes lèvres, des frissons parcours mon échine alors que mes prunelles se referment. Je m'imagine déjà, au-dessus d'elle, mon regard assassin se plantant dans le sien, apeuré, sachant que la mort l'attend. Je ne lui briserais guère la nuque, mes crocs se planteraient dans sa nuque, pour qu'une souffrance naisse, qu'un cri d'effroi s'arrache d'entre ses délicieuses lèvres, pour que mon venin parcoure l'intégralité de son corps amaigri, la rongeant de l'intérieur, la détruisant lentement, dans une ultime douleur apparemment méritée. « Non, n'en fait rien, Cannel ! » Perturbé, je me dérobe sous mes pieds alors que j'entends sa douce voix résonner dans ma tête. Eden. Pourquoi apparaît-elle soudainement après autant d'années de silence ? Mon esprit me ferait-il défaut ces derniers temps ? Il semblerait que mon effroyable mélancolie ainsi que mes remords se jouent de moi. « TAIS-TOI ! » J'hurle alors dans ce sinistre chaos. Frappant mes poings de-ci de-là sur l'asphalte trempé à quelques centimètres de son visage, je laisse ma rage se consumer sous ses abominables coups, les mettant en sang. « Tu ne sais PLUS qui je suis, ce que je suis CAPABLE DE FAIRE ! ALORS arrête ! »

Son rire était d'une délicatesse sans nom. Elle avait un visage de poupon, magnifique. Cette femme était un diamant, précieux, à l'état brute. J'avais eu l'immense joie d'avoir atteint son coeur, à présent je me devais de tout mettre en oeuvre pour la rendre heureuse. Oh, ce n'était guère une tâche compliquée ! Eden était d'une telle gentille, il était bien aisé de vivre à ces côtés. Le bonheur, c'était sans doute le mot juste pour exprimer au mieux notre relation. J'y goûtais sans m'en lasser, me délectant sans cesse, ne jurant que par lui. Je ne me préoccuperais guère du reste, je ne songeais même à la possibilité qu'il s'en aille un jour, comme il était venu. Elle égayait ma vie, donnait un sens à ma vaine existence. Bons nombres d'excellents partis lui faisaient la cour. Pourtant, elle n'avait eu d'yeux que pour moi, simple alchimiste inventeur qui avait su capturer son coeur. Était-ce ma folie qui lui avait ainsi plu ? Ce n'était toutefois pas important à mes yeux, seul elle comptait. Je n'avais jamais ressenti un tel amour ! Il avait une intensité déconcertante. Je découvrais ce que ce mot voulait réellement dire. Jadis, à mon sens, il ne voulait pas signifier grand-chose. N'importe quel homme le prononçait afin d'avoir une femme dans son lit. J'en avais usé pas mal de fois, je devais en convenir mais, à présent, je prenais la véritable mesure de ses mots. Notre rencontre avait été fabuleuse, elle m'avait au début éconduit pour se jouer de moi et elle était revenue, m'arrachant un tendre baiser. Rapidement, elle apprenait toutes mes souffrances, elle caressait du bout des doigts toutes mes fêlures afin de les panser avec douceur. Se fut sans nul doute les plus belles années de ma misérable existence. « Cannel, hâtez-vous ! Nous allons être en retard ! » Elle se coiffait et me lançait un regard empli de malice, un de ceux que je chérissais tant. J'étais affalé sur notre canapé, la chemise déboutonnée. Nous devions nous rendre à l'une de ses soirées mondaines ou tous les riches parties étaient conviées. Je détestais ce genre de réunion, je m'y ennuyais ferme et ma douce Eden le savait bien. « Pourquoi ne pas rester ici ? Nous passerions une agréable soirée, tous deux, nous bécotant tendrement avant de nous faire l'amour sauvagement. Nous passerions une soirée magnifique, une nuit des plus belles. Nos corps nus s'entrelaceraient des heures durant lorsque nous nous assoupiront à cause de l'effort. Les rayons du soleil nous chatouilleraient au petit matin et je vous regarderais dans ce spectacle lumineux, tel un ange apparu et descendu du ciel, une beauté pure, absolument parfaite ... » Ses lèvres s'écrasaient sur les miennes avec douceur, comme la caresse d'une plume. Se posant à califourchon sur moi, déposant ses mains sur mon torse afin d'entremêler ses doigts sur les quelques poils arpentant ma poitrine, elle me répondait dans un quasi-murmure : « Chut. Vous êtes l'homme le plus doux et le plus romantique que je n'ai jamais connu. Je sais qui vous êtes au plus profond de votre être. Le mot perfection a été spécifiquement inventée pour vous. Je vous aime. » Nous nous embrassèrent et à mon plus grand bonheur, la soirée se déroula comme j'en avais convenu.

Malheureusement, aujourd'hui je ne suis plus cet homme. Je ne suis plus cet être qu'Eden décrivait comme étant parfait. J'en suis devenu son exact contraire. Je ne suis qu'un monstre qui ne respire que l'odeur acre du sang, élixir de vie. De MA vie. Je ne pourrais vivre sans m'en abreuver, sa saveur m'est devenue après plusieurs années absolument délicieuses et au jour d'aujourd'hui je ne serais m'en passé. Recouvrant lentement mes esprits, je fixe cette inconnue en position du foetus sur le sol. Ses tremblements se sont amoindrit alors qu'elle me fixe, perdue et terrifier. Me plongeant dans ses prunelles absolument délicieuses, j'approche mon visage du sien de nouveau. Je peux ressentir les battements de son coeur, son souffle heurté mais, surtout sa crainte qui émane d'elle. Petit être sans défense. Ce sont les premiers mots qu'elle m'inspire alors que je la fixe toujours, ne sachant ce que je vais faire d'elle. Lui donnerais-je le privilège d'exaucer ses souhaits ? Bien évidemment non. Jamais je ne lui offrirais ce plaisir. D'un geste vif, je me redresse, la surplombant. Une gifle s'abat sur sa joue alors que sa tête ricoche contre le bitume. Une seconde s'écrase sur son autre joue. Ma colère me consume et pourtant je m'arrête là. « Ne me demande plus jamais de te tuer. Je le ferais crois-moi bien. Tu me supplieras de te laisser en vie et c'est à cet instant que tu périras. Tant que tu m'exigeras ta mort il n'en sera rien. Suis-je assez clair pour toi ? Maintenant, tu n'as plus le choix. Tu te redresses et me suis ou bien je te tire par les cheveux et je te traine. Non, attends, finalement je ne te laisse pas le luxe de prendre cette décision. » M'emparant de ses cheveux à la racine, je me redresse et la traine sur une longueur avant de relâcher ma prise. « Es-tu prête à y mettre du tiens maintenant ou faut-il que tout cela perdure ? » Prenant une inspiration profonde, mes muscles se bandent alors que la délicate odeur cuivrée de son sang pénètre mes narines. Elles prennent instantanément feu alors que je la plaque contre le sol pour y gouter. Mes lèvres s'écrasent lourdement sur ses joues alors qu'une de mes mains prend prise sur sa nuque. « Ne bouge surtout pas. » Je lui murmure alors que du bout des lèvres j'y goûte. Passant ma langue dessus, mon corps entier frissonne alors que je m'y accroche pour m'en délecter davantage. L'envie de la mordre pour assouvir mon envie me foudroie, serais-je capable de m'arrêter judicieusement ? Sera-t-elle toujours en vie une fois que je me serais abondamment abreuvé ? Les doutes s'épanchent dans mon esprit alors que mon corps réagit sans peine. Mes crocs s'enfoncent dans sa nuque, j'avale plusieurs gorgées de ce délice lorsque je sens son corps convulser contre le mien. Rompant contact avec sa nuque, je m'enquis expressément d'écouter les battements de son coeur alors qu'elle repose, livide sur le sol. Serais-je allé trop loin ? Me penchant une nouvelle fois sur sa nuque, je m'abreuve une nouvelle fois afin d'ingurgiter le poison que je lui ai délivré. Ayant perdu connaissance, je la porte afin de l'amener à l'intérieur du théâtre, au balcon, afin qu'elle puisse reprendre peu à peu ses esprits. Me tenant à ses côtés, je la regarde, elle semble comme endormi. Étrangement, elle me semble être un ange, avec son visage de poupon, magnifique. Avec ma chemise initialement blanche, je tente vainement de rendre un semblant de propreté à son visage, puis, j'appuie avec ardeur sur sa nuque afin que son sang cesse de s'écouler de petits trous rouge laisser par mes canines.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyJeu 13 Sep - 18:46


Rainbow && Cannel.
❝ rencontre au crépuscule. ❞
Par mes canines. Je n'ai jamais imaginé un seul instant ces histoires à tenir debout sur des loups, des vampires, des fantômes et les sorcières. Je suis une cartésienne je ne crois que ce que je vois, à travers mon appareil photo, je dessine le monde tel que je le vois, alors me trouver en face de ce genre de créature, cela n'arrivait que dans ses séries débiles qui recherchent un peu de romantisme dans la noirceur de ce monde. Qui peut se venter d'être heureux, de survivre quand détruisant le monde qui nous entoure personne. Mais en cet instant précis, je ne sais ce qui traverse mon esprit. La volonté non avouable d'une fin contrôler, pour une fois dans mon existence j'aurai choisis quelque chose, ma mort subite. Cette idée gonflait mon orgueil, je pouvais croire une minute de plus, je pouvais imaginer une seconde ensuite, que ma fin serait telle que je l'ai imaginé contrairement à la vie que j'ai eu... Je veux pouvoir choisir mon destin, même si cela n'a jamais été comme prévu. Je cherche, je cherche, le courage d'affronter ses yeux ensorcelant alors que la déception se lit sur son visage. Viendra-t-il à moi, me prendre pour une fois.. Il y avait tellement de chose à faire avant de mourir. Tant pis, le destin en a choisit. Son corps, divinement bien proportionné se rapproche de moi, son regard s'abat sur moi, alors que mon cœur s'emballe dans ma poitrine. J'ai hâte... Je ne me connaissais pas des pensées suicidaires jusqu'à maintenant, je me surprend, je me déteste mais voilà c'est fait, son odeur, son haleine froide enivre mon visage, alors que je ferme les yeux prête à recevoir la sentence suprême, je suis prête. « TAIS-TOI ! » Comme pétrifiée attendant le dernier gong de mon existence, je rouvrais les yeux pour faire face à un être torturé. C'était bien le mot, son visage transpirait quelque chose que je ne connaissais pas, torturer par quelque chose que je voyais pas. Tremblante, je ne comptais rien dire, avant que mon corps ne lâche. Je ne savais combien de temps il me restait, mais l'idée d'enfin retrouver celui qui me comprenait le mieux durant toute une existence, me remplissait d'une satisfaction particulière. Agréable même, mes maux pourraient enfin se taire, je ne subirais plus cette douleur continuelle dans ma poitrine. Il y mettra fin d'une manière comme une autre. « Tu ne sais PLUS qui je suis, ce que je suis CAPABLE DE FAIRE ! ALORS arrête ! » Je ne disais rien, me rendant compte qu'il ne me parlait pas, que quelque chose me dépassait, j'étais apeurée, je l'étais mais pas pour les bonnes raisons. J'aurai aimé avoir la force, le courage de l'affronter et de refuser cette évidence, mais j'en étais juste foutrement incapable, tétanisée à l'idée de faire face. J'avais peur, c'était idiot n'est-ce pas. Peur qu'il ne passe plus à l'attaque, qu'il s'enfonce dans des pensées, une humanité qui le rendrait complaisant.

Je ne voulais pas mourir parce qu'il s'agissait de la facilité, non, elle me permettait d'apaiser cette douleur que je trimbalais désormais tout le temps, depuis l'abandon de mon père, depuis la mort de ma mère, celle de mon frère et toutes les claques prisent en pleine gueule, les gens ne voulant pas de moi. Ma solitude je l'avais façonné à mon idée, mais au fond... J'en avais besoin pour survivre, j'étais fatiguée, et il semblait être la solution à mon mal. Courir ? Pour finir morte ? Tout de suite, c'était la solution tout de suite... Sur le sol, j'attends le coup fatal, il viendra... je le ressens désormais et l'espoir que cela se termine rapidement brule mes tripes, au point que j'exècre la sensation de faiblesse qui me prend les tripes. Je fixe l'homme qui portera la coup fatal, mes pupilles se raccrochèrent aux siennes, dans un espoir vint, et si tout cela n'avait plus la couleur estompé, et si je pouvais avoir enfin ce que je désire par dessus tout. Je ferme les yeux, de longues minutes avant d'être secoué d'une gifle. La brulure rougit ma peau, alors qu'une deuxième vint s'écraser sur mon autre joue. Les larmes, par la douleur brulant ma peau. La violence est telle que ma tête touche l'humidité du bitume, les battements de mon cœur se consumant dans ma tête, à mesure que la douleur me consume. Tu vas jouer encore longtemps avec moi ? « Ne me demande plus jamais de te tuer. Je le ferais crois-moi bien. Tu me supplieras de te laisser en vie et c'est à cet instant que tu périras. Tant que tu m'exigeras ta mort il n'en sera rien. Suis-je assez clair pour toi ? Maintenant, tu n'as plus le choix. Tu te redresses et me suis ou bien je te tire par les cheveux et je te traine. Non, attends, finalement je ne te laisse pas le luxe de prendre cette décision. » Quoi ? Je ne comprenais pas le plaisir certain qu'il prenait à me traiter de la sorte. Soulevée, douloureuse, mon corps glissait sur le sol, alors que je hurlais ce que je pouvais. N'en avait-il pas fini avec ma vie, il fallait qu'en plus de cela il se joue de moi. La brulure était si intense que je cherchais un moyen de me débattre.

Posée lâchement sur le sol, il me fixait alors que je luttais pour ne pas m'émerveiller sur la grandeur de cet homme, son charisme effrayant, mais hypnotique. Mourir de ses mains, une aubaine. « Es-tu prête à y mettre du tiens maintenant ou faut-il que tout cela perdure ? » C'était donc mon karma. Souffrir pour mourir, toujours souffrir. Elle ne pouvait pas être plus simple ou agréable cette mort, non il fallait sentir chaque picotement, l'accélération puis l'arrêt complet de mon cœur pour m’apaiser de cette douleur. Sa violence, je ne la comprenais pas, ce soudain envie d'entrer dans mon espace vital, moi qui ne laissait jamais les gens se rapprocher autant de moi. Ces lèvres contre ma joue, je me perdais dans ma propre peur... Le dégout se lisant surement sur mon visage désormais. « Ne bouge surtout pas. » Ce n'était pas romantique. Ce n'était pas imaginable, je ne pensais même pas, mais le dégout parcourait mon corps. J'espérais le gong final, qu'il comprenne enfin cette détresse rien... Le sang, cette odeur de rouille brulait mes narines alors que le coup fut porté. Je comprenais... Cela existe vraiment ? Mon corps se figeait, mes muscles se contractèrent pour lutter contre ces dents qui s'enfonçaient dans ma peau comme du beurre. La violence, c'était affreux, désagréable douloureux. Je suffoquais, je cherchais un moyen d'en finir, de ne plus souffrir, mais cela commençait... je luttais, je luttais avant... de baisser les bras. La mort n'est pas belle, elle n'est pas romantique ou comme dans ses livres qu'on a si souvent l'occasion de lire. La mort est douloureuse, foudroyante, elle nous vide d'un seul coup. cet homme, cette créature, n'est pas romantique elle est violente, je ne prenais aucun plaisir à me faire vider de mon sang... [...] Il fait froid... J'ai froid, j'ai mal... Encore. Il y avait tellement de chose que je voulais faire avant mourir, que je n'ai pas fais. Quelle idiote tu-fais ? Tu regrettes, je regrette de ne pas avoir fait toutes ses choses. Une super cuite, avoir des amis, avoir un petit copain, aimer quelqu'un à en perdre la notion du temps, rire sous la pluie battante, commencer un repas par la fin, danser pied nu dans un jardin public, retourner sur la tombe de ma mère, perdre ma virginité, voir tous les films de Tim Burton, rire sans aucune raison, être heureuse, être fière... Avoir un enfant, un mariage de princesse, ouvrir une galerie d'art avec mes photos, perdre la tête dans les bras d'un homme, caresser sa peau, frissonner au contact de son regard sur toi, être aimé, chanter faux dans un karaoké, vivre tout simplement. Le réveil fut violent, ma vision mit un temps incalculable avant de fixer cette chose devant moi.

Dans un mouvement de peur, je reculais, me rappelant la douloureuse expérience. Je n'étais pas morte, j'étais bien vivante. « vous. » Fut mes premiers mots, alors que le gout du sang reposait dans ma bouche. Je touchais mon cou dont les marques suintaient. J'étais en colère, contre moi mais contre lui, ma tête tambourinait, je ne pouvais me lever et m'enfuir, trop faible. J'essayais de remettre tout en ordre dans mon esprit alors que la vérité me frappait de plein fouet. Non... « je... vous êtes... Ne me touchez plus, ne vous approchez plus de moi. Ça va pas non ! Je ne suis pas une banque de sang à qui on se délecte quand bon lui semble. Nous sommes où ? » Nerveusement je regardais autour de moi, cherchant un détail. Nous étions en hauteur, je reconnaissais le toit, puis je le fixais longuement. Il pouvait se mettre en colère, me frapper encore, cette fois-ci je ne lui donnerais pas le loisir de boire... BOIRE. Bon sang je déraillais, je faisais un mauvais cauchemar. Je me détestais pour ma lâcheté. Je tentais de me lever, mais mes espoirs retombaient immédiatement. J'étais foutrement incapable de rester debout j'étais vidée, en colère, apeurée aussi mais plus pour les mêmes raisons. Je voulais emmerder le monde, j'avais pris une décision en venant ici, en vivant tout simplement, je m'étais perdue à cause d'une sœur qui ne voulait plus de moi... Je... Non. Pas maintenant. « Qu'allez-vous faire de moi ? Je... Vous demandez la permission la prochaine fois, un s'il vous plait ? Vous connaissez ? Et puis merde...c'est pas du tout romantique et sensuel de se faire bouffer la peau... vous vous... avez pas le droit de faire ça. » En position défensive, je cherchais mon téléphone... pour appeler qui ? Personne, j'étais seule... Seule désormais, il fallait que je trouve quelqu'un pour le loyer... bon sang tout se mélangeait, jamais plus important à penser, j'étais en face d'un ... d'un... Bon sang, je déraillais, mais plus rien ne m'étonnait, j'étais en présence d'un... D'une personne aussi paumée que moi.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyDim 16 Sep - 21:51

"Le feu ardent émanent de ton regard s'évanouit lentement au rythme du vent. Comme lorsque l'on souffle une bougie, une légère fumée embrume ton regard incertain et perdu. Ce n'est guère une fin effroyable qui t'attend, pas encore. Alors que ton désir de la réanimer te panique, l'incertitude et les pensées affluent dans ton regard. Peur, panique. Tu recherches de l'aide sans piper le moindre mot, posant ton regard de-ci de-là, tu trouves finalement celui qui arrive à te comprendre. Rassurer, une main se tend imperceptiblement vers toi, n'hésite plus, prends-la, sert-la avant que cette invitation ne se confonde en hésitation, en colère et qu'elle finisse par disparaitre comme cette flamme qui s'épanouissait auparavant dans tes yeux. ”

Aussi pommé que moi. Voilà ce que nous sommes tous deux. Tu le sais au moins ? Oui, j'en suis persuadé. Quand on est dans un tel état de déchéance nous le savons. Des déchets publics, voilà aussi ce que nous sommes. Notre utilité au monde ? Toi aussi tu ne le sais pas. Le but de notre vie ? Survivre, ça on ne peut en être plus sûr. Les années passent et la situation reste la même, grotesque tu ne trouves pas ? On se recherche, on tente vainement de côtoyer le monde mais, on sait déjà. Oui, il n'est pas fait pour nous, non on ne sera jamais heureux. Peut-être qu'un jour on trouvera quelqu'un d'assez fou pour vivre avec nous, pour faire un bout de route ensemble. Finalement, c'est peut-être toi tu ne penses pas ? Quand je t'ai vu j'ai immédiatement fait le rapprochement avec Eden, est-ce dans cette fêlure que je perçois en toi ? Dans ton physique ? Es-tu la seconde personne qui devra partager ma misérable existence ? Sincèrement, si j'étais toi, je m'en irais le plus rapidement possible. Prendre les jambes à ton cou, ouais c'est ce que tu devrais envisager. Tu dois avoir peur, j'en suis certain mais, je te laisserais t'en aller. J'espère pour toi que tu n'auras plus l'occasion de me croiser un jour. Cours, vole, part, éloigne-toi de moi, de ma fureur, de ma peine, de mon envie de te garder encore un moment. Je suis tiraillé par tellement de ressentiments à ton égard, fuis. Peut-être qu'au coin d'une rue tu penseras m'apercevoir. Si tel est le cas, rebrousse chemin et surtout ne te retourne pas. Pourquoi voudrais-tu croiser de nouveau ma route ? Es-tu suicidaire ? Non, je ne pense pas. Tu as vécu des épreuves si difficiles, la vie ne t'a pas épargné cette foutu chienne et pourtant, tu es toujours là. Debout, tu me fixes, tu ne dévies pas ton regard, bats-toi. Va-t-en. Tout ce que je peux te souhaiter est d'avoir une vie meilleure, celle que tu mérites. Un bonheur intense, intact qui ne te fuira jamais. Part le chercher, le découvrir, le gouter, le toucher. Empare-toi de lui, ne le relâche jamais, ne prend pas peur en le rencontrant tu le mérites plus que quiconque. Tu ne t'en rends sans doute pas compte mais, on devrait te le dire chaque jour, à chaque instant, tu es unique. Tu mérites d'être heureuse, de sourire, de rire, de vivre, de ressentir dans ton échine des frissons de pur et simple bonheur. Oui, la vie te le doit. Tes prunelles devraient être emplies de scintillements intenses, à chacun de tes pas, la nature devrait se prosterner. Tu devrais être émerveillé par tout ce qui t'entoure, tu devrais connaître la joie de vivre tout simplement. Beaucoup de pessimistes comme moi te dirais que la vie est laide, que c'est une chienne mais, pas pour tous. Certains vivent ce bonheur, toute leur vie ils y goûtent, ils ne doivent pas être à tes yeux des privilégiés, projette-toi, fais-en partie de ce doux monde. Il ne te suffit que d'un déclic, tu peux être heureuse, une fois que tu l'as eu. Je ne suis ici que dans le but que tu l'es, nous ne nous reverrons plus jamais ensuite. Je n'aurais été qu'une mauvaise rencontre qui aura fait naître le début de ta nouvelle existence. Je t'en prie, choisi le monde qui t'es dû. Bien entendu je prendrais des nouvelles de toi sans que tu ne le saches. Il est inutile que tu aies connaissance de tout cela, je serais distant, tu ne percevras pas mon ombre dans la tienne, je serais bien trop éloigné pour ça. Tu vivras enfin, tu respiras cette aire pure, tu recouvras cette magie d'autrefois. On peut être cassé et s'en remettre, les morceaux peuvent se recoller, tu seras plus solide qu'avant, tu affronteras chaque épreuve avec une véritable volonté de vaincre. L'amour, tu feras bien plus que d'y gouter. Tu ne le frôleras pas du bout des doigts, tu le vivras, sans modération. Tu seras si épanouie que lorsque tu te regarderas dans un miroir tu ne reconnaîtras pas la femme que tu percevras. Tes traits seront dessinés différemment, un sourire défigura ton visage, ton coeur battra à la chamade, tu seras au début si effrayée que la peur qu'il cesse de battre ou qu'il s'envole et puis, tu comprendras. Une flamme t'habitera. Cette destruction que tu avais crue irréversible dans ton être s'en ira. Tu n'auras plus l'impression d'être entièrement détruite, tu seras comme neuve. Tu auras l'impression de vivre le bonheur d'une autre pourtant ce sera bel et bien le tiens. Tu penseras à ceux qui ont péris, qui sont parties bien trop tôt avec une pointe de nostalgie. Des larmes dévaleront tes joues et l'être aimé les effacera d'un simple baiser. Tes maux, tes peines n'auront plus la place dans ta vie. Tu n'auras même plus le gout de la douleur et de la tristesse dans ta bouche, tu ne connaîtras plus que celui du bonheur. Cette amertume qui te rongeait jusqu'alors aura elle aussi disparu. Le bonheur t'attend. Quand je te reverrais un sentiment de joie n'habitera. Je te reconnaîtrais à peine, me souvenant un court instant de notre rencontre à proximité du théâtre. Bien entendu, je me cacherais pour être certain que tu ne croises plus jamais mon regard si froid dont tu as eu tellement peur. Je resterais en retrait, admirant ta fabuleuse beauté, tu n'auras pas changé physiquement, hormis ce sourire qui ne quittera plus jamais tes lèvres. Pour le moment je sais pertinemment que tu ne me croiras pas. Pourtant, imagine-le seulement un instant, sens l'espoir regonfler tes poumons, ressens l'étincelle qui s'allume dans ton coeur, ces scintillements qui s'emparent de ton regard magnifique. Tu y es ? Vraiment ? Tu le vois bien que tu peux l'atteindre ce bonheur. Il n'est pas aussi loin que tu ne le penses, il est en face de toi. Tu es la seule juge pour savoir si tu le désires réellement ou non alors, je t'en supplie, tends les bras et attrape-le. Quand je te vois, ma souffrance se reflète dans tes prunelles. Lorsque je me plonge dans ton âme, tous ces démons qui te hantent se présentent à moi. J'aimerais avoir le don de les faire disparaître en posant mon regard sur toi. Malheureusement pour moi, je n'ai guère la possibilité de le faire. Crois-moi sincèrement lorsque je te dis que j'aimerais que cela soit possible. Faire disparaître toutes tes douleurs, d'un instant à l'autre, simplement en un battement de cils. Je ne parle pas d'une mort inopinée qui te fauchera en une demi-seconde, je te parle d'une nouvelle vie, du bonheur qui t'attend, de celui que tu as toujours mérité.

Aussi, lorsque je pose mon regard sur toi alors que tu as perdu connaissance, les regrets me submergent. Pourquoi te faire subir davantage épreuves ? Seras-tu t'en relever ? Je l'espère, que dis-je, je l'exige. Il faut que l'électrochoc ait lieux. Je dois y arriver coute que coute, quoi qu'il puisse arriver. Je ne peux m'empêcher d'avoir un regard protecteur alors que je frôle ta joue avec le revers de ma main. Un ange, voilà à quoi tu ressembles lorsque tu reposes ainsi. J'ai l'effroyable impression d'être dans l'un de ces contes pour enfants, ou la princesse repose endormie, attendant le baiser de son prince charmant. Un vain sourire nait sur mon visage, oui, je te rassure, ce n'est pas moi. Jamais je n'aurais la prétention de me permettre d'être ton prince. Je suis plutôt l'être maléfique qui périt comme à la fin de tout bon conte. Celui qui disparaît à jamais dans les méandres du néant. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, cette citation est faite pour toi. Des enfants, crois-moi tu en auras, un bel époux, toujours attentionné, te protégeant au péril de sa vie, évidemment que tu le rencontreras. La douceur qui émane de toi m'afflige alors que je me sens monstrueux. J'ai même l'irrémédiable envie de me cacher dans la pénombre pour que tu n'aies plus jamais à affronter mon effroyable regard d'assassin. Je ne mérite pas que tu poses ton regard sur moi, je ne mérite rien de ta part, hormis peut-être de l'indifférence et du dégout. Lorsque tu en auras la force je te laisserais t'en aller, espérant que je ne ferais pas partie de tes cauchemars. J'aimerais te donner la possibilité de m'oublier, comme si cette rencontre n'avait jamais eu lieu. J'en ai la capacité et pourtant, la simple idée que tu ne te souviennes plus de moi m'heurte profondément. Je me sens humain à tes côtés, je me sens vivant comme je ne l'ai jamais été. Tu as réveillé des sentiments que j'avais enfouis si profondément en moi que je les pensais disparu. Pourtant, lorsque je t'ai croisé, tu les as faits renaître, lentement, à ton rythme pour les réanimer. Bientôt, tu t'éveilleras et je serais l'être que tu verras en premier. Accompagné de ma lâcheté, j'aimerais m'en aller avant que tes prunelles s'éclosent mais, je n'en aie pas la force. Je désire revoir tes magnifiques prunelles une dernière fois ouvertes. Pardonne-moi. Je désire seulement avoir le droit, une dernière fois de me plonger dans ton âme. Je sais ce que tu penses, ce que tu ressens. Le dégout envahie ta gorge alors que tu songes seulement à moi. Quand tu t'éveilles enfin, je m'éloigne de toi, désireux de me cacher, dans un coin d'ombre où tu me percevras à peine. Je t'ai suffisamment fait souffrir tu ne crois pas ? Alors, quand ta voix déchire l'air, je suis pris de frissons. Pourquoi me semble-t-elle aussi mélodieuse à présent ? J'ai la nette impression de perdre tous mes repères en ta présence, mes envies, ma haine, ma soif de vengeance. Une fois que j'ai vu ton corps livide, inerte par ma faute, tous ces désirs se sont dissipés pour finalement disparaître. Je te fixe alors, perdu, mon envie de te faire tout oublier est omniprésente. Pourtant, je devrais me rapprocher de toi, encrant mon regard dans le tiens, je me l'interdis. Tu n'as pas à le subir, une fois encore. Je ne sais même pas ce que je dois te répondre, alors que tu me regardes, attendant des réponses. Ta colère, je peux la ressentir de l'endroit où je me tiens. Je reste toutefois de marbre, ne pipant mot, te fixant encore et toujours. D'ici, ta beauté me frappe de plus belle, tes lèvres épaisses et rouges se mouvant parfaitement, ton visage en forme de coeur magnifique, tes énormes prunelles pleines d'éclairs, tes joues, d'un colorie rose, superbes. Je soupire, ne trouvant les mots, quoi dire, quoi faire. Tu as raison, il n'y a rien de romantique dans la mort, ni même dans la façon de s'abreuver du sang d'une femme. Dans tous ces romans plus que pathétiques, des milliers de jeunes filles pensent qu'il n'y a rien de plus beau et de plus puissant que de se faire mordre par un vampire. Venez seulement essayer, ne serait-ce qu'une fois, vous n'aurez jamais plus envie d'essayer, vous tenterez même vainement de tout occulter. La mort, voilà ce que je représente. Qui a-t-il de beau dans une créature telle que moi qui à soif de sang, qui vit éternellement et qui souffre perpétuellement ? Rien. Je ne perçois que de la laideur lorsque je me regarde dans un miroir. Un monstre, voilà ma véritable nature, je devrais cesser de me montrer, me cachant dans l'un de mes manoirs, avant de disparaître. Ravalant difficilement ma salive, je m'approche lentement de toi avant de m'asseoir à tes côtés. « Je peux vous faire tout oublier. En un regard, un battement de cils, vous pourrez totalement occulter tout ce qu'il vient de se produire. Vous serez seule, ici dans cet immense théâtre. Bien sûr, je ferais mieux de vous sortir d'ici. Je pourrais plutôt vous ramener à proximité de chez-vous avant de vous faire tout oublier. Ici vous serez cerné par les eaux, vous périrez. Ce n'est pas ce que je veux, ni vous d'ailleurs. » Soupire. « Cessez de pleurer ceux qui sont parties, battez-vous, pensez au présent, à votre avenir. Les blessures font avancer, elles ne sont pas censées nous retenir. Alors, oubliez la cette sœur qui vous a abandonné. Elle ne sait pas ce qu'elle perd. Chérissez ces instants heureux que vous avez passé avec votre frère, ne songez qu'aux meilleurs. Pensez à lui avec nostalgie et non avec peine et souffrance. Vivez, gouter au bonheur qui vous ai dû. Promettez-le moi. » Encrant mes prunelles emplies de larmes dans les tiennes, je dépose une main sur ta joue, la caressant lentement sans même m'en rendre compte. « Vous devez vivre et non survivre, vous aussi vous avez le droit d'être heureuse. Personne n'a le droit de vous ôter ce qui vous est dû. La vie a suffisamment été difficile. Promettez-moi d'être heureuse et tout rentrera dans l'ordre. Jamais vous ne vous souviendrez de moi. Je vous en fais la promesse. » Alors qu'une larme roule sur ma joue, je l'écrase avec rapidité, mes prunelles toujours encrées dans les tiennes.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyMar 18 Sep - 22:06


Rainbow && Cannel.
❝ rencontre au crépuscule. ❞
dans les tiennes. Dans les yeux de cet inconnu, tu cherches le moyens de ne pas être submergée par la peur. Ta peur, celle qui t'empêche tout simplement de vivre depuis ces dernières années, cette peur que tu trimbales sur le dos à chaque fois que tu emménages quelque part. Tu voudrais juste baisser ta garde et laisser le bonheur t'enivrer, mais tu crains toujours qu'un mal plus puissant surgisse de nul part et vienne foutre en l'air tous tes espoirs. Tu le sais au fond, quelle solution te conviendrait le mieux mais tu es foutrement incapable de faire autre chose que de fuir toujours fuir. Mais là, tu en as assez, tu n'aimes pas la façon désastreuse qu'il a eu de te vider de ton sang, tu n'oses imaginer ce qu'il est, tu n'oses penser un instant que cette créature n'est autre qu'un buveur de sang, un vampire. Tu as souvent lu les livres, vu les films, tu connaissais par cœur les répliques du film entretien avec un vampire. Mais il n'était pas Brad Pitt, ce n'était pas du tout romantique, ou agréable. Cela faisait mal, c'était dangereux et finalement cette vie que tu croyais inintéressante te parait tout autre. Tu sais désormais que tu veux vivre, tu veux ressentir les choses du commun, tu ne veux pas remplir un cercueil, de toute manière, il n'y aura jamais personne le jour de ton enterrement, la faute à qui ? Tu le menaces de ton regard, avant de te rendre compte de la bêtises que tu viens de faire, tu t'attends à sa colère, à sa méchanceté, finalement tu rendras les coups, pas forcément très efficace mais tu ne sais faire que cela, te battre comme une pauvre petite orpheline. Sur la défensive, tu le regardes, cet être merveilleux se dessiner sous tes yeux, il est beau, mais tu ne te laisseras pas berner par sa beauté, son odeur, cette douceur. C'est un monstre et tu te répètes sans cesse la même phrase dans l'espoir de ne pas céder. "c'est un monstre, un monstre." Tu veux fuir, mais ton corps est trop faible, tu es malade, non... tu es juste vidée du peu de vie qui te restait, tu ne le quittes pas des yeux, sentant le rouge te monter aux joues au moment où il encre son regard dans le tien, pour ne plus jamais te quitter. "c'est un monstre, un monstre." Tu n'es pas cette idiote d'humaine qui tombe amoureuse d'un vampire... ne l'oublie pas, tu n'es pas elle. « Je peux vous faire tout oublier. En un regard, un battement de cils, vous pourrez totalement occulter tout ce qu'il vient de se produire. Vous serez seule, ici dans cet immense théâtre.

Bien sûr, je ferais mieux de vous sortir d'ici. Je pourrais plutôt vous ramener à proximité de chez-vous avant de vous faire tout oublier. Ici vous serez cerné par les eaux, vous périrez. Ce n'est pas ce que je veux, ni vous d'ailleurs.
» il soupire. Tu le fixes surprise, il est vrai que l'idée d'oublier tout cela, trotte dans ton esprit, espérant te réveiller. Mais elle ne sera plus là, cette soeur à qui tu as ouvert ton coeur, elle ne sera plus là une fois les yeux ouverts. tu le sais et cela n'arrangera rien, franchement, tu hésites, tu es surprise également. pourquoi te proposer cela ? Ne compte-t-il pas te vider de ton sang jusqu'à ta mort ? Est-ce juste pour t'amadouer ? tu doutes. "c'est un monstre, un monstre." « Cessez de pleurer ceux qui sont parties, battez-vous, pensez au présent, à votre avenir. Les blessures font avancer, elles ne sont pas censées nous retenir. Alors, oubliez la cette sœur qui vous a abandonné. Elle ne sait pas ce qu'elle perd. Chérissez ces instants heureux que vous avez passé avec votre frère, ne songez qu'aux meilleurs. Pensez à lui avec nostalgie et non avec peine et souffrance. Vivez, gouter au bonheur qui vous ai dû. Promettez-le moi. » Tu veux fuir, mais tu n'y arrives tout simplement pas. C'est plus facile de se laisser un instant, assimiler tous les mots qu'il vient de te dire, il te connait, il lit en toi comme dans un livre ouvert. C'est effrayant et en même temps palpitant. Il vient d’aiguiser ta curiosité et au lieu de le supplier d'effacer ta mémoire, tu ne veux pas oublier la douleur, la peur, les chagrins. Tu finis même par espérer vivre tout ce qu'il vient de te conter, alors que tu sais que c'est impossible, en soit. Les mots ne sortirent pas de ta bouche, tu étais perdue dans tes pensées, cherchant un moyen de revenir à toi. Il se joue de toi, c'est la première pensée qui traversait ton esprit. Voilà qu'il lisait dans tes pensées, le poids du monde tombant sur tes épaules d'un seule coup. Mais cette humanité qui émanait de lui, t'intriguait. Tu le laissais poser sa main sur ton joue, il pouvait te briser la nuque sans même que tu ne le vois, tu le savais pourtant tu étais surprise et sans mot. Te voilà dans une situation que tu n'osais croire, bon sang, il n'était pas...

Pourquoi agissait ainsi de toi ? « Vous devez vivre et non survivre, vous aussi vous avez le droit d'être heureuse. Personne n'a le droit de vous ôter ce qui vous est dû. La vie a suffisamment été difficile. Promettez-moi d'être heureuse et tout rentrera dans l'ordre. Jamais vous ne vous souviendrez de moi. Je vous en fais la promesse. » Woow. Tu ne sais toujours pas quoi dire. l'envie de fuir sur le champ te traverse encore l'esprit avant de s'évaporer définitivement de ton esprit. Non, non tu ne pourras pas faire cela, baisser les bras, tu dois comprendre tu essayes en tout cas. C'était la première fois qu'une personne venait t'annoncer tout cela, et tu ne pouvais même pas t'attacher à lui. Il allait effacer ta mémoire, et toi tu devais lui faire des promesses. Le malheur tu connaissais, la tristesse également, la culpabilité te suivait tous les jours, mais ce sentiment là, tu ne comprenais pas comment cela pouvait bien marcher. Tu voulais faire quelque chose de terre à terre mais au lieu de cela, tu ne bougeais pas, pétrifiée à l'idée de rompre ce moment que tu n'osais imaginer. « je... je ne veux pas oublier. » C'était un fait, tu ne pouvais pas oublier ce qui venait de se passer, te réveiller un matin avec une soirée en moins. Tu ne pouvais pas laisser échapper le souvenir de ce visage, de cet homme au regard troublant. Tu ne voulais pas t'attacher à lui parce que tout en toi te disait le contraire, n'oublie pas, ce n'est qu'un monstre, pourtant, tu ne voulais pas oublier, tu voulais avoir la force de faire tout ce qu'il te contait. Tu voulais tellement y croire. « vous n'avez pas le droit d'effacer ma mémoire, vous oublier. Vous êtes fous, dangereux surement, vous avez planté vos sales crocs dans ma gorge, mais je... Je crois avoir vécu assez de drame personnel pour refuser cela. » Tu le fixes plus longuement, tu ravales le peu de larmes qu'il te reste, tu essayes de ne pas attiser plus sa colère, mais tu sais également qu'il ne peut pas choisir à ta place. Tu aurais aimé te souvenir du visage rayonnant de ta mère, ou d'un seul moment heureux entre tes parents, mais non. Alors ce n'était pas vraiment un moment heureux, mais tu ne voulais pas oublier. « J'aimerai être heureuse, vraiment... vivre comme tout le monde, mais ce n'est pas... c'est tellement difficile de donner sa confiance, que quelqu'un vous aime... vous savez, je ne suis pas quelqu'un qu'on aime. Si je vous le promets, vous allez partir, n'est-ce pas ? » Tu restes longtemps en suspend, attendant quelque chose de sa part ? tu ne sais pas. Tu pries intérieurement pour ne pas recevoir sa colère mais tu sais également que cette épreuve te rendra plus forte. Tu as eu des pensées qui ont dépassé tout le reste, tu ne laisseras plus personne entrer dans ton monde tu te le promets, surtout s'il venait à te repousser lui aussi. Puis, contre toute attente, tu te répètes qu'il n'est pas bon pour toi, que tu ne dois pas faire cela. tu ne vas pas tomber encore une fois vers la complication. il t'a mordu, il t'a vidé de ton sang, tu ne dois pas... T'attacher à lui.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptySam 22 Sep - 22:14

"Le feu ardent émanent de ton regard s'évanouit lentement au rythme du vent. Comme lorsque l'on souffle une bougie, une légère fumée embrume ton regard incertain et perdu. Ce n'est guère une fin effroyable qui t'attend, pas encore. Alors que ton désir de la réanimer te panique, l'incertitude et les pensées affluent dans ton regard. Peur, panique. Tu recherches de l'aide sans piper le moindre mot, posant ton regard de-ci de-là, tu trouves finalement celui qui arrive à te comprendre. Rassurer, une main se tend imperceptiblement vers toi, n'hésite plus, prends-la, sert-la avant que cette invitation ne se confonde en hésitation, en colère et qu'elle finisse par disparaitre comme cette flamme qui s'épanouissait auparavant dans tes yeux. ”

M'attacher à toi. Voilà une tâche que me semble bien futile et improbable. Tu es toujours là devant moi et l'irrémédiable envie d'hurler afin de libérer toute ma fureur et ma peine me submerge. Depuis des années je vis un véritable enfer. La mort, voilà celle que j'attends depuis si longtemps et qui se joue de moi. Je suis pourtant prêt, depuis le jour ou Eden est partie mais, il semblerait qu'elle en est décidée autrement. Voilà une des raisons pour laquelle je tue, tant qu'elle ne sera pas venue me chercher je continuerais à ôter toutes les vies sur mon passage. Si ce jeu l'amuse, autant me damner avec application. Pourtant, toi, tu es toujours là, vivante, sous mes yeux. Un instant, j'ai voulu te considérer comme une personne forte, bonne et à présent, je suis en colère contre toi. Ce n'est pas à cause de ta ressemblance frappante, ni même à cause de tes pensées, je t'en veux tout simplement à cause de ta condition de vie. Sais-tu à quel point tu as de la chance de n'être qu'une vulgaire mortelle ? J'aimerais que l'on puisse échanger nos rôles, je pourrais mettre fin à mes jours aisément, comme ce que tu as désiré il y a quelques minutes. Pourtant, je ne le peux. Je suis un monstre dit « immortel » qui peut survivre à n'importe quel futile accident ou un être humain périrait. Je t'exècre puisque tu as la possibilité de croiser la mort à ta guise, que cela soit sous ma coupe ou tout simplement en décidant de te jeter sous une voiture. Une fiole emplie de poison, un couteau planté dans ta poitrine, le saut d'un immeuble, dieu qu'il y a de multiples façons bien simples d'en finir. Crois-moi, je les ai toutes essayé et malheureusement je n'en garde aucune trace, hormis des souvenirs infâmes qui me mettent en rogne. Tu es là, telle une fleur éphémère, vivant ta vie, désireuse d'en finir, de périr sous mes doigts longs et fins. Pourquoi assouvir ton envie alors que je ne peux le faire pour moi-même ? Cette incapacité à savoir quoi faire de toi me fait tourner en bourrique. Alors que quelques minutes auparavant mes prunelles étaient submergées par l'émotion, alors que des larmes roulaient sur mes joues, voilà qu'à présent je ressens une vive colère contre toi. Serrant mes mâchoires et mes poings, je m'éloigne, enfonçant ma tête entre mes jambes afin de respirer profondément et de pousser un effroyable cri. Alors qu'il doit t'arracher les tympans, il ne fait que répandre ma colère dans chaque parcelle de mon corps. Mes muscles bandent, mes mains se plaquent sur mon visage assassin et un grognement s'échappe d'entre mes lèvres. « ARRÊTE ! ARRÊTE ! Comment peux-tu ne pas vouloir tout oublier ? Tu ne sais pas quelle opportunité je t'offre. » J'aimerais tant te faire souffrir de nouveau pour que tu comprennes ma douleur. Mordre chaque morceau de ta peau de porcelaine, faire pénétrer mes immenses canines en toi, tel un couteau s'enfonçant dans un morceau de beurre. Je n'ai qu'un désir, celui de t'entendre hurler toute ma rage. C'est à travers toi et mes autres victimes que tout ce qui m'accable s'échappe. J'ai le besoin de faire du mal pour me sentir libérer. Un flot de douleur me submerge du réveil au coucher, tel une marré, elle vient par vague, laissant durant un court instant une sensation d'apaisement alors qu'une immense vague se prépare. Rapidement, elle se propage comme un tsunami et m'empêche de respirer. Je suis comme paralysé lorsqu'elle est trop forte. Alors, je me contente de contracter mes muscles afin que cela fasse le moins mal possible, vainement. J'ai vécu une décennie de souffrance, chaque jour, à chaque instant. « VIENS ME CHERCHER ! » Je me surprends à hurler, confondu, perdu. « Je t'attends depuis si longtemps. » Je termine par murmurer. « Depuis si longtemps. » Mes prunelles se ferment lentement, alors que je me fige telle une statue. Des images défilent sur ma rétine, son visage, son sourire, sa douceur, le son de son rire, son incroyable beauté, le halo de lumière se formant sur elle dans le lit lorsqu'elle dormait paisiblement. Tous ses instants incroyables passés avec elle, sont gravés dans ma mémoire alors que des flots de larmes dévalent mes joues. Je m'effondre comme chaque fois où je me rends sur sa tombe. Pourquoi faut-il qu'une humaine lui ressemble tant ? Une décennie après sa fin ? Après l'implosion de notre amour ? Pourquoi la vie m'inflige-t-elle toutes ses souffrances ? « C'est tout ce que tu as trouvé pour me faire souffrir ? Une stupide et futile mortelle qui lui ressemble ? Crois-tu seulement qu'elle va rester en vie ? Que je vais de-ve-nir bon pour autant ? JAMAIS, tu m'entends JAMAIS ! » Bondissant sur mes jambes, j'atterris sur toi, mon visage à quelques centimètres du tiens alors que la mort se répand dans mon regard. « Tu vas périr, c'est ce que tu désirais non ? » Je te dis dans un quasi-murmure, affubler d'un sourire ironique et d'un rire assassin. « Tu n'auras que ce que tu mérites. » Puis, plongeant plus intensément mon regard dans le tiens, je me dérobe, m'écrasant contre toi, ma tête nicher dans ta nuque.

Te garder près de moi. Voilà ce que je désire à présent. Mes sentiments se confondent, se modifient à chaque instant. Je n'arrive plus à suivre alors que ma tête est en ébullition. Des plans s'ébauchent lentement afin que tu ne puisses plus jamais me quitter. Un kidnapping ? Crois-moi, tu serais bien heureuse dans l'une des immenses chambres du manoir, tu n'aurais plus aucun loyer à payer, tu aurais un immense domaine, avec jardin et terrasse, tu pourrais faire ce que bon te semble, mettre de l'argent de coter et vivre ainsi tout prêt de moi, avec moi. Il faudrait pourtant que tu sois folle pour accepter une telle proposition. Comment arriver à te faire accepter pareille chose ? T'hypnotiser à ton insu ? Voilà que cette idée me chatouille l'esprit alors que je repose toujours immobile sur toi, t'écrasant de tout mon poids. Le réalisant je me redresse rapidement, m'asseyant de nouveau à tes côtés, réfléchissant sans prendre la peine te poser le moindre regard sur toi. Interloquée, furieuse, enragée, je n'ai pas besoin de te regarder pour savoir ce que tu ressens à mon égard. « On a eu peur hein ? En tous les cas j'ai vraiment cru que tu y passerais pour le coup mais, c'est passé. » Je te dis avec un doux sourire. Je sais bien qu'il en faudra plus pour que tu oublies une fois encore cette attaque que je viens de t'affliger mais, tu ne peux bouger alors j'ai tout le temps pour me faire pardonner. Je te vois déjà fouler la terre du domaine, les yeux ébahis, tremblotante et maigrelette comme tu l'es. Bien entendu je te ferais des repas trois fois par jour, je me chargerais même de t'en faire certain moi-même. Tu n'auras jamais vu un pareil endroit, tu seras submergé par des milliers de scintillements, ne sachant quoi penser de ses magnifiques pièces, immenses, décorés avec beaucoup de goûts. Tu y feras bien entendu ton petit nid, tu pourras prendre tout ce que tu désiras mais, tu seras à moi. Bien entendu tu ne le seras pas, du moins je ne te le dirais pas ouvertement mais, tu le seras comme tu dois déjà le savoir. Je prendrais grand soin de toi, oh oui, crois-moi. Une reine, voilà ce que je vais faire de toi. Nous reverrons ensemble ou non ta garde-robe et autres petites choses. Ta coiffure par exemple, attention j'aime ta longueur mais, il faudra la dompter tout de même et puis nous t'affabulerons de talons immenses pour te rendre un peu moins petite à mes côtés. Nous ne ferons que dévoiler un peu plus ton immense beauté. Je sais très bien d'ores et déjà que tu ne te laisseras pas faire, tu as beaucoup de caractères et donc nous nous disputerons des heures durant, cherchant tous deux des arguments comme un vieux couple. Mon regard se pose soudainement sur toi à cette pensée alors que je ne t'écoute pas depuis un moment. Fronçant mes sourcils, je plante mon regard dans le tiens avant de te dire : « J'ai décidé, tu viens vivre avec moi ou bien je te kidnappe, à toi de voir ce que tu préfères. Dire oui, prendre tes affaires et venir loger au manoir ou bien je te kidnappe et j'irais faire tout cela à ta place. Bien entendu tu ne pourras sortir que lorsque je serais certain que tu reviendras alors que si tu acceptes de ton plein gré tu pourras entrer et venir comme tu le désires. Plus de loyer à payer, des immenses pièces où tu pourras t'installer, faire ton petit nid et bien entendu je te ferais manger, puisqu'apparemment tu es fortement incapable de le faire seule. Que décides-tu, dis-moi ? » En réalité ta réponse m'importe peu puisque je sais que de toutes les façons tu vivras avec moi, que tu le désires ou non. Alors, je me plonge de nouveau dans mes pensées, me demandant ce que je devrais installer pour toi. Un bureau peut-être ? Un instrument ? Je ne sais même pas ce que tu fais dans la vie. Me voilà impoli. Je ne me suis même pas intéressé à ton travail, à ce que tu fais ni même à ton âge. Pour me justifier je te dirais simplement que j'avais décidé de te tuer, je ne m'intéresse jamais à la vie de mes victimes, la plupart du temps je ne sais même pas comment ils se nomment. Cela va devoir changer avec toi. Malheureusement mon envie de te tuer me submerge de nouveau alors que je te fixe, perd. Approchant mon visage du tiens, je colle mon front dans ton giron, humant délicatement ton odeur, les mâchoires serrées. « Ton odeur est absolument délicieuse ... Le sais-tu ? C'est un véritable supplice d'être ainsi à tes côtés sans pouvoir gouter à ton sang. Tes plaies suintes, j'ai bien peur qu'elles s'infectent, nous devrions partir d'ici. As-tu réfléchi à ma proposition ? » Je te dis en passant ma langue sur mes lèvres, fixant les morsures que je t'ai infligés.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyMar 25 Sep - 21:35


Rainbow && Cannel.
❝ rencontre au crépuscule. ❞
Il t'a infligé... Trop de souffrance et il a essayé de te tuer, il a planté ses dents dans ton cou, pour te vider de ton sang, tu as eu mal, tu n'as pas aimé cela et pourtant malgré tout cela tu cherches le pire. Tu ne veux pas qu'il efface ta mémoire, il est certain que désormais tu es atteinte directement, tu ne supportes plus la vie au point de décider une chose pareille. Tu sais que cela n'est pas la solution, avoir une vie sans mauvais souvenir s'ouvre à toi, mais tu es têtues, tu le sais et tu continues à te morfondre dans une succession sans vin. Tu crains sa réaction autant que tu désires mettre fin à ce calvaire, tu as peur, elle se lit sur ton visage, tirant tes traits dans une expression que tu ne te connais pas. Tu coupes ta respiration alors que tu sens sa colère monter. Tu ne t'abaisseras pas devant lui, tu garderas la tête haute le plus longtemps possible, tu es assez forte pour cela, tu le sais au fond de toi, quelque part... Mais sa colère gronde, il te fait peur, comme toujours lorsque tu te retrouves auprès des "hommes". Tu sursautes lorsqu'il grogne s'éloignant de toi, tu pries intérieurement pour que ce calvaire cesse, qu'il arrête de jouer avec tes nerfs. Tu te répètes en boucle ce qui aurait pu provoquer une telle colère... Mais le silence surplombe l'endroit avant qu'il ne prenne la parole, ton cœur sur le point de rompre. « ARRÊTE ! ARRÊTE ! Comment peux-tu ne pas vouloir tout oublier ? Tu ne sais pas quelle opportunité je t'offre. » Tu le sais, mais tu ne veux pas de la facilité. ta vie entière a été écrite ainsi, tu ne peux pas prendre ce qui est simple, ce qui est beau et agréable. Tu détestes d'ailleurs cela, tu voudrais juste que ce soit différemment, mais tu ne peux pas prendre la facilité cela aurait une toute autre signification pour toi, tu le sais... Tu sursautes une nouvelle fois alors que tu sens sa colère, tu n'oses le voir, le regarder de peur de croiser une nouvelle fois son regard envoutant mais assassin. Tu ne veux pas mourir, mais tu le provoques comme si tu connaissais la finalité des choses. « VIENS ME CHERCHER ! » Il hurle, et tu as peur... « Je t'attends depuis si longtemps. » Tu trembles incapable de rester calme, incapable de penser à autre chose que ta propre mort. « Depuis si longtemps. » Ses murmures te surprennent alors que tu sens ta chaire de poule se répandre dans tout ton corps. tu ne sais plus si ses paroles te sont adressés ou si un mal plus grand qui l'enveloppe ne soit à l'origine de ce discours. d'un seul coup tu imagines ce que pourrait être sa vie, autant de souffrance. Tu n'es pas la seule à souffrir dans ce monde que tu ne connais pas bien, tu deviens curieuse, tu voudrais comprendre, pourquoi pas l'aider ? Cette simple pensée t'effraye et tu l'enfermes à double tour dans ton esprit. Il ne viendra pas lire cette pensée là. Le silence, plus pesant que ses hurlements, tu te figes espérant que la tempêtes soit passé. Tu as compris comment il fonctionnait, enfin tu le crois, la colère remonte en lui, il va se calmer ? Tu l'espères, même si tu es incapable de contrôler les tremblements qui secouent ton corps en entier. Tu aurais eu plus de force, tu te serais levées et tu aurais fuis ce monstre. Pourtant, tu ne peux pas, et tu ne sais même pas si tu en as envie... quelle pauvre fille fais-tu. « C'est tout ce que tu as trouvé pour me faire souffrir ? Une stupide et futile mortelle qui lui ressemble ? Crois-tu seulement qu'elle va rester en vie ? Que je vais de-ve-nir bon pour autant ? JAMAIS, tu m'entends JAMAIS ! » Il bondit sur toi comme une furie, tu envoies une dernière pensée aux gens que tu aimes, pour ne pas les oublier, tu te promets de te défendre si cela devait durer, tu ne veux plus être la victime, mais tu le sais fort, plus fort que tous les autres personnes qui ont croisés ta route. Tu redoutes ce moment, mais au fond, tu te détestes pour l'affection que tu portes à cette mort. tu ne veux pas mourir, et pourtant c'est ce qu'il va indéniablement t'arriver. Son visage près du tien, tu tressailles une nouvelle fois, tant la férocité se lit dans ses yeux. Tu les aimes, tous ses gens... Mais tu ne te laisseras pas faire... « Tu vas périr, c'est ce que tu désirais non ? » Tu dis non de la tête à défaut de pouvoir parler, la peur te paralyse, tu trembles, tu pleurs, tu espères secrètement qu'il n'est qu'un pauvre fou, mais la douleur dans ton cou te rappelle combien il est très fort et dangereux. Ta vie va donc se terminer ainsi. Pourquoi ? Parce que tu ne voulais pas l'oublier, ironie du sort, tu ne l'oublieras pas. « Tu n'auras que ce que tu mérites. » Son regard t'hypnotise.

Ce mec est dangereux, tu le sais... Mais malgré la peur, la crainte, tes larmes, ta pathétique existence d'humaine, tu admires la couleur particulière de ses pupilles. Le temps vint se figer, alors que tu attendais la douleur t'apparaitre une nouvelle fois... Elle ne vient pas... Paniquée tu le laisses au creux de ton cou, soufflant priant pour qu'il en finisse une bonne fois pour toute. Mourir lentement tu ne le désirais surtout pas, même cette mort que tu ne voulais plus, elle t'obsède. Ne pas souffrir, que ça se finisse... Sauf que l'attente est une torture et à ton tour tu désires lire dans ses pensées pour comprendre ce qu'il pense, à quoi il pense. Tu n'as jamais été aussi proche d'un homme, jamais... Tu ne sais comment faire, tu n'oses bouger, respirer, tes larmes coulent le long de tes joues salis par la pluie, tu trembles de toute part, mais tu ne bouges pas... Tu te dérobes, lorsqu'il se met sur le côté, tu ressens une multitude d'émotions qui étaient jusqu'ici complètement obsolète. La colère, tu ne supportes plus les sautes d'humeur, un coup je te tue, un coup je ne le fais pas, tu es désarçonnées, sonnées, perdues, tétanisées, apeurées. Tu ne sais ce qui lui traverse l'esprit et pourtant tu as peur... « On a eu peur hein ? En tous les cas j'ai vraiment cru que tu y passerais pour le coup mais, c'est passé. » Ce n'est pas un sanglot, ni même un cri de stupeur, c'est un rire qui s'échappe de ta gorge, tu n'en crois pas une minute. Une blague ? Il semblerait que ce ne le soit pas pour lui. Tu es perdue, alors que tu as faillis y passer. Qu'était-il ? Pourquoi n'arrivait-il pas à en finir avec ta vie, tu ne pouvais plus supporter ce genre de comportement ? Il ne comptait pas te tuer, mais toi, tu finirais morte d'une attaque. tu craques... « Je ne peux pas subir cela... Je ne suis pas assez forte pour imaginer ma mort dans vos yeux et d'un seul coup vous faites machines arrière, je ne suis pas assez subtile pour comprendre le malin plaisir que vous prenez... vous... » Tes mots roulèrent alors qu'il n'écoutait absolument pas ce que tu disais. Il te regard... Et une fois encore tu te répètes, tu te promets de ne pas sombrer sous ses grands yeux. « J'ai décidé, tu viens vivre avec moi ou bien je te kidnappe, à toi de voir ce que tu préfères. Dire oui, prendre tes affaires et venir loger au manoir ou bien je te kidnappe et j'irais faire tout cela à ta place. Bien entendu tu ne pourras sortir que lorsque je serais certain que tu reviendras alors que si tu acceptes de ton plein gré tu pourras entrer et venir comme tu le désires. Plus de loyer à payer, des immenses pièces où tu pourras t'installer, faire ton petit nid et bien entendu je te ferais manger, puisque apparemment tu es fortement incapable de le faire seule. Que décides-tu, dis-moi ? » Pardon ? Tu tombes des nus. Au départ, tu crois à une blague, de très mauvais gout, certes, mais tu ne penses pas ce comportement possible, pourtant tout en lui t'indique qu'il ne rit pas de toi. Pourquoi ? La panique te prend...

Tu ne devais vraiment pas te lever ce matin-là, c'était une très mauvaises journée pour toi... Le temps s'écoule une nouvelle fois, plus lentement cette fois-ci alors que tu cherches la solution à cet ultimatum que lui seul peut en apprécier la saveur, pourquoi faire cela ? Tu ne le comprends pas, tu ne sais pas ce qui est bien, tu commences à paniquer, à perdre pied, tu veux te lever mais tu ne peux pas. Tu es tout simplement dans la merde et tu le sais. Cette nouvelle proximité te dégoute... T'effraye surtout, tu n'aimes pas cela, tu n'aimes pas laisser les gens entrer dans ta sphère personnel, sans ton autorisation, jamais d'ailleurs. Tu te crispes, perturbée, par le contact de son visage sur toi... Pourquoi fait-il cela pour toi ? Est-il fou ? Tout portait à croire que oui... « Ton odeur est absolument délicieuse ... Le sais-tu ? C'est un véritable supplice d'être ainsi à tes côtés sans pouvoir gouter à ton sang. Tes plaies suintes, j'ai bien peur qu'elles s'infectent, nous devrions partir d'ici. As-tu réfléchi à ma proposition ? » Tu tressailles une nouvelle fois, tu n'as donc pas le choix. Tu ne te vois pas accepter cette proposition, une prison voilà ce que reste cette vie qu'il s'imaginait. Tu ne voulais pas être sa banque de sang, Tu ne voulais pas de cela... « Non. » Nerveusement tu passais tes mains au niveau de ton cou, tu ne voulais pas être une friandise, tu voulais avoir le choix, même si cela était dangereux et risqué. Tu reprends ton souffle, tu essayes de ne plus avoir de contact avec lui, tu ne les aimes vraiment pas ces moments-là, tu n'y as jamais été habitué il faut bien l'avouer. « Qu'allez-vous faire de moi ? M'attirer ailleurs pour finir ce que vous comptiez faire. Pourquoi ? POURQUOI MOI ? » Je me surprenais à hurler, alors qu'il ne servait à rien de faire une chose pareille, tu en avais conscience, mais au fond, tu t'en fichais. Tu paniquais, tu n'aimais pas ce qui se dessinait devant toi. Tu voulais te cacher sous ta couette comme quand tu étais petite. finalement, tu ne savais quoi faire... Tu n'allais plus être seule, mais il ne te donnait pas le choix. Tu avais enfin trouvé le courage de fuir, mais tu ne pouvais pas, il était trop proche de toi. « Je veux partir, je veux plus... Non, non je ne me laisserais pas faire... Je veux... NON. » Tu prends appuis sur ce que tu peux, tu cherches la force requise, mais il a raison, tes plaies sont trop importantes, tu as perdu beaucoup de sang, tu es si faible, pauvre humaine, tu ne tiens pas sur tes jambes et tu tombes, inertes sur le sol tu sens tes larmes couler le long de tes joues. Tu détestes être pathétique, mais tu ne veux pas, d'un destin qu'un autre choisira à ta place. Tu aimes cela pourtant, quelqu'un ne te rejette pas, mais pour finir comment ? Une jolie poupée... Tu murmure pour toi même. « vous finirez par partir, vous aussi... Vaut mieux commencer maintenant. » Ah tu n'avais pas penser à cela, tu le regardes alors, plein de défis... Il ne s'imaginait pas cela, mais au fond de toi, tu le sais... Il finira par partir...
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyLun 1 Oct - 16:23

"Le feu ardent émanent de ton regard s'évanouit lentement au rythme du vent. Comme lorsque l'on souffle une bougie, une légère fumée embrume ton regard incertain et perdu. Ce n'est guère une fin effroyable qui t'attend, pas encore. Alors que ton désir de la réanimer te panique, l'incertitude et les pensées affluent dans ton regard. Peur, panique. Tu recherches de l'aide sans piper le moindre mot, posant ton regard de-ci de-là, tu trouves finalement celui qui arrive à te comprendre. Rassurer, une main se tend imperceptiblement vers toi, n'hésite plus, prends-la, sert-la avant que cette invitation ne se confonde en hésitation, en colère et qu'elle finisse par disparaitre comme cette flamme qui s'épanouissait auparavant dans tes yeux. ”

Il finira par partir. J'étais un monstre, un criminel, un assassin, on pouvait m'affubler de tous ses malheureux adjectifs qui me collaient à la peau mais, jamais Ô grand jamais on pouvait dire que j'étais un lâche, non. Abandonner, prendre la fuite, partir, je n'avais de ma vie de mortel et de mon éternité agit de la sorte. Être une immondice passait encore mais, faire preuve de lâcheté aucunement. Cette pensée m'avait mis dans une rage incontrôlable. Comment diable pouvait-elle songer à une telle chose ? Bien qu'elle ne me connaisse guère il était impossible qu'elle puisse ne serait-ce qu'imaginer que je pourrais agir de cette façon. Je pouvais comprendre qu'elle me haïsse ou qu'elle me blâme, qu'elle soit en colère ou encore qu'elle veuille me cracher au visage mais, cette affreuse possibilité jamais. De mes nombreux et incalculables défauts, la lâcheté n'avait pas sa place et elle ne l'aurait jamais. C'était blessé que je la jaugeais alors que l'obscurité avait gagné la magnifique ville de Montsimpa. Alors que l'air s'engouffrait dans l'habitacle rafraichissant l'atmosphère électrique, la nostalgie m'atteignait lentement. Comme chaque soir, elle me gagnait lorsque le jour tombait. C'était sans nul doute l'instant de la journée que je préférais. Je ne pouvais que feindre un doux sourire alors que la voute céleste apparaissait, laissant place à un immense drapé d'étoiles, absolument prodigieux. Pourtant, ce soir, je ne me laissais guère à les contempler en songeant aux années passées, à elle. Je n'avais qu'un gout amer de nostalgie qui ne me rappelait que les mauvais choix que j'avais réalisé durant ma triste et longue existence. En était-ce un de vouloir que cette mortelle m'appartienne ? Devais-je la laisser s'en aller ? La laisser fuir ou bien devais-je tout bonnement la tuer comme mon instinct d'assassin me l'avait sommer ? C'était tirailler que je me retrouvais alors, perdu, dans cette nuit étoilée, ou la vaine chaleur avait laissé place à un rafraichissement de mauvais goûts, qui donnait à n'importe quel être fragile une grippe effroyable. Soupirant et avec une rapidité inhumaine, je déposais ma veste sur ses épaules avant de m'éloigner par précaution de sa petite personne. Un corps frêle, une peau translucide, quasiment fantomatique, je percevais le trajet de son sang dans ses veines, je le voyais affluer à ses joues qui la rendaient si gracieuse et belle. Elles étaient d'un rose-rouge, uni, sublime, qui surplombait ses fossettes superbement dessinées. Ses énormes billes claires laissaient transparaitre chacun de ses sentiments. Je pouvais lire dans ses prunelles comme dans un livre ouvre sans même prendre la peine de briser son intimité en perçant ses pensées. Son visage s'imposait à-moi. Elle me portait un air accusateur alors qu'un tendre sourire fendait toutefois ses magnifiques lèvres pleines. C'était au-delà de Rainbow, que je l'apercevais. Eden, ma douce, ma défunte épouse, qui me fixait non avec dégoût mais, avec mécontentement et raison. Je savais pertinemment ce qu'elle désirait. Je devais la relâcher, la laisser s'en aller et pour le restant de ses jours, elle cauchemarderait de moi, m'imaginant derrière elle à chaque coin de rue, un véritable enfer. C'était pour cette raison que j'avais désirée lui ôter tous souvenirs de notre terrible rencontre, malheureusement, butée, elle avait refusé. À présent, elle se tenait tel un chaton enragé, fragile et exténué. Vivace, elle ne comptait pas se laisser faire une nouvelle fois, étant prête même à livrer combat si j'osais la toucher de nouveau. Le dégoût. Voilà ce que je l'inspirais. Ce qu'elle ressentait lorsqu'une partie de nos corps étaient en contact. Je ne pouvais que l'être moi aussi, de moi-même bien entendu. Je me sentais soudainement sale, l'envie irrémédiable de me cacher naissait rapidement dans mon esprit alors que je m'éloignais un peu plus d'elle. Ce fut dans un soupire que je prononçais imperceptiblement : « Que vais-je faire de toi ... » C'était sans nul doute la question qui trottait dans mon esprit depuis que j'avais croisé son magnifique regard. La tuer avait été la première solution mais, j'avais eu la fâcheuse envie de la laisser vivre, à présent, nous avions vécu beaucoup trop d'évènements, elle savait trop de choses à mon sujet, je ne pouvais revenir en arrière. L'hypnose était l'une de deux solutions qui s'offraient à moi. Peut-être qu'en réalité, il y en avait trois. La tuer - celle qui semble la plus logique pour le monstre que je suis - mais, aussi l'hypnotiser - ainsi tout ceci ne serait qu'un vague souvenir à ses yeux, un de ses cauchemars où l'on ne se souvient plus du visage du monstre - ou bien, la laisser se souvenir, la laisser vivre avec le risque qu'elle puisse révéler ce que j'étais. Qui la croirait ? Un fou seulement. Personne ne pouvait songer à l'idée que les vampires existent. Ce n'était que pur fantasme de ses adolescentes à cause de ses piètres ouvrages contant la magnifique histoire d'une pauvre mortelle s'amourachant d'un vampire dit « végétarien ».

Les clichés sur nous autre, les vampires. Il n'y avait rien de pire, de plus lassant et de plus tristement dépourvus de vérité et de sens. Dieu que les humains avaient de l'imagination pour nous rendre plus faibles et à la fois plus monstrueux. Tous ses mythes concernant l'ail, le fait que nous dormions dans des cercueils abrités par des donjons et des douves ou bien encore qu'on ne puisse voir notre reflet dans un miroir étaient les pires sornettes que j'avais entendues. Dans bons nombres de civilisations nous étions connus et craints, heureusement pour nous, nous avions la capacité de tout prévoir afin de nous en aller avant d'être pris sur le fait. Depuis des générations nous faisions attention à chacun de nos gestes. Nous sondions chaque esprit afin de faire retentir la sonnette d'alarme pour partir et ainsi ne laisser qu'un vague souvenir de peur ou d'étrange. Avec Rainbow, j'avais dépassé tous ses stades. Elle savait ce que j'étais, le monstre qui s'était abreuvé de son sang. Il n'y aurait aucun doute possible sur ma qualité de l'effrayer, de la dégoûter. J'étais une immondice que jamais elle ne pourrait apprécier. C'était sans doute ce qui me faisait étrangement le plus de mal mais, pour quelle raison ? Avais-je soudainement le besoin d'être apprécié par cet être aussi futile ? Non, elle ne l'était pas. Si elle était toujours en vie c'était parce quelque chose - et je ne savais encore quoi - m'intriguait chez-elle et me forçait à la garder en vie. Sonder son esprit, tout faire pour savoir pourquoi elle me fascinait et ensuite, la faire périr comme tous les autres. Chacune des âmes qui croisait mon passage avait subi le même sort, il était inconcevable qu'elle ne puisse subir le même. Bien sûr, j'étais ami avec certains humains, j'avais bien de connaissances que cela soit tout simplement dans mon travail ou bien dans ma vie de tous les jours mais, cette rencontre-ci n'avait qu'un attrait celui de la chasse. Je ne m'étais fourvoyé dans cet endroit pour simplement admirer la vue de la belle ville, je désirais m'abreuver, tuer des innocents, ceux que l'on nomme « victimes ». D'ailleurs, je ne prenais plus la peine de compter toutes celles à qui j'avais ôté la vie, cela faisait dix décennies que je tuais. Elle s'était retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment et pourtant elle était toujours ici, non loin de moi, me dévisageant et se demandant ce que je pourrais bien faire d'elle. Tremblotante, ses dents claquaient les unes contre les autres alors qu'elle était dépourvue de force. N'osant m'approcher d'elle, je la fixais moi aussi, plantant mes prunelles dans les siennes. « Il vaudrait mieux ne pas rester ici. Il va falloir prendre une décision. » Un rictus apparaissait sur mon visage, il le déformait et laissait transparaitre une certaine appréhension et de l'hésitation. Vivre ou périr telle était la question ... « Ne la tue pas ». Sa voix résonnait en écho dans mon esprit, comme si elle vivait de nouveau et se tenait à mes côtés. Eden, encore et toujours, salvatrice de cette pauvre humaine qui ne la connaitrait jamais. Me laissant tomber sur le sol joncher par l'humidité, je prenais mon visage entre mes mains, perdu, la colère grondant dans ma gorge. Il était hors de question de faire plus de mal à Eden que je ne lui en avais déjà fait, elle aurait donc la vie sauve. Soupirant, je relâchais la pression en laissant échapper un grognement strident avant de laisser mes bras retomber. « Il va falloir que nous rentrions. Que tu te fasses soigner aussi. Que je te couvre ... Que tu dormes pour être en forme et bien sûr que tu te nourrisses ... » Je divaguais une nouvelle fois dans mon esprit et mes pensées, occultant la faible silhouette non loin de moi d'où suintait toujours du sang de ses blessures ainsi qu'un prémisse de pus. Une grimace de dégoût et un retournement d’œil, voilà ce qui attendait ce faible chaton à la crinière en désordre. « Bien. Nous rentrons au manoir. Inutile d'user de tes dernières forces pour te débattre. Pardonne-moi d'avance de poser mes mains sur toi. Je sais à quel point je te dégoûte, cela ne dura guère longtemps. Seulement le temps de te faire pénétrer la limousine, ensuite il n'y aura plus aucun contact entre nous. Sache aussi que je ne suis pas un lâche, je ne partirais pas, je ne te laisserais jamais à l'abandon. Tu n'es pas de celle que l'on peut quitter ainsi sans regret. Je ne le pourrais pas. » Un aveux de faiblesse, voilà ce que c'était. Je me détestais de lui avoir ainsi dévoilé ma réalité et pourtant, je me sentais étrangement plus serein, comme si un terrible poids s'était ôté de sur mes épaules.

La toucher de nouveau se révélait plus difficile que je ne l'avais imaginé. Essayant tant bien que mal de rester loin de ses pensées afin de ne plus percevoir son dégoût envers moi je me faisais amplement à sa haine qui était partagée par tellement de personnes que j'y étais accoutumé. Lorsqu'une personne m'appréciait j'en étais admirablement stupéfait. Bien sûr, je savais d'ores et déjà que ce ne serait jamais le cas de Rainbow, cette jeune femme au caractère bien trempée, me haïssant au plus au point, désireuse que je mette fin à ses jours ou que je m'en aille pour la laisser vivre sa misérable existence. Était-ce pour cette raison que je la gardais en vie ? Parce qu'elle aussi avait une vie minable ? Devais-je l'aider à s'en sortir, à devenir heureuse pour la laisser s'en tirer et disparaître de sa vie ? Devenais-je sentimental ? Improbable. Ce n'était guère la bonne raison pour mon agissement. Je finirais bien par trouver, que je mette une semaine, un mois, un an, des milliers d'années. Elle resterait en vie tant que je n'aurais pas trouvé la raison pour laquelle je l'ai laissé vivre. Si elle savait l'avenir que je lui réservais. Un immense manoir, un personnel à son écoute, à ses petits soins. Une vie paisible loin du tumulte de la ville, un immense jardin, plusieurs hectares où elle pourrait faire ce que bon lui semble. Cela lui semblait être un enfer alors que pour d'autres se serait le paradis. Sans doute l'était-ce à mes côtés tout simplement. De nouveau l'amertume me gagnait alors que je me sentais salie par mes agissements. Jamais je ne serais un homme la méritant, bien au contraire, j'étais un être affreux qui ne méritait que d'être enterré dans l'un de ses cachots afin de périr dans l'obscurité, laissant en paix toutes âmes foulant la terre. Peut-être m'en irais-je, lui laissant tout ce que j'avais ? Non. Elle n'en voudrait jamais et elle vendrait tout ce que je lui aurais laissé, se débarrassant même de l'argent. Décidément elle me donnerait du fil à retordre mais, cela mettrait un peu de piment dans ma vie si morne avant notre rencontre. Elle était parvenue à devenir mon centre d'attention alors qu'auparavant seul moi comptais. Tel une planète autour du soleil, je me mouvais en périphérie, attiré mais, distant. Pourtant, je n'avais guère le droit de lui laisser prendre la place qu'Eden avait laissée. Ce fut donc avec indélicatesse que je lui faisais pénétrer la limousine avant de m'y engouffrer moi aussi. « Le manoir, immédiatement. » Je prononçais d'un ton sec et emprunt d'une certaine colère au chauffeur. « Il est inutile d'essayer de t'enfuir, les portes sont verrouillés. Il me faudra ton adresse et les clefs de ton appartement afin que j'achemine toutes tes affaires au manoir. Sinon elles y resteront pour le prochain locataire en espérant qu'il s'agisse d'une femme. Tu auras ta chambre, celle que tu désiras, au même étage que le mien ou peut importe. Tu choisiras par toi-même. Tu useras de la limousine à ta guise à moins que tu saches conduire. Dans ce cas tu auras ta propre voiture, un 4x4 pour que tu puisses y être en toute sécurité. Il est inutile de dire non. Pour le reste tu feras ce que tu désiras. Je surveillerais tout de même les moments où tu te nourriras, tu es aussi faible qu'un chat de gouttière, il est tant d'y remédier. Tu useras aussi de tout l'argent qu'il te faudra pour te faire une nouvelle garde robe, je te donnerais l'une de mes cartes, peu importe laquelle. Je te donnerais aussi son code une fois que nous serons au manoir et que tu auras visité les lieux. Ne fais pas attention au petit personnel, si tu as besoin d'eux tu leur fais savoir, sinon ne prend pas la peine de leur adresser la parole, ils ne sont pas là pour ça. Nous allons mettre un petit temps avant d'arriver au manoir, essaye de te reposer. Augmenter le chauffage, il fait terriblement froid à l'arrière. » Pestant contre le chauffeur, mon regard se perdait dans l'une des vitres teintées ne reflétant que l'obscurité environnante alors que la limousine traversait la ville de Monstimpa.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyJeu 4 Oct - 22:04


Rainbow && Cannel.
❝ rencontre au crépuscule. ❞
Ville de Monstimpa. Ville de toutes les beautés, toutes les souffrances. Allongée, presque inerte sur le sol, tu observes, absente les étoiles qui se dessinent sous tes yeux. Tu n'es plus là, tu fermes les yeux un instant et tu sembles presque apaisée, tu croies entendre cette voix douce que pouvait avoir ta mère. Tu n'as plus peur, tu sais ce que tu vas faire, quoiqu'il arrive il t'aura pas aussi facilement. Tu ne sais pas ce qu'il voit quand il pose ses deux pupilles sur toi, surement pas la fille en piteux état incapable de tenir dix secondes sur ses jambes. Tu sens la peur t'envelopper une seconde fois, pour te bercer. Tu as froid, mais ton cœur calme ses pulsations comme si le simple fait de fixer cet inconnu devant toi, les étoiles dans l'immensité du monde pouvait t'aider. Tu ne sombreras pas aussi facilement, c'est ce que tu essayes de t'expliquer alors que tu cherches une solution. tu as terriblement froid, l'air frappe avec violence tes joues humides. Il semble apeurée, tu l'es, fragile... désespérée. Il vient poser sa veste sur toi, tu sens la chaleur te réveiller, tu baisses les yeux et tu l'observes. Tu ne comprends toujours pas ce qui le pousse à te garder en vie. Un fétichiste, qui désire garder ses victimes près de lui ? Tu n'en sais rien, tu te contentes juste de rester dans un mutisme certains, prête à te battre même si... Même si tu ne sais rien, tu n'es pas forte, tu as beau te persuader du contraire, tu connais enfin la vérité. Il te surprend, en se rapprochant vers toi. « Il vaudrait mieux ne pas rester ici. Il va falloir prendre une décision. » Tu admires le rictus sur ses lèvres et intérieurement tu bouillonnes. Tu en as plus qu'assez de voir ta mort dans ses yeux. Il veut se débarrasser de toi, il s'agit surement de la meilleure solution qu'il lui soit donné, tu attends le coup de grâce, persuadée que tu n'es pas assez forte, pas assez à la hauteur pour lui tenir tête. Tu aurais du faire autrement, et tu le sais... au fond, c'est ce que tu regretteras le plus, ne pas avoir pris assez de bonnes décisions quand tu en avais le temps. Au lieu de cela, tu as joué la facilité et tu exècres désormais cette fille que tu es, qui va de toute manière finir des mains de cette créature de la nuit. Un dernier regard vers les étoiles et tu penses à lui... Liam. « Il va falloir que nous rentrions. Que tu te fasses soigner aussi. Que je te couvre ... Que tu dormes pour être en forme et bien sûr que tu te nourrisses... » Il tombe sur ses genoux, et tu fermes les yeux soulagées de voir qu'il ne te tuera pas, pas de suite en tout cas... Il a fait son choix et tu es foutrement incapable de résister cette fois-ci. Tu es clouée contre le sol humide, ton corps tremblant de toute part et tu te demandes toujours, pourquoi ? tu détestes être forcée, on ne t'a que trop forcé la main quand tu étais jeune.

Cette famille-là, cet orphelinat, cette façon d'être pour être aimé de tes potentiels parents. Tu en as plus qu'assez mais tu n'oses dire quelque chose, parce que tu es trop faible. Tes forces te manquent et tu ne peux plus lutter. Sinon tu sombres... « Bien. Nous rentrons au manoir. Inutile d'user de tes dernières forces pour te débattre. Pardonne-moi d'avance de poser mes mains sur toi. Je sais à quel point je te dégoûte, cela ne dura guère longtemps. Seulement le temps de te faire pénétrer la limousine, ensuite il n'y aura plus aucun contact entre nous. Sache aussi que je ne suis pas un lâche, je ne partirais pas, je ne te laisserais jamais à l'abandon. Tu n'es pas de celle que l'on peut quitter ainsi sans regret. Je ne le pourrais pas. » Choquée, tu ne t'attendais pas à de telles révélations, tu n'étais pas prête à les entendre et surtout. Tu te promettais de lui dire une chose, d'arrêter de lire dans tes pensées, ce n'était pas équitable... Tu grognais intérieurement d'être incapable de lutter, mais il avait raison, tu allais finir ailleurs si tu continuais à lutter. Puis ses paroles te surprirent... dégouter... ce n'était pas vraiment cette impression que tu avais, tu... *je n'ai pas l'habitude qu'on me touche* Tu en as honte d'ailleurs, tu aurais voulu être une fille comme les autres, avoir des amis, une famille aimante, une maman te prenant dans tes bras au lieu de cela, tu fuis les moments intimes. Tu n'as jamais eu de petit copain, tu n'as jamais embrassé qui que ce soit et tu te sens mal... Parce que la vie t'a glissé salement entre les doigts et que tu ne peux plus aujourd'hui faire autrement. Oh si, il te conte une vie qui semble parfaite, bizarre mais bien plus agréable que celle que tu vis actuellement mais au fond, tu ne sais trop que penser de tout cela. Il t'abandonnera, il ne semble pas certain de cela en ce moment, mais il ne pourra faire contre cette évidence toute faite. Soit par la mort, en te tuant, soit par un oubli, un fait simple, se lassant de toi, parce que c'est ce que tu finis par être. Tu camoufles au plus profond de ton être cette simple vérité afin qu'il ne lise pas tes pensées, cette intimité que tu cajoles amoureusement. Il te prend dans ses bras et soudainement tu as l'impression de ne peser qu'une plume ainsi. Tu fermes les yeux, tu espères secrètement que cela n'est qu'un affreux cauchemars que tu arriveras à tout oublier, mais une toute autre partie de ton être refuse d'oublier. Tu ne veux pas. Tu te crispes sentant ses mains sur ton corps, te répétant que ce n'est pas le plus dangereux, sentant le regret se loger dans ta gorge. Tu ne sentirais jamais le bonheur de sentir la main d'un homme sur ton corps... Tu sortais de tes songes une fois enfouie dans cette limousine. C'est une première fois, mais tu n'en savoures même pas la saveur... Tu te réfugies près de la fenêtre loin de lui, apercevant cet homme au volant. « Le manoir, immédiatement. » Comment fait-il pour ne pas craindre sa vie ? Tu l'observes, tu te questionnes.

Le ton sec qu'il vient d'envoyer te fait peur, il est méconnaissable de cette manière. Il y a deux hommes dans un même corps, parfois tu crois voir celui qui n'a pas voulu te tuer, celui qui a touché ta joue humide, puis l'autre. Le montre, celui dont tu sens encore les dents dans ta chair. Tu frissonnes alors que tu sens la voiture avancer... « Il est inutile d'essayer de t'enfuir, les portes sont verrouillés. Il me faudra ton adresse et les clefs de ton appartement afin que j'achemine toutes tes affaires au manoir. Sinon elles y resteront pour le prochain locataire en espérant qu'il s'agisse d'une femme. Tu auras ta chambre, celle que tu désiras, au même étage que le mien ou peut importe. Tu choisiras par toi-même. Tu useras de la limousine à ta guise à moins que tu saches conduire. Dans ce cas tu auras ta propre voiture, un 4x4 pour que tu puisses y être en toute sécurité. Il est inutile de dire non. Pour le reste tu feras ce que tu désiras. Je surveillerais tout de même les moments où tu te nourriras, tu es aussi faible qu'un chat de gouttière, il est tant d'y remédier. Tu useras aussi de tout l'argent qu'il te faudra pour te faire une nouvelle garde robe, je te donnerais l'une de mes cartes, peu importe laquelle. Je te donnerais aussi son code une fois que nous serons au manoir et que tu auras visité les lieux. Ne fais pas attention au petit personnel, si tu as besoin d'eux tu leur fais savoir, sinon ne prend pas la peine de leur adresser la parole, ils ne sont pas là pour ça. Nous allons mettre un petit temps avant d'arriver au manoir, essaye de te reposer. Augmenter le chauffage, il fait terriblement froid à l'arrière. » Tu n'assimiles pas toutes ses paroles, tu es trop fatiguée pour cela. Il a surement raison, tu devrais dormir mais tu n'en as plus la force. Ta tête posée contre la vitre glacée, tu regardes le paysages filer sous tes yeux. Tu sens comme un pincement au cœur, alors que ta vie semble défiler sous tes yeux, une vie se termine pour une seconde... tu ne sais comment parler correctement, tu ne sais combien de temps s'est écoulée réellement, ni même si tu as eu le temps de dormir ou pas. mais la voiture s'arrête et tu sembles être arrivée... Tu regardes à travers la vitre tintée les contours de cette maison, trop grande pour toi, magnifique sous la lumière de la lune... Tu te hisses doucement hors de cette voiture et tu manques de souffle... C'est bien trop impressionnant. Puis soudain, tu te rappelles. tu ne peux plus vivre sans... « mes appareils. » Tu cris presque paniquée à l'idée de les laisser seuls dans ton appartement. Tu espères que ta sœur n'est pas partie avec cela, elle les regardait avec trop d'envie. C'est la colère qui t'envahit ainsi que la panique... Tu te fiches du reste... Les habits ? Tu n'aimes pas cela, des souvenirs ? Tu n'as que très peu de souvenirs de ton passé mais les photos non... tu ne peux pas... « il faudra récupérer mes appareils photos... Oh s'il vous plait ne jetez pas les plus anciens, ils font de si belles photos... Je... Il faut prendre les photos, il ne faudrait pas... » Tu trébuches... tu te rattrapes à ce que tu peux, tu perds tes forces et c'est lui qui se trouve près de toi. L'herbe humide te donne la nausée, tu te rends compte de l'idiotie de ton comportement. Paniquée pour cela alors qu'on te menait tout droit vers une prison dorée. Tu le fixais avant de chuchoter cette fois-ci... Les clés dans ta main, posant ces dernières dans sa main. « S'il vous plait. » Tu l'implores d'un regard avant de laisser cette larme glisser le long de ta joue, fatiguée... Salie. Intérieurement tu te promets de ne pas être méchante avec le petit personnel comme il semblait le penser, de ne jamais être faible, de ne plus espérer quoique ce soit de la mort, tu te promets d'être à la hauteur, plus forte... Tu te promets de ne pas l'aimer, de ne pas t'attacher à lui, même si tout en toi te dictent qu'il n'est pas seulement un monstre... tu te promets tant de chose, mais tu ne veux pas, ô grand jamais abandonné ta seule passion, raison d'exister la photographie. « Cannel... Je... Crois que je vais m'évanouir là, mais promettez-moi de prendre soin de mon matériel de photo, je ferais tout ce que vous voudrez. » Tes jambes cèdent et sans te soucier de où tu tomberas, tu te laisses glisser, perdant connaissance dans ses bras.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyJeu 11 Oct - 23:41

"Le feu ardent émanent de ton regard s'évanouit lentement au rythme du vent. Comme lorsque l'on souffle une bougie, une légère fumée embrume ton regard incertain et perdu. Ce n'est guère une fin effroyable qui t'attend, pas encore. Alors que ton désir de la réanimer te panique, l'incertitude et les pensées affluent dans ton regard. Peur, panique. Tu recherches de l'aide sans piper le moindre mot, posant ton regard de-ci de-là, tu trouves finalement celui qui arrive à te comprendre. Rassurer, une main se tend imperceptiblement vers toi, n'hésite plus, prends-la, sert-la avant que cette invitation ne se confonde en hésitation, en colère et qu'elle finisse par disparaitre comme cette flamme qui s'épanouissait auparavant dans tes yeux. ”

Dans mes bras. Ce fut en une fraction de secondes qu'elle s'écroulait, ses jambes se dérobant sous son poids. Dans un éclair de rapidité je me propulsais à ses côtés afin de la rattraper, paniquer et inquiet. Lorsque je ressentais son corps frêle et gelé tout contre le mien, je fus pris d'un spasme d'effrois. Qu'avais-je fait ? Semblable à un corps inerte et sans vie, elle reposait à présent entre mes mains, incapable de se protéger de moi. C'était sans nul doute cette perspective immonde qui me donnait la nausée. Comment un être aussi fragile et chétif pouvait se retrouver encore en vie alors qu'elle m'avait côtoyé ? Je n'avais toujours pas de réponse, seule une chose comptait toutefois, je ne voulais plus jamais la voir reposer ainsi une fois de plus. Dès à présent je me devais de prendre soin d'elle, du moins du mieux que je le puisse. Elle se prénommait Rainbow et il y a encore quelques heures je ne la connaissais pas. Pourtant, gisant à présent dans le creux de mes bras, j'étais certain d'une chose, elle était devenue particulièrement importante à mes yeux. Elle ne devait pas s'en trouver chanceuse pour autant malheureusement, en une simple fraction de secondes je pouvais broyer ses os et ce fut donc avec beaucoup de légèreté que je la manipulais afin de la faire pénétrer l'immense bâtisse qui nous surplombait de toute sa hauteur. De l'endroit où nous nous situions, elle ne ressemblait qu'à une immense montagne d'ombres mais, a pas vifs, presque en courant, je la rejoignais sans peine afin de voir ses couleurs apparaître lentement sous la lueur de la lune. La façade était d'une pâleur particulière qui me rappelait la délicate peau de Rainbow. Un sourire s'épanchait sur mon visage alors que je posais mon regard emplis de douceur sur elle. À présent, je l'imaginais dormir à poings fermer dans mes bras, sans aucune crainte. Je ne lui ferais plus jamais de mal, j'en faisais le sermon solennel mais, bien entendu je ne lui dirais rien de tout cela. Personne ne devait savoir, l'idée même que je puisse ressentir des sentiments humains me perturbaient très profondément alors que nous dépassions enfin la porte d'entrée. « Monsieur, que ... Qui est-ce ? » Je soupirais, ne sachant comment résumer l'histoire le plus simplement possible. Après tout comment expliquer ce qu'il s'était produit alors que moi-même je n'en étais pas sûr ? Ce fut l'esprit brouillé que je portais Rainbow jusqu'à ma chambre à l'étage afin qu'elle puisse s'y reposer et s'y rétablir. « Apportez d'autres couvertures s'il vous plait et demandez à Rosa de préparer de quoi manger. Une soupe et hum ... Quelque chose qui ... Je ne sais pas ... Dites-lui bien qu'il faut qu'elle en prépare assez pour nourrir la jeune femme dans ma chambre. Une entrée, celle qu'elle désira, de la soupe, un plat et un dessert. Qu'elle ne lésine pas sur les proportions, elle mangera ce qu'elle pourra. Mieux vaut beaucoup que pas assez. Ah ! Je veux aussi que vous preniez soin d'elle durant mon absence ... Je vais devoir m'en aller pour une petite heure, si elle se réveille rassurez-là, je rentrerais le plus rapidement possible. Par contre, dites lui bien qu'elle est interdit de se lever pour le moment je prendrais soin d'elle ensuite. Il faudra préparer de quoi soigner ses plaies aussi, durant son absence ce sera sans nul doute préférable ... » Je me disais alors à moi-même alors que je la déposais sur le lit. L'ouvrant, je la faisais glisser rapidement sous les couvertures, fermant par la suite les immenses volets. « S'il vous plait, allez prévenir Rosa. » Je le suppliais presque, ma voix emplie de trémolos. Je ne m'étais jamais connu ainsi, ou du moins je n'avais pas réagi ainsi depuis bien longtemps. « Tout va bien. » Je lui murmurais alors, la bordant avant de me précipiter dans la salle de bain. Retournant tous les placards, je cherchais vainement de quoi la soigner lorsque ma patiente se stoppa net. « INGRID ! » J'hurlais alors, les poings serrés. « Mon ... Monsieur, que ... que voulez-vous ? » Je pouvais percevoir sa crainte et son cœur s'emballer alors qu'elle restait dans le coin de la porte. Fermant mes prunelles emplies de haine et serrant les poings et la mâchoire je prononçais distinctement : « Où sont les compresses et autres choses pour soigner les blessures ? Je ne trouve RIEN ! Il m'en faut AB-SO-LU-MENT, je vous en prie, aidez-moi à tout trouver. » Elle s’affairait sans même prendre le temps de me répondre, descendant d'un étage alors que je me demandais si je n'allais pas lui briser la nuque lorsqu'elle réapparaitrait. Après quelques minutes où je m'imaginais m'abreuver de son sang chaud qui s'écoulerait dans ma gorge, elle revenait avec tout ce dont j'avais besoin. Sans prendre la peine d'être délicat, je lui bondissais dessus, écrasant un baiser sur son front avant de m'en aller à toute vitesse pour rejoindre la poupée qui reposait à présent dans mon lit. Ses blessures faisaient peines à voir. Le plus difficile était d'admettre qu'elles étaient là par ma seule et unique faute. Je n'étais qu'un monstre ignoble et sans scrupule. Pourtant, elle reposait dans mon immense lit, une fois encore je n'arrivais à m'expliquer ce choix. Pourquoi était-elle encore en vie ? Pourquoi reposait-elle ici chez moi ? Pourquoi lui avais-je décliné mon identité ? Et grand Dieu pourquoi lui avais-je proposé de venir s'installer ici à mes côtés ? Toutes ses questions restèrent suspendues dans l'air alors que je pansais ses blessures avant de réaliser qu'elle m'avait expressément demandé quelque chose. « Les appareils ! » M'exclamais-je alors. « Andrew, terminez de panser ses plaies je vous prie, je dois ... Je reviens. Prenez grand soin d'elle je vous prie. »

La nuit noire englobait Montsimpa depuis plus longtemps que je ne l'avais songé. Alors que l'immense drapé parsemé d'étoiles me surplombait, je n'y déposais aucun regard, étant bien trop occupé à réfléchir à comment j'allais procéder. De coutume, je me serais arrêté et j'aurais admiré avec mélancolie ses astres magnifiques qui avaient déjà peut-être disparu mais, aujourd'hui je n'en avais ni le temps et surtout ni l'envie. Je me devais de lui ramener ses appareils quoi qu'il advienne. Rainbow en avait besoin, ils comptaient énormément à ses yeux, comme moi-même je ne compterais jamais. Je ne su pourquoi cette pensée m'avait blessé mais, je reportais mon attention à ma destination. Je ne savais guère où elle avait résidé, mon seul et unique indice avait été le trousseau de clefs qu'elle m'avait laissé. Alors, passant un rapide coup de fil à l'un de mes amis, j'obtenais son adresse. Cette facilitée que j'avais eue me semblait surprenante sur le coup, pourtant, j'obtenais toujours ce que je désirais à la seconde où j'en faisais le souhait. « J'emprunte la limousine. » Je prononçais à la voler, pénétrant l'immense garage à l'autre bout du domaine. « Mais, monsieur je viens de ... Voulez-vous que je vous conduis ? » Le pauvre homme était épuisé et ne songeait qu'à rentrer chez-lui afin de retrouver les siens. « Non, je m'en charge. Rentrez chez-vous mon brave, ne vous en faites pas, elle sera la demain matin à la première heure sans une seule égratignure ! » Du moins ce fut ce que je lui prononçais, un immense sourire se dessinant sur mes lèvres. Je n'en étais pourtant pas si sûr alors que je grimpais à l'intérieur et que je mettais le moteur en marche. Cherchant comment faire pour avancer et non reculer, je me surprenais à aller bien trop rapidement ce qui l'a fit caler. « MERDE ! » Je prononçais. C'était une honte de ne pas savoir conduire mais, à ma décharge, je n'avais l'habitude de le faire. Depuis une centaine d'années à présent, je me laissais conduire. Je n'avais par ailleurs jamais pris un volant de ma vie mais, cela ne devait pas être une tâche si compliquée puisque les humains y arrivaient sans mal. Ce fut à la seconde reprise que je réussis à avancer. Satisfait, je m'en allais, dépassant allègrement les deux cents kilomètres heures alors que je ne songeais qu'au but de cette escapade, me rendre dans l'ancien appartement de Rainbow afin de réunir toutes ses affaires personnelles en les acheminant dans son nouveau chez-elle. Je réalisais encore à peine tout ce qui s'était produit durant les dernières heures. Comment avais-je pu kidnapper une humaine afin de la faire vivre à mes côtés ? Cela me semblait si absurde que je m'étais mis à rire dans la limousine qui dévalait les rues sombres de Montsimpa à toute vitesse. Ce fut en arrivant à destination que je me rendais compte que je ne passerais pas inaperçu dans ce quartier que je ne fréquentais jamais. Alors, que je descendais avec nonchalance, je remarquais un groupe de jeunes s'approchant afin d'admirer l'engin que je conduisais. « Hé, monsieur, vous venez chercher qui au juste ici ? Parce que sérieusement si quelqu'un était célèbre on le serait dans le coin ! » Ils se mirent à ricaner lorsqu'ils remarquèrent à la lueur de la lune que j'étais un monstre. Mon visage était déformé par les rictus mauvais que j'arborais lorsque j'étais en chasse. Défiguré, je leur faisais face, prêt à bondir sur eux, poussant un grondement sonore. Avec une rapidité déconcertante ils déguerpirent alors que je pénétrais l'immeuble. Ouvrant la porte, je m'enfonçais dans le minuscule habitacle remarquant que je n'aurais pas grand-chose à emporter. Mon attention fut immédiatement reportée sur les appareils dont elle m'avait parlé avant de perdre connaissance. Je décidais donc d'en prendre le plus grand soin et de les manipuler avec extrêmement de précaution. Après quelques rapides passages à remonter et descendre les escaliers afin de mettre ses affaires à l'arrière de la limousine, je verrouillais la porte, songeant à laisser la clef au concierge avant de les garder précieusement dans mes poches, peut-être désirait-elle y revenir un jour ne serait-ce pour se remémorer des souvenirs ... Qui pouvait savoir ? Je décidais donc de passer un rapide coup de fil à un ami afin d'acquérir ce bien qui pourrait avoir une immense valeur à ses yeux. Le chemin du retour m'avait semblé terriblement long alors que j'arrivais en moins d'une heure au manoir. « Déchargez la limousine avec précaution et déposez le tout dans ma chambre, discrètement. Est-ce qu'elle s'est réveillée ? » Je grimpais déjà les escaliers quatre à quatre alors que j'entendais un imperceptible non au loin. Pénétrant la chambre sombre, j'écoutais sa respiration et les battements de son cœur qui me paraissaient régulier. Refermant la porte doucement, je stoppais net Andrew. « Pas un bruit, elle dort. Déposez le tout dans la chambre d'à côté je vous prie. Rosa a-t-elle terminé de lui préparer à dîner ? » Ce fut avec beaucoup trop d'engouement que je m'entendais parler alors qu'il me répondait avec un demi-sourire : « Oui monsieur mais, vous devriez peut-être lui passer d'autres vêtements. » Passant une main lasse dans ma chevelure je réalisais que les seuls vêtements de femmes reposant encore ici étaient ceux de ma défunte épouse Eden. Un pincement dans ma poitrine me fit réaliser que j'avais toujours un cœur alors que j'hochais la tête négativement. « Je ... Il vaut mieux qu'elle ... Qu'elle reprenne connaissance, je verrais cela ensuite avec elle. Il faut qu'elle se repose pour le moment. Dites à Rosa de tout laisser dans la cuisine. Rentrez tous chez vous, je vais m'occuper du reste. Je prendrais soin d'elle et je réchaufferais le tout lorsqu'elle se réveillera. » Ce fut avec un hochement de tête qu'il disparaissait dans le couloir alors que je regagnais la chambre baignée dans le noir, m'installant sur le fauteuil en cuir me demandant encore et toujours comment j'avais fait pour en arriver là. Ce fut après quelques heures dans la pénombre que je la sentais s'agiter lorsque j'allumais la lampe aux côtés du lit, prononçant dans un quasi murmure : « Rainbow ? »
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyMar 16 Oct - 17:40


Rainbow && Cannel.
❝ rencontre au crépuscule. ❞
Un quasi-murmure « Rainbow. » L'esprit apaisée, tu divagues ailleurs ne sachant réellement où tu te trouves. En réalité tu n'en as que faire de l'endroit où tu es, tu ne souffres plus. Aussi étonnant que cela puisse paraître, un poids en moins vient de se retirer de tes épaules tu es libre. De la crainte de perdre cette chose que tu désirais tant la nuit t'engouffre et tu ne sens plus rien. Sauf cette lumière apaisante qui ne demande qu'une chose t'envelopper dans sa douceur... le temps goutte lentement alors que le vent vient caresser ton visage. Tu reconnais cet endroit. Le souvenir lointain d'un moment agréable. Tu ne te rappelais plus que le bonheur avait cette saveur là. Tranquillement allongée dans l'herbe haute, tu t'amuses avec les boutons de sa chemise alors que tu le sens jouer à son tour avec tes longs cheveux. Tu as quoi ? Tu ne sais plus à quand remonte ce souvenir mais il est fort agréable et tu laisses les rayons du soleil caresser ta peau translucide. Il commence à chantonner un air que tu avais jusqu'ici oublier alors que d'un seul coup, la sensation de le perdre te submerge de nouveau. Il est hors de question de le perde, tu te redresses et tu vois ce visage familier, souriant te rassurant quand à la nature de sa présence. Ton sourire s'illumine sur ce visage de poupon alors qu'il vient caresser tendrement ta joue. Il n'est pas parti... « Tu es tellement rayonnante. » Un sourire se dessine sur tes lèvres alors que tu prends conscience du bonheur que tu as de l'avoir près de toi. « Tu es là... tu ne pars pas ? » Son sourire te rassure alors qu'une nouvelle lueur que tu n'avais jusque là jamais remarquée brûle ses pupilles. « Je ne partirais jamais ». Mensonge. Au fond de toi tu veux le croire, mais tu connais son mensonge. Tout d'un coup ce n'est plus le soleil qui te réchauffe la joue, mais la colère et cette vérité assassine. « Tu mens. » L'enfant de dix ans parle alors, et ta colère gronde. Tu aurais du faire attention à lui, tu aurais du prendre soin de ce garçon qui était absolument tout pour toi. Ton cœur tremble plus fortement dans ta poitrine, alors que tu ressens le besoin de te cacher. Tu as mal... Mal dans ce cou qui te brûle et le visage rassurant de ton petit frère se mue en un visage effrayant, des prunelles incandescentes te clouant directement sur place. Il se rapproche de toi menaçant, alors que le ciel s'assombrit au dessus de ton corps. Tu trembles, tu as peur...

Tu ne veux pas voir ce frère si longtemps aimé s'échapper de nouveau tu te refuses à cela, alors que tu tentes en vain de l'éloigner de toi. « Va-t’en petite fille. » Sa voix, grondement des abysses raisonnent en toi, alors que ton corps devient de plus en plus lourd. La panique te prend... Non. Ce n'est juste pas possible qu'un tel drame puisse de nouveau se produire, la brulure sur ta gorge se fait de plus en plus lourde, tu souffres sans y voir quoique ce soit... puis l'être menaçant disparaît... ton frère disparaît et tu sombres de nouveau dans un endroit obscur, aucune lumière, juste la panique de l'inconnu. « Liam »... Que tu répètes à plusieurs reprises alors que le froid qui jusque là enveloppait ton corps à disparu... Une douceur enveloppe ton corps tu ne sais de quoi il s'agit... Tu n’as plus froid, tu es bien. La mort a-t-elle eu raison de toi ? Non, tu ne peux y croire, parce que la douleur est toujours là, quelque part… Tu veux y croire, encore un instant avant de voir de nouveau une silhouette au loin. Divinement belle et apaisante… Pourquoi ? Tu te promets de ne pas rester longtemps, mais tu veux à tout prix voir ce visage, tu sais pertinemment qu’il s’agit d’une très mauvaise idée, mais tu ne peux faire machine arrière. En faite, tu sais que si c’était le cas, tu t’en voudrais toute ta vie d’être passé à côté de cela, tu sais également qu’il y a plus dans son regard qu’autre chose, qu’il n’est pas comme les autres. Une voix, étrangement familière, tu rappelles qu’un tel choix n’est pas admissible, que tu n’as pas besoin de faire cela pour vivre convenablement, mais tu ne peux pas… Tu avances doucement, les contours de son allure te deviennent désormais visible et familière. La peur te prend de nouveau les tripes, tu trembles de toute part, mais tu continues. Pourquoi ? Si c’était un mauvais choix ? Tu n’en as que faire, ainsi tu n’auras plus aucun regret. Il apparait désormais devant toi, et c’est les mots que tu n’as plus. Tu le connais, ta douleur sur ton cou s’intensifie, tu y vois cette lueur dans ce regard tu as peur… Mais tu ne bouges pas. Il te fait peur mais tu es tout de même attiré vers cet être, ton souffle se coupe et tu entends encore cette voix… Cette voix familière, celle de ton frère qui te hurle de te battre… Bats-toi pauvre idiote. Ton corps s’alourdit alors que tu tentes de te débattre, tu bouges de droit à gauche cherchant un moyen de rester encore de connaitre, tu cris encore son prénom, Liam, plusieurs fois avant d’être agressée par cette lumière vive.

Tu détournes la tête avant d’entendre cette voix suave, te nommer. « Rainbow ? » Les battements de ton cœur s’emballent dans ta poitrine alors que tu reconnais cette voix, dans une détresse que tu ne te connaissais pas, tu murmures, ta voix rauque, presque inconnue. « Cannel » Tu te surprends à apprécier la saveur de ce mot, cette douceur entre tes lèvres. D'une voix rauque, cela devient presque une mélodie que tu chantes, une bouée te maintenant hors de l'eau, un espoir, de ne plus être seule. Tu te rappelles de ce prénom, tu rouvres les yeux et tu vois son visage à la lumière de la lampe. Tu tentes de reculer, par sécurité, mais ton corps est lourd et las. Tu vas beaucoup mieux, tu le sens mais tu n’es pas rétablie, capable de te mouver normalement. Tu entends la pluie caresser les fenêtres alors que tu regardes autour de toi l’endroit qui t’es alors inconnu. Tu te demandes où tu es avant de te rappeler de ta dernière discussion. Une prison dorée. Il ne t’a toujours pas tué, pourquoi ? Sans détour tu poses alors ton regard sur lui, remplie de question et d’envie. Avec crainte, ta main venait caresser la compresse où se situaient tes blessures alors que tu ne le quittais pas des yeux. Ce n’était pas juste un étrange souvenir tu étais là, tu étais dans cette immense demeure à vivre avec lui. Pourquoi ? Etait-il tellement las de son existence pour prendre avec lui une petite humaine, fragile et sans famille. Tu ne savais comment t’y prendre le remercier d’un tel geste, te garder toi l’orpheline ou craindre de n’être que l’esclave d’un homme. Tu pouvais supporter énormément de chose, mais ne pas être libre te rendait dans une rage folle. Mais avant de commencer tout débat, tu te sentais fatiguée et désormais affamée. Dans un autre murmure, ta gorge te brulant plus que d’ordinaire, tu venais à lui quémander, implorant presque… « Ma gorge… J’ai… soif. » Tu lui demandais cela, comme s’il s’agissait d’une infirmière prête à te donner le nectar tant attendu. Tu ne te rendais pas compte de tout ce qu’il pouvait faire, ou au contraire tu commençais peut-être à comprendre les nuances dans ses pupilles, qui expliquaient alors… qu’il n’allait rien te faire pour le moment. Tes mains glissaient sur ton corps, soulagée de porter encore tes vêtements, certes humides. Mais durant ton absence tu étais toujours là, bien vivante et surtout habillée. Puis soudain, la panique… Tu cherchais de ton regard ce qui avait désormais une importance vitale pour toi. Ce n’était par l’ourson en peluche que tu avais depuis ton enfance, qui certes avait de l’importance, non c’était tes appareils. Tu te redressais difficilement avant de vociférer comme si plus rien ne comptait hormis la satisfaction de les savoir en sécurité. Parfois tu te montrais tellement entêtée. « Mes appareils… les photos… où, tu vous… où sont ? Je dois allez les chercher, il faut… » Tu étais idiote, voir trop fragile pour faire cela, mais qu’importe finalement… c’était toi, ça cette fille insensée… Et lui ? Tu le fixais comme s’il pouvait avoir toutes les réponses à tes maux, dans un silence remplit de mots, tu te disais… Aidez-moi.


Dernière édition par S. Rainbow-Ivy Porter le Lun 22 Oct - 16:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyDim 21 Oct - 20:39

"Le feu ardent émanent de ton regard s'évanouit lentement au rythme du vent. Comme lorsque l'on souffle une bougie, une légère fumée embrume ton regard incertain et perdu. Ce n'est guère une fin effroyable qui t'attend, pas encore. Alors que ton désir de la réanimer te panique, l'incertitude et les pensées affluent dans ton regard. Peur, panique. Tu recherches de l'aide sans piper le moindre mot, posant ton regard de-ci de-là, tu trouves finalement celui qui arrive à te comprendre. Rassurer, une main se tend imperceptiblement vers toi, n'hésite plus, prends-la, sert-la avant que cette invitation ne se confonde en hésitation, en colère et qu'elle finisse par disparaitre comme cette flamme qui s'épanouissait auparavant dans tes yeux. ”

Aidez-moi. Cette détresse me désarmait alors que mes prunelles étaient plantées dans les siennes, magnifiques, d'une beauté à couper le souffle mais, surtout d'une intensité remarquable qui me frappait. J'avais l'impression d'avoir reçu une gifle alors qu'elle me suppliait du regard. « Que ne ferais-je pas pour toi. » Pensais-je alors instantanément alors que je me calais confortablement dans le fauteuil en cuir sur lequel j'étais assis. Comment rester de marbre devant tant de beauté et de pureté ? Elle ressemblait tellement à Eden dans ce halo de lumière que j'en étais dévasté. Des larmes commençaient à se répandre dans mes prunelles bleues grises alors que je les fermais lentement, déposant mes index sur mes tempes afin de les masser avec une lenteur affligeante. Il fallait que je recouvre mes esprits, je ne devais me laisser à songer à ELLE ou bien à ELLES, je ne savais plus. Où étais-je ? Je le savais, dans mon immense manoir luxurieux, reclus mais, qui étais-je ? Je ne le savais plus réellement. Je passais par tellement de ressentis depuis que je l'avais rencontré que j'étais totalement désarçonné, d'autant plus à cet instant. Que lui dire ? Comment agir ? Je préférais ne piper mot, obtempérant en me levant afin de lui offrir un verre d'eau assez frais. Ce fut avec une légèreté désarmante pour chaque humain qui nous regardait nous mouvoir nous les vampires, que je sautais de se fauteuil pour me retrouver debout à pied joint afin de contourner le lit. M'emparant de la cruche que j'avais laissée au préalable sachant qu'elle aurait soif, je versais dans son verre ce délice qui rendrait la douceur à sa gorge qui brûlait. M'avançant sans même lui accorder le moindre crédit, je lui tendais le verre attendant qu'elle s'en empare lorsque je constatais qu'elle était bien trop faible pour boire seule. « Penche légèrement ta tête, ouvre la bouche. » Je lui donnais des ordres comme j'aimais tant le faire et elle m'obéissait pour une fois sans dire un mot. Je la laissais boire tout le contenu de son verre avant de le poser sur sa table de chevet ou devrais-je dire la mienne. Soupirant, je m'asseyais sur le rebord du lit, comme lorsqu'on se rend dans un hôpital afin de voir un ami proche ou autre. Cette proximité avait créé de l'électricité dans l'air alors que je la bordais afin qu'elle soit recouverte et qu'elle ne prenne froid. « Veux-tu encore boire ? » Avant même qu'elle ne prenne le temps de me répondre je bondissais une nouvelle fois sur mes jambes afin de remplir son verre d'eau. « Tout va bien Cannel, reste serein, elle est en vie. » Me soufflais alors une voix masculine dans ma tête alors que je remettais mon masque pour afficher un air impassible. Retournant à ma place initial après avoir déposé son verre sur ma table de chevet je la fixais intensément, désireux de savoir à quoi elle songeait à cet instant précis. Peur ? Colère ? Je me plongeais dans ses pensées une nouvelle fois.

Ses appareils. Bien évidemment. Je levais les yeux au ciel alors que je me sentais exaspérer. Voilà à quoi elle songeait. Pas un merci pour les bandages qui étaient de rigueur je devais le concevoir et qui étaient aussi présents par ma seule et propre faute. Soupirant, je décidais de la laisser languir alors que je continuais de la fixer intensément. Était-ce réellement tout ce qui comptait à ses yeux ? Ces fichus appareils et son ourson en peluche que j'avais pris la peine de prendre. Par ailleurs, il ne restait plus rien dans son ancien appartement minuscule, semblable à une cage de hamster. Pénible, voilà ce qu'elle était. Je levais une nouvelle fois les yeux au ciel alors qu'elle vociférait pour récupérer ses appareils. Elle désirait aller les chercher. Pourquoi ne songeait-elle pas à l'idée que j'avais pu d'ores et déjà le faire puisqu'elle me l'avait quémandé avant de s'évanouir ? C'était profondément vexé que je croisais les bras, impassible comme de coutume. « Nous parlerons de tout cela plus tard. On a un autre programme à tenir, si tu t'y tiens tu les auras tes appareils qui sont déjà ici soit dit en passant ainsi que ton ourson en peluche qui ne ressemble pas à grand-chose mais bon ... Les humains sont attachés à des choses bien futiles, me semble-t-il ? » Je me levais alors pour m'asseoir de nouveau sur le rebord de mon lit avant de planter mes prunelles froides dans les siennes. « Tu vas m'écouter attentivement, pas un mot pour me couper. Bien. Ici tu es chez-toi, bon actuellement tu résides dans ma chambre mais, il faut bien que je te surveille durant le temps de ton rétablissement, ensuite tu en choisiras une. J'ai disposé toutes tes affaires dans la chambre se situant aux côtés de la mienne. Inutile d'essayer de t'y rendre, la porte est verrouillée. Je ne veux pas que tu te blesses tout simplement en désirant t'y rendre tu es bien trop faible pour cela. Donc pour le moment tu dormiras ici dans ma chambre, tu mangeras aussi ici et crois-moi bien quand je te dis que tu vas manger ! Inutile de me dire non, s'il le faut je te gaverais comme une oie. Ensuite, tu vas bien évidemment manger, je vais tout t'apporter dans une seconde. Demande-moi tout ce que tu désires et je verrais ensuite si je le ferais ou non comme tes appareils par exemple. Par ailleurs je suis profondément blessé et choqué que tu es pu penser que je n'avais pas été les chercher ... Soit, passons à autre chose. Après t'être nourris tu prendras un bain chaud, tu devras aussi changer de vêtements, j'irais t'en chercher. » Mes paroles s'écorchaient dans l'air alors que je songeais à-elle. Eden. Je réprimais des sanglots, la gorge serrée alors que j'avais violé son intimité. Prendre de ses vêtements, les passer à une autre jeune femme, voilà le crime que j'allais commettre ...

« Cannel arrête de courir et rends-moi ma robe s'il te plait ! CANNEL ! Arrête de me faire courir ! » C'était épuisée qu'elle continuait à me courir après alors que je m'étais emparé de sa robe préférée, d'un bleu magnifique, s'accordant parfaitement avec sa peau translucide. « Si tu l'as désire il va falloir venir la chercher mon amour ! » Lui avais-je alors dit, un sourire sur mon visage, les prunelles pétillantes et emplie d'un amour inconditionnel pour la petite brune qui se tenait devant moi, essoufflé. M'approchant d'elle et l'enlaçant tendrement je lui murmurais alors au creux de l'oreille : « En fait, je ne sais pas si je vais réussir à résister à l'envie de te l'ôter une fois que tu l'auras passé mon amour. » Elle frissonnait, moi aussi et nos lèvres se rejoignirent pour un doux et délicieux baiser. Soupire. Cette robe, jamais Rainbow ne pourrait l'avoir. Elle était bien trop chère à Eden. Une fois encore je refoulais des sanglots dans ma gorge alors que mes prunelles pétillaient à cause des larmes désireuses de dévaler mes joues. Me redressant immédiatement, je m'en allais d'un pas rapide bien que chancelant dans la cuisine afin de lui apporter son plateau repas. Un dîner équilibré comme ma cuisinière aimait les faire. En moins d'une minute je me retrouvais de nouveau dans ma vaste chambre alors que Rainbow reposait toujours dans mon lit. Posant le plateau sur ses jambes avec délicatesse, je replaçais une de ses mèches derrières son oreille. « Cannel, cesse de faire cela, tu sais que je fonds littéralement lorsque tu me fais ça ! » Je happais alors ses lèvres contre les miennes avant de déposer mon front tendrement contre le sien. « Tu sais que j'aime tes cheveux et que lorsque tes mèches folles se répandent un peu partout, j'aime les mettre derrière tes oreilles, où est le mal chérie ? » Un regard complice, voilà ce que nous échangions alors que je déposais mon regard sur Rainbow. Elle était interloquée, presque choquée par ce geste et je me ravisais donc, me rappelant du dégout qu'elle ressentait à mon égard. Une fois encore je me retrouvais blessé sans en avoir une explication. Pourquoi me touchait-elle autant ? Encore une question qui restera en suspend aujourd'hui. Soupire. Je me laissais tomber de nouveau sur le rebord du lit alors que mes lèvres se plissaient et se pinçaient. Devrais-je lui donner la béquer ? Elle refuserait sans nul doute. Alors, passant mes mains lascivement dans mes cheveux cuivrés, je la fixais d'un air interrogateur avant de lui dire : « C'est très bon, mange. Tu as besoin de prendre des forces Rainbow. » Je me reprenais doucement, ma voix ne trahissant aucun sanglot cette fois-ci. Ravi, j'esquissais un léger sourire, à peine perceptible alors que j'attendais qu'elle touche à son assiette.

La salle de bain. Voilà où je me rendais à présent, trop exaspéré par sa lenteur à commencer son plateau repas. Je me devais de lui préparer un bon bain bien chaud. Laissant l'eau couler un instant afin qu'elle prenne la bonne température, j'allumais quelques bougies afin qu'elle puisse y reposer paisiblement. Une musique douce, du piano en fond sonore, quelques pétales de roses dans l'eau ainsi que de la mousse ... En faisais-je trop ? C'était du moins ainsi qu'Eden adorait prendre son bain. Sauf qu'il ne s'agissait pas d'elle ... Pourtant, j'avais gardé cette habitude, même pour moi lorsque je désirais me reposer dans l'eau brûlante de mon immense baignoire. Pensif, je laissais l'eau couler, créant ainsi de la mousse alors que la colère me gagnait. Je n'étais pas un homme patient et je ne le serais sans aucun doute jamais. Alors, pourquoi s'entêtait-elle à être aussi lente dans sa façon de manger ? Puis, soudainement la réponse s'imposait à moi. À cause des blessures causées à sa nuque par ma faute elle devait avoir du mal à mâcher mais, surtout à avaler. Une douleur devait la prendre alors que je me dirigeais dans ma chambre afin de lui donner du paracétamol. « Avale ça. Demain, tout ira mieux, normalement. Tu arriveras à mieux manger. » Une nouvelle fois je me surprenais à caler une mèche rebelle derrière son oreille alors que je l'ôtais quasiment après afin de ne pas ressentir une nouvelle fois se dégout que je représentais à ses yeux. « Rainbow, je t'en prie essaye de manger sinon je vais me mettre en rogne ... Tu me diras ce que tu aimes, ainsi ce sera plus simple. Il s'agit d'une soupe, de quelques légumes cuits vapeurs, d'un fruit et d'un laitage. Tu dois absolument manger, de toute façon tu n'en auras pas le choix. Trois repas par jour, que je surveillerais s'il le faut. Une fois que tu auras terminé, que tu auras pris ton bain et que tu seras séché je t'apporterais ton ourson et tes appareils. » Restant debout contre l'immense colonne du lit à baldaquin j'hésitais à rester. Peut-être désirait-elle tout simplement que je la laisse, me chassant ainsi de mes propres appartements. Soupirant une fois encore, je retournais m'asseoir dans mon fauteuil de cuir, attendant péniblement qu'elle termine son repas. Le temps m'avait paru abominablement long alors que je songeais soudainement aux vêtements et se fut donc l'âme en peine que je prenais congé de Rainbow, m'en allant à la garde robe rester intact d'Eden.

Ses vêtements, son odeur ... Rien n'avait changé. J'avais pris bien soin que tout soit comme cela avait été autrefois ... Jadis ... Je ne pus cette fois retenir ses traitresses de larmes qui roulaient à présent sur mes joues, brouillant ainsi ma vue. Comme elle pouvait me manquer. Elle avait été l'amour de ma vie, de mon existence et elle avait péri par ma faute. Jamais Ô grand jamais je ne pourrais me le pardonner un jour. Alors, les mains tremblantes, je ne touchais à aucun de ses tissus afin que tout reste intact alors que je m'approchais péniblement de ses pyjamas. C'était bien trop difficile, je n'avais pas la force nécessaire de violer ce que je lui avais expressément promis, ne jamais la remplacer. C'était donc impuissant que je n'ai pu ouvrir les tiroirs et armoires. Je ne pouvais toucher à ce qui lui avait appartenu. Refermant la porte derrière-moi, j'explosais de rage dans l'immense couloir sans vie de ma demeure. Des hurlements, des coups dans les murs et miroirs. Je réduisais tout en charpie afin de faire exploser toute ma colère. Comment avais-je pu seulement songer à emprunter de ses vêtements pour que Rainbow puisse les enfiler ? Me fixant dans les restes de morceau du miroir, je jaugeais un monstre. Frappant une nouvelle fois avec mon poing, je m'infligeais ensuite des coups à ma tête contre ce qui en restait, sentant les bouts de verres se planter avec aisance dans ma peau. Je pouvais à présent sentir l'odeur du cuivre mêlé au sel, l'odeur de mon sang et celui de tant d'autres humains que j'avais vidé. Me détestant plus que tout, je continuais à m'infliger des coups, non seulement à la tête mais, aussi au reste de mon corps, m'emparant entre autre d'un bout de verre afin d'ouvrir mes bras mais, aussi ma poitrine. Cette crise avait duré un temps interminable à mes yeux lorsque je reposais sur le sol gelé du couloir dans la position du foetus. Le calme, le silence et l'obscurité m'enveloppaient alors que des larmes roulaient encore sur mes joues ensanglantées. Comment pouvais-je la rejoindre à présent vu dans l'état où je me trouvais ? Il fallait que je me change et que je me soigne. Voilà une tâche bien difficile puisqu'elle reposait dans ma chambre. Un nouveau soupire s'arrachait d'entre mes lèvres lorsque je songeais à la possibilité qu'elle se soit levée pour voir ce qu'il se passait. Aurait-elle assisté à ce qui venait de se produire ? Je n'en savais rien. Me dressant lourdement sur mes jambes, je m'en allais dans une des autres salles de bains afin de me soigner avec rapidité et aisance avant de rejoindre mon dressing. Je m'étais vêtu d'un costume noir à la va-vite, prenant un t-shirt blanc et un de mes bas de pyjama ainsi qu'un boxeur et des chaussettes afin que Rainbow puisse se changer. Tendu, je pénétrais ma chambre alors que je n'osais la fixer après ce que je venais de m'infliger. « Voici des vêtements, ils vont t'aller, ils sont à-moi mais ... Enfin ils sont propres et cela ira pour cette nuit. Tu as terminé ? Je vais débarrasser, file-donc à l'eau. » J'avais l'étrange envie de m'enfuir ou de me terrer dans un trou. J'étais incapable de la regarder ...
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyMer 24 Oct - 18:02


Rainbow && Cannel.
❝ rencontre au crépuscule. ❞
De la regarder, incapable de supporter cela, tu te dérobais maladroitement. Parler de tes appareils, de toutes ses choses sur lequel tu étais capable de te raccrocher sans te laisser aller vers des idées plus stupides les unes que les autres. Tu te contentais de cela, sans jamais te laisser avoir, enfin tu croyais que c’était la seule chose à faire, ne pas fondre sur place, une seconde fois. Tu te répétais sans cesse d’arrêter cela, de paraitre froide et sans cœur, tu en avais un, il tambourinait lourdement dans ta poitrine, au risque d’avoir une attaque. Il rapprochait le verre. « Penche légèrement ta tête, ouvre la bouche. » Les ordres, des ordres… toujours. Mais tu ne pouvais rien y faire, pour l’instant, tu étais à sa merci et cela ne semblait pas le gêner. Le laissant faire, tu buvais l’eau, appréciant la saveur rafraichissante de l’eau glissé le long de ta gorge. A ton grand soulagement, l’eau ne venait pas fuir sur la blessure que tu avais dans le cou. Tu ne vivais pas dans un dessin animé, réveil toi ! Il vint s’assoir sur le rebord du lit, son parfum vint heurter délicieusement ton nez, alors que tu tâchais de ne pas paraitre plus effrayée que tu ne l’étais déjà. Tes pensées volèrent partout mais principalement sur tes appareils photos. Les gens connaissaient rarement la valeur d’un tel appareil, et tu ne voulais pas t’en séparer, comme un pan intégral et vital de ton existence. « Veux-tu encore boire ? » Non, mais encore une fois il ne te laissait pas le choix, cherchant de l’eau, le posant sur cette table de nuit. Il ne t’obligeait pas, un pas en avant ? Tes pensées revenaient vers ton appareil. Te vois-tu lui demander d’aménager une pièce uniquement pour le développement de tes photos ? Inopportun, mais tu sais également que cela à trop d’importance pour toi. Plus tard, cette question reviendra sur le tapis, tu te le promets. Son regard froid, se pose sur toi. BORDEL. Intransigeant. « Nous parlerons de tout cela plus tard. On a un autre programme à tenir, si tu t'y tiens tu les auras tes appareils qui sont déjà ici soit dit en passant ainsi que ton ourson en peluche qui ne ressemble pas à grand-chose mais bon ... Les humains sont attachés à des choses bien futiles, me semble-t-il ? » Rageuse, tu te renfrognais dans une colère palpable qui fit comme à son accoutumé, rougir tes joues. Tu ne pouvais pas les dissimuler sous tes longs cheveux, des mèches collées à ton front par cette sueur désagréable et tu te hâtais à chasser de tes pensées ce qui était intime. Il entrait dans ta tête sans demander ton avis et dieu que tu haïssais cela. Son regard troublant, saisissant, noir et froid s’encrait dans tes prunelles. « Tu vas m'écouter attentivement, pas un mot pour me couper. Bien. Ici tu es chez-toi, bon actuellement tu résides dans ma chambre mais, il faut bien que je te surveille durant le temps de ton rétablissement, ensuite tu en choisiras une. J'ai disposé toutes tes affaires dans la chambre se situant aux côtés de la mienne. Inutile d'essayer de t'y rendre, la porte est verrouillée. Je ne veux pas que tu te blesses tout simplement en désirant t'y rendre tu es bien trop faible pour cela. Donc pour le moment tu dormiras ici dans ma chambre, tu mangeras aussi ici et crois-moi bien quand je te dis que tu vas manger ! Inutile de me dire non, s'il le faut je te gaverais comme une oie. Ensuite, tu vas bien évidemment manger, je vais tout t'apporter dans une seconde. Demande-moi tout ce que tu désires et je verrais ensuite si je le ferais ou non comme tes appareils par exemple. Par ailleurs je suis profondément blessé et choqué que tu es pu penser que je n'avais pas été les chercher ... Soit, passons à autre chose. Après t'être nourris tu prendras un bain chaud, tu devras aussi changer de vêtements, j'irais t'en chercher. » Son regard se perdit et instantané au lieu de haïr cette impétuosité dans ses paroles, tu voulais immortaliser le regard qu’il avait en ce instant. Il n’était pas l’être froid et méprisant. Il semblait doux, un autre homme que tu ne connaitrais pas. Tu sentis un pincement en cœur l’envie d’un jour voir un tel regard chez un homme, pensant à toi. Tu refusais d’y penser alors qu’il s’éloignait de la pièce, te laissant seule dans tes pensées.

Tu étais perdue ne sachant que faire et comment faire. Dans un état limite second, bouleversée, triste, effondrée, mais également piqué… Piqué dans une curiosité que tu ne te connaissais vraiment pas. Rapidement, trop d’ailleurs, tu te retrouvais un plateau repas sur les genoux, son parfum t’enivrant encore. *ne soit pas stupide et idiote* tentais-tu de te répéter, alors que sa main, ce courant électrique, vint remettre une de tes mèches de cheveux derrière ton oreille. Tu frissonnes, tu tentes de reculer. Doucement, pour ne pas paraitre mal polie, mais tu n’y arrivais pas. BON SANG, ne peut-il pas comprendre, que personne ne fait cela chez toi. Tu n’es pas vraiment prête pour cela, tu voudrais t’enfuir loin lorsqu’il reprend consciente. Tu t’imagines être juste la marionnette d’un homme à qui on n’a jamais du dire non dans son existence. Il comprit et s’éloignait de toi, alors que tu ne reprenais que maintenant ton souffle. Ton corps tout entier sentait cette attraction naturelle qu’il devait provoquer avec toutes les femmes, surement sa femme aussi… Avant que tu ne vois cette nourriture. Tu en avais perdue l’envie de manger quoique ce soit, apeurée à l’idée de finir en tant que petit déjeuné pour cet homme. « C'est très bon, mange. Tu as besoin de prendre des forces Rainbow. » Toujours aussi choquée d’entendre ton prénom flottée entre ses lèvres, tu regardes ce plat qui ne te donne pas du tout envie. En faite, tu as trop honte et tu ne sais pas pourquoi. D’être telle la malade qu’on nourrit. Ça se voyait gros comme une maison, ce mec avait pitié de toi. Ce n’était pas un mec, c’était un homme, un monsieur et tu te demandais toujours une seule chose. Pourquoi toi ? Et malheureusement à cette question tu n’avais pas ta réponse. Il disparaissait et tu sentais un soulagement, tu pouvais penser convenablement loin de lui. Tu fixais l’endroit, subjuguée par l’endroit, c’était trop beau. Il revint avec des médicaments, j’avais effectivement mal, mais cela n’était rien face aux questions qui trottaient en rond dans mon esprit. « Avale ça. Demain, tout ira mieux, normalement. Tu arriveras à mieux manger. » Choquée, tu regardes cette main venir se loger une nouvelle fois contre ton oreille, ta mèche s’y glissant. Tu frissonnes à ce contact, surprise de lire cette émotion sur son visage ; ce geste… tu n’es vraiment pas habituée. *cesse, arrête de faire cela* sinon quoi ? Tu deviendras encore cette petite fille faible s’accrochant à un rien. Bordel, arrête donc de te mettre en victime, idiote. « Rainbow, je t'en prie essaye de manger sinon je vais me mettre en rogne ... Tu me diras ce que tu aimes, ainsi ce sera plus simple. Il s'agit d'une soupe, de quelques légumes cuits vapeurs, d'un fruit et d'un laitage. Tu dois absolument manger, de toute façon tu n'en auras pas le choix. Trois repas par jour, que je surveillerais s'il le faut. Une fois que tu auras terminé, que tu auras pris ton bain et que tu seras séché je t'apporterais ton ourson et tes appareils. » Tu te surprenais une fois encore à laisser bouillonner en toi ta colère. Cet endroit, cet homme réveillait en toi, le grand huit de tes émotions. Le trouble, la colère… L’exaspération, tu devais lui obéir et te taire. Tu… N’avais pas faim quoique ton estomac bouillonne de sa carence alimentaire. De sa bouche, tu ressemblais farouchement à un enfant, un bébé qu’il fallait nourrir, laver et cajoler. Sans le terme cajolé bien entendu, tu n’aimais pas cela, cette sensation d’être dépendante de lui. Tu n’as jamais été dépendante de qui que ce soit, une nouveauté que tu n’étais pas prête à accepter. Il se mouvait trop rapidement pour toi, alors que tu jouais avec la cuillère de ta soupe, il s’en allait et tu regardais autour de toi…

Tu avais quoi ? Trop peu de temps. Posant ton plateau repas sur le côté, tu filais (modérément tout de même) vers la fenêtre de la chambre. Il faisait toujours nuit, tu te raccrochais au bois, inspirant fortement. Tu ne pouvais pas partir, il devait courir trop vite. Tu n’en avais pas vraiment envie, c’était la colère qui te parlait. Soudain du bruit… Des hurlements, des coups, une violence atroce. Paniquée, tu te rapprochais de cette porte, doucement, difficilement, tes jambes trop faibles encore pour te soutenir comme avant. Près de cette porte, tremblotant tu oses entrouvrir la porte pour voir d’où vient ce bruit. Tu tressailles de surprise… Soudain, la peur d’être vu, tu te réfugies contre la porte, priant pour ne jamais voir cette colère chez lui. Tu as terriblement peur et tu accours vers ton lit, cherchant à comprendre ce qui s’est passé. Comme une enfant ayant peur de se faire gronder, tu mangeais ta soupe, qui réchauffait ton corps. Finalement, ta nausée se dissipait alors que tu… t’inquiétais. Cette impression s’évaporait quand il entra dans la pièce. Fuyant son regard tu mangeais cette soupe… Contrôlant tes pensées, pour qu’il ne soit pas d’ascendant sur toi. Ça tu n’aimais pas. « Voici des vêtements, ils vont t'aller, ils sont à-moi mais ... Enfin ils sont propres et cela ira pour cette nuit. Tu as terminé ? Je vais débarrasser, file-donc à l'eau. » Tu regardais les affaires d’un homme alors que tu repensais à sa colère passée. Tu fermais les yeux, une respiration bien trop rapide pour passer inaperçu. Tu te levais, appréciant la facilité que tu avais à le faire avant de prendre les vêtements qu’il venait de mettre à disposition. Dans un murmure tu te contentais de lui chuchoter un simple. « Merci… » Avant de filer dans cette… BORDEL. Immense salle de bain. Tu regardais avec émerveillement l’endroit, aussi grand que ton appartement, surprise par le nombre de miroir dans la pièce. Des bougies, la musique…. Cette immense baignoire dont la chaleur de l’eau s’évaporait dans l’air… c’était drôlement… romantique. Tu secouais cette pensait posant ton regard sur les miroirs. Ton reflet te dégouta… Ton visage salit par la pluie, ta compresse sur le cou, tes yeux creusés par la fatigue, tes longs cheveux ébouriffés. Tu étais moche. L’eau ruisselante sur ton corps eu un effet réparateur sur ta santé, tu te sentais mieux, beaucoup mieux même si tes forces n’étaient pas aux meilleurs de leur forme. Doucement, tu sortais, entourant ton corps d’une serviette. Ta main vint caresser le miroir embué pour faire face à ce toi que tu connaissais pourtant. Pinçant tes lèvres, tu décollais doucement la compresse sur ton cou, regardant avec effroi, la morsure… affreuse. Ça ne saignait plus, tu devais surement le laisser comme cela, afin qu’il voit combien il a pu te faire mal. Aussitôt tu ressentais presque de la culpabilité de penser cela de l’homme qui t’accueillait chez lui. Habillé trop grandement, coiffée, et propre tu sortais de la salle de bain surprise de le voir toujours dans la pièce, timidement tu posais ton regard sur lui, observant des blessures, ses blessures. Te mordillant à plusieurs reprises ta lèvre, tu avançais doucement. « Ils sont trop grands, mais ils sentent très bon. Je… Je devrais peut-être vous laissez la chambre, je ne voudrais pas… J’ai enlevé la compresse, ça ne saigne plus. » Tu te pinces les lèvres, pour empêcher de dire ces mots, mais c’est plus fort que toi, ils brulent ta gorge, ta langue pour sortir violemment. « Vous… Vous saignez. » Tu te rapproches de lui, avec précaution, tu ne savais pas que les vampires saignaient également, mais en faite ce qui te préoccupe c’est cela, la douleur qu’il s’est fait, pour une raison que tu ignores. En faite, si tu as l’impression d’avoir mal agi, mal fait… Mais quoi ? Tu ne sais pas, tu l’as mise en colère tu es presque sur de cette vérité-là.

Que faire ! En faite, tu voudrais toi aussi mettre les points sur les i, tant qu’à vivre avec lui, tant qu’à supporter ses ordres et ses nuances concernant son humeur. Tu fermes les yeux, un long moment avant de les rouvrir et de prendre ton courage pour parler, avant cela tu t’assoies sur le rebord du lit, tu n’es pas vraiment stable en ce moment. Tu te pinces les lèvres, assez fortement comme si cela te donnait le courage de l’affronter. « Je n’aime pas le ton que vous prenez avec moi. Je n’ai pas l’habitude de cela. L’arrogance et la facilité des choses, vous… vous êtes impressionnant certes, vous ne devez pas avoir de difficulté à avoir ce que vous désirez mais…Je n’aime pas quand vous lisez dans ma tête. C’est personnel, déloyal et d’une facilité que je n’aime pas. Je ne peux pas en faire autant, et c’est… » *Frustrant… J’ai l’impression de faire tâche ici, je ne suis pas vraiment à mon aise, mais je dois continuer sinon je vais perdre le fond de ma pensée, surtout quand je vois combien mes paroles, le surprennent. Fonce Rainbow*. « Je tâcherai d’être obéissante et je… Je ne voulais pas vous froisser tout à l’heure. J’ai bien compris que j’allais vivre ici, mais cette maison est trop… trop…pour moi je… » Suis fatiguée. Tu reprends ton souffle, te rendant compte qu’une simple soupe ne suffira pas à te tenir debout. Sans son accord, tu te glisses dans les draps, alors que tu luttes avec les vêtements trop larges. Tu le regardes de nouveau et tu sens une pointe de tristesse et de curiosité. Tu as peur de sa réaction, de l’entendre une nouvelle fois hurler contre tu ne sais quoi, mais ses blessures, te… Tu voudrais savoir… « Vous… Je devrais dormir je crois, je suis fatiguée il y a beaucoup de choses à faire demain, n’est-ce pas ? » Et voilà que tu joues son jeu, que tu replies tes jambes contre toi, le fixant assis sur son fauteuil. Tu veux trouver le sommeil, tu veux y arriver, faire ce qu’il te demande, mais tu aimerais, tu ne sais pourquoi, te rappeler que la vie n’est pas que cela. Des obligations, ce qu’un homme attend de toi. Tu voudrais haïr ce moment, mais depuis longtemps maintenant tu te retrouves dans un endroit, qui semble n’attendre que toi. Étrange n’est-ce pas comme sensation. Au lieu de cela, tu fermes les yeux, tu cherches à calmer ton angoisse grandissante, à l’idée de dormir près de cet homme qui a failli t’ôter la vie. Il n’attend peut-être que cela, la prendre durant ton sommeil. Mais, il ne semble pas… Comme ses monstres dans les films d’horreur. Tu tires la couette entre tes doigts et tu chuchotes… « Pourquoi me garder ? » Intérieurement, tu voudrais te sentir seule, loin de sa présence troublante mais en même temps, tu ne sais pourquoi, dans la même pièce que toi, tu te sens… vivante. Bien plus vivante que jamais auparavant, alors pourquoi ? Pourquoi garder Rainbow-Ivy Porter ?
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyMer 24 Oct - 21:26

"Le feu ardent émanent de ton regard s'évanouit lentement au rythme du vent. Comme lorsque l'on souffle une bougie, une légère fumée embrume ton regard incertain et perdu. Ce n'est guère une fin effroyable qui t'attend, pas encore. Alors que ton désir de la réanimer te panique, l'incertitude et les pensées affluent dans ton regard. Peur, panique. Tu recherches de l'aide sans piper le moindre mot, posant ton regard de-ci de-là, tu trouves finalement celui qui arrive à te comprendre. Rassurer, une main se tend imperceptiblement vers toi, n'hésite plus, prends-la, sert-la avant que cette invitation ne se confonde en hésitation, en colère et qu'elle finisse par disparaitre comme cette flamme qui s'épanouissait auparavant dans tes yeux. ”

Pourquoi garder Rainbow-Ivy Porter ? Je me posais déjà la question alors qu'elle aussi se questionnait à ce sujet. Il était vrai qu'elle en avait le droit, après tout pourquoi la gardais-je chez moi sur mon immense domaine, dans mon luxurieux manoir alors que quelques heures auparavant j'avais manqué de lui prendre la vie ? Était-ce dû à sa ressemblance troublante avec Eden ? C'était la réponse qui avait immédiatement fusé dans mon esprit lorsque je m'étais posé la question pour la toute première fois et ensuite, mon esprit s'était embrouillé. Je ne savais si c'était réellement la raison de ce retournement de situation qui l'avait surprise tout autant que moi. La solitude c'était alors imposé dans mes pensées. En était-ce la raison ? La solitude gravait un vide si immense dans mon être que j'avais désiré tant bien que mal de le combler ? Peut-être, se pouvait être une raison tout à fait plausible, pourtant, j'avais l'impression étrange d'être loin de la vérité. Ce fut dans un instant fugace qu'une idée m'était apparue aussi rapidement qu'elle était repartie. J'avais besoin d'elle. Comment cela pouvait être seulement imaginable ? Je n'avais jamais eu besoin de qui que ce soit hormis d'Eden, il était donc d'une impossibilité sans crie égard que je n'avais pas besoin de mademoiselle Porter et pourtant ... Je le savais. Au fond de mon être mon esprit m'hurlait que je la désirais à mes côtés. Je refusais toutefois de le croire et même d'y songer un instant de plus. Secouant lentement ma tête négativement, je déposais mes mains crispées sur mes cuisses alors que je fermais mes prunelles sombres. Cette idée devait disparaître instantanément, je devais l'occulter et ne plus jamais y songer, jamais ... « Pourquoi me garder » résonnait en écho dans ma tête. Sa voix faiblarde était encore perceptible, elle ricochait sans arrêt dans mon crâne alors que je déposais mes index sur mes tempes afin de me masser. Je ne désirais qu'une chose, que cette voix se taise afin que je puisse réfléchir. Ce n'était pas aussi simple que je le pensais. Elle me pénétrait lentement, cette douce voix qui à présent avait une résonance plus que délectable dans mon esprit. Je me surprenais à aimer cette douce mélodie qu'était le son de sa voix. Perdu. Voilà ce que j'étais. Mademoiselle Porter avait des effets néfastes sur ma santé mentale, je devais m'en éloigner, songer à autre chose que sa petite personne à laquelle je songeais et qui me donnait « envie ». Oui, j'avais envie d'elle ... De la toucher, de la sentir, de la presser mais, surtout de la gouter. Une fois encore, je me surprenais à avoir le souffle court, haletant alors que je songeais à ses courbes harmonieuses. Dieu, que m'arrivait-il ? Quelle sorcière était-elle pour avoir un tel pouvoir sur moi ? Il fallait absolument que je m'évade afin de pouvoir réfléchir loin de sa délicieuse fragrance qui me chatouillait délicatement le nez. Je stoppais net ma respiration, bien que cela fusse désagréable, je recouvrais peu à peu le fil de mes pensées, ayant toujours les prunelles closent. « Qui es-tu Rainbow-Ivy Porter ? Une magicienne ? Tu as le pouvoir d'éveiller des sensations disparues depuis des années en moi. Alors, qui es-tu ? » Songeais-je les prunelles toujours closent.

Un soupire s'échappait d'entre mes lèvres entrouvertes alors que je me donnais le luxe d'écouter ses pensées une dernière fois. Une fois encore, elle avait raison. Ce n'était guère équitable que je puisse user de mon don alors qu'elle ne pouvait en faire de même. Nous devions être à armes égales et pourtant, j'avais l'impression qu'elle en avait bien plus dans ses bagages que moi. Je passais une main lasse dans ma chevelure cuivrée, en rouvrant péniblement mes yeux. Ils papillonnèrent dans la pièce, s'habituant avec aise à la lumière tamisée, la cherchant du regard. Retournée, je ne percevais que la forme de son corps sous les couvertures ainsi que ses longs cheveux bruns ondulants dans son dos. Un sourire se fendait sur mon visage lentement alors que je pensais à la douceur qu'ils devaient avoir. Ma main se tendait sans même que je ne puisse m'en rendre compte et lorsque ce fut le cas, je la stoppais net. Fort heureusement je ne l'avais touché. Elle n'aimait pas mon contact, la rendant mal à l'aise. J'avais décelé un recul chez-elle la première fois que j'avais replacé une mèche derrière son oreille. Je la dégoutais. Un rictus de peine fendait alors mon visage, le sourire avait instantanément disparu. Les minutes s'écoulaient alors que je lui devais une réponse, le rythme de son cœur était affolé, j'avais peur qu'il ne cesse de battre à cause de cette attente qui devait lui sembler interminable. « Sincèrement, je ne sais pas. Peut-être est-ce dû au fait que tu ressembles à ma défunte épouse. Ou est-ce parce que je souffre de solitude ... Ou encore est-ce tout simplement parce que j'ai besoin de toi, de te savoir ici en sécurité si je puis dire avec moi. Je ne sais pas Rainbow. Tout ce que je sais ... » Je me taisais soudainement, cherchant les mots justes. La vérité, voilà ce que je désirais lui dévoiler. Il fallait que je sois honnête comme elle l'était avec moi. Alors, passant de nouveaux mes mains lasses dans ma chevelure je reprenais : « Je sais seulement qu'il faut que tu sois là. Que j'en ai besoin. C'est injuste pour toi, je le sais, seulement je n'arrive à envisager l'idée que tu t'en ailles. C'est égoïste bien sûr ... Je te devais la vérité comme j'ai le luxe de pouvoir lire dans tes pensées. » Mon visage se fermait de nouveau instantanément. Je ne devais plus la fixer ainsi, ni même songer à-elle. Une fois encore, je me coupais de ma respiration afin de réfléchir le plus calmement possible. Toutes ses pensées et ses paroles se chamboulaient dans ma tête. Pourquoi devenait-elle soudainement docile ? Pourquoi songeait-elle qu'elle m'avait énervé ? Mon corps se stoppait net alors que je réalisais qu'elle avait tout vu. Pris de panique, je me retirais du fauteuil de cuir pour me recroqueviller près d'une des immenses fenêtres afin de m'éloigner d'elle. Qu'avait-elle vu au juste ? Avait-elle assisté à toute la scène ? Je me sentais vulnérable, fragile, hors de moi. Jamais elle n'aurait dû me voir ainsi. Soudain, ses paroles renaissent dans ton esprit : « Vous ... Vous saignez. » Partir. Quitter cette chambre. Voilà l'idée qui me traversait l'esprit. D'un pas décidé, je sortais de ma chambre qui ne l'était plus réellement puisque je m'y sentais mal. M'enfonçant dans l'immense couloir, je déposais mon regard sur ce que j'avais fait quelques minutes plutôt. Sainte mère de la dévastation. On ne pouvait plus se rendre dans la seconde partie du couloir sans risquer de se faire du mal en se coupant. Soupirant, je m'approchais, décidant qu'il était tant de tout nettoyer. Pour la toute première fois j'allais me mettre à la tâche en réparant ce que j'avais détruit. Espérant qu'elle s'était assoupie, je ramassais les bouts de verres avec mes mains créant ainsi de nouvelles coupures.

La douleur. J'en avais irrémédiablement besoin. Il fallait que je souffre. Le bonheur n'était pas fait pour moi. Je me l'étais refusé depuis qu'elle était partie, qu'elle avait péri par ma faute. Oui, Eden avait été tué par ma seule et unique faute. Je l'avais perdu à jamais à cause de mon désir d'en vouloir toujours plus, à présent je le payais bien cher. Je me refusais de retrouver le bonheur et pourtant, Rainbow était là. Tout était confus et contradictoire dans mon esprit et mes actions. Descendant à la cuisine, je prenais le matériel nécessaire afin de tout nettoyer. La tâche durait un long moment, plusieurs heures lorsque le soleil se levait. M'enfonçant dans mon ancienne chambre, je regardais dans l'encadrement de la porte Rainbow, endormie. Elle était magnifique. Son petit corps reposait sous les couvertures se relevant doucement au rythme de sa respiration. Les battements de son cœur étaient d'une sonorité absolument fabuleuse, créant ainsi une douce mélodie à mon oreille. Lentement, je me dirigeais près d'elle en ayant l'effroyable envie de la toucher. « Juste une fois. » Pensais-je alors que ma main se dressait lentement vers son visage en forme de cœur. Ses lèvres pulpeuses d'un rose délicieux me hélaient, je désirais plus que tout les palper. Doucement, mon index s'en approchait pour les caresser, les frôler même. Un frisson parcourait mon échine alors que je stoppais mon geste. Elle se tortillait fébrilement dans mon immense lit, me tournant ainsi le dos. « Même dans ton sommeil tu me fuis. » Pensais-je alors à voix haute alors que le soleil commençait à inonder la pièce. D'un pas vif, je fermais les immenses rideaux afin qu'elle puisse dormir davantage lorsque mes prunelles emplies de tristesse se posèrent sur les marques de mes crocs. « Je suis mauvais pour toi Rainbow ... » Une douleur déchirait mon cœur alors que j'achevais ma tâche, la chambre étant à présent bercé dans l'obscurité. M'approchant une nouvelle fois, je déposais un baiser fugace sur son front, me retirant de la chambre afin de déposer sur le fauteuil ses appareils et auprès d'elle sur le lit son ourson. Une fois encore, je sortais de mon ancienne chambre, me reculant dans mon immense bureau. J'étais toujours aussi perdu. Repoussant la porte avec mon pied sans prendre la peine de la fermer, je m'enfonçais dans mon immense canapé tout en longueur afin de m'allonger. Je n'avais pas fermé l’œil, je commençais à ressentir la fatigue m'envahir alors que je m'engageais sur une route sombre et sinueuse comme chaque fois lorsque je tombais dans les bras de Morphée. Cette fois-ci ce n'était pas Eden qui apparaissait dans mes songes mais, Rainbow. Je percevais son dégout sur son visage, ses rougeurs dues à sa fureur contre moi mais, aussi la tristesse dans son magnifique regard de biche. « Je vous haie. J'aimerais ne vous avoir jamais rencontré. Vous êtes un monstre et vous m'avez tué. Vous m'avez brisé. JE VOUS HAIE. » Je m'éveillais en sueur alors qu'une heure seulement s'était écoulée depuis que je m'étais assoupi. Il m'était impossible de me rendormir. Je ne voulais plus revoir son visage se tordre de haine envers moi. Ce rêve m'avait semblé si réel que j'épiais la pièce la cherchant du regard. Me redressant, je remarquais que mes plaies avaient cicatrisé. « Courage Henrik. Elle ne peut pas avoir autant d'influences que cela sur toi. »

Le chemin pour me rendre dans mon ancienne chambre m'avait paru terriblement long. J'y allais à reculons alors que mon envie de la revoir se faisait plus forte au fur et à mesure que je m'en approchais. Encore une contradiction. Poussant la porte je me rendais compte qu'elle dormait encore à poing fermé, serrant son ourson entre ses bras. Un sourire apparu sur mon visage, elle semblait en cet instant si jeune que j'en étais troublé. Comment avais-je pu faire du mal à un être aussi chétif et fragile ? Sa peau translucide tranchait avec la couleur de ses cheveux. Elle était tout bonnement magnifique mais, surtout fatiguée. Cernée tout comme moi, elle continuait à dormir alors que je m'approchais d'elle, m'asseyant au rebord de mon ancien lit. Une de mes mains frôlait sa chevelure alors que j'humais son doux parfum. Je restais ainsi quelques instants avant de m'enfouir dans le couloir. À présent il était vide, on remarquait qu'on avait ôté le miroir du mur. Il était d'un blanc de bloc d'hôpital, inhospitalier, effrayant. Tant pis. Je devais me rendre dans mon dressing afin de prendre de nouveaux vêtements ainsi qu'une douche. Un t-shirt blanc, en col V et un pantalon en mousseline blanc, tombant sur mes hanches. Ma douche fut rapide et chaude, réparatrice. Je m'affairais ensuite dans la cuisine afin de lui préparer un petit-déjeuner digne de ce nom. Salade de fruits, lait, pain grillé et beurre ainsi que chocolat. Frappant à la porte de ma chambre avec son plateau, je la pénétrais sans y être invitée. « Debout. Il est tard. Tu as dormi pas mal d'heures déjà, il est tant pour toi de manger. » Ma voix était tranchante, froide, il était inutile que cela change. Elle ne devait rien percevoir de l'emprise qu'elle avait sur moi. Je songeais alors à toutes ses questions qu'elle m'avait posées avant de s'endormir lourdement dans mon lit. Déposant le plateau sur celui-ci alors qu'elle émergeait péniblement, je m'y asseyais au rebord afin de le tenir pour que toute cette nourriture ne soit pas gâchée ni noyer. « Rainbow. Ouvre-les yeux bon sang ! Aller, émerge. » En une fraction de seconde j'avais repoussé les rideaux afin que la pièce soit baignée par le soleil. Une grimace déformait son visage de poupon, elle s'habituait mal à cet afflux de lumière. Soupirant, j'attendais, rageur qu'elle s'en remette. Les humains étaient d'une lenteur qui me mettait hors de moi. « Mange maintenant. Je n'ai pu te répondre hier. Mange et je tâcherais de ne rien oublier. Premièrement, je suis content que tu ne saignes plus. Sache toutefois que si tu me mets de nouveau en rogne, que tu me désobéis, tu saigneras de nouveau et exactement au même endroit. » Lui avais-je prononcé d'une voix sanglante. « MAN-GE. Sache aussi que je ne saigne plus et quant à mon caractère, je ne vais pas changer pour toi. Je suis arrogant, présomptueux, colérique et j'en passe. Tu peux m'affubler de tous les défauts que tu désires. Ensuite, je cesse de lire tes pensées. C'est en effet déloyal. Nous devons être à armes égales. Du moins, j'essayerais. Ce n'est pas si simple de tout arrêter du jour au lendemain, laisse-moi du temps pour cela. Comme tu l'as remarqué ton affreux ourson est là ainsi que tes appareils sur le fauteuil. Comme promis. Bien, à présent termine ton plateau et passe sous la douche. Ensuite nous verrons ce que nous ferons. Tu as intérêt à tout avaler. » Pinçant mes lèvres tout en la jaugeant, je reprenais. « Quant à la raison de ta présence ici je t'ai déjà répondu. As-tu d'autres questions ? Sache que j'en aurais certaines moi aussi. Après tout il est normal que je puisse moi aussi t'en poser vu l'interrogatoire que tu m'as fait. Avale tout pour le moment, nous verrons ensuite. D'ailleurs, je me suis permis de lire tes pensées une dernière fois hier soir. Nous t'installerons une chambre noire pour que tu puisses développer tes photographies. Tu me feras la liste de ce don tu as besoin, tu choisiras la pièce au rez-de-chaussée je suppose et puis nous ferons la liste de tes courses. Nous devrons aussi t'acheter des vêtements ... Inutile de faire tout cela aujourd'hui, tu es encore trop faible. En attendant tu passeras de mes vêtements. Je tâcherais de te trouver des vêtements plus à ta taille ou j'irais faire les courses pendant que tu te reposeras tout à l'heure. » Voilà qu'à présent je me lançais dans de longues tirades mêlant mes pensées à mes paroles. Décidément, elle avait un véritable effet sur ma personne.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyJeu 25 Oct - 21:56


Rainbow && Cannel.
❝ rencontre au crépuscule. ❞
Effet sur ma personne. Mais quel effet sur toi, tu attends une réponse alors que le sommeil frappe douloureusement dans ton esprit. En faite, tu veux dormir mais tu veux connaitre sa réponse, s’il en possède une. Soudain, tu te rends compte que ta question est audacieuse, qu’il risque de ne pas aimer cela, qu’il pourrait se venger sur toi… ton cœur bat à tout rompre dans ta poitrine alors que tu le sens énervé, à bout. A-t-il mal ? Là où les morceaux de verre l’ont coupé ? Soudain, il remonte sa main vers toi, il veut encore te toucher. Tu es effrayée du contact électrisant de sa peau sur toi, tu n’aimes pas qu’on te touche, tu n’as jamais aimé ce contact puis tu repenses à ce contact, douloureux qui résonne dans tout ton corps comme une piqure de rappel. Non, il… Il s’approche, se rétracte. Rassurée ? Tu ne sembles pas vraiment capable de juger, tu as juste peur, de quelque chose de plus grand. D’apprécier cela ? Bon sang ! Tu as peur des révélations qu’il compte faire, sans pour autant détourner la tête, tu sens une envie soudaine de disparaitre sous les draps, tu aurais du te taire tu en avais conscience. « Sincèrement, je ne sais pas. Peut-être est-ce dû au fait que tu ressembles à ma défunte épouse. Ou est-ce parce que je souffre de solitude ... Ou encore est-ce tout simplement parce que j'ai besoin de toi, de te savoir ici en sécurité si je puis dire avec moi. Je ne sais pas Rainbow. Tout ce que je sais... » Secouée par ses révélations, tu t’arrêtais uniquement sur un mot, ressemblance à sa défunte épouse. Bordel ! Voilà qu’il voyait en toi une femme disparu. Cela piquait ta curiosité aussi violemment qu’une pointe inattendue, d’envie et de jalousie. Une madame Lavoisier, bordel, te voilà encore plus mal à l’aise à cette idée. Mais il avait besoin d’elle ? De toi ? Tu essayais de ne pas te raccrocher à cette savoureuse idée, d’un besoin mutuel pour vous deux, à imaginer une fin joyeuse. Cela n’existe pas, il reprenait son discours, les songes s’approchant dangereusement de toi, courtisane de tes rêves. « Je sais seulement qu'il faut que tu sois là. Que j'en ai besoin. C'est injuste pour toi, je le sais, seulement je n'arrive à envisager l'idée que tu t'en ailles. C'est égoïste bien sûr ... Je te devais la vérité comme j'ai le luxe de pouvoir lire dans tes pensées. » Ce n’était pas le même homme que sur le toit de ce théâtre, ce n’était pas le même monstre colérique qui avait planté ses crocs dans ta gorge. Ce n’était pas possible ? Besoin de toi ? Tu en fus toute retournée malheureusement tu n’avais pas le loisir de fixer son expression énigmatique qu’il filait loin de la chambre, te donnant l’occasion… de réfléchir sans crainte. Tu ne savais que penser de tout cela, tu aurais surement voulu te montrer différente, comprendre les mots, mais le sommeil venait te happer rapidement. Un songe agité ou tu sentais le frôlement d’une peau douce et enivrante parcourir ton visage, ton corps, toi qui cauchemardais si souvent. Il y avait cette créature docile et douce, aux regards pénétrant qui ne voulait que t’aider alors que soudainement c’est les crocs en avant, un rictus de sadisme qui venait te torturer l’esprit. Tu te laissais aller, enviant une créature divine qui te ressemblait comme deux gouttes d’eau, qui était d’une beauté à rendre jaloux tout le monde, ce n’était pas toi cette femme… L’envie, le désir, elle se trouvait proche d’un homme à la beauté époustouflante qui te dévisageait, du sang sur son costume trois pièces, un rictus, une envie un désir, résolument sadique…

La violence, cette violence… Oh ton ourson… son odeur. « Debout. Il est tard. Tu as dormi pas mal d'heures déjà, il est tant pour toi de manger. » Réveil douloureux, tu cherchais du réconfort, la marque de ce regard au plus profond de ton songe. Tu secouais la tête, grognant, ne désirant que retrouver ce rêve, cet agréable songe bien loin de la réalité de l’instant, la froideur dans sa voix. Non, tu ne peux supporter une chose pareille. Tu sens son influence entour de toi, la bonne odeur du pain grillé sous ton nez. Miam… tu avais faim. « Rainbow. Ouvre-les yeux bon sang ! Aller, émerge. » Il repousse avec rapidité les rideaux… Toi, essayant de t’habituer à la violence de la lumière dans ta chambre, TA chambre ? Voilà que tu prenais tout pour acquis. Tu grimaces avec horreur face à cette lumière aveuglante. Doucement, tes yeux prennent l’habitude de cette douloureuse lumière et tu restes bouche bée. Cet homme… était d’une beauté époustouflante. A croire que tous les vêtements qu’il pouvait porter lui allait avec élégance. Son regard pénétrant, froid et distant te ramena à la réalité. Il… Il te détestait, tu devais surement avoir besoin de toi, pour combler un manque. *Tu ne seras jamais à la hauteur* Jamais. Un mouvement de tête, tes mains dans tes longs cheveux, tu détournais ton regard de lui, tu sentais bien trop rapidement ton malaise, ne sachant s’il s’agissait de sa présence imposante ou de ce col en v, qui lui saillait divinement bien. Tu regardais ce luxueux plateau, te demandant si tu étais capable d’avaler quoique ce soit, sans tout rendre. Tu n’as jamais mangé quoique ce soit le matin, mais là… tu avais faim. Terriblement faim. « Mange maintenant. Je n'ai pu te répondre hier. Mange et je tâcherais de ne rien oublier. Premièrement, je suis content que tu ne saignes plus. Sache toutefois que si tu me mets de nouveau en rogne, que tu me désobéis, tu saigneras de nouveau et exactement au même endroit. » Perdu ton appétit. Son ton sanglant te remuait les tripes, tu avais juste envie de partir en fuyant. Comment pouvait-il avoir cela en lui, dans ses yeux. Tu t’imaginais alors le prendre en photo en son insu pour mieux capter cette lueur dans son regard, loin de cette froideur détestable, son abus de contrôle sur les gens, son autorité grisante. Il pouvait te mordre à tout moment, cette idée te mettait en rogne toi aussi. Tu te promettais quelque part au fond de ton esprit de ne jamais le laisser te toucher, pas de cette manière en tout cas. Tu devrais apprendre à te battre, mais là encore vu tes aptitudes à faire du sport ce n’était pas gagné. « MAN-GE. Sache aussi que je ne saigne plus et quant à mon caractère, je ne vais pas changer pour toi. Je suis arrogant, présomptueux, colérique et j'en passe. Tu peux m'affubler de tous les défauts que tu désires. Ensuite, je cesse de lire tes pensées. C'est en effet déloyal. Nous devons être à armes égales. Du moins, j'essayerai. Ce n'est pas si simple de tout arrêter du jour au lendemain, laisse-moi du temps pour cela. Comme tu l'as remarqué ton affreux ourson est là ainsi que tes appareils sur le fauteuil. Comme promis. Bien, à présent termine ton plateau et passe sous la douche. Ensuite nous verrons ce que nous ferons. Tu as intérêt à tout avaler. » Tu tressailles quand à l’autorité dans sa voix. Parle-t-il toujours comme cela ?

Où provoques-tu cela uniquement chez lui ? Tu ne sais pas que penser alors qu’il reprend se pinçant les lèvres. Tu vois tes appareils, soulagement perceptible sur ton visage. « Quant à la raison de ta présence ici je t'ai déjà répondu. As-tu d'autres questions ? Sache que j'en aurais certaines moi aussi. Après tout il est normal que je puisse moi aussi t'en poser vu l'interrogatoire que tu m'as fait. Avale tout pour le moment, nous verrons ensuite. D'ailleurs, je me suis permis de lire tes pensées une dernière fois hier soir. Nous t'installerons une chambre noire pour que tu puisses développer tes photographies. Tu me feras la liste de ce don tu as besoin, tu choisiras la pièce au rez-de-chaussée je suppose et puis nous ferons la liste de tes courses. Nous devrons aussi t'acheter des vêtements ... Inutile de faire tout cela aujourd'hui, tu es encore trop faible. En attendant tu passeras de mes vêtements. Je tâcherais de te trouver des vêtements plus à ta taille ou j'irais faire les courses pendant que tu te reposeras tout à l'heure. » Tu baissais la tête tâchant d’avaler tout ce qu’il venait de te dire. Trop d’information en même temps, tu ne savais où donner de la tête. Des questions ? Sur toi ? Mais pourquoi ? Tu n’étais pas vraiment prête à te dévoiler, jamais on a voulu en apprendre trop sur toi. Puis cette façon de te donner tout ce que tu désires, commençait réellement à te déplaire. Tu n’étais pas aussi pitoyable que cela pour qu’on te donne la charité ? Il fallait croire qu’avec lui c’était le cas. Tête baissée, dans tes pensées tu prenais un morceau de pain beurré que tu avais devant toi. C’était drôlement bon et tu étais finalement rassuré de voir un estomac conciliant pour une fois. Tu continuais de manger, prenant la parole. « Les ordres ? Ce sera tout le temps comme ça ? » Bah oui, il était drôlement entêté sur ce point et c’était déroutant d’ailleurs. Tu ne jouais certes pas dans la même catégorie que lui, mais il avait tu ne sais trop, cette expression sur le visage. Tu évitais son regard tout en buvant ce jus d’orange… divinement bon. C’était trop bon. Tu avais du mal à y croire, tu étais dans un endroit pareil, prise aux pièges ? D’après ses dires tu n’étais pas prisonnières, mais tu devais obéir, pourquoi ? Tu avais trop de questions qui ne cessaient de te tourmenter, tournant en rond dans ton esprit. Tu dois arrêter cela et le plus rapidement possible avant de tomber sur le champ. Il parlait énormément, trop pour que tu puisses tout emmagasiner. Tu perdais un peu la tête, alors que tu finissais de manger. Tu ne pouvais faire plus, à y regarder, tu avais pratiquement rien mangé, mais tu ne pouvais plus. Tu regardais alors, relevant la tête vers lui. Tu détournais ton regard quand il vint croiser le tien, comme si… tu n’étais pas digne de cela. Puis l’idée de sa défunte femme vint de nouveau violer ton cerveau. Bon sang, il y avait une femme, était-elle morte à cause de lui ? De sa fureur ? Cette tristesse qui se lisait en lui, venait-elle de la perte de sa femme ? Il était trop tôt pour parler de cela, y aura-t-il un jour ? Elle devait être divinement belle, tout comme lui. Tu imaginais alors une femme, divinement élégante du siècle dernier habillée dans une robe séduisante et d’époque, attaché à son bras, fière de se promener avec lui. Tu l’enviais… cette femme morte, tu étais pathétique.

Tu posais ton plateau tu devais vraiment aller au petit coin et sans lui demander son avis tu filais dans la salle de bain. Cette immense salle de bain. Tu finissais par faire ce que tu faisais, cherchant un moyen de reprendre tes esprits loin de son influence démoniaque. Il te troublait et tu ne savais s’il s’agissait de son emprise maléfique de vampire ou bien le regard qu’il posait sur toi, celui d’un homme au physique trop bien fait. Tu ne t’étais pas rendu compte de cela hier au théâtre, en même temps tu étais effrayée et loin de tout cela. Tu finissais de prendre une douche rapide, prenant les vêtements qui étaient là avant de sortir une nouvelle fois de cette salle de bain, intimidée. Comme toujours… « D’abord… Merci pour les appareils, c’est… merci. Je… Je crois qu’on devrait trouver une pièce pour moi, cette chambre, c’est la votre et je ne veux pas vous… envahir et pour la chambre noir. Par pitié, arrêtez de lire dans ma tête. Vous avez promis mais c’est déroutant… » Etait-il en train de lire encore de toi ? Même toute à l’heure quand tu le comparais presque à un dieu grec. Tu espérais que non et le rouge vint se loger sur tes joues. Tu détournais ton regard. Mal à l’aise, tu tâchais de ne pas paraitre empotée ce n’était vraiment pas facile. « Vous vous rendrez vite compte que je ne suis pas d’une compagnie agréable… » *Je ne parle presque pas, je suis trop curieuse, pas assez affective, je ne sais pas rire convenablement, trop rêveuse, solitaire, entêtée et j’en passe. Les gens de ma vie sont tous partis, je n’ai pas le loisir de m’attacher à vous pour vous voir partir. Même en me mordant, en me hurlant dessus, je sais que je vais souffrir du départ par la suite.* « Une question et une réponse chacun. C’est plus équitable, et j’aurai moins l’impression d’être sous pression et vous dans un interrogatoire… je n’ai pas l’habitude de tout ça. Je ne suis pas. Vous n’êtes pas obligé d’acheter des vêtements les miens conviennent largement. D’ailleurs, je… » Tu te mordillais la lèvre mal à l’aise mais pour une raison que tu ignorais tu avais ce besoin de le faire, d’aller là où il ne semblait pas s’y plaire. Tu étais curieuse, tu ne voulais pas tout chambouler dans sa vie, mais la question, est-ce qu’il avait l’habitude de faire ? Cela te tournait en rond. Tu cherchais la force de l’affronter une nouvelle fois. « … Je ne vais pas gêner ici, je ne suis pas certaine que votre copine, ou quoi soit contente de voir une empotée dans le coin, encore moins si vous me donner une pièce pour moi… Cannel, je n’ai rien à vous donné en échange, ce n’est pas. Suis-je une prisonnière ? Suis-je la seule ? Une invitée ? Une martyre ? Un jouet pour satisfaire des pulsions perverses ? Je ne suis pas habituée à cela, je vous... Je ne veux pas de pitié. » Tu te mordillais la lèvre… *tu parles trop ma cocotte* tu le sais pourtant tu relèves les yeux vers lui, plein de défi ; et de crainte. Comme si l’idée qu’il puisse y avoir une madame Lavoisier réveillait en toi le pire des sentiments, comme si tu ne voulais pas voir ce spectacle, d’une femme divinement belle à ses côtés, que tu ne supporterais pas cela alors, que tu ne veux rien de lui, alors qu’il t’effraye, ce ton et cette arrogance. Tu détestes les gens comme cela, mais au fond, voilà tu te retrouves en face de lui, cherche un moyen de te dérober, le plus naturellement possible. Tu glisses, tu te figes et tu manques de tomber. Un tapis, depuis quand tu ne t’es pas pris les pieds dans un tapis. Quel état ! Va-y cache toi dans un trou de souris, il ne te reste plus que cela comme dignité.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyDim 4 Nov - 0:02

"Le feu ardent émanent de ton regard s'évanouit lentement au rythme du vent. Comme lorsque l'on souffle une bougie, une légère fumée embrume ton regard incertain et perdu. Ce n'est guère une fin effroyable qui t'attend, pas encore. Alors que ton désir de la réanimer te panique, l'incertitude et les pensées affluent dans ton regard. Peur, panique. Tu recherches de l'aide sans piper le moindre mot, posant ton regard de-ci de-là, tu trouves finalement celui qui arrive à te comprendre. Rassurer, une main se tend imperceptiblement vers toi, n'hésite plus, prends-la, sert-la avant que cette invitation ne se confonde en hésitation, en colère et qu'elle finisse par disparaitre comme cette flamme qui s'épanouissait auparavant dans tes yeux. ”

Il ne lui reste plus que cela comme dignité. Comment pouvait-elle songer ainsi ? Ne se voyait-elle pas comme elle l'était ? Qui percevait-elle dans la glace ? Devant chaque miroir de son ancien petit appartement ? La beauté, voilà ce que je percevais, moi, lorsque je la jaugeais. Comment diable Rainbow pouvait-elle se trouver si insignifiante ? Il était hors de question qu'elle pense cela d'elle encore longtemps. Nous allions y remédier sans même qu'elle ne s'en rende compte. Bien entendu je lui avais promis de ne plus m'immiscer dans ses pensées mais, c'était une tâche bien compliquée en réalité. Comment lui expliquer que j'en étais si habituer que je ne me rendais même pas compte que je le faisais ? J'entendais les voix de tous, en permanence. Chaque voisin, bien que cela ne m'intéressait guère, ainsi que les passants. Chaque personne aux cent kilomètres à la ronde avait leur intimité de violer. Pourtant, je n'y prêtais pas spécialement attention, j'avais bien d'autres choses à faire qu'à m'occuper des bassesses des mortels. Cependant, lorsqu'il s'agissait de Rainbow ... Toute mon attention était portée à ce qu'elle pensait, ce qu'elle désirait. Délice. Voilà le premier mot qui s'acheminait dans mon esprit lorsqu'une pointe de jalousie et d'envie l'avait pris en songeant à cette femme que j'avais perdue. Eden. Elle revenait me hanter comme chaque fois que j'osais songer à-elle, pourtant, cette fois-ci, elle ne semblait ni en colère ni même triste. Un magnifique sourire ornait son visage de poupon en forme de cœur, comme si elle me donnait la permission d'en aimer une autre, d'aimer Rainbow. Impossible. Que disais-je improbable ! Il était hors de question que cela puisse arriver un jour, même autant d'années après sa disparition. Soupirant, je chassais cette idée de mon esprit, faisant mine de ne pas percer ses pensées. Combien de temps tiendrais-je sans lui dire que je les écoutais toujours avec attention ? Aurais-je le courage de couper sa magnifique voix dans ma tête afin de ne plus les percevoir ? En avais-je seulement l'envie ? Non mais, je le devais pour elle. Je lui avais promis d'essayer. Dans cette attente d'y arriver un jour, je ferais comme si je n'entendais rien. Je resterais impassible comme je savais si bien le faire. Froid, distant, le visage ne retranscrivant aucun sentiment, le reflet du monstre que j'étais en somme. Un monstre qui ne méritait pas d'avoir dans son existence une fée telle que Rainbow. Jamais je ne la mériterais, même dans le plus beau de mes songes elle ne serait jamais accessible, surtout pour moi. Elle devrait se trouver un homme doux, gentil, attentionné, qui prendrait soin d'elle et qui l'aimerait plus que de raison. Je ne répondais à aucun de ses critères, sauf deux ... Les derniers. Mais, la douceur, la gentillesse et l'attention, je ne connaissais pas ou plutôt devrais-je dire, je ne connaissais plus.
La voir s'empourprer était un spectacle absolument magnifique. Elle était encore plus belle que de coutume, bien que cela soit à mon avis bien impossible et pourtant, je la fixais, avec douceur et tendresse alors que ses joues devenaient délicieusement roses. Sublime. Il n'y avait aucun autre qualificatif pour sa beauté. Elle ressemblait énormément à ma défunte épouse, Eden. Toutefois, lorsque je la fixais, je n'avais pas l'impression de l'apercevoir ou je n'en avais plus la sensation. Elles étaient deux personnes distinctes, l'une étant décédée, l'autre en vie, encore plus belle, plus magnifique. « Pardon ». Pensais-je soudainement en songeant à Eden. « Excuse-moi. » Voilà que la colère me gagnait et une fois encore, je serais mes poings, rendant mes jointures d'une blancheur impeccable. Bien entendu, je ne retournerais cette colère contre Rainbow, elle ne me fixait pas ou plutôt plus. Elle me trouvait d'une beauté époustouflante mais, cela était dû à ma condition d'immortelle. Tout était fait pour lui plaire, mon corps était façonné afin de l'attirer, jusqu'à mon parfum. Sans tout cela se serait-elle retourné sur moi ? Lorsque je me fixais dans le miroir j'avais l'étrange impression d'être le même homme. Même pâleur, même couleur d'yeux, un vert grisé avec des teintes de bleues, léger. Seul l'expression de mon visage changeait. J'étais devenu un prédateur sans foi ni loi. Pourquoi me trouvait-elle alors si beau ? Était-ce le danger qu'elle percevait en moi qui lui plaisais autant ? Pourquoi les êtres humains aimaient tant se fourvoyer dans ce genre de relation ? Ce n'était guère la première femme qui me trouvait d'une beauté affligeante. Des fantasmes. J'avais enfin trouvé le mot juste. Les humains en avaient depuis la nuit des temps, moi-même j'en avais eu. À présent, je n'y songeais même plus. Qu'était-ce dans le fond ? Des pensées qui ne se réaliseraient jamais. Elle était d'une humanité sans borne et il était donc normal qu'elle connaisse ce genre de choses. Pour bien d'autres humains, j'aurais trouvé cela stupide et affligeant alors que pour elle, je trouvais cela absolument adorable et comme bien souvent elle me sortait de mes rêveries la concernant en me posant une question qu'elle n'avait pu garder en tête, comme si elle me facilitait les choses en dévoilant ses pensées instantanément sans même les formuler dans sa tête. Les ordres. Il fallait dire que j'étais une personne que dis-je, un monstre qui donnait en quasi permanence des ordres, que cela soit dans la vie privée ou bien dans la professionnelle. En réalité, j'étais devenu ainsi en devenant un immortel. On ne pouvait se laisser aller à écouter les autres lorsqu'on en était un. Nous étions rapidement considérés comme faibles et nous ne vivions guère longtemps mais, comment le lui expliquer ? Comment m'y prendre pour qu'elle en comprenne la véritable raison ? Je prenais un instant, m'asseyant sur le rebord de son lit, ou peut-être bien toujours du mien, qu'en savais-je à cet instant. Réfléchissant, je déposais une main sous mon menton, l'appuyant sur l'une de mes cuisses et j'y laissais tomber avec douceur le bout de mon menton afin de savoir quoi lui dire. « Rainbow ... Disons que ... Comment te l'expliquer. » Soupire. « Lorsque l'on devient ce que je suis il vaut mieux immédiatement s'endurcir. Comprends-tu ? Si cela n'arrive pas, nous périssons rapidement. Mes congénères ne sont pas connus pour leur gentillesse ou bien leur humanité. Aucun d'entre eux n'en est pourvu, si c'est le cas, il meurt. Il n'y a pas de place pour les faibles en réalité dans le monde des vampires. Alors, je dirais que oui, les ordres seront toujours présents. Tu n'auras cas me signaler que j'exagère. Ainsi je m'arrêterais, du moins j'essayerais, une fois encore je ne te promets rien ! Mon travail me met très souvent hors de moi mais, si nous sommes au manoir, le week-end, je serais sans doute de bonne humeur. Normalement. Enfin ça dépend. C'est aussi un trait de caractère chez-nous autres les vampires, nous sommes d'humeur changeante parce que nous avons faim ou parce qu'un rien nous énerve. Nous sommes toujours dans l'excès en fait. Je ne serai mieux te l'expliquer mais, une fois encore je tâcherais de faire un effort, je te le promets. » Alors qu'un sourire s'épanchait sur mon visage, je me surprenais à être amusé de lui apprendre des choses sur moi. Étrangement, cela me faisait du bien et me rendait de bonne humeur. Incroyable mais, vrai ! Pourtant, il ne fallait que cela perdure et en un instant, mon visage se figeait de nouveau, pour redevenir impassible.
On aurait dit qu'aujourd'hui elle avait décidé de faire un effort en me révélant tout ce qu'elle pensait. Penchant la tête sur mon épaule d'un air amusé, je l'écoutais distinctement, un léger sourire étranglant mes lèvres, à peine visible. Puis, en l'espace d'un instant, il s'effaçait. Comment pouvait-elle avoir le don de me mettre hors de moi aussi facilement ? Il était vrai qu'il s'agissait de ma chambre à coucher mais, elle s'y sentait si bien. Pourquoi voulait-elle que dis-je, pourquoi pensait-elle m'envahir alors que ce n'était pas le cas ? Si je ne la désirais pas ici je ne l'aurais amené. D'ailleurs, cela aussi était une véritable première. Personne ne venait dans mon manoir et encore moins n'y emménageait ce qui semblait logique. Alors, comment pouvait-elle seulement songer me déranger ? Mes mâchoires se serrèrent alors que je fermais mes prunelles d'un gris sévère avant de lui faire peur. Cessant de respirer, je tentais de recouvrer mes esprits péniblement avant de lui hurler dessus afin de lui donner l'ordre de rester logé ici. « Rainbow, s'il te plait stop. Soyons clairs immédiatement, si tu m'envahissais, si ta présence me dérangeait tu ne serais pas ici alors, cesse de dire de pareilles sottises. Changer de chambre à coucher ne me dérange nullement. Elle est à l'opposer dans le couloir de mon bureau et de ma garde robe alors, tu peux très bien rester ici, d'autres pièces peuvent être rapidement aménagées pour devenir ma chambre à coucher. » La laissant reprendre, je déposais mes deux mains sur mes genoux afin de lisser mon pantalon qui n'avait guère besoin de l'être. TIC. J'avais toujours eu cette fâcheuse manie de lisser mes vêtements lorsque j'étais de mauvaise humeur afin de me calmer. Généralement cela fonctionnait, j'en doutais fortement aujourd'hui. Heureusement, Rainbow semblait à l'épreuve des balles ... Du moins, lorsqu'elle serait dans la même pièce que moi, par la suite je ne sais si j'arriverais à contenir ma colère. Fort heureusement pour moi j'avais une pièce dans ma demeure à cet effet pour me défouler à ma guise. Reprenant péniblement ma respiration, elle frappait de nouveau là où il ne le fallait pas. Elle n'était pas d'une compagnie agréable. Qui le lui avait dit ? Comment pouvait-elle le savoir si personne ne lui avait dit au moins une fois ? Massant de mes mains mes tempes, je fermais de nouveau mes yeux, réfléchissant. « Dis-moi, qui t'a dit que tu étais de mauvaise compagnie ? Très sincèrement je pense que c'est à moi de te dire ce genre de phrases. JE suis de mauvaise compagnie. JE suis désagréable, la preuve je ... » Ma voix s'éteignait alors que mes prunelles se rouvraient instantanément. « ... Vis seul depuis qu'elle était partie ». Aurais-je du lui dire mais, cela avait été impossible. Songer à-elle, me mettait dans un état tel que des larmes commençaient à perler aux rebords de mes yeux d'un gris particulièrement sombre.
De mauvaise grâce, je me laissais tomber sur l'un des oreillers imprégné de son odeur délicate et enivrante. Mes prunelles papillonnèrent sur le baldaquin du lit, jusqu'à la hauteur de Rainbow, la fée, se tenant devant moi. Comment pouvait-elle toujours frapper là où il ne le fallait pas ? Ses questions me bombardaient ainsi que ses réflexions et je me sentais peiner. Pourquoi m'atteignait-elle ? « Parce que tu l'aimes Henrik. » La voix d'Eden résonnait encore en écho dans ma tête. Non, je ne l'aimais pas. Je ne le pouvais tout simplement pas. Encore une fois, je secouais la tête, préférant me distraire en fixant de nouveau le baldaquin plutôt que son adorable minois. Excédé, je soupirais, passant mes mains dans ma chevelure cuivrée. Elle me fatiguait. J'avais bien envie de le lui dire mais, elle le prendrait sans nul doute mal. Je n'avais jamais autant songé à quoi dire ou comment agir avec une personne. Blessé les autres ne m'avaient jamais dérangé. Je m'en moquais éperdument. Cela faisait partie du métier que je faisais à présent, je devais être direct, honnête et je ne mâchais pas mes mots. C'est improbable dans mon métier. Les langues de bois je ne connaissais pas. « Rainbow stoppe. Je t'achète des vêtements et autres parce que j'ai les moyens de le faire mais, aussi parce que j'en ai envie et que je veux te faire plaisir et t'offrir tout ce que tu désires d'accord ? Tu ne gênes absolument pas sinon tu ne serais pas ici. Comment peux-tu ne serais-ce que penser de pareilles choses ? Tu me mets hors de moi ! » Levant les yeux au ciel je soupirais une fois encore lorsque je réalisais ce qu'elle venait de dire. Durant un instant je restais de marbre avant de me torde de rire. « Oui bien entendu que tu n'es pas la seule ! Tout un tas de femmes vie au sous-sol. Je les maltraite, j'abuse d'elles aussi et puis surtout je ne les nourris pas ! Tu verrais dans quel état elles sont ! Enfin sérieusement, tu penses qu'une autre vit ici ? Où ça ? Dans ma poche ? Personne ne vit ici, le personnel est dans d'autres maisons, aux bordures de mes derniers hectares. Tu n'es pas une martyre et tu n'assouviras aucune de mes pulsions perverses ne t'en fais pas pour cela et je n'ai pas non plus pitié de toi. Tu as terminé maintenant ? Tu poses beaucoup de questions alors qu'on s'en devait une chacun. Je vais devoir me rattraper. » Pinçant mes lèvres je songeais à toutes ces questions qu'elle m'avait posées mais, aussi à ses pensées, ses cauchemars et autres songes. À présent, c'était à moi de faire mon investigation et je ne comptais pas la laisser s'en dépatouiller. « Bien assieds-toi sur le fauteuil à tes côtés. » Prenant son ourson en peluche dans mes bras, je réfléchissais un instant, avant de le fixer. « Pose les appareils sur le lit et assieds-toi ou vient sur le lit toi aussi. » Réfléchissant une fois encore, je le pressais lentement entre mes mains, l'amenant ensuite à mon nez afin d'humer son odeur. Celle de Rainbow bien entendu, délicieuse. « Bien, maintenant que tu es assise tu vas répondre à certaines de mes questions. Qui es-tu Rainbow ? Que fais-tu dans la vie ? À quoi aspires-tu ? Tu es étudiante ? Tu as un travail ? Qu'est-ce que tu aimes faire de tes week-ends ? Quels sont tes passe-temps favoris ? Quel est ton repas préféré ? Petite note pour ce soir, afin qu'on puisse te le servir. Ton dessert aussi ... » En somme délivre-toi, avais-je envie de lui préciser. Toutefois, je gardais cette phrase pour moi, sachant d'ores et déjà qu'elle serait mal à l'aise de répondre à toutes ses questions.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyMar 6 Nov - 23:32


Rainbow && Cannel.
❝ rencontre au crépuscule. ❞
A toutes ses questions, tu n’avais pas vraiment la réponse. Depuis que tu étais toute petite, tu avais pris comme habitude d’éviter le plus possible les questions des adultes. « Que fais ta mère ? Pourquoi elle est morte ? Normal que ton papa soit tout le temps endormi chez toi ? Pourquoi ils vous ont abandonnés ? Pourquoi ton frère n’est pas avec toi ? » Depuis que tu étais enfant, tu jonglais avec les questions, alors aujourd’hui, tu devais y répondre. Parce qu’il semblerait que tu n’es le choix. Il était imposant, pas son regard et sa voix. Son ton… tu le lui avais dis d’ailleurs, son autoritarisme à l’excès t’effrayait légèrement. Mais tu n’allais pas vraiment en parler, plus à haute voix alors… A moins que ce ne soit trop virulent pour toi, mais tu ne voulais pas réellement y penser, tu avais tout le loisir, le soir venu, lorsque tu serais seule dans cette immense chambre, pour tourner en rond toutes les nuances de ton hôte. « Rainbow ... Disons que ... Comment te l'expliquer. » Un soupire… Le sien, alors que tu le défiais d’une certaine manière du regard. Son côté autoritaire éveillait en toi une multitude de questions dont tu n’avais pourtant aucune réponse. Pour le moment en tout cas. « Lorsque l'on devient ce que je suis il vaut mieux immédiatement s'endurcir. Comprends-tu ? Si cela n'arrive pas, nous périssons rapidement. Mes congénères ne sont pas connus pour leur gentillesse ou bien leur humanité. Aucun d'entre eux n'en est pourvu, si c'est le cas, il meurt. Il n'y a pas de place pour les faibles en réalité dans le monde des vampires. Alors, je dirais que oui, les ordres seront toujours présents. Tu n'auras cas me signaler que j'exagère. Ainsi je m'arrêterais, du moins j'essayerai, une fois encore je ne te promets rien ! Mon travail me met très souvent hors de moi mais, si nous sommes au manoir, le week-end, je serais sans doute de bonne humeur. Normalement. Enfin ça dépend. C'est aussi un trait de caractère chez-nous autres les vampires, nous sommes d'humeur changeante parce que nous avons faim ou parce qu'un rien nous énerve. Nous sommes toujours dans l'excès en fait. Je ne serai mieux te l'expliquer mais, une fois encore je tâcherais de faire un effort, je te le promets. » WAHOU. Tu n’en revenais pas… Cet être fantastique qui se trouvait près de toi était plus complexe que tu n’aurais jamais imaginé. Au fond, tu avais pris l’habitude d’imaginer les gens comme lui, bordel tu parlais bien de vampire, comme des êtres sans aucune émotion. Au contraire, il semblait vivre les sentiments, les émotions en dix fois plus intense.

Le souvenir douloureux de ton frère te revenait en mémoire, tu imaginais alors cette tristesse que tu pourrais ressentir. Tu avais soudainement de la compassion pour lui, tu aurais aimé être capable de t’avancer vers lui et de le remercier pour les efforts qu’il comptait faire. Au lieu de cela, le tapis te clouait au sol et tu te retrouvais bien idiote, sans plus aucune dignité. Eblouie par son sourire, tu te demandais secrètement pourquoi il venait à se livrer autant avec toi. Il avait surement d’autre plan, il voulait peut-être en finir pour de bon avec toi. T’avouer sa vie pour ensuite d’étrangler durant ton sommeil. Sa colère, te ramenait à la réalité, à cette sensation de honte qui ne te quittait vraiment pas alors que tu imaginais entrer dans cette pièce, son double au féminin dont la jalousie naissait en toi. Non, tu n’avais pas le droit de penser à cela. Tu notais quelque part dans ton cerveau, de le remercier un jour pour les efforts qu’il tenterait de faire pour toi. Enfin, quand l’occasion se montrera, car là… Là, tu étais complètement effrayée. « Rainbow, s'il te plait stop. Soyons clairs immédiatement, si tu m'envahissais, si ta présence me dérangeait tu ne serais pas ici alors, cesse de dire de pareilles sottises. Changer de chambre à coucher ne me dérange nullement. Elle est à l'opposer dans le couloir de mon bureau et de ma garde robe alors, tu peux très bien rester ici, d'autres pièces peuvent être rapidement aménagées pour devenir ma chambre à coucher. » Sa voix sombre provoquait des frissons dans tout ton corps. Bordel, il était drôlement intimidant quand il se mettait, puis ce côté maitrisé et impeccable t’effrayait encore plus, il n’avait pas de talon d’Achille, il semblait trop fort pour toi. Tu baissais les yeux, ne sachant quoi dire… En faite, entre tes dents, tu arrivais juste à lui susurrer ce petit mot. « D’accord. » alors que tu t’enfonçais un peu plus dans ta peur. Tu n’avais pas le choix, il ne te donnait pas le choix, alors que cette chambre se montrait trop grande pour toi. Mais au fond, une assez drôle de pensée te venait. Tu étais dans SA chambre, il te donnait SA chambre, et l’espace d’un instant tu te sentais chanceuse, de ce geste que tout le monde appellerait bien puéril au fond. Tu le sentais tendue, tu l’étais également et tu cherchais au plus profond de ta mémoire, ce qui bien évidemment le poussait à penser à une chose pareille. Car finalement au fond, tu ne savais ce qui pouvait le rendre complètement hors de contrôle. La moindre de tes paroles, semblaient l’offusquer alors qu’elles n’étaient selon toi, que le reflet de ta réalité. « Dis-moi, qui t'a dit que tu étais de mauvaise compagnie ? Très sincèrement je pense que c'est à moi de te dire ce genre de phrases. JE suis de mauvaise compagnie. JE suis désagréable, la preuve je ... » Quoi ? Tu n’osais lui demander la suite, voyant bien qu’il n’était plus vraiment avec toi, comme si derrière ses rideaux, se cachait une autre personne que tu ne pouvais pas voir.

C’était terriblement frustrant pour toi, incapable de dire quoique ce soit, tu cherchais les mots, se mélangeant. Qui avait dis cela ? Personne… En tout cas, jamais directement… Mais, tu ne pouvais éviter les pensées qui se succédèrent dans ton esprit, ceux des parents adoptifs qui finissaient toujours par te ramener à l’orphelinat, tu pensais à tous ses gens qui te côtoyaient au quotidien et qui finalement t’ont abandonné… Tes parents, ton frère (mais là c’était ta faute), ta sœur jumelle… Lui ? Car malgré les belles paroles qu’il te dictait, tu savais qu’au fond, il finirait par te quitter, par en avoir assez de toi, de tes rougeurs grandissantes sur tes joues, de ton caractère introvertie, de ton obsession pour la photographie, de ton manque complet de confiance chez les hommes et le touché… Le touché des gens sur ton propre corps. Tu n’allais pas le lui dire… Car il ne semblait pas vraiment là, avec toi qui plus est. Comme une petite enfant, tu restais debout devant cet immense lit, te tordant les doigts dans l’espoir d’avoir le droit de faire quelque chose. Tu le fixais silencieusement, parce qu’il semblait tellement… tellement ailleurs, allongé sur le lit, te fixant de temps en temps. Ses cheveux devaient être doux. Pourquoi cette pensée ? Il faut dire qu’à chaque fois qu’il posait ses doigts dans ses cheveux, tu venais à imaginer cela, idiotie, tu en avais conscience. Excédé, il venait prendre la parole, tu ne savais si c’était bon signe ou non. « Rainbow stoppe. Je t'achète des vêtements et autres parce que j'ai les moyens de le faire mais, aussi parce que j'en ai envie et que je veux te faire plaisir et t'offrir tout ce que tu désires d'accord ? Tu ne gênes absolument pas sinon tu ne serais pas ici. Comment peux-tu ne serais-ce que penser de pareilles choses ? Tu me mets hors de moi ! » Il soupirait… qu’allait-il faire de moi ? L’idée que je ne sois pas sa seule proie me revenait une nouvelle fois à l’esprit. L’idée était d’ailleurs désagréable à imaginer, que d’autre femme, fille, enfant aient eu l’occasion de vivre ainsi. Qu’est-ce que tu t’imagines ? Tu n’es pas unique, me soufflait ta terrible conscience. Mais tu n’aimais pas… L’idée… Qu’il vienne à t’offrir tout, tu n’étais pas une œuvre charitable, on n’avait pas besoin de faire cela pour se donner bonne conscience. Tu te rendais compte que tu n’avais pas ton mot à dire, après tout, il semblait tout maitriser d’une main de fer. Pff. « Oui bien entendu que tu n'es pas la seule ! Tout un tas de femmes vie au sous-sol. Je les maltraite, j'abuse d'elles aussi et puis surtout je ne les nourris pas ! Tu verrais dans quel état elles sont ! Enfin sérieusement, tu penses qu'une autre vit ici ? Où ça ? Dans ma poche ? Personne ne vit ici, le personnel est dans d'autres maisons, aux bordures de mes derniers hectares. Tu n'es pas une martyre et tu n'assouviras aucune de mes pulsions perverses ne t'en fais pas pour cela et je n'ai pas non plus pitié de toi. Tu as terminé maintenant ? Tu poses beaucoup de questions alors qu'on s'en devait une chacun. Je vais devoir me rattraper. » Son rire te surprit. Ses paroles aussi… Dit comme cela, c’était assez pathétique et tu te sentis rougir. Pourquoi ? Tu ne voulais pas mettre de mot là où sa te rendait vraiment mal à l’aise. Parler de toi ? Oh non, tu avais oublié cette partie de ton contrat. Tu te sentais tomber brusquement. Parler de quoi ? De tes pulsions perverses ? Tu ne savais même pas ce que c’était, de ta vie, de ton passé ? Hors de question de livrer à cet inconnu tous les points importants de ta vie. Mais étrangement, tu le savais capable d’avouer à quiconque énormément de chose, toi la première. Tu es faible. « Bien assieds-toi sur le fauteuil à mes côtés. » L’angoisse te prit les tripes rapidement, tu avais envie de vomir. Comme lors des exposés, seule devant toute une classe d’élève. Tu te sentais sur le point de tomber, mais lorsqu’il vint prendre ton ourson dans les mains, tu résistas… Pas le moment de s’évanouir, de se défiler. « Pose les appareils sur le lit et assieds-toi ou vient sur le lit toi aussi. » Bon sang… tu ne savais quoi faire. Il était hors de question de poser tes appareils sur le lit, ils risquaient de tomber, mais en même temps t’installer près de lui, sentir ce courant t’électrifier, tu ne savais si tu aimais cela. Quand il vint humer ton ourson, tu fis rapidement les pas qu’il fallait pour t’assoir sur ce maudit lit, priant pour qu’il ne fasse rien à cette peluche. Il y avait quelque chose de pervers dans ce geste et tu ne savais trop comment en faite, c’était un peu à l’image de ses meurtriers, de ses pervers qui humaient l’odeur, les cheveux de ses victimes avant de les tuer. Tu le fixais longuement, sentant la peur et l’angoisse tirailler en même temps ton estomac. Bordel, il ne faisait pas trop chaud d’un coup ? « Bien, maintenant que tu es assise tu vas répondre à certaines de mes questions. Qui es-tu Rainbow ? Que fais-tu dans la vie ? À quoi aspires-tu ? Tu es étudiante ? Tu as un travail ? Qu'est-ce que tu aimes faire de tes week-ends ? Quels sont tes passe-temps favoris ? Quel est ton repas préféré ? Petite note pour ce soir, afin qu'on puisse te le servir. Ton dessert aussi ... » BON SANG. Il voulait en savoir des choses sur toi, tu ne savais comment faire, pour lui faire « plaisir », sans trop en parler. Tu n’avais pas l’habitude de cela, et tu ne savais trop quoi lui raconter d’ailleurs.

Tu ne voulais pas être du genre, « je m’apitoie sur mon sors. » Mais tu ne voulais pas lui parler de tes parents, de la mort de ton frère, de ton incapacité à te livrer, à nouer des amitiés avec les gens, à laisser un homme te toucher, tu ne voulais pas parler de ce regard marron t’obsédant toutes les nuits au point que tu en pleurs à ton réveil, non tu ne voulais pas le lui dire. Pourtant tu devais raconter quelque chose, sinon ce ne serait pas équitable. Tu te mordais violemment la lèvre inférieure avant de lui dire, très mal à l’aise. « Et bien… » Non, ce n’était vraiment pas ton truc. Mais tu prenais sur toi, parce qu’au fond, tu savais que quoique tu puisses lui dire il attendait quelque chose, et que tu n’étais pas assez forte mentalement pour ne pas céder. « Il n’y a pas vraiment grand-chose à dire sur moi, je… suis étudiante en photographie, mais en même temps j’ai un petit job comme plongeuse dans un restaurant… » Inutile de dire que je suis mal payé et qu’un lourdingue veut à tout prix avoir mon numéro de téléphone, pour une "soirée" entre amis. Évitons. « … Je ne sais pas vraiment quel avenir je peux avoir, je pensais après mes études, faire un voyage autour du monde, mais c’est plus un rêve qu’une réalité, sans un sous, c’est impossible. » Tu te raclais la gorge, alors que nerveusement, tu t’en voulais presque de parler autant de toi. Ce n’était pas courant, et il devait s’en rendre compte. Rapidement, enfin pour la fille maladroite que tu étais, tu te levais de ce lit, prenant l’appareil photo entre tes mains, tu le regardais alors, te mordillant toujours cette lèvre. Elle n’était pas douloureuse, mais cela t’empêchait de trop penser… En faite, tu ne savais trop. « Je n’aime pas spécialement manger, j’ai plus l’habitude de picorer que de manger réellement. Je donnais souvent tout à Liam. » Ton cœur se souleva en prononçant son prénom, tu regrettais déjà. Flash. Tu le prenais en photo et comme pour compenser ce geste qui surement n’allait pas lui plaire, tu continuais de parler, trop… A te dévoiler, beaucoup trop. « Il appartenait à lui, l’ourson… » Tu le montrais du doigt. « Il ne me quittait pas, parce qu’il avait son parfum, que j’avais l’impression de toujours l’avoir avec moi… Il est vieux et en piteux état aujourd’hui, en plus… Il n’a plus que mon odeur, c’est idiot de le garder, mais je ne sais pas comment faire pour vivre sans lui. Je… » Flash, encore une photo il allait finir par te prendre l’appareil des mains et le jeter à travers la pièce, mais tu adorais cela prendre des gens en photo, immortalisé des instants que tu aimerais vivre encore, montrer le monde comme tu le voyais de tes yeux. C’était assez ambitieux, comme envie, mais finalement tu n’avais pas d’autre moyen de vivre. Te rendant compte que tu en avais trop dis tu détournais ton regard pour regarder cette immense chambre. « Les vampires dorment ? Je pensais qu’ils… en faite je ne sais pas trop, j’imaginais la gousse d’ail et les cercueils. Elle était comment ? Je ne devrais pas poser la question. Je… » Flash… Encore une photo. Presque honteuse, tu te mordais la lèvre avant de te diriger vers la porte de cette chambre. Étais-tu libre ? tu ne savais pas trop, avais-tu le droit de faire une chose pareille ? Tu n’en savais fichtrement rien et au fond, est-ce que cela avait de l’importance ? C’était étrange. Des sensations étranges se mêlaient à toi et pour extirper ce sentiment de culpabilité, d’en avoir trop dis tu osais l’affronter pourquoi ? « Je peux vous prendre en photo ? » De toute manière, je ne vais pas me gêner. « … Vous me faites visiter, j’aimerai bien voir la cave, au cas où, pour les fameuses filles… » Finalement, tu ne savais comment il allait réagir, tu avais cette crainte mais tu étais aussi curieuse. Après tout, tu allais vivre avec lui, non ? Cette idée te choquait et sans arrêt, ta bonne conscience te répétait en boucle… Ne t’accroche pas idiote, ne t’accroche pas, tout le monde part un jour… même le très impressionnant Cannel Henrick Lavoisier.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyLun 12 Nov - 1:32

"Le feu ardent émanent de ton regard s'évanouit lentement au rythme du vent. Comme lorsque l'on souffle une bougie, une légère fumée embrume ton regard incertain et perdu. Ce n'est guère une fin effroyable qui t'attend, pas encore. Alors que ton désir de la réanimer te panique, l'incertitude et les pensées affluent dans ton regard. Peur, panique. Tu recherches de l'aide sans piper le moindre mot, posant ton regard de-ci de-là, tu trouves finalement celui qui arrive à te comprendre. Rassurer, une main se tend imperceptiblement vers toi, n'hésite plus, prends-la, sert-la avant que cette invitation ne se confonde en hésitation, en colère et qu'elle finisse par disparaitre comme cette flamme qui s'épanouissait auparavant dans tes yeux. ”

Le très impressionnant Cannel Henrik Lavoisier. Pourquoi lui insufflais-je ce sentiment ? Je n'avais pas la nette impression de l'être, bien d'autres de mes congénères l'étaient eux, même pour moi parfois, bien que je ne me laissais jamais démonté devant eux. Je n'étais qu'un homme qui semblant sûr de lui, indépendant et immensément riche, du moins c'était ainsi que me décrivait les femmes qui me côtoyaient de temps à autre pour mon plaisir et le leur. La peur, c'était surtout cela qu'elle ressentait à mon égard et elle visait juste cette fois-ci. Je me devais de lui faire peur afin d'être certain qu'elle ne fera rien de stupide en essayant de s'échapper par exemple mais, il me semblait bien qu'elle me pousserait dans mes retranchements pour savoir jusqu'où je serais capable d'aller. Irais-je jusqu'à la tuer ? Elle jouait avec le feu et c'était une très mauvaise tactique de sa part, elle ne savait pas à quel point je pouvais être dangereux et encore elle avait joué avec le feu puisqu'elle avait la marque de mes crocs sur sa nuque. Lui jetant un regard dépourvu de sentiments, je la fixais justement, remarquant qu'il était tant de la soigner afin que ses plaies ne s'infectent pas davantage. « Souviens-toi des marques que tu as sur la nuque. » Lui avais-je dis en me redressant sur mon ancien lit. Ses pensées concernant son ourson me l'avait fait lâcher à la seconde où elle y avait songé. C'était ainsi qu'elle me percevait, tel un prédateur sans scrupule, un psychopathe, un violeur ... Je fus étrangement blessé et atteint par ses paroles, désarmé même, au point de ne pas pouvoir m'énerver ni même de prononcer le moindre mot. Étais-je aussi détestable que cela ? Sans nul doute apparemment. Me sentant sali, je me retirais du lit, du sien à présent pour m'en aller à l'autre bout de la pièce afin d'être le plus loin possible de son petit minois. Ce n'était qu'un humain lambda et pourtant, elle avait la faculté de me blesser au plus profond de mon être. Comment aurais-je réagit si cela avait été une autre personne qui m'avait parlé de cette façon ? Je m'en serais éperdument moqué et je lui aurais jeté sa peluche au visage avant de la battre violemment mais, il était hors de question que je m'en prenne de nouveau à elle ou peut-être pouvais-je l'effrayer ? Cela ne l'aidera pas à songer différemment toutefois mais, je ne pouvais me montrer doux et mielleux avec elle alors, qu'elle me casait dans la rubrique "pervers sexuel". « J'ai dit que j'essayerais de ne plus écouter tes pensées pas, que je ne le faisais déjà plus. » Je ne savais si elle allait immédiatement comprendre le sens de ma phrase ou non mais, cela m'importait peu. Déposant mon regard sur la vitre afin d'admirer la nature environnante du panorama qu'offrait mon ancienne chambre à coucher, j'écoutais la fine pluie s'écraser sur les vitres. « Que j'aimerais être dehors. » Me murmurai-je alors à moi-même, me remémorant de doux souvenirs.

« Cannel ! Viens ! Il pleut ! » Elle courrait déjà en direction du hall d'entrée alors que je me trouvais en haut de l'escalier, enfilant mes chaussures avec peine. « Attends-moi ! Eden, attend ! S'il te plait bébé ! » J'étais inquiet bien qu'amusé comme toujours par ses excès et son comportement de femme-enfant. Il n'y avait aucune femme plus délicieuse que ma douce épouse Eden. Comme toujours, elle s'amusait avec un rien, un sourire sublime s'épanchant sur ses lèvres mutines. Il n'y avait qu'elle pour trouver qu'il y avait quelque chose de merveilleux dans la pluie, dans les flaques de boues et dans le froid qu'apportait l'hiver. « Mais, passe un manteau enfin ! » J'arrachais le sien et le mien au passage alors qu'elle courrait déjà pieds nus dans l'herbe humide de notre immense jardin. « Cesse d'être sérieux Cannel et vient t'amuser ! Nous aurons tout le temps de nous réchauffer ensuite ! Aller, vient mon délicieux amour ! » Son sourire était divin mais, surtout contagieux et je m'en allais à toute vitesse la rejoindre, déposant nos manteaux sur les escaliers. « J'arrive bébé ! Tu as intérêt à courir vite ! » Nous étions heureux, jouant à chat comme les enfants, riant à gorge déployé tout en nous attrapant les mains. « Je t'aime. » Me chantonnait-elle avec un sourire malicieux sur le visage. « Je t'aime Cannel Henrik Lavoisier ! JE T'AIIIME ! » Sa voix était si mélodieuse que j'en avais le souffle coupé et les larmes aux yeux. Comment avais-je pu séduire une femme aussi parfaite ? Je vivais dans un rêve depuis qu'elle était entrée dans ma vie. « Je vous aime Eden Lavoisier » lui avais-je alors murmuré avant de la presser tendrement tout contre moi, déposant mon nez contre le sien pour lui offrir un doux baiser d'esquimaux. « Mes préférés. » Me murmurait-elle, heureuse. « Je le sais mon amour. » Lui avais-je alors répondu avant d'écraser mes lèvres contre les siennes. Notre baiser dura une éternité puisque nous avions le souffle coupé lorsque nous avions dû l'arrêter et pourtant, il m'avait semblé si court que j'avais l'impression d'avoir à peine gouter à ces délicieuses lèvres. « Tu me joues du piano ? » S'était-elle enquit de me dire alors qu'elle mordait délicatement sa lèvre inférieure. Je ne pouvais résister à un tel appel et je l'embrassais une nouvelle fois alors qu'elle me repoussait. « Non, non, non. Monsieur Lavoisier, on se tient convenablement avec son épouse ! Vous me jouez un morceau sinon vous n'aurez pas d'autres baisers. » Elle s'en allait déjà, courant de nouveau afin de rejoindre notre demeure, sautillante. « Pourquoi ne pas l'installer dehors ? Se serait merveilleux mon amour ! » Encore une idée saugrenu qu'elle seule pouvait imaginer. « Eden, tu veux bousiller mon piano à queue ? » Je la rejoignais, un rire gagnant mes lèvres pour se répandre dans l'air alors que je l'attrapais par la taille. « On ne touche pas à mon piano à queue madame Lavoisier, me suis-je bien fait comprendre ? » La tenant par les mains, je la fixais avec envie tandis qu'elle était ma prisonnière. « Oui monsieur Lavoisier, faites-moi l'amour maintenant mon cher époux. »

Soupire. Comme les souvenirs pouvaient nous emporter parfois, sans cris égards. J'avais la nette impression que tout venait de se dérouler alors que mes doigts parcouraient mes lèvres à la recherche d'une quelconque trace de ce baiser passer. Mes prunelles passèrent du gris bleu clairs à sa nuance la plus foncée alors que mon esprit s'embrumait au point qu'un orage éclate. La tempête se levait péniblement alors que des larmes perlèrent pour se dérober et s'écouler le long de mes joues. Fort heureusement pour moi, je lui faisais dos, ne lui laissant ainsi aucune possibilité de me voir, étant même à une certaine distance d'elle étant donné que la petite fée se trouvait près de la porte. « Rainbow ... Je ... Je pense qu'il vaut mieux que vous vous reposiez encore un peu. Je dois travailler de toute façon. » Ne prenant pas la peine de la fixer et écrasant les traitresses sur mes joues, je passais devant elle, m'en allant pour mon bureau sans même me retourner. Elle n'avait guère le droit d'avoir un tel pouvoir sur moi et elle ne devait surtout pas le savoir, sinon elle en abuserait sans nul doute. Il fallait que je recouvre mes esprits mais, surtout que le masque refasse son apparition afin que je puisse travailler tranquillement en ayant toutes mes facultés. Ce fut en arrivant dans mon bureau que je me laissais tomber dans mon fauteuil de cuir noir avant de passer mes mains sur mon visage. Tout me semblait soudainement hors de contrôle alors que je me remémorais ce qui s'était produit depuis la veille. J'avais rencontré cette inconnue près du théâtre, elle recherchait sa sœur jumelle et j'avais soudainement songé à un pique-nique fabuleux en m'abreuvant du sang de chacune d'entre elles mais, rien ne s'était passé comme prévu. Elle lui ressemblait étrangement et après que son abominable sœur l'ait abandonné, je m'étais jeté sur elle afin de mordre sa nuque. Par la suite, elle s'était évanouie et je l'avais imaginé un instant, morte. Cette pensée m'avait fait tant souffrir que je m'étais promis de ne plus lui faire de mal et à présent elle vivait chez-moi et elle s'était emparée de ma chambre à coucher. En somme elle avait tout chamboulé sans que je ne fasse quoi que ce soit. En un instant elle avait réussi à pénétrer ma vie et à présent elle habitait à mes côtés alors que rien de cela n'était prémédité. Je réalisais soudainement le tout, perdu. Comment avais-je pu accepter tout cela ? Je ne pouvais la mettre à la porte mais, comment allais-je faire pour vivre avec elle ? J'avais été seul depuis tant d'années que je ne savais plus comment cela fonctionnait. Devais-je la réveiller chaque matin ? Devais-je passer le petit déjeuner, déjeuner et dîner à ses côtés alors que je ne me nourrissais pas de nourritures humaines ? Ou seulement pour faire croire que j'en étais un moi aussi. Comment allais se dérouler notre vie au quotidien ? Soupirant une nouvelle fois, je songeais à ce qui venait de se passer à l'instant. Je l'avais laissé en plan devant la porte de sa chambre mais, me retournant, je percevais sa tête dans l'encadrement de la porte. « Entre Rainbow, je t'en prie. Assieds-toi, si tu veux. » Je me redressais dans mon fauteuil, faisant mine de ranger ma paperasse qui traînait depuis bien trop longtemps sur mon bureau. Quand allais-je enfin achever cette fusion acquisition qui durait depuis un long mois déjà ? Je ne le savais pas, je n'avais même plus ni le gout ni l'envie de m'approprier ces biens. M'emparant de mon téléphone portable, je composais un numéro, faisant signe à Rainbow de s'asseoir avant de me lever moi-même pour faire face à l'immense baie-vitrée. Au bout de deux sonneries on me répondait enfin. « Lavoisier. Je voulais vous dire que cette fusion acquisition ne m'intéressait plus. Le processus est trop lent. » Je raccrochais, attendant qu'il me rappelle, m'asseyant sur le rebord de mon bureau. À peine assis, mon téléphone sonnait et ce fut avec un sourire radieux que je répondais. « Lavoisier. » J'écoutais avec attention mon interlocuteur qui désirait signer dans la seconde notre contrat. « Je vous fais parvenir le contrat le plus rapidement possible. Signez dès que vous le réceptionnez sinon nous ne ferons plus affaire vous et moi. » Je raccrochais une nouvelle fois, fixant cette fois-ci Rainbow avec un large sourire qui se dissipait lentement. « Je n'ai rien contre le fait que tu me prennes en photo mais, n'en abuse pas trop tout de même, puisque tu aimes cela. Pour la visite je préfère que tu sois plus en forme, le manoir est immense, il y a cinq étages plus les combles alors, il vaudrait mieux que tu tiennes sur tes jambes bien que je pense que cela soit impossible pour toi. » Fronçant les sourcils je me souvenais de ses dernières paroles et mon sourire disparu instantanément lorsque je lui répondais avec froideur : « Je ne te dirais rien sur elle. Ne pose plus de questions à son sujet. » Je crachais mes paroles alors que je l'allumais avec mon regard assassin. Comment pouvait-elle parler ainsi ? Jamais elle n'arriverait à la cheville d'Eden. Reprenant le fil de mes pensées et la fixant toujours avec colère, je remarquais les suintements de sa blessure. « Il est tant de te désinfecter, viens. » Je lui tendais la main sans m'en rendre compte avant de me raviser, me postant devant la porte, lui faisant signe de me précéder.
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptyJeu 15 Nov - 0:43


Rainbow && Cannel.
❝ rencontre au crépuscule. ❞
De me précéder, précéder pourquoi ? A tous ses souvenirs que tu devrais un jour conter à une personne, essayer d’analyser la douleur que tu as ressenti à sa mort, la culpabilité étalement de n’avoir rien fait, toi la grand sœur. Sans oublier le bonheur, intime que ta vie avait enfin une toute autre saveur quand tu as grandi et que finalement tu ne pouvais rien faire. Bon sang, quelque chose ne va pas, son regard s’assombrit et tu comprends trop tard que tu as dis une connerie. « Souviens-toi des marques que tu as sur la nuque. » Tes mains sur ta plaie tu t’en rappelais et ce douloureux moment tu ne voulais plus y penser. Quand tu le fixais sur le lit, il ressemblait à des kilomètres de ce monstre qui avait percé ta peau de ses dents. Comment un être, un seul pouvait avoir autant de facette, et tu étais persuadée qu’il en avait encore énormément. Tu te contentais de fermer les yeux et de faire une pointe d’humour. Humour raté. « J'ai dit que j'essayerai de ne plus écouter tes pensées pas, que je ne le faisais déjà plus. » Oh… Tes pensées… qu’avais-tu dis pour que son humeur change. Tes paroles, tu venais de parler de toi et tu ne savais que penser, mal à l’aise à l’idée de te dévoiler tu cherchais ce que tes pensées avaient bien pu dire. Tu cherchais quand ton regard se posa sur l’ours en peluche. MERDE. Tu grimaçais à cette idée, osant parler… « Je… » Tu te ravisais il regardait par la fenêtre la distance vous séparant ressemblant à s’y méprendre à un fossé douloureux. Voilà à quoi tu étais réduite. Idiote. « Que j'aimerais être dehors. » Délicatement tu regardais par la fenêtre. La pluie. Un sourire s’échappa de ton visage, te souvenant de la dernière fois que tu avais passé l’après midi sous la pluie, trempée jusqu’aux os, mais en compagnie de ta sœur. Ta sœur… La douleur frappa de nouveau ta poitrine alors que ton attention se posait sur lui, il n’était plus là… Ailleurs avec elle ? Tu n’osais bouger, essayant de décrypter cette posture qu’il avait alors que tu regardais autour de toi, attendant qu’il ne revienne à toi. « Rainbow ... Je ... Je pense qu'il vaut mieux que vous vous reposiez encore un peu. Je dois travailler de toute façon. » Frustration amère. Poaw. Il filait, te doublant sans même poser le moindre regard à ton égard et tu te sentais soudainement… Mal à l’aise et en colère. En colère contre toi, tu ne savais trop pourquoi d’ailleurs ? Ton comportement surement, mais voilà tu avais fais un effort, non ? Bien sur que non, il avait tout entendu, tes pensées. Pense moins. C’est certain, je devais arrêter de penser aussi fortement, mais il ne comprenait pas que j’avais moi-même de gros problèmes à régler, alors qu’il puisse entendre tout. Ne pense jamais qu’il est sexy, sinon il va te faire quoi ? Je refusais cela, et assez mal à l’aise, curieuse également je sortais de la chambre. J’avais peur de l’avoir froissé, d’avoir été trop loin, mais il était tellement énigmatique et ses pensées passaient d’un rien. Il pouvait être tellement autoritaire et soudainement d’une douceur incroyable. Tu sentais encore la sensation de sa main sur ta joue. Avec du recul ce n’était pas désagréable, en prenant un certain recul, on ressent cela quand une personne nous touche la peau ce n’est pas forcément douleur et violence. Tu avançais doucement vers ce qui semblait être un bureau, la porte légèrement entre ouverte tu le fixais au loin silencieuse. Cette version de Cannel te plaisait bien, il semblait tellement vulnérable que tu pouvais toucher du bout des doigts. Il te vit… Oops. « Entre Rainbow, je t'en prie. Assieds-toi, si tu veux. » M*rde, il voulait que tu viennes, tu t’approchais doucement, n’osant t’assoir, mais tu te savais pas très forte physiquement et t’assoir te ferait du bien, malgré tout. Okay. Tu le regardais faire, pianotant sur son téléphone, rangeant ses affaires, rapidement, c’était impressionnant, il savait où chaque endroit se trouvait, tout avait sa place. Où était la tienne ? « Lavoisier. Je voulais vous dire que cette fusion acquisition ne m'intéressait plus. Le processus est trop lent. » WOW. Il n’était pas autoritaire qu’avec toi, tout le monde avait le droit à l’autorité naturelle de Cannel. Tu le regardais faire alors que le téléphone sonna aussi tôt. Bon sang… « Lavoisier. » Impressionnant. Il avait un tel charisme, tu avais rarement vu cela chez les hommes en règle général, en même temps tu les fuyais rapidement.

Sans vraiment t’attarder sur l’expression de son visage tu en profitais pour poser furtivement des regards de ci, de là sur son bureau. Il était à son image, et tu te demandais s’il avait réellement dormi sur ce canapé, alors que toi, tu profitais du confort de son lit. Les contradictions chez lui, cette froideur, cet imposant charisme qui le rendait l’être effrayant qui avait mordu ton cou, mais en même temps, cet âme, cette gentillesse en te cédant son lit. C’était à peine croyable. « Je vous fais parvenir le contrat le plus rapidement possible. Signez dès que vous le réceptionnez sinon nous ne ferons plus affaire vous et moi. » Imposant. C’était le mot il semblait doué dans son métier, dans ce qu’il devait faire, il maitrisait les choses et c’était grisant. Il était doué pour cela et surement tellement d’autre chose. Tu trouvais cela impressionnant et tu sentais bien ridicule devant lui, tes mains rassemblées devant ton corps, cherchant un moyen de ne pas ressembler à une enfant qu’on vient de gronder. Il raccrocha tout en t’observant. T’en voulait-il vraiment ? Tu n’avais que faire de cela, après tout tu étais sensés ne pas l’aimer pour ce qu’il avait fait de toi, mais au fond tu ne pouvais pas et tu te sentais même honteuse. C’était idiot, tu le savais pertinemment mais tu ne pouvais lutter éternellement contre cette sensation qui s’accrochait à ton estomac. « Je n'ai rien contre le fait que tu me prennes en photo mais, n'en abuse pas trop tout de même, puisque tu aimes cela. Pour la visite je préfère que tu sois plus en forme, le manoir est immense, il y a cinq étages plus les combles alors, il vaudrait mieux que tu tiennes sur tes jambes bien que je pense que cela soit impossible pour toi. » Oh. C’était une bonne nouvelle pour la photo, tu te promettais d’être discrète dans l’art de prendre les photos pour ne pas le gêner, puis tu n’aimais pas spécialement les gens qui posaient, tu trouvais cela tellement trop formel. Par contre tu étais presque déçu de ne pouvoir visiter cet endroit qui te paraissait inconnu et encore… impressionnant. Cinq étages ? Et il semblait vivre tout seul, comme cela devait peser, de ne pas avoir de mouvement ou de vie là-dedans. Quoiqu’il avait eu une madame Lavoisier ? Possible qu’il y est des enfants. Oh. Une pointe d’envie vint te tirailler de nouveau, tu imaginais des petits enfants comme lui, même tignasses crapahutant partout, le comblant surement de bonheur. CESSES- DONT AVEC CELA PORTER. Ta conscience te rappelait à l’ordre alors que tu voyais les traits de son visage changer, encore. Mince, encore une boulette ? « Je ne te dirais rien sur elle. Ne pose plus de questions à son sujet. » Mal à l’aise, tu te dandinais sur toi-même te rappelant de ne plus jamais parler de cette personne. Il semblait si touché par elle, que la jalousie mêlé à l’envie se lisaient en toi. Jamais une personne ne dirait une chose pareille de toi et cette éventualité te mina le moral. Ta faute. Bon sang ta conscience aimait t’en faire voir de toutes les couleurs mais elle n’avait pas tord. Si les hommes n’entraient pas dans ta vie, c’était de ta faute, uniquement la tienne et ton incapacité à aller vers eux. Tu te mordillais la lèvre, désolée avant de réprimer une grimace quand tu te rappelais du ton qu’il venait d’avoir. « Il est tant de te désinfecter, viens. » Sa main vers toi, tu fus surprise et tu n’avais pas le temps de te poser la question : la prendre ou non, qu’il se contenta d’avancer se rappelant que tu n’aimais pas cela ? Ou dégouté à l’idée de te toucher ? Il faut dire que tu réagissais toujours à l’extrême quand on venait à te toucher. Pouvais-tu lui dire pourquoi ?

Ou cela faisait-il parti de tes petits secrets, de ceux que tu ne penseras jamais à haute voix en sa présence ? Quoi qu’il en soit, tu gardais une fois encore tout en toi, non… Il ne devait pas apprendre cette partie de ta vie, elle n’était pas… intéressante. Tout en te pinçant les lèvres, tu le suivais… Touchant la plaie sur ta joue. Aie. Il avait raison elle était gonflé et très désagréable… Silencieuse, à l’image de la petite fille que tu étais, tu te retrouvais de nouveau dans cette immense salle de bain. Tu commençais tout du moins, tu tentais de te repérer dans cette immense demeure. Sans qu’il ne dise quoique ce soit, une jeune femme vint vers toi avec tout un tas de pansements et autre chose sur un plateau, elle ne regardait jamais Cannel dans les yeux et tu fus surprise du regard qu’elle posait sur toi. Elle posa le matériel avant de vous laisser seul de nouveau dans cette salle de bain. Vous n’étiez donc plus seul, depuis combien de temps ? Tu perdais la notion du temps, combien de temps avais-tu dormi ? Quel jour il était ? C’était déroutant. « Vous devez surement en avoir marre de m’entendre m’excuser tout le temps, mais… Je suis désolée, pour tout à l’heure. Je n’aurai pas du faire quelque chose ou dire quoique ce soit… Je tâcherai de faire attention, mais c’est que vous êtes si… impressionnant. » Poaw. Tu avais enfin lâché le mot, impressionnant. Et encore il y en avait tellement d’autre… effrayant mais attachant, vampirique et humain à la fois, énigmatique, perdue, surement brisé et y’avais quelque chose que tu ne comprenais pas vraiment qui le rendait si lointain. Tu aurais aimé dire autre chose mais tu ne savais pas si tu devais faire cela, après tout lisait déjà en toi sans le vouloir, ou pas. Fronçant légèrement les sourcils tu te surprenais à le regarder dans les yeux, ce simple fait te fit frissonner alors que tu ne savais pas comment faire pour ne pas avoir envie de dire tout ce qui te venait en tête. Tu avais des tonnes de questions qui brulaient ton esprit. Tu regardais ton reflet dans l’immense miroir de cette salle de bain, il s’y présentait à côté de toi, de sa beauté que tu lui connaissais. Tu avais l’air si… Enfant, ridicule à ses côtés, que tu sentais ton estomac se nouer à cette pensée. Puis penchant le cou, tu regardais ta plaie dans le reflet, elle n’était vraiment pas belle et tu savais comment t’y prendre. « Je sais pas… comment faire, pour… c’est moche. » Soudain, se rendant compte de sa présence tu te mordais les lèvres, s’il venait à recommencer, après tout il était un vampire. Ce mot, il te surprenait ainsi pensé, toi qui n’y croyais pas vraiment, tu ne savais comment faire en faite. Tu te tournais entièrement vers lui, te pinçant une fois encore les lèvres. « C’est douloureux pour vous ? Je ne connais rien de… tout cela, que ce que j’ai lu et je ne pense pas que tout est vrai… J’imagine que l’odeur doit être enivrante. Je vais essayer de soigner ça vous… Si cela vous gêne trop vous n’êtes pas obligé. » Après tout, il n’était obligé de rien. Tu ne voulais pas qu’il souffre à ta place. Ridicule sachant qu’il était la cause de ta douleur, mais tu ne voulais pas le rendre mal à l’aise par ta faute. Tu en faisais déjà bien assez pour qu’il soit mal à l’aise à cause de toi, tes pensées, tes paroles, ta curiosité. Tu t’inquiétais pour lui…
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MessageSujet: Re: RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel RENCONTRE AU CREPUSCULE ໙ Rainbow & Cannel  EmptySam 17 Nov - 2:21

"Le feu ardent émanent de ton regard s'évanouit lentement au rythme du vent. Comme lorsque l'on souffle une bougie, une légère fumée embrume ton regard incertain et perdu. Ce n'est guère une fin effroyable qui t'attend, pas encore. Alors que ton désir de la réanimer te panique, l'incertitude et les pensées affluent dans ton regard. Peur, panique. Tu recherches de l'aide sans piper le moindre mot, posant ton regard de-ci de-là, tu trouves finalement celui qui arrive à te comprendre. Rassurer, une main se tend imperceptiblement vers toi, n'hésite plus, prends-la, sert-la avant que cette invitation ne se confonde en hésitation, en colère et qu'elle finisse par disparaitre comme cette flamme qui s'épanouissait auparavant dans tes yeux. ”

Elle s'inquiétait pour moi. Voilà que ma petite fée me surprenait alors que j'étais debout, face à-elle dans sa salle de bain à présent. Fronçant les sourcils, je ne savais quoi lui dire ou encore comment agir après avoir percé ces dernières pensées. Comment pouvait-elle être aussi contradictoire ? En un instant, elle me prenait en pitié alors que précédemment elle me considérait comme l'un de ces violeurs d'enfants. Tout devenait confus dans mon esprit alors que je restais devant elle comme une statue de marbre. Que devais-je dire ? Comme réagir à ces pensées que j'étais censé ne plus épié ? Autant demander à un enfant de ranger sa chambre ou encore à un alcoolique de ne pas boire le verre de son poison préféré trônant devant lui. Surpris, je m'avançais afin de juger de l'étendue de ces blessures, frôlant avec mes doigts longs et fins la naissance de son menton pour qu'elle puisse redresser la tête. « Si tu savais. » Lui lançais-je alors, un léger sourire s'épanchant sur mes lèvres. Comment pouvais-je sourire dans pareille situation ? Je me sentais soudainement idiot mais, aussi confus par ma réaction inappropriée. Je ne savais pourquoi mais, son désir d'en savoir plus sur moi me mettait en joie. « Disons que c'est compliqué. Je ressens une multitude de choses en cet instant ... » Mes prunelles s'étaient alors soudainement assombris par un voile. Effectivement, je ressentais tant de sensations différentes en moi que j'en étais fortement troublé. Je la désirais, la touchée m'était pénible puisque j'en voulais beaucoup plus et puis, je me méfiais d'elle, de sa facilité criante à me désarçonné mais, aussi et surtout à m'atteindre et ainsi me blesser. « Rainbow, que vais-je bien pouvoir faire de vous. » Songeais-je alors que je soulevais encore légèrement son menton. Lorsque mes prunelles croisèrent les siennes, je sortais de ma torpeur. « Je vais vous soigner si vous le voulez bien. » Elle n'avait eu aucun geste de recul face à ma requête et je m'emparais donc d'un coton légèrement trempée dans de l'eau oxygénée afin de nettoyer la plaie. « Attention, cela risque de piquer au contact de votre peau. Je réitérais ce geste plusieurs fois étant donné l'étendue de votre blessure ». Soudainement je me sentais coupable. Pourquoi avais-je agis de cette façon ? Auparavant je ne me serais jamais posé la question et soyons sincères, elle ne se serait jamais retrouvée dans mon ancienne salle de bain. J'étais un autre lorsque je me retrouvais à ces côtés et une nouvelle fois désarçonné par cette inquiétude grandissante en moi mais, aussi ce désir grisant de la palper sous toutes les coutures, je reculais d'un pas, faisant mine de tremper un nouveau morceau de coton. « J'espère que la douleur est supportable je suis ... » Je me stoppais net imaginant moi-même la scène. « Je suis désolé Rainbow, pardonnez mon attaque, cela ne se reproduira plus. » Un rire strident retentissait soudainement dans ma tête. On se moquait de moi, de ma faiblesse, de mes paroles. Serrant les poings je réalisais qu'il me serait impossible de le lui dire, ôtant m'arracher les couilles plutôt que de m'excuser de ce que je lui avais fait. Alors, je reprenais, tripotant le morceau de coton trempé. « Je suis heureux de voir que ... que vous ne fuyez pas à toutes jambes les lieux. C'est un début, je suppose. » Une nouvelle fois, un sourire apparaissait sur mon visage mais, cette fois-ci, il était forcé, contrit, irréel, imparfait. Je poussais alors un soupire, comme pour laisser échapper toute mon inquiétude alors que je m'apprêtais à nettoyer sa blessure une fois encore. Au contact de celle-ci des micro-bulles se formaient sur sa peau, signe que c'était infecté. Pinçant mes lèvres, je tentais vainement de contrôler ma colère naissante. J'étais furieux, hors de moi et tout cela contre moi-même. Encore une première ! Décidément, Rainbow la petite fée savait comme s'y prendre pour chambouler mon esprit ! Alors, énervé, je renversais le plateau de soins en poussant un cri de rage. Mes prunelles étaient si sombres qu'elles viraient au gris sombre alors que je tentais de me contenir afin de ne pas lui faire plus peur qu'à cet instant. Les mâchoires serrées et les prunelles closent, je stoppais net ma respiration puisque l'odeur de son sang ne m'aiderait nullement à me calmer. Sans même prendre le temps de lui adresser le moindre mot, je me retirais à toutes vitesse afin de m'éloigner le plus rapidement possible d'elle pour ne pas lui faire de mal.

La quiétude de l'endroit était censée me calmer et pourtant, ce n'était point encore le cas. Passant mes mains lasses dans ma chevelure cuivrée, je scrutais l'étang à la recherche d'un poisson ou autre petit être pouvant me faire songer à autre chose que Rainbow. Je me sentais si coupable et si furieux envers moi-même que j'avais manqué de lui faire du mal une nouvelle fois. Pourtant, je savais qu'une fois calmer, je devrais la retrouver afin de lui apporter des explications à ce qui venait de se produire. Je priais pour qu'elle ne s'en aille pas à toutes jambes, je priais pour qu'elle comprenne ce que je ressentais. J'étais un monstre mais, malgré tout j'étais submergé par les sentiments depuis que je l'avais rencontrés quelques heures plutôt. Elle éveillait en moi l'humain qui avait autrefois appartenu à ce corps et à présent je devais vivre ou plutôt devrais-je dire survivre avec ces sentiments qui, comme j'étais un immortel, était dix fois plus puissants. Mais, comment lui expliquer tout ceci ? Comment oser lui avouer que je m'en voulais terriblement de lui avoir fait autant de mal ? Comment lui expliquer que mes excès de fureur étaient dûs à ma condition d'immortelle ? Nous avions abordé le sujet quelques minutes auparavant mais, cela ne me semblait réellement suffisent. Soupirant, je passais mes doigts au-dessus de l'eau, la frôlant presque comme dans l'idée de lisser l'eau afin qu'elle ne fasse plus une vague. C'était ceci, j'étais transpercé de part en part par un tsunami lorsque je me retrouvais avec cette jeune femme. Cela n'était guère de sa faute, ni même la mienne, elle ressemblait beaucoup trop à Eden ou peut-être l'imaginais-je ? Elle me manquait tant que j'avais la sensation de lui assimiler la petite fée afin de la retrouver dans une personne. Malheureusement pour elle, Rainbow en avait fait les frais ou peut-être heureusement puisque si cela n'avait pas été le cas, elle ne serait déjà plus de ce monde. Les prunelles emplies de larmes, je fixais un point dans l'eau, dans ces méandres afin de ne plus rien percevoir hormis l'obscurité. Cela avait toujours été ainsi que j'avais imaginé mon âme, sombre et froide et pourtant à présent je doutais de tout, même de son existence. Avais-je réellement connu Eden ? Avait-elle existé ? Qui étais-je finalement ? Un monstre ? Un homme torturé par son existence ? Qu'étais-je devenu ? Où était cet homme affectueux, aimant et passionné ? Pourquoi était-il parti ? Le souvenir amer de sa perte me revenait alors à l'esprit. Déjà humain j'avais été un monstre en désirant devenir un immortel et en abandonnant ainsi mon épouse. J'avais même offert mon âme au diable en ayant pour requête de la transformer alors qu'elle était mourante. En réalité, je m'en voulais d'avoir fait d'elle un monstre. Je savais que son âme n'irait pas au paradis puisqu'elle était devenue une vampire. Par ma faute, elle n'avait pas eus le droit à la fin qu'elle méritait et de ce fait, je ne devais pas être heureux. Par ma seule et unique faute, Eden était partie et n'avait pas eu la vie qu'elle espérait. Je l'avais tué d'une certaine façon. Je n'avais pas tiré mais, j'avais chargé l'arme sachant pertinemment pourquoi elle servirait. Je ne recouvrais pas mon calme mais, je me devais de retrouver Rainbow ma fée qui devait à présent se cacher quelque part dans l'immense manoir. Rapidement, je sentais son palpitant battre à la chamade dans mon ancienne chambre et je poussais la porte lentement en frappant. « Rainbow. » Soufflais-je alors. « Puis-je ? » Pas de réponse. Inquiet, je pénétrais la pièce avant de la fixer avec toute la douleur que je ressentais en cet instant. « Je ... J'ai eu une réaction excessive ... Je ... Je vais vous expliquer si vous le voulez bien. » Cacher sous les couvertures, je m'approchais d'elle, m'asseyant sur le rebord du lit alors que je la sentais se tortiller sous les couvertures. « Rainbow je ... je m'en voulais de vous avoir fait cette blessure et j'ai perdu mon sang froid. » Un sourire étranglait mon visage et je reprenais tendrement : « Comme je vous l'ai dit tout à l'heure je ... Nous avons des réactions ... Enfin, tout ce que nous ressentons est amplifié. De ce fait je ... Je n'ai pu contenir ma colère contre moi-même. Rainbow je ... » Ma main se tendait vers ses cheveux qui dépassaient afin de les caresser tendrement. « Je vais vous laisser vous reposer. Je demanderais à l'un des membres du personnel de soigner votre blessure ». Je m'en allais, les bras ballants jusqu'à mon bureau où je fermais la porte avant de m'effondrer dans mon fauteuil de cuir. Comment avais-je pu agir ainsi ? Je lui avais fait peur et à présent il était certain qu'elle ne me reparlerait pas ou bien même qu'elle s'en aille. Pourtant, je le refusais, il fallait qu'elle reste, que je me fasse pardonner d'une façon ou d'une autre. Pourtant, j'avais l'impression d'avoir fermé une porte qu'elle avait ouverte en se livrant à moi. Perdu et malheureux, je me haïssais profondément.
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